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Les larmiers, moulures larges et saillantes placées dans les corniches, fig. 12.

Les plates-bandes, moulures larges et plates ayant peu de saillie, fig. 13.

Le quart de rond ou quart de cercle, fig. 14.

La baguette, moulure saillante et très-étroite et semicirculaire, fig. 15.

Le tore ou boudin, moulure semi-circulaire et large; fig. 16 (1).

La gorge, moulure semi-circulaire, en creux, fig. 17. La scotie, moulure en creux, fig. 1

18.

Le cavet, ou quart de rond en creux, 19.

Le congé, qui est une espèce de cavet, fig. 20.

Le talon, moulure demi-creuse et demi-saillante, composée d'un quart de rond et d'un cavet, fig. 21.

La doucine, moulure semblable au talon, mais disposée en sens contraire, fig. 22.

L'astragale, moulure composée d'une baguette et d'un filet réunis, fig. 22.

ORDRE TOSCAN. Le Toscan, fig. 1, est le plus simple et le plus solide des cinq ordres d'architecture, et conséquemment il se place toujours au rez-de-chaussée des édifices. Si l'on examine les membres de cet ordre en commençant par le bas, on trouve que la base du piédestal se compose d'une plinthe et d'un filet, a b (V. la pl., fig 6); la corniche du même piédestal d'un filet, d'une cymaise et d'un larmier (c d e, fig. 6).

Les moulures qui ornent les parties basses du fût,

(1) Plusieurs de ces moulures sont ornées de ciselures. On peut voir des baguettes, des tores et des quarts de rond ciselés, nos. 27-28-29 el 30.

sont le socle ou la plinthe f, le tore g, le filet het le congé ; un astragale orne la partie supérieure du fût. Le chapiteau se compose d'un gorgerin, d'un quart de rond, et d'un tailloir (V. la pl., fig. 1), sa hauteur est d'un module ou demi-diamètre de la colonne.

On remarque dans l'entablement l'architrave séparée de la frise par un listel, la corniche composée d'un talon ou cymaise inférieure, d'un larmier et d'une cymaise supérieure.

L'ORDRE DORIQUE (V. la pl., fig. 2 et 7) n'eut pas de base chez les Grecs, et les colonnes reposaient simplement sur un socle ou plinthe. La base qu'on lui a donnée dans la suite est presque semblable à la base de l'ordre Toscan, et n'en diffère que par un plus grand nombre de filets au socle et à la corniche.

La base de la colonne se compose d'une plinthe, d'un tore, d'une baguette et d'un filet. Le fût est quelquefois orné de canelures, se touchant l'une l'autre, et dont les intervalles forment des vive-arêtes. Ces canelures sont au nombre de dix-huit.

Le chapiteau est semblable à celui de l'ordre Toscan, à l'exception de quelques moulures.

L'architrave est composée de deux plates-bandes, dont la deuxième porte des gouttes (a a a fig. 2).

La frise est ornée de triglyphes et de métopes (b c、 fig. 2, même planche.

Les triglyphes (fig. 2) se composent de plusieurs canaux sculptés verticalement au-dessus des colonnes, et occupant l'espace d'un module.

Les métopes sont les intervalles laissés entre les tri

glyphes, et qui sont carrés, ayant une largeur égale à la hauteur de la frise; le centre des métopes est quelquefois orné de sculptures.

La corniche est mutulaire ou denticulaire, selon que l'on décore le larmier de mutules ou de denticules. La fig. 2 offre une corniche mutulaire. On distingue dans cette figure, d'abord une cymaise inférieure d audessus des triglyphes et des métopes; puis deux larmiers e e dont l'un inférieur porte des mutules, pièces saillantes servant de couronnement aux triglyphes, et enfin la cymaise supérieure f surmontée d'un socle.

Dans une corniche denticulaire, les denticules remplaceraient les mutules sur le larmier inférieur.

L'ORDRE IONIQUE tient le milieu entre les deux ordres précédents que l'on a nommés solides et l'ordre Corinthien que l'on désigne sous la dénomination de délicat, ainsi que le Composite.

La base du piédestal est ornée d'une plinthe, d'un filet, d'une doucine, d'une baguette et d'un filet; sa corniche, d'une cymaise composée d'un talon et d'un filet, d'un larmier et d'une cymaise supérieure.

La base de la colonne, plus ornée que dans les ordres précédents, offre une plinthe et deux tores ou boudins a c séparés l'un de l'autre par une scotie b et des filets (V. la pl., fig. 8).

Quand le fût de la colonne ionique est orné de canelures, elles y sont au nombre de 24, séparées les unes des autres par des côtes ou listels.

Le chapiteau Ionique est composé d'un quart de rond, d'où partent deux volutes en spirale, en forme de coussin,

bordées par un astragale (V. la pl., fig. 3); des oves décorent souvent le centre de ce chapiteau.

L'architrave est divisée en 3 plates-bandes surmontées d'un talon; la frise est unie.

La corniche se compose d'une cymaise inférieure a, d'un larmier denticulaire b, d'une cymaise intermédiaire e, d'un grand larmier d et d'une cymaise supérieure e (V. la pl., fig. 3).

La hauteur totale de l'ordre est de 28 modules 172 sans la base.

L'ORDRE CORINTHIEN est le plus svelte et le plus riche des 4 ordres; son piédestal, dont la base est plus ornée que dans les autres ordres, se compose d'une plinthe, d'un tore, d'un filet, d'une doucine, d'une baguette et d'un filet. Sa corniche est composée d'un gorgerin, d'une cymaise inférieure, d'un larmier et d'une cymaise supérieure (V. la pl., figure 9).

La base de la colonne, la plus usitée, se compose d'une plinthe, d'un tore, d'une baguette ou filet, d'une scotie, d'un boudin et d'une seconde baguette.

Le fût est orné, comme dans l'ordre Ionique, de 24 canelures séparées par des listels.

Le chapiteau Corinthien est garni de deux rangs de feuilles d'acanthe, et deux autres volutes plus petites v v occupent sur chaque face le centre du chapiteau (V. la pl., fig. 4).

L'architrave consiste dans trois plates-bandes surmontées de baguettes sculptées.

La frise est tantôt unie, tantôt ornée de rinceaux ou de diverses sculptures.

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La corniche est encore plus ornée que celle de l'ordre Ionique, et offre de plus qu'elle, un rang de modillons richement sculptés, de sorte qu'on distingue ordinairement dans la corniche corinthienne ;

Une cymaise inférieure a;

Un larmier couvert de denticules, comme dans l'ordre Ionique b;

Une cymaise intermédiaire c;

Un larmier portant des modillons d;

Un grand larmier e;

Et une cymaise supérieure surmontée d'un socle f

L'ORDRE COMPOSITE, dont la base et le fût ont les mêmes proportions que dans l'ordre Corinthien, est une variété de ce dernier et ne doit point être regardé comme un ordre proprement dit, quoiqu'on lui ait donné cette qualification. Il offre un chapiteau qui tient de l'Ionique, dont il a à peu près les volutes, et du Corinthien dont il emprunte deux rangs de feuilles Mais son architrave n'a que deux plates-bandes et sa corniche, deux larmiers seulement dont un est orné de dentelures (V. la pl., fig. 5).

(Extrait du tome 37. de mon Cours d'Antiquités.)

ORIENTATION. On désigue ainsi la direction habituelle des églises vers l'est cette direction du sanctuaire offre bien quelques variations, mais il est trèsrare qu'elle n'existe pas. Le défaut d'orientation quand il a lieu tient à des inégalités de terrain ou à d'autres circonstances qui ont gêné l'architecte. Plusieurs églises non orientées ont reçu le surnom de mal tournées

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