SARCOPHAGE.-On appelle ainsi les cercueils de pierre dont j'ai parlé précédemment, cependant on a particulièrement appliqué cette dénomination aux coffres en marbre et en pierre sculptés, qui dans les premiers siècles du moyen-âge ont renfermé les dépouilles mortelles des chrétiens opulents, et sur lesquels j'ai donné des renseignements très-étendus dans le chap. III du 6. vol. de mon Cours d'Antiquités (V. p. 200 à 250). Les sarcophages historiés sont d'autant plus curieux qu'ils offrent dans leurs bas-reliefs un grand nombre de sujets symboliques, tels que le monogramme, les agneaux, les colombes, les palmiers chargés de fruits, etc. SCEAU. Empreinte en cire représentant les armoiries d'un prince, d'une communauté ou de divers personnages, et que l'on suspendait, durant le moyen âge, aux actes écrits sur parchemin ou même sur papier. L'étude des sceaux est trèsintéressante, souvent les évêques ; les barons, les. ecclésiastiques y sont représentés dans leurs costumes on peut y trou ver beaucoup de rensei gnements précieux que l'on chercherait en vain ailleurs. Les sceaux sont tantôt ronds, tantôt de forme elliptique. SCOTIE. Moulure concave entre les deux tores qui décorent la base des colonnes (V. art. Ordres). SIGNES D'APPAREIL. dont quelques-unes ressemblent à des lettres renversées, et que - Ce sont des figures diverses l'on trouve gravées en II dans beaucoup d'autres SOFFITES. + ox Compartiments des plafonds formés de moulures en relief et de renfoncements; ces comparliments sont souvent enrichis de peintures. On trouve des Soffites au XVI. siècle et au XVIIe. dans les salles d'un grand nombre de châteaux et d'hôtels. SPINA. Muraille haute de 4 pieds, large de 12 environ, qui régnait au milieu des cirques dans presque toute la longueur de l'enceinte et la barrait longitudinalement. Des autels, des obélisques, de petits temples et divers autres objets s'élevaient sur la spina (V. mon Cours, t. 3., p. 376 et suiv.). STALLES. Les stalles que l'on appelle aussi formes, sont les siéges en bois de chêne qui garnissent le chœur des églises. L'usage des stalles en bois remonte vers le XII. siècle, au moins en général, et l'on peut voir ce que j'ai dit à ce sujet dans le 6o. vol. de mon Cours, p. 598 et 599, mais il paraît qu'il y en a eu auparavant, d'après MM. Jourdain et Duval. Quoi qu'il en soit, les stalles anciennes se divisent en plusieurs parties on y distingue 1o. le siége à bascule au-dessous duquel est une espèce de console sur laquelle on peut, quand le siége est levé, s'appuyer en restant presque debout (miséricorde ou patience); 2°. les accoudoirs ou bras du fauteuil ordinairement sculptés; enfin, dans les stalles complètes, les dossiers et les couronnements ou dais, sont couverts de moulures. J'ai figuré dans mon Cours d'Antiquités, pl. 106, les dossiers et les couronnements des stalles de St.-Martinau-Bois (Oise), décrits par M. Barraud, et réparés au moyen des fonds votés par la Société française pour la conservation des monuments. MM. Jourdain et Duval ont publié un volume du plus baut intérêt sur les stalles d'Amiens, les plus complètes peut-être qui nous restent. Je donne ici une esquisse des stalles de Lonlay (Orne): quoique moins anciennes que celles qui viennent d'être citées, elles ont conservé leur couronnement et leurs dossiers. J'ai cité dans mon Cours (t. 6, p. 606), quelques stalles bien conservées. Lors même que les stalles ont perdu leurs dossiers qui ont été détruits depuis le siècle dernier, les miséricordes sont souvent décorées de sculptures byzarres qui méritent d'être examinées et décrites. Les stalles de la cathédrale de Poitiers, qui datent du XIIIe siècle, sont probablement les plus anciennes qui existent en France. |