Page images
PDF
EPUB
[merged small][merged small][graphic][merged small]

sibles. Quand ils avaient vaincu et décapité des guerriers renommés, ils conservaient ces têtes illustres dans de grands coffres, après les avoir embaumées avec de l'huile de cèdre. C'étaient les archives où le jeune homme apprenait à connaître les exploits de ses aïeux. On les montrait avec orgueil aux étrangers, et l'on se vantait de n'avoir pas voulu céder tel de ces cranes pour son pesant d'or. (Diodore; Tacite.) On a découvert au village d'Entremont, près d'Aix en Provence, des sculptures qu'on croit gauloises, et qui semblent reproduire des scènes où les tètes coupées jouent le principal rôle. Mais longtemps avant César ces usages de la barbarie primitive étaient effacés.

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small]

Le territoire de la Gaule était primitivement tout forestier, quoique certains cantons, les terres crayeuses de la Champagne par exemple, y fussent naturellement impropres à la végétation des arbres. Les essences qui composaient ses forêts étaient à peu près les mêmes que celles de la France actuelle. C'étaient les différentes espèces de chêne, l'érable, l'orme, le saule; le bouleau, que le naturaliste Pline appelait arbre gaulois, et d'où l'on tirait une sorte de résine; les pins, qui sont encore la parure de nos hautes montagnes, même sur les sommets granitiques de l'Auvergne, croissaient dans toute leur magnificence sur les hauteurs des Vosges, du Jura, des Alpes et des Pyrénées; ils fournissaient une poix recherchée jusqu'en Italie. Le platane s'étendait sur les bords de la Manche;

le buis, qui croît de préférence dans les terrains calcaires du Jura et dans les schistes argileux des Pyrénées, atteignait une hauteur extraordinaire; le hêtre et l'aune abondaient dans le centre du pays; l'if également, quoique son ombrage fût regardé comme funeste et son bois comme empoisonné. Le châtaignier, au contraire, qui depuis a pris tant d'extension qu'il constitue de véritables forêts, et qui a fourni, dit-on, beaucoup de charpentes pour les grands édifices du moyen âge, paraît avoir été presque inconnu de la Gaule.

Des animaux sauvages remplissaient ces bois, principalement le sanglier, l'ours, le loup, l'élan, le cerf, le lynx qu'on surprend encore à de rares intervalles dans nos Pyrénées, et l'urus ou bœuf sauvage, animal d'une grandeur et d'une férocité étonnantes, qui faisait les délices des chasseurs germains, et qui ne se rencontre plus aujourd'hui qu'au fond de la Lithuanie.

Vierges encore lorsque y avaient apparu les premiers Gaëls, nus ou couverts de peaux de bêtes et le corps tatoué d'une couleur bleuâtre qu'ils tiraient du pastel, ces vastes futaies s'étaient peu à peu éclaircies. Leurs habitants les abattaient avec des haches de pierre, ou les incendiaient en se procurant la flamme par le frottement de bâtons résineux. Ils s'établissaient dans les clairières, défrichaient le sol autour d'eux, puis, après l'avoir semé, ils le fertilisaient avec la cendre des arbres et attendaient la moisson. Arrivés, avec le temps, à des habitudes moins sauvages, ils se procurèrent diverses qualités de bon froment et plusieurs variétés de seigle en assez grande quantité pour que le pays fût bientôt cité par les étrangers comme

[ocr errors]

un grand centre de production céréale. Les Gaulois, quoique plus portés à la guerre, aimaient l'agriculture. Dans des cimetières de l'époque celtique, on a trouvé des restes d'hommes qui avaient été inhumés la main droite posée sur la lame de leur épée, d'autres sur un coutre de charrue.

Les pâturages étaient excellents, et les principales denrées alimentaires abondantes. Le récit des campagnes de Jules César suffirait pour le faire voir, lorsque ses légions, infanterie et cavalerie, trouvaient toujours à vivre avec la plus grande facilité, soit en campagne, soit dans leurs cantonnements, pourvu que les habitants n'y missent pas trop d'obstacle. Les Gaulois avaient les boeufs et les moutons en quantité. Avec la laine de ces derniers, ils fabriquaient des étoffes, et dans les cantons situés vers le nord, on avait soin de couvrir l'animal avec de la peau jusqu'au moment de la tonte, afin de conserver sa toison plus belle. Ils tissaient aussi le lin, et ils portaient l'art de la fabrication des étoffes, soit de laine, soit de fil, assez loin pour savoir les brocher et les teindre. Ils imitaient les couleurs les plus précieuses, telles que le rouge pourpre de Tyr; seulement leur teinture n'était pas solide : elle passait au lavage. Les porcs, qui fournissaient le fond de l'alimentation du pays, pullulaient en liberté dans les forêts; ils y devenaient d'une taille et d'une férocité si formidables qu'on s'en gardait à peu près autant que des sangliers. Leurs propriétaires savaient les saler et les fumer d'une manière si exquise, au goût des Romains, qu'il y avait à Rome une foire annuelle pour les jambons, les flèches de lard et les saucissons des Gaules. Les salaisons ménapiennes (de la Belgique) étaient renommées par toute l'Italie, et les jambons séquanais (Franche-Comté) recherchés jusqu'en Grèce.

Les habitants du nord-ouest de la Gaule étaient déjà, comme aujourd'hui, une population de marins. Ils avaient, principalement les Vénètes (Vannes), une marine bien organisée qui se livrait au commerce d'exportation, surtout avec les îles Britanniques. César fut obligé de les vaincre en bataille navale. La flotte gauloise qu'il combattit se composait de deux cent vingt gros et forts bâtiments de chêne, dont la poupe et la proue étaient fort relevées, de manière à résister à la mer; dont la carène était un peu plate, de manière à naviguer dans les bas-fonds; dont les ancres étaient tenues par des chaînes de fer, et dont les voiles étaient faites de peaux tannées et assouplies.

Le commerce intérieur se faisait avec la plus grande facilité par les rivières; on franchissait les cours d'eau sur des ponts dont le tablier de bois reposait sur des piles de pierre, et auxquels venaient se rattacher des routes assez solides (quoique ne pouvant se comparer aux voies romaines) pour supporter un roulage considérable de grands chariots de vin, de blé, de métaux et d'autres marchandises pesantes. Ces routes étaient, de plus, entretenues avec assez de sollicitude pour qu'on

y eût mesuré et marqué les distances. Enfin, un grand géographe de l'antiquité, le voyageur grec Strabon, contemporain de César, disait avec une sorte d'enthousiasme : « Ce qui mérite surtout d'ètre remarqué dans cette contrée, c'est la parfaite commodité que lui procurent ses fleuves et les trois mers dans lesquelles ils se déchargent; une notable partie du bonheur de ce pays consiste dans la facilité avec laquelle les habitants communiquent entre eux et se procurent mutuellement les douceurs de la vie, surtout en temps de paix. En contemplant des lieux si heureusement disposés, il n'est personne qui ne soit forcé d'y voir, au lieu d'une œuvre du hasard, le sceau d'un travail réfléchi de la Providence. » (Strabon, V, 44.)

Les terres riveraines de la Méditerranée étaient l'objet d'une culture avancée où la vigne tenait la première place. Déjà la vigne tendait à envahir le midi de la Gaule, et avec d'autant plus de facilité qu'elle y existait à l'état sauvage; mais les premiers plants qu'on y cultiva avaient été cependant apportés de la Grèce. On ne connaissait que trop le goût des Gaulois pour le vin. Avant d'en avoir chez eux, ils le faisaient venir d'Italie, et cet échantillon des productions du Midi aurait été un des motifs qui décidèrent l'armée de Bellovèse à franchir les Alpes, du moins si l'on en croit les Romains. « L'ivrognerie des Gaulois, dit l'un d'eux, est tout profil pour l'avidité des marchands italiens. Ceux-ci vendent leur vin au prix qu'ils veulent, le long des fleuves, dans les campagnes, et souvent il arrive qu'ils se procurent un jeune esclave contre une seule cruche du breuvage enivrant. Pour la liqueur, on a l'échanson. » Cependant c'était la liqueur des riches. Dans l'usage ordinaire, le peuple buvait plutôt d'autres boissons fermentées, principalement celles qu'on fabriquait avec du miel. En certaines contrées du nord de la Gaule plus âpres et plus sévères, chez les Belges, voisins du Rhin, et chez les Germains, postés de l'autre côté de ce fleuve, le vin était regardé comme une substance si dangereuse que ces peuples cherchaient à s'en protéger, comme aujourd'hui les populations chinoises contre l'opium de l'Angleterre; ils le considéraient comme un poison, et en interdisaient la vente chez eux. Mais le vin triompha.

L'art de conserver les vins dans des douves de bois cerclées, c'est-à-dire la construction des tonneaux, au lieu des outres de peau et des amphores de terre cuite qu'employaient les anciens, est une invention des Gaulois, et constituait une de leurs industries importantes. La charrue à roues fut aussi une innovation de la Cisalpine. Les cribles en crin, l'emploi de la marne comme engrais, de l'écume de bière pour levure et ferment du pain, sont encore des inventions gauloises.

Les Gaulois aimaient passionnément les chevaux. Ils faisaient venir de loin des étalons de race en les payant à grand prix. Aussi leur cavalerie ne manquait pas d'importance; on le voit dès l'expédition des Sénons contre Rome; César en fit

plusieurs fois l'expérience durant ses campagnes, et les armées gauloises avaient une sorte de grosse cavalerie assez redoutable, qui se composait de chars tirés par des chevaux d'une vigueur extrême, et montés par des archers d'une adresse étonnante.

La culture et les pâturages avaient donc fait disparaître en partie les forêts primitives. Et en effet, les Romains citaient la forêt des Ardennes comme étant, dès leur temps, « la plus grande forêt de la Gaule. » Il est vrai qu'elle s'étendait du pays de Cambrai à celui de Trèves, sur une longueur de plus de cinq cents kilomètres.

Poursuivons, en descendant à de plus humbles détails, et cherchons encore, malgré la rareté des documents ou leur obscurité, à nous faire une idée de ce que pouvait être la Gaule de nos pères.

Les habitations gauloises étaient ordinairement placées sur la lisière des bois ou sur le bord des fleuves. L'extrême légèreté de leurs constructions obligeait les habitants à chercher de cette manière un refuge contre l'ardeur du soleil, qu'ils redoutaient plus que la rigueur du froid. Les maisons, ordinairement de forme ronde et surmontées d'un toit conique, étaient de bois, quelquefois de pierres brutes jointes avec de la terre glaise; d'autres fois, les murailles du logis étaient faites de deux claies d'osier fixées à quelques centimètres l'une de l'autre, et dans l'intervalle desquelles on pétrissait de la terre argileuse et de la paille hachée. Pour les familles du peuple, l'édifice était une maison ronde, de six à douze mètres de tour, et couverte de chaume ou de planchettes de bois réunies au sommet, comme sont encore les huttes que nos charbonniers se construisent dans les bois (voy. cidessus, page 4). Les maisons riches pouvaient avoir jusqu'à une quarantaine de mètres en largeur. Souvent il n'y avait pas de fenêtres.

Le toit descendant fort bas, on gagnait de la hauteur en creusant le sol de l'habitation jusqu'à une certaine profondeur, et l'on entrait, ou plutôt l'on descendait par une petite rampe ménagée devant la porte. Le fond était battu, bien uni, et sans humidité, la cavité étant toujours creusée sur un terrain perméable, ou rendu tel par quelque fuite pratiquée artificiellement. Les grandes maisons étaient sans doute partagées à l'intérieur par des cloisons formant divers appartements; dans quelques-unes de ces cavités qui subsistent encore, on remarque, à moitié de la hauteur, une sorte de rebord intérieur régnant tout autour du creux et ayant probablement servi à soutenir un plancher. En parlant de ces demeures si simples, un célèbre architecte romain disait, avec un dédain bien justifié d'ailleurs : « Plusieurs peuples ne construisent d'édifices qu'avec des branches d'arbres, des roseaux et de la boue. C'est ce qui a lieu en Gaule, en Espagne et dans les îles Britanniques. » (Vitruve.)

Dans les contrées abondamment arrosées, les habitants s'établissaient, non pas seulement sur le

bord des lacs, mais sur l'eau même; ils plantaient des pilotis dans l'eau, formaient avec des troncs d'arbres un plancher sur les pilotis, et construisaient leurs maisonnettes de bois par-dessus; on communiquait au rivage par des bateaux ou par un tablier de planches qui pouvait s'enlever à volonté. C'était un système de défense contre les surprises de l'ennemi, aussi bien que contre les intempéries de l'air. On a retrouvé récemment, dans plusieurs endroits de la Suisse, c'est-à-dire dans les lacs d'Yverdun, de Genève et de Bienne, les pilotis qui supportaient des groupes d'habitations de ce genre, et dont l'origine celtique est démontrée par les ustensiles, les armes et les autres objets de fabrique gauloise qu'on a en même temps découverts au fond de l'eau. (Troyon, F. Keller.)

Bien que dix-huit siècles nous en séparent, il est possible de voir encore aujourd'hui, sur notre sol, quelques traces de ces cabanes rondes que les Gaulois construisaient. Le bois, le chaume et l'argile ont sans doute disparu en peu d'années; mais les excavations circulaires dont nous venons de parler subsistent en plusieurs endroits de la France, de l'Allemagne et de l'Angleterre, surtout dans l'intérieur des forêts. Dans le centre de la France, elles portent le nom de mardelles ou margelles; le peuple les appelle fosses à loups. On en voit dans le Berry, dans la Normandie, dans les environs de Strasbourg, à Alaise (Doubs), à Entremont près d'Aix. Il existe aussi, dans le département de la Creuse (à Toulx-Sainte-Croix), des ruines de maisons gauloises construites en pierres brutes.

Il n'y avait pas d'autres habitations que les cabanes disséminées dans les bois, dans les campagnes, sur les eaux, quelquefois dans les grottes des montagnes ou dans des souterrains, et elles formaient tout au plus des bourgades. Les Gaulois, avant la conquête romaine, ne construisaient pas de monuments. Ils n'avaient point de villes, et Marseille elle-même, la ville grecque, n'avait encore au temps de César, pour abriter ses habitants, que des maisons de bois et de chaume. (Vitruve, I, 4.) Ils se préparaient seulement, sur des hauteurs escarpées ou dans des endroits boisés et marécageux, des enceintes fortifiées; et lorsqu'un ennemi redoutable les menaçait, la population était avertie et recevait l'ordre d'aller s'enfermer dans ces forteresses. (César.) De vastes abattis d'arbres, des escarpements, des marais, en composèrent d'abord toute la défense extérieure; puis ce furent des murailles de terre bordées d'un fossé. A Limes, retranchement gaulois situé au bord de la mer, dans le département de la Seine-Inférieure, le rempart a jusqu'à vingt mètres de hauteur, et le fossé six mètres de profondeur sur treize de large.

La plupart des places fortes, situées sur des mamelons escarpés, tiraient de leur position même leurs principaux moyens de défense; cependant les Gaulois savaient y ajouter quelques travaux d'art. Les murs des remparts gaulois étaient tous à peu près construits de la manière suivante. Des

[merged small][merged small][graphic][merged small][merged small][merged small]

A, rempart ou vallum. - B, fossés extérieurs. C, fossés intérieurs. D, levée de terre en forme d'ouvrage avancé. - E, bases d'habitations celtiques. - F, chaîne de tumuli ou sépultures celtiques.

1

étaient remplis avec de grosses pierres. Quand une première assise était ainsi posée et bien reliée, on en établissait une seconde par-dessus, en conservant entre les poutres le même intervalle, de manière qu'elles ne se touchassent point, et que dans les vides qui les séparaient on pût introduire des pierres et les assujettir solidement les unes aux

Développement de la base d'une habitation celtique en E.

autres. On continuait le travail de la même manière jusqu'à ce qu'il eût atteint la hauteur voulue. Ces poutres et ces pierres, rangées par couches alternatives et dans un ordre parfaitement régulier, en manière de damier, formaient un ensemble agréable à l'œil par sa disposition et sa variété; elles étaient, en même temps, de la plus grande utilité pour la défense des places, car la pierre protégeait les remparts contre l'incendie, le bois les protégeait contre le bélier, machine avec laquelle on démolissait les murs de pierre; en sorte qu'il

était impossible de renverser ou d'entamer cette masse compacte, formée par des poutres de quarante pieds de long, dont la plupart étaient reliées intérieurement entre elles.

Ces villes fortifiées, qui n'étaient que des refuges préparés pour servir en temps de guerre, ces cabanes rondes si barbares pouvaient à peine comporter quelque ameublement. Lors même qu'on prendrait à la lettre les paroles d'un rhéteur qui disait dans un de ses discours, en parlant de l'autorité des druides, qu'ils étaient plus puissants que les rois, «< bien que ceux-ci fussent assis sur des siéges d'or et nourris splendidement dans des maisons magnifiques» (Dion Chrysost.), toujours est-il que les rois seuls et bien peu d'autres ponvaient user de tels priviléges. La plupart des Gaulois couchaient à terre et prenaient leurs repas en s'asseyant sur de la paille ou sur des fagots. Des instruments d'agriculture, et surtout des armes, étaient leurs principaux meubles. Les fouilles que l'on a faites jusqu'ici soit au pied des pierres druidiques, soit dans les tombeaux celtiques, n'ont guère procuré que des haches de pierre ou de bronze emmanchées quelquefois dans des cornes de cerf ou des os d'animaux, des pointes de flèche en os ou en bronze, des bijoux de cuivre ou de métaux plus précieux, des fioles de verre ou des vases de terre noirâtre ornés de raies, striés, pointillés non sans un certain goût. Les tombeaux gaulois sont pauvres, parce que la coutume était

[graphic]
[merged small][merged small][graphic][merged small][merged small][merged small][merged small]

l'individu grossissait ou diminuait de taille. Une ceinture déposée chez le chef du village servait de mesure à cet effet. Les Celtes avaient l'œil bleu, les Kimris noir; leurs cheveux étaient blonds ou châtains; mais hommes et femmes aimaient à se teindre la chevelure en rouge en la lavant dans l'eau de chaux, ou en la frottant avec une pommade composée de graisse de chèvre, de cendre de hètre et du suc de diverses plantes. C'était, disent les anciens, pour se donner un air plus terrible à la guerre. La plupart laissaient croitre et flotter leurs cheveux; quelques-uns les relevaient en touffe sur

le sommet de leur tête, à la manière des sauvages de l'Océanie; d'autres les roulaient en bandeaux autour de leur front, et les laissaient flotter moitié sur une épaule et moitié sur l'autre ; d'autres enfin portaient les cheveux courts, à la romaine. Les prêtres et le peuple laissaient croître leur barbe. Les guerriers conservaient seulement de longues moustaches que les chefs de cités ou de tribus saupoudraient avec de la limaille d'or.

Autant le costume des hommes différait des longs vêtements aux plis flottants de l'Italie et de la Grèce, autant il se rapprochait du costume qu'on

[ocr errors]
« PreviousContinue »