quels on les suspend, pour ensuite y revenir, si besoin est. La durée de chaque douche varie de 5 à 15 minutes.

La rédaction de ce Mémoire, que j'ai l'honneur de présenter à l'Association normande, se ressent de la précipitation avec laquelle il a été fait, parce que je n'ai reçu que tout récemment le résultat de la nouvelle analyse faite par M. Henry. Le temps m'ayant manqué pour le transcrire au net et faire les corrections nécessaires, j'ai pris la liberté de l'adresser à M. Girardin, tel que je l'ai écrit sous la première inspiration, ne voulant pas perdre une semblable occasion de faire connaître les eaux minérales de Forges.

» M. Hubert-Joly a déposé sur le bureau une Note où il expose la pénurie du musée de Neufchâtel, surtout en ce qui est d'échantillons d'objets d'histoire naturelle, et demande à ce qu'on vienne au secours de cet établissement naissant.

» La section entend ensuite M. Semichon dans le développement de ses recherches très-curieuses sur l'histoire des hôpitaux que Neufchâtel a successivement possédés, et sur l'état actuel de celui qui existe encore.

» Les Notes de M. Semichon sont réunies; il ne lui reste plus qu'à les mettre en œuvre. Comme il a montré qu'il savait le faire, pour en composer un morceau d'histoire locale, fécond en enseignements et précieux à toutes sortes d'égards, nous avons insisté, Messieurs, et nous sommes heureux de vous donner l'assurance que le travail de M. Semichon pourra trouver place dans notre plus prochain Annuaire ; il n'en sera pas un des moindres ornements. »

Le Président,

DE BEAULIEU.

Le Secrétaire,

A. DE BOUTTEVILLE.

A DEUX HEURES 9

Dans la grande salle de l'Hôtel-de-Ville.

SÉANCE DU 24 JUILLET.

PRÉSIDENCE DE M. COMBE-SIEYS, SOUS PRÉFET.

MM. les secrétaires des trois sections font connaître ce qui s'est passé dans la réunion particulière du matin.

M. Girardin annonce qu'un Mémoire lui a été envoyé par M. Hubard, sur l'état de l'instruction primaire dans l'arrondissement de Neufchátel. Ce Mémoire est renvoyé à la troisième section.

Il donne lecture de lettres de MM. Corneille, inspecteur de l'académie de Rouen, et Quevremont, de Rouen, qui s'excusent de ne pouvoir assister aux travaux de l'Association.

M. le président accorde ensuite la parole à M. Drevet, inspecteur des forêts du domaine privé du Roi, pour la lecture du Rapport suivant, dont la première section a demandé la lecture en séance générale.

Rapport de M. DREVET sur les Forêts et Bois de l'arrondissement de Neufchatel.

SURFACE OCCUPÉE PAR LE SOL FORESTIER.

Les bois et forêts que possède l'arrondissement de Neufchâtel occupent une surface de 42,508 hect. 01 are., 42,508 h. 01 a.

ci.

Savoir :

A l'Etat, 6,675 h. 67 a., faisant partie des forêts de Lyon, d'Eawy et de Croixdalles, ci 6,675 h. 67 a.

Parmi les forêts et bois aux particuliers, les principaux sont possédés par le domaine privé du roi, faisant partie de la basse forêt d'Eu et des bois d'Aumale.

La forêt de Bray, dans le canton de Forges, appartenant à la famille de Montmorency.

Les forêts de Conteville et de Gaillefontaine, appartenant à Mme Hoche.

8,399 h.

3,710

817

» a.

מ

Les forêts et bois occupent presque tous les coteaux, qui sont en général escarpés. Leur inclinaison varie entre 15 et 40 degrés; elle est en moyenne, et le plus communément, de 20 à 25.

L'élévation des plateaux au-dessus du niveau de la mer varie entre 100 et 180 mètres.

A la crête des coteaux et sur les plateaux, que nous estimons devoir former les deux tiers de la surface, le sol superficiel est argilo-siliceux ; l'épaisseur de la couche arable est de 0 m. 20 c. à 1 mètre, reposant sur une couche d'argile plastique, au-dessous de laquelle on trouve des bancs de marne, à une profondeur variable de 3 à 9 mètres. Sur les versants, il est exclusivement calcaire.

Dans plusieurs parties de la forêt de Bray, il est argilosableux et tourbeux.

Droits d'usage.

Un droit de chauffage, de bâtissage et de pâturage, pèse sur la forêt de Croixdalles, appartenant à l'Etat; sur partie de celle d'Eawy, un droit de pâturage.

Des droits importants de cette nature grèvent la forêt d'Eu. Sur quelques parties, le bois mort et les morts-bois appartiennent en outre à certaines communes.

D'après la Charte normande, les morts-bois sont le saule-marsault, l'épine, le sureau, l'aune, le genêt, le genevrier et les ronces. Ces morts-bois ne peuvent être pris que dans les bois de 30 ans et au-dessus, et pourvu que leur portion ne soit pas plus forte que celle des essences principales, le chéne et le hêtre.

Enfin, la commune du Caule a le droit de prendre dans toute la basse forêt d'Eu: « Toutes espèces de bois morts >> en estant et bois rompus et arrachés par impétuosité des » vents, pourvu toutefois qu'il y en ait sept d'une vue » desdits arbres arrachés ou rompus, et ce pour chauffer » et édifier, » disent les titres.

Dans les futaies pleines, le hêtre est l'essence dominante, mélangé de quelques chênes, qui entrent à peine pour un dixième dans le peuplement. Dans la forêt de Lyon, cette proportion est plus forte. Nous ne pouvons toutefois l'indiquer.

Dans les taillis, exploités à 30 ans, des forêts de Croixdalles, d'Eu et de Conteville, le hêtre est aussi l'essence dominante, mélangé de charme et de bouleau. Dans celle de Bray, le bouleau domine : viennent ensuite le chêne, le hêtre, le charme et le tremble.

Dans les taillis de 25 ans et au-dessous, les essences dominantes sont très-variées. A la crète des coteaux et sur les plateaux, le coudrier domine. Dans le canton d'Aumale, il forme les deux tiers de la population. L'autre tiers se compose de charme, saule-marsault, bouleau, hêtre, érable, merisier et frêne, et çà et là quel ques cepées de chênes et quelques glands.