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était entré de germanique dans la constitution de la Gaule est depuis longtemps accomplie. On a très-ingénieusement calculé que le nombre des conquérants franks, bourguignons ou visigoths, étant fort minime relativement au fond de la population gauloise à laquelle ils vinrent se mèler, le sang barbare, dans ce mélange inégal, n'a pas cessé depuis lors de perdre de sa force et d'être lentement absorbé par les masses gallo-romaines, en sorte que nous sommes maintenant beaucoup plus Gaulois de tempérament, de caractère et même de visage, qu'on ne pouvait l'être, par exemple, an temps de saint Louis. Il en est de même du langage le tudesque a vécu à côté du roman et du français, sans guère pénétrer dans le tissu de notre langue, et plus celle-ci a marché, plus elle a pris de consistance et de formes arrêtées, plus aussi elle a repoussé au loin, par une antipathie naturelle, les constructions, les mots et les sons germaniques.

Le règue des enfants de Mérovée dans la Gaule a duré deux cent soixante-douze ans (484-752). C'est une des plus tristes périodes de notre histoire. L'impression que ces tyrans grossiers laissèrent dans l'àme des populations est bien dépeinte par une légende que l'on contait dans le temps où leur domination touchait à sa fin. Pendant la première nuit de ses noces, la reine Basine, mère de Clovis, invita à trois reprises l'illustre Childeric, son époux, à descendre vers la porte du palais et à revenir lui faire le rapport de ce qu'il aurait vu. La première fois, Childéric avait cru voir passer et repasser devant lui une troupe de lions, de licornes et de leopards, plus grands qué nature; la seconde fois, ces nobles animaux avaient fait place à des ours, à des loups, qui s'entre-déchiraient en hurlant avec fureur; en revenant la troisième fois, il n'avait plus vu que des chiens et toutes sortes de petites bètes glapissantes qui le poursuivaient et cherchaient à le mordre. — « Les licornes, les léopards et les lions, lui dit alors Basine, signifient que le fils qui naîtra de nous aura en partage la valeur, la fierté et toutes les qualités qui sont le propre des âmes magnanimes; les ours et les loups désignent les princes qui viendront après lui: on pourra encore admirer leur courage, mais dans leur fatal aveuglement, tournant leurs armes les uns contre les autres, ils se livreront des combats acharnés. Quant au chien, qui ne peut rien par lui-même et sans le secours de l'homme, il présage clairement le caractère indolent et faible de vos derniers successeurs, comme cette multitude de petites bètes hargneuses représente les troubles auxquels l'État sera en proie, après que les princes auront laissé échapper le pouvoir de leurs mains, et que le royaume sera sans roi. »

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ses quatre fils Thierri, Clodomir, Childebert et Clotaire, qui se trouvèrent tous rois à la mort de leur père, c'est-à-dire indépendants et souverains dans leurs lots respectifs.

Les États au nord de la Loire avaient été assez régulièrement, sinou très-également divisés.

Thierri, l'aîné, qui n'était pas fils de Clotilde, et que son père avait souvent associé à ses travaux, eut la part du lion: il fut reconnu roi par les Ripuaires, les Franks d'Outre-Rhin, les Allemans, les Bavarois, et se choisit Metz pour résidence. Orléans échut à Clodomir, Paris à Childebert, et Soissons à Clotaire.

Monnaie de Childebert Ier. (526-558,)

Naturellement, ils avaient tenu tous quatre à avoir leurs capitales dans la partie de la Gaule où la domination franke était le mieux assise. Quant à l'Aquitaine, pays au midi de la Loire, elle fut morcelée de la façon la plus étrange; les lots n'y offrirent plus rien de compacte, mais se composèrent de lambeaux enclavés, enchevêtrés les uns dans les autres; de la sorte, le roi de Metz se trouva posséder en même temps l'Auvergne et le Querci, et le roi de Paris le Berri, Saintes, Bordeaux.

Tandis que les Gallo-Romains étaient réduits à suivre le sort de la province ou de la cité qu'ils habitaient, les Franks demeurèrent libres, dans ce partage, de se choisir le chef qui leur convenait le mieux, et cette faculté explique l'espèce de prééminence que Thierri, guerrier déjà célèbre, paraît avoir exercée d'abord sur ses frères, et que ceux-ci ne purent contre-balancer qu'en unissant leurs forces.

Paris était resté, pour les trois fils de Clotilde, une sorte de centre et de rendez-vous; leur mère, retirée, depuis la mort de son illustre époux, dans la basilique de Saint-Martin de Tours, « où elle vivait en toute bénignité et chasteté »>, venait de temps en temps les y visiter et les éclairer de ses conseils; ce fut là, notamment, et sous ses auspices, que fut arrêté en commun le projet de l'expédition de Bourgogne (523).

L'incomplète vengeance que Clovis avait tirée de Gondebaud ne suffisait point au cœur de Clotilde, et après tant d'années, au fond de sa pieuse retraite, elle nourrissait encore contre la descendance de son oncle un implacable ressentiment. Elle rassembla ses trois fils et leur dit, en s'adressant surtout à Clodomir, l'aîné, qui lui était le plus cher : « Partagez ma colère, et mettez tout votre zèle à venger la mort de mes parents. » Ils partirent. L'armée des deux fils de Gondebaud, Sigismond et Gon

demar, fut aisément vaincue, et Sigismond, qui s'était aliéné le cœur de ses sujets en servant contre son propre fils Sigerik les fureurs d'une marâtre, se vit bientôt arrêté par ses leudes mêmes et livré à Clodomir, qui l'emmena prisonnier, avec sa femme et ses enfants, au fond de l'Orléanais. Les trois vainqueurs se brouillèrent en partageant le butin; et quand il fallut, le printemps suivant, disputer les restes de la Bourgogne à Gondemar, Clodomir revint seul, ou, ce qui est pire, en compagnie d'un douteux allié, son frère Thierri, roi des Ripuaires. Clodomir, en partant, avait jugé à propos, pour ne pas laisser d'ennemis derrière lui, de faire périr, malgré les représentations du bienheureux Avit, abbé de Saint-Mesmin, Sigismond, sa femme et son enfant. Thierri, qui était gendre de Sigismond, le vengea en soutenant faiblement Clodomir à la bataille de Véséronce, près de Vienne; il le laissa s'engager trop avant et tomber sous les coups des Bourguignons, tandis que lui traitait avec Gondemar.

Clodomir laissait trois fils en bas âge, qui furent recueillis par Clotilde, à Tours, et élevés sous ses yeux, en attendant qu'ils fussent en âge d'être présentés à l'assemblée de la nation et proclamés rois à la place de leur père. La tendresse de Clotilde pour ces orphelins inspira de l'ombrage à leurs oncles, Childebert et Clotaire, qui, pour n'avoir pas à restituer les États de Clodomir, dont ils s'étaient provisoirement saisis, méditèrent un de ces crimes si ordinaires dans la vie germanique. Ils feignirent de partager les vues de leur mère, et Clotilde étant un jour à Paris (en l'année 526) avec les enfants, Childebert envoya dire à son frère « Il faut que tu viennes vite à Paris, et qu'après nous être entendus nous décidions ce que nous devons faire d'eux. » Clotaire arrive tout joyeux. Childebert avait fait courir le bruit qu'il s'agissait de mettre ses neveux à la place de leur père. Dès que Clotaire l'eut joint, tous deux firent dire à Clotilde: « Envoie les enfants vers nous, pour qu'ils soient élevés sur le trône.» Elle, remplie de joie, les fit boire et manger, et les envoya. Mais aussitôt arrivés, ceux qui les accompagnaient furent saisis et emprisonnés; eux-mêmes furent enfermés à part. Un Romain, nommé Arcadius, fut dépêché à Clotilde et lui dit : « Très-glorieuse reine, tes fils, nos seigneurs, demandent quelle est ta volonté, et ce que tu penses qu'on doive faire des enfants, c'està-dire si tu juges qu'ils doivent vivre les cheveux coupés, ou qu'ils soient égorgés. » Arcadius, pour rendre son discours plus expressif, tenait dans ses mains une épée nue et des ciseaux (1). A cette vue, à ces paroles, Clotilde, outrée de douleur et de colère, s'écria, ne pouvant maîtriser son indignation:

(') « Si une femme libre a consenti à suivre un esclave et que ses parents s'y opposent, on lui enverra au nom du roi ou du comte une épée et une quenouille. Si elle accepte l'épée, qu'elle tue l'esclave; si elle prend la quenouille, elle demeurera esclave elle-même. » (Loi des Ripuaires, LVIII, 18:)

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lement. Aux cris du malheureux, son frère se jeta aux pieds de Childebert, et saisissant ses genoux, il lui disait en pleurant : « Secours-moi, mon trèsbon père, afin que je ne meure pas comme mon frère. » Childebert, le visage en larmes, à son tour dit à Clotaire : « Je t'en prie, mon très-doux frère, aie la générosité de m'accorder sa vie; je te donnerai en retour tout ce que tu voudras; seulement, qu'il ne soit pas tué. » Mais Clotaire l'accabla d'injures et lui répondit : « Repousse-le loin de toi, ou tu vas mourir à sa place! Tu es l'instigateur de

(') Envre du treizième siècle, conservée au Louvre.

Son fils Théodebert, qui, dès sa jeunesse, avait mérité le surnom de « prince utile », en repoussant une incursion des pirates du Nord, avait encore ajouté à la réputation militaire des Franks Ripuaires ou Austrasiens, tellement que Vitigès, roi des Ostrogoths, et Justinien, empereur d'Orient, qui se disputaient la possession de l'Italie avec acharnement, avaient cherché à acheter les secours de Théodebert; le premier par la cession de la

ceci, et c'est toi qui es si pressé de retirer ta parole! » Childebert, à ces mots, repoussa l'enfant et le jeta à Clotaire, qui, le recevant, lui enfonça son couteau dans le côté, et le tua comme il avait tué son frère. Ils tuérent ensuite les serviteurs et les nourriciers qui avaient accompagné les enfants, puis, le massacre achevé, Clotaire, montant à cheval avec ses gens, s'en retourna sans penser beaucoup au meurtre de ses neveux, et Childebert rentra dans son palais du faubourg de Paris. La reine ayant fait poser les deux petits corps sur un brancard, les conduisit, au chant des psaumes et dans un deuil immense, à l'église Saint-Pierre (depuis Sainte-Geneviève), où elle les fit ensevelir: l'un avait dix ans, l'autre sept. Quant au troisième enfant, Chlodovald, ses oncles ne puront le saisir, ayant été délivré par l'assistance de quelques hommes courageux. Celui-ci, devenu grand, renonça au règne terrestre et se fit clerc, en se coupant lui-même les cheveux. (Grégoire de Tours, Hist., I, 48.) Il mourut vers l'an 560, après avoir fondé un monastère voisin de Paris, dans un village qui s'appelait alors Nogent, et qui depuis a pris, de son bienfaiteur, le nom de SaintCloud. Le bon accord entre les deux meurtriers dura longtemps: ils firent en commun une double expédition contre les Visigoths de la Narbonaise (531-542); ils achevèrent ensemble la conquète définitive de la Bourgogne, dont la ruine avait été retardée dix ans par l'habileté de Gondemar (534); mais ils se brouillèrent à jamais quand il s'agit de partager entre eux l'héritage de leur petit-neveu, Théodebald (555), en qui s'était éteinte la branche aînée de la famille de Clovis.

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la

Provence, le second par une adoption solennelle et d'autres concessions honorifiques, telles que présidence des jeux du cirque dans la ville d'Arles, et la faculté de marquer à son effigie la monnaie d'or et d'argent ayant cours dans ses États. Ils ignoraient quelle espèce de gens ils appelaient chez eux. Théodebert avait répondu à ce double appel par une expédition dont nous avons eu déjà l'occasion de parler (p. 420), et avait franchi les Alpes à la tête de cent mille hommes (539), laissant croire à l'un et à l'autre 'parti qu'il s'approchait en allié. Les Ostrogoths lui ouvrent passage et l'accueillent en ami il fond sur eux et les massacre. Les Grecs alors accourent pleins de joie ; il les taille en pièces à leur tour, et, maître du

Le chef de cette famille était ce Thierri, roi des Franks austrasiens, qui avait causé la mort de son frère Chlodomir à la bataille de Véseronce. Le principal exploit de son règne fut le saccagement d'une contrée riche et sans défense. La glorieuse terre des Arvernes était l'un des pays de la Gaule qui avait le plus conservé des traditions du passé et de ses nobles familles romaines. Les Franks y étaient odieux, et quand le partage entre les fils de Clovis attribua l'Auvergne au roi Thierri, tout se soufeva contre les gouverneurs austrasiens. Vingt ans après, Childebert et Clotaire étant partis pour aller dévaster la Bourgogne, les guerriers de Thierri, voyant que leur chef ne bougeait pas, vinrent lui dire : « Si tu refuses d'aller en Bourgogne avec tes frères, nous te laissons et nous aimons mieux les suivre. N'allez pas avec eux, répondit-il, et moi je vous mènerai dans un pays où vous prendrez de l'or et de l'argent autant que vous en voudrez, et avec cela des troupeaux, des esclaves et des habillements en abondance. » Il les conduisit en Auvergne, où ils mirent tout à feu et à sang, et s'en revinrent suivis de longues files de chariots chargés de dépouilles et de prisonniers, qu'ils vendaient par tous les lieux où ils passaient. Thierri réunit ensuite à ses possessions un pays germanique, la Thuringe, et il mourut en 534.

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nord de l'Italie, il aurait fini par demeurer en possession de ce beau pays, si ses soldats, détruisant toujours tout à l'aveugle, et ne connaissant aucun frein, n'eussent été ramenés en deçà des monts par la famine et la peste. Toutefois, indigué, dit-on, de ce que Justinien, dans le préambule de ses édits, continuait, suivant l'usage de ses prédécesseurs, à se décorer du titre de Francique ou triomphateur des Franks, il méditait une lointaine expédition par la vallée du Danube, qui l'eût conduit jusque sous les murs de Constantinople, lorsqu'il succomba prématurément (547) à un accident de chasse, ou, suivant Grégoire de Tours, à une

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Mosaïque de l'époque mérovingienne trouvée au parvis de Notre-Dame en 1847.

frères, Allemans d'origine, les ducs Leutharis et Bucelin, envahir encore une fois l'Italie, à la tête d'une armée formidable, composée non-seulement de Ripuaires, mais de tributaires bourguignons, allemans, thuringiens, bavarois, même saxons. Leutharis et Bucelin, pour leur malheur, se séparèrent sur les rives du Pô; la peste eut raison de la première armée, comme elle était au moment de repasser les Alpes, et la science militaire de Narsès triompha de l'impétuosité aveugle de. Bucelin, près de Capoue (553).

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L'année suivante, Théodebald, qui n'avait jamais pu figurer à la tête de ses armées, mourait

Le même chapiteau restauré.

gnitrude, appelait à lui succéder ses grands-oncles paternels, Childebert et Clotaire.

CLOTAIRE I RÈGNE SEUL.

En ce moment, Childebert était gravement malade; Clotaire en profita pour le frustrer de la part qui lui revenait.

C'était une raison suffisante pour les mettre aux prises. Childebert prétendit reprendre de force ce qui lui était dù; mais, vaincu en toute rencontre, il prit le parti de susciter à Clotaire de nouveaux ennemis au dedans, le propre fils de celui-ci; au dehors, les Saxons tributaires, toujours prêts à rejeter un joug d'autant plus odieux qu'ils

Tombeau de Childebert à l'abbaye de Saint-Germain des Prés (1).

voyaient, non pas seulement des oppresseurs, mais encore des apostats dans les Franks convertis à la foi des Romains. Mais Childebert ne vécut pas assez pour tirer parti de cette double diversion, et, en 558, sa mort laissa Clotaire seul possesseur de l'héritage de Clovis, encore accru de la Thuringe, de la Bourgogne et de la Provence.

La mort de Childebert laissait Chramn, le fils rebelle de Clotaire, chargé par son oncle du gou

(') Euvre du onzième ou du douzième siècle, conservée à l'église Saint-Denys.

vernement de l'Auvergne, dans l'impossibilité de continuer, avec ses seules ressources, une lutte trop disproportionnée; il fit sa soumission et reçut un premier pardon, à l'abri duquel il ne tarda pas à recommencer ses menées. Son père se disposant à le punir, Chramn s'enfuit auprès du roi des Bretons, Conobre ou Conao, dont il connaissait la haine pour Clotaire.

Conobre, petit-fils d'un chef armoricain nommé Budik, qui naguère avait guerroyé contre Clovis, de simple comte de Nantes était devenu, par un triple fratricide, seul maître de toute la presqu'ile armoricaine. Il ne pardonnait pas à Clotaire d'avoir donné asile à son neveu Judual, dont il détenait l'héritage. Conobre prit donc fait et cause pour Chramn, et attendit bravement Clotaire dans les environs de Dol. La bataille se termina par la mort de Conobre et la fuite de son protégé (560). Déjà celui-ci, prêt à s'embarquer, allait échapper encore une fois à la vengeance paternelle, lorsqu'il apprit que sa femme et ses filles étaient tombées au pouvoir de l'ennemi. Il revint sur ses pas, et se fit prendre lui-même en essayant de les délivrer. << Clotaire, quand cette nouvelle fut annoncée, ordonna qu'on les brûlât tous. On les enferma donc dans une cabane de paysan: Chramn fut assis sur un escabeau et étranglé avec un mouchoir; puis, le feu ayant été mis à la cabane, sa femme et ses filles périrent avec lui. » (Grégoire de Tours, Hist., IV, 20.)

Un an après, Clotaire, pris de la fièvre en chassant dans la forêt de Cuise, expirait à son tour, à Compiègne, en s'écriant: « Wah! que pensez-vous que soit ce roi du ciel qui fait ainsi périr les plus grands rois de la terre? »

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LES FILS DE CLOTAIRE Ir.

A la mort de Clotaire, ses quatre fils, Charibert, Gontran, Chilpéric et Sigebert, procédèrent à un nouveau partage du royaume des Franks: Chilpéric avait bien essayé, en prévenant ses frères, de se faire la meilleure part, comme autrefois Thierri, et de retenir, avec Paris et son palais des Thermes, les trésors de Clotaire, accumulés dans la riche villa de Braine; mais cette violation flagrante de la loi salique ayant réuni et armé contre lui la majorité des Franks, il dut renoncer à son usurpation et se contenter du lot que le sort lui assignerait. Seulement cette première démarche était de fàcheux augure; c'était comme le prélude de la longue série de violences et de crimes qui remplirent le règne de ce digne descendant. de Clovis et de Clotaire.

Dans le partage légitime qui suivit, l'ancien royaume de Childebert, dont Paris avait été la capitale, échut à Charibert, l'aîné des quatre frères; Gontran eut pour sa part le royaume de Clodomir, avec la Bourgogne pour principale dépendance et Orléans (plus tard, Chalon-sur-Saône) pour résidence. A Chilpéric échut le royaume de Soissons,

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