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avec les pièces d'une roue. La place des roses fut marquée dès ce

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moment aux extrémités des transepts, au-dessus de la porte occidentale, et quelquefois au centre de l'abside ou du chevet.

Le transept nord de l'église St.-Etienne, à Beauvais, est percé d'une rose dont les rayons sont réunis par des arcades trilobées. La bordure extérieure est ornée de personnages en bas-relief; les uns montant au sommet du cercle, les autres précipités en bas et offrant ainsi le symbole de la vicissitude des choses humaines et de l'action de la providence dans tous les événements de la vie. MM. Jourdain et Duval ont publié un très-bon mémoire sur les roues symboliques de Beauvais et d'Amiens, dans le tome XI du Bulletin monumental.

Des roses plus remarquables encore que celles de Beauvais se voient dans la façace de la cathédrale de Chartres et dans le transept de celle d'Angers; on reconnaît dans ces belles fenêtres circulaires du XIIe. siècle le type des chefs-d'œuvre qui ont produit des effets si prodigieux aux XIII., XIV. et XV. siècles.

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Arcades. Les arcades établies pour mettre la nef principale en communication avec les ailes, sont disposées comme les portes, et leurs archivoltes ornées des mêmes moulures. Elles sont portées sur

de grosses colonnes monocylindriques, ou sur des piliers garnis de colonnes engagées.

Ces deux espèces de supports sont quelquefois disposés alternativement. Vers la fin du XI. siècle, les arcades déploient plus de grâce dans

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leurs contours et se couvrent plus fréquemment de moulures.

Le grand arc qui sépare le chœur de la nef est souvent plus orné que les autres.

Quant aux arcades qui décorent les étages supérieurs des murs, elles ont tant de rapports avec les fenêtres par leurs formes et leurs dimensions, qu'on peut leur appliquer ce que j'ai dit de ces dernières.

Parmi les cintres qu'on rencontre aux XI. et XII. siècles, il y en a qui ne présentent pas un demi-cercle parfait.

On leur a donné le nom d'arcs en anse de panier, pour indiquer leur forme déprimée; dans d'autres la courbure excède les dimensions du demi-cercle. On est convenu de les appeler arcs en fer à cheval. L'irrégularité des grandes arcades des nefs est une chose à considérer : il est rare qu'elles aient la même ouverture ou la même hauteur.

On trouve dans les belles arcades romanes de la cathédrale de

Bayeux un exemple frappant de cette irrégularité; elles ne sont aucunes du même diamètre; il y en a de surbaissées, d'autres cintrées en fer à cheval, et l'extrados de chacune s'élève à des hauteurs différentes. L'ordonnance intérieure est toujours, on le conçoit, subordonnée à l'élévation de l'édifice:

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ÉLÉVATION INTÉRIEURE DE L'ÉGLISE DE L'ABBAYE DE BERNAY

(EURE).

dans les siècles suivants jusqu'au XVIe siècle. Bonet delo-is La première travée est tirée de l'église abbatiale de Bernay qui est du XIe siècle; la seconde appartient à la belle église du prieuré de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) qui dépendait de la célèbre abbaye de Cluny; on y voit des pilastres cannelés qui caractérisent assez souvent le roman de cette partie de la Bourgogne.

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La troisième est une de celles du chœur de l'église de La Charité-sur

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ÉLÉVATION INTÉRIEURE DE PARAY-LE-MONIAL (SAÔNE-ET-LOIRE).

ARCADES COMMUNIQUANT DE LA GRANDE NEF AUX BAS-CÔTÉS.

TRIFOBIUM.

CLERESTORY.

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ÉLÉVATION INTÉRIeure de l'église dE LA CHARITÉ-SUR-LOIRE (NIÈVRE).

V. Petit del.

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