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cour d'Astolphe, roi des Lombards, à Pavie, à la suite d'ambassadeurs grecs, et de là passa dans le royaume des Franks. Aux frontières de la Gaule, c'est-à-dire à l'abbaye de Saint-Maurice en Valais, il trouva un duc et un évêque qui l'attendaient, et qui le conduisirent à Pontyon, dans le Perche, où se trouvaient Peppin et sa famille. Le temps n'était pas encore venu où des princes de la terre devaient tenir l'étrier au pontife de Rome. Étienne, couvert de cendre, revêtu d'un cilice, se présenta avec son clergé dans la posture des suppliants: il implora Peppin au nom des saints apôtres Pierre

et Paul, et attendit, pour se relever, que le roi, ses fils et les grands lui eussent tendu la main et se fussent engagés à le secourir.

A cette époque, si la papauté était peu respectée à Rome et en Italie, elle inspirait en France, au contraire, une grande vénération; et Peppin, qui, sans doute, comprenait son rôle de fondateur d'une nouvelle dynastie, répondit pleinement à la confiance de l'Église : il lui demanda seulement, en retour, une seconde consécration. Cette cérémonie, qui, dans ces temps grossiers, était la bienfaisante proclamation d'un droit supérieur à

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Agate onyx conservée à Tréves, représentant, suivant une fausse tradition, Peppin et sa famille (1).

celui de la force, eut lieu le 28 juillet 752. Peppin,

sa femme Bertrade, ses deux fils Charles et Karloman, reçurent de la main du pape l'onction de l'huile sainte, comme nous l'avons raconté plus haut (p. 462). L'assemblée des Franks confirma l'engagement pris par Peppin de secourir le pape Étienne II.

Astolphe opposa à ce dernier un simple moine; mais ce moine était ce Karloman, frère de Peppin, qui avait renoncé au monde en 747 (voy. p. 162) et qui, si l'ambition ne se réveilla pas en lui, dut quitter bien à regret la solitude du mont Cassin pour se mêler à des intrigues dangereuses. «< On croit qu'il agit contre son gré en cette occasion, n'osant pas mépriser les ordres de son abbé, et

l'abbé lui-même n'osant résister à ceux du roi des Lombards, sous la loi duquel il vivait.» (Éginhard.) Peppin avait dépouillé ses neveux, sans aucun respect pour les recommandations de son frère, dont la présence seule était un reproche, et Karloman ne pouvait se faire illusion sur les arrièrepensées que devait susciter son retour. Il est probable qu'Astolphe comptait créer ainsi des embarras à Peppin, qui envoya son frère mourir à Vienne en Dauphiné, fit raser ses neveux et les

(1) Les Bénédictins ont aussi supposé que ce camée, incrusté sur la couverture d'un ancien manuscrit des évangiles, représentait Charlemagne et sa famille. Mais c'est un travail antique figurant sans doute la famille d'Auguste, ou de Germanicus, ou de Claude.

confina dans un cloître. Des ambassadeurs sommèrent Astolphe de restituer les terres qu'il avait enlevées sous prétexte que les Grecs étaient hérétiques et iconoclastes (Rimini, Ancône, etc.); mais il fallait la force pour l'y contraindre.

Les défilés étroits qui, à travers les Alpes, font communiquer la France et l'Italie, étaient fermés par des fortifications appelées cluses (fermetures), qu'on gardait également du côté gaulois et du côté italien. Astolphe voulut prévenir les ennemis et les attaquer dans leurs retranchements. Il fut repoussé, puis pourchassé à son tour jusque dans sa capitale, et obligé de demander la paix. Peppin et les Franks rapporterent de leur expédition 30 000 sols d'or, avec l'espérance d'un tribut annuel de 5000 sols, et le pape Étienne rentra dans Rome escorté d'un corps de troupes franques.

Astolphe n'attendait que le départ des Franks. L'orage passé, au lieu d'exécuter les restitutions promises, il marcha contre « saint Pierre, la sainte Église de Dieu et la république romaine» (ce sont les qualifications officielles du temps), et vint assiéger la ville sainte. Le pape, dans cette extrémité, envoya aux Franks message sur message:

«Mes très-excellents fils, disait-il, le Seigneur vous a donné la victoire par l'intercession de saint Pierre; car ce n'est pas le glaive de l'homme, c'est le glaive de Dieu qui combat. Mais le traître Astolphe, voyant sa défaite, par ses beaux discours, ses paroles persuasives et ses serments, a trompé votre prudence, et vous avez cru à ses mensonges plutôt qu'à nous, qui vous disions la vérité. Ce que vous avez promis en donation à saint Pierre, vous devez le lui livrer. Considérez quel créancier redoutable est saint Pierre, le portier des cieux, le prince des apôtres; hâtez-vous donc de lui livrer tout ce que vous lui avez promis en don, si vous ne voulez demeurer condamnés dans la vie à venir, et pleurer dans l'éternité..... car, sachez-le, l'acte en double de votre donation a été reçu par le prince des apôtres, qui le tient fortement dans sa main. Aussi est-il nécessaire que vous en remplissiez toutes les conditions; autrement, il le montrera dans le jugement dernier, lorsque le juste Juge viendra, au travers des feux, juger les vivants, les morts et le siècle. »

Ces premières dépêches n'ayant pas suffi, le pape en produisit une autre qui ne pouvait manquer de toucher tous les chrétiens. Elle était de saint Pierre en personne :

« C'est moi-même, Pierre, l'apôtre de Dieu, qui vous tiens pour mes fils adoptifs... Croyez-le fermement, vous qui m'êtes chers, et n'en doutez point, lorsque je vous parle moi-même, comme si j'étais revêtu de ma propre chair et toujours vivant devant vous. C'est moi aujourd'hui qui vous conjure et qui vous oblige, par les plus fortes instances... Bien plus, Notre-Dame, la mère de Dieu, Marie toujours vierge, se joint à nous pour vous solliciter, vous protester, vous admonester, vous

ordonner. En même temps, les trônes et les dominations et toute l'armée de la milice céleste, les martyrs, les confesseurs du Christ, et tous ceux qui plaisent à Dieu, se joignent à nous pour vous exhorter et vous conjurer, avec protestation, d'avoir pitié de cette ville de Rome que notre Seigneur Dieu nous a confiée, des brebis du Seigneur qui y demeurent, et de sa sainte Église, que Dieu mème m'a recommandée... Ne vous séparez point de mon peuple romain, si vous ne voulez pas être séparés du royaume de Dieu et de la vie éternelle. Tout ce que vous me demanderez en retour, je vous l'accorderai ou j'y emploierai du moins tout mon crédit..... Je vous en conjure donc, ne permettez point que ma ville de Rome et le peuple qui l'habite soient tourmentés et déchirés par la race des Lombards; car vous ne voulez pas que vos corps et vos âmes soient tourmentés dans le feu inextinguible d'enfer, par le diable et ses anges pestilentiels. >>

Les prières n'avaient pas eu le pouvoir de porter le roi à retourner en Italie, mais l'artifice grossier lui força la main en entraînant la foule. La guerre, le pillage facile et la vie éternelle, c'était plus qu'il n'en fallait pour ramener les Franks. Astolphe ne sut pas mieux se défendre que la première fois. Il fut de nouveau assiégé dans Pavie, et il subit, à la fin de l'année 755, un traité qui l'obligeait de rendre à l'Église de Rome la province de Ravenne, avec toutes les villes qu'il avait prises, et dont les clefs furent déposées sur le tombeau de saint Pierre par Fulrade, abbé de Saint-Denys.

Les ambassadeurs de l'empire protestèrent vainement. Astolphe espérait bien éluder ses engagements; mais il mourut, un an après, des suites d'une chute de cheval. « Ce tyran, dit le pape Étienne II, dans une lettre à Peppin, ce partisan du diable, Astolphe, ce dévorateur du sang des chrétiens, ce destructeur des églises de Dieu, frappé par un coup de la vengeance divine, a été plongé dans les gouffres de l'enfer. Les Lombards ont choisi pour leur roi Didier (Desiderius), homme d'une grande douceur, qui a promis sous serment de rendre à saint Pierre le reste des villes que nous réclamons, savoir: Faenza, Imola, Ferrare et leurs territoires; les salines du bord de la mer, Osimo, Ancône, et même la ville de Bologne avec tout son district. » Ce patrimoine de saint Pierre, ainsi constitué par la donation de Peppin, et formé des dépouilles de l'empire, devait former, pendant tout le cours du moyen âge et jusqu'à nos jours, les États de l'Église. Didier, le nouveau roi des Lombards, avait été le connétable d'Astolphe, et nous verrons qu'il ne changea pas de politique.

Les grandes guerres de Peppin eurent lieu dans le midi; c'est de ce côté qu'il porta ses plus rudes efforts, qui tombèrent d'abord sur les Sarrasins. Après avoir occupé toute l'étendue des pays où les Visigoths avaient établi leur puissance, les Sarrasins s'étaient laissé miner par l'esprit de sectes religieuses et par la discorde. Alphonse le Catho

lique avait relevé le nom visigoth dans les Asturies, et leur avait pris plusieurs provinces; les habitants du Languedoc s'étaient soulevés à leur tour et avaient appelé les Franks (752) contre l'ennemi commun, qui se mit à l'abri derrière Narbone, place inexpugnable alors. Le siége ou plutôt la lutte dura sept années, au bout desquelles les Narbonais, chrétiens pour la plupart, prirent parti pour les Franks et leur livrèrent les portes (759). Peppin assura aux Goths la conservation de leurs lois et de leurs franchises. La délivrance de Narbone, qui avait subi pendant quarante ans le joug des musulmans, décida du sort de la province. Cette partie importante de l'ancien royaume des Visigoths fut dès lors unie aux possessions des Franks. Là encore, le triomphe de Peppin fut celui de l'Église, qui se releva, dans cette contrée, de l'abaissement où l'avait jetée la domination sarrasine.

Restait le duché d'Aquitaine, jadis soumis aux Merovingiens, et qui s'étendait des Pyrénées à la Loire, avec Toulouse pour capitale. Il avait ses princes particuliers, dont la famille avait contracté trois alliances par mariage avec la famille de Clovis. Mais le caractère de la nation, toujours hostile de nature aux races du Nord, nourrissait plus d'antipathies contre les Franks, représentés par les Carolingiens, que jamais les Aquitains n'en avaient eu contre le reste de la Gaule. Guaïfer, duc d'Aquitaine, ralliait à lui toute l'affection des comtes et des seigneurs du midi de la Loire. Son grand-père Eudes avait été battu par Charles Martel et n'avait pas craint de donner sa fille à un émir musulman. Hunald, fils d'Eudes, avait soutenu, en 744, une lutte acharnée contre Peppin et Karloman; Guaïfer, son petit-fils, était resté fidele à ces antécédents. Il avait donné asile à Grippon, jeune frère de Peppin, révolté contre ce dernier (voy. p. 462), et Peppin n'avait pas oublié, sans doute, ces mauvais offices; mais il s'en souvint surtout quand il se vit maître de Narbone. Dès 760, la guerre commença sérieusement. « Après que le pays se fut reposé de guerres pendant deux ans, dit le continuateur de Frédégaire, le roi Peppin envoya des députés à Guaïfer, prince d'Aquitaine, pour le sommer de rendre aux églises de son royaume les biens qu'elles possédaient en Aquitaine; de restituer aux églises d'Aquitaine les exemptions d'impôts qui leur avaient été concédées par les rois franks; de lui payer, selon la loi, le prix de la vie de certains Goths de Narbonaise qu'il avait tués injustement; enfin, de remettre en son pouvoir des traîtres auxquels il avait donné asile. Guaïfer repoussa fièrement toutes les demandes. »>

Ces plaintes et le refus de Guaïfer furent exposés à l'assemblée des Franks et la guerre résolue. Elle fut terrible. Au printemps de l'an 760, l'armée des Franks traversa la Loire et envahit le Berri, puis l'Auvergne. Guaifer envoya une ambassade à Peppin, promettant de faire ce qui lui serait prescrit, de rendre aux églises tous leurs droits, et de

livrer les otages qui lui seraient demandés. Peppin reçut les otages, puis il revint vers le nord et licencia son armée.

Guaïfer, aussitôt, recruta des Gascons (Wasques, Basques), et lorsque l'on eut dissous l'assemblée des Franks, qui se tenait alors non plus le 1er mars, mais le 1er mai, époque plus favorable à l'entrée de la cavalerie en campagne, le duc d'Aquitaine, aidé des comtes d'Auvergne et de Bourges, pénétra en Bourgogne, courut jusqu'à Autun et Chalon, et ravagea tout le pays à son tour; puis il se hàta de repasser la Loire, chargé de butin. Peppin, accompagné de son fils Charles, qu'on voit apparaître alors pour la première fois, prit aussitôt les armes, revint porter le fer et le feu en Nivernais, en Auvergne, et retourna passer l'hiver dans son palais champêtre de Quiersi (Aisne). Cette guerre, qui consistait à massacrer les populations innocentes et à n'avancer qu'en détruisant tout devant soi, forteresses, villes et cultures, dura huit ans entiers. La défense de Guaïfer fut de plus en plus héroïque à mesure qu'elle devenait plus difficile. En 764, il parvint à susciter une diversion des Bavarois qui força Peppin à fixer cette année-là le rendez-vous du champ de mai à l'autre extrémité de ses états, à Worms; en 765, il lança trois corps d'Aquitains et de Gascons sur la Septimanie, le Lyonnais et la Touraine. Tous ses efforts furent déjoués. Alors il essaya d'obtenir la paix, mais l'assemblée des Franks ne voulut rien entendre. Ses lieutenants fidèles, les comtes d'Auvergne, de Berri, de Poitou, périrent en combattant. Sa mère, ses sœurs et ses nièces furent prises; son oncle, appelé Remistan, étant également tombé au pouvoir de l'ennemi, fut pendu. Lui-même, après avoir rasé ses derniers châteaux, tenait encore dans les montagnes du Périgord, à la tète d'une poignée de braves, quand il fut tué par deux assassins que Peppin avait soudoyés (2 juin 768). Cette crise douloureuse eut pour résultat de rattacher plus fortement que par le passé l'Aquitaine au domaine des Franks, mais la haine contre les hommes du Nord s'y enracina davantage.

Trois mois après la mort de Guaifer, Peppin, étant à Saintes, fut atteint d'une hydropisie, et il sentit la vie lui échapper malgré ses pèlerinages aux tombeaux des saints, de saint Martin de Tours et de saint Denys, malgré ses nombreuses aumônes. Il mourut à Paris, au milieu du mois de septembre 768, après avoir partagé son royaume entre ses deux fils, Charles et Karloman. Il avait régné onze ans comme maire du palais, seize ans comme roi. On a dit avec raison que Peppin semble avoir été un homme supérieur dont la gloire fut, pour ainsi dire, étouffée entre la grandeur de son père CharlesMartel et celle de son fils Charlemagne.

CHARLEMAGNE. SES PREMIÈREs guerres.

Charles était l'aîné des deux fils de Peppin, qui l'avait fait couronner ainsi que son frère Karlo

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Karloman, frère de Charlemagne, vers l'âge de quatorze ans. - D'après une ancienne sculpture, à Fulde (1).

Karloman avait l'Alsace, l'Helvétie, la Bourgogne et la Provence, depuis la Souabe et le Rhin jusqu'à la mer de Marseille. Charles fut couronné à Noyon, Karloman à Soissons, le dimanche 9 octobre 768.

Ce partage égal de l'héritage paternel entre les enfants était une loi reçue sans contestation chez tous les peuples du Nord. C'était la conséquence d'une idée de justice; mais nous avons vu combien, depuis Clovis, elle entraîna de guerres intestines et de crimes odieux. Il fallut une épreuve désastreuse de bien des siècles encore pour faire admettre la loi de primogéniture, et pour faire appliquer à la transmission de la couronne une loi différente de celle qui doit régir les propriétés privées.

Les Aquitains, que Peppin avait eu tant de peine

à soumettre, furent les premiers ennemis qui exercèrent la valeur de ce Charles, au nom de qui la postérité a lié, après sa mort, le surnom de

FMAR

Denier de Karloman, frère de Charlemagne.

Grand (Carolus Magnus). Ils supportaient impatiemment le joug.

(') Voy. Patachich (Augusta quinque Carolorum historia, etc., 1735), et les bollandistes (5 juin).

Typ. de J. Best, rue St-Maur-St-G., 15.

« Un certain Hunald, aspirant au pouvoir, excita les Aquitains à machiner de nouveaux complots », dit Éginhard, l'historien de ce règne. Ce certain Hunald, c'était le père mème de l'héroïque Guaïfer. Hunald s'était retiré dans un couvent de l'ile de Ré, dès l'année 745. Après vingt-cinq ans de retraite, il sortit de son couvent pour venger sa race. Il n'eut pas de peine à soulever les populations; mais Charles et Karloman se mirent en marche aussitôt pour arrêter ses progrès. Il est vrai que les deux frères, loin d'agir de bonne in

telligence, faillirent en venir aux mains entre eux en traversant le Poitou, et se séparérent. Karloman retourna dans son royaume, et Charles, poursuivant sa route, concentra ses forces vers Angoulême. Les Aquitains furent incapables de lui tenir tête, et Hunald se retira en Gascogne. Il comptait sur la fidélité du chef de ce pays, le duc Loup ou Lopez (Lupus), quoiqu'il eût fait jadis arrracher les yeux à son père; mais Loup le livra au roi des Franks, qui l'emmena avec lui, et laissa sur les rives de la Dordogne la forteresse de Fronsac (castellum

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Portrait de Charlemagne, peint à la cire, conservé au Vatican. - D'après une copie sur porcelaine, au cabinet des antiques de la grande Bibliothèque de Paris.

Francicum), qu'il båtit entre l'Aquitaine et la Gascogne, pour les tenir en respect toutes les deux. Ainsi, la supériorité des soldats du Nord était telle, qu'il suffisait d'une garnison dans un château fort pour maintenir dans l'obéissance une vaste province du midi de la Gaule.

Cependant le roi Charles comprit et ménagea cette nationalité aquitaine dont son père avait si vivement éprouvé l'esprit de résistance. Il jugea, surtout après avoir dirigé contre les Sarrasins d'Espagne et les Vascons, en 778, une expédition dont la fin fut un désastre, comme on le verra

tout à l'heure, qu'au lieu d'opprimer l'Aquitaine comme une esclave insoumise, mieux valait lui laisser une sorte d'indépendance et l'avoir pour amie. Dès la même année 778, il fit de l'Aquitaine jointe à la Septimanie et au pays des Gascons, c'est-à-dire de tout le territoire compris entre la Loire, le Rhône et les Pyrénées, un royaume dont il investit son troisième fils, Louis, qui venait de naître. Au mois d'avril 784, il fit couronner cet enfant au Vatican par le pape Adrien, et le nouveau roi fut apporté dans un berceau depuis Rome jusqu'à Toulouse, capitale de ses États.

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