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priais en conséquence Mgr. l'évêque de demander à M. le Ministre des cultes de vouloir bien envoyer sur les lieux un inspecteur-général, membre du conseil des bâtiments civils. M. Gourlier fut en effet désigné, et dans les premiers jours du mois de mars dernier, accompagné de M. le curé de Grandvillers et de M. l'architecte Weil, tous les deux membres de la Société française, il alla visiter l'église de Saint-Germer. L'état de ma santé ne me permit pas de le suivre. Aujourd'hui, M. le directeur, j'ai la satisfaction de vous apprendre que cette visite a eu tout le résultat que j'en attendais; tout en admettant que l'on ne devait point penser à la restauration complète de ce vaste édifice, M. l'inspecteur-général a reconnu que l'on pourrait en prolonger encore très-long-temps la durée par de simples travaux de consolidation dont le prix serait peu élevé. Je suis convaincu qu'il aura écrit dans ce sens à M. le Ministre des cultes et qu'il lui aura même demandé avec instance de contribuer à ces travaux conjointement avec son collègue de l'Intérieur. Osons espérer que cette demande sera favorablement accueillie et que des fonds suffisants alloués par les deux ministères mettront bientôt à même de réparer un de nos plus beaux monuments de l'époque de transition, qui sera ainsi redevable de sa conservation aux mesures prises en sa faveur par la Société française.

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« Veuillez agréer, M. le directeur, l'assurance de ma respectueuse considération, BARRAUD.

Nous avions, comme on le voit, raison de ne pas désespérer du salut de la belle église de Saint-Germer; c'est avec joie que nous apprenons que notre siècle ne la verra pas démoir comme on pouvait le craindre après l'arrêt porté par des hommes de l'art.

Pour mettre les lecteurs à même de juger de l'importance de ce monument, nous avons fait graver une vue du chœur.

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Cette vue montre les ogives romanes du sanctuaire, or

nées de zig-zags. Les tribunes for

mant le second ordre ayant par chaque travée une arcade cintrée, subdivisée en deux parties par des arcades géminées surmontées d'une ouverture ronde; enfin au troisième ordre des fenêtres ogivales, et les arceaux de la voûte ornés de moulures fort riches, les unes conduites en zig-zag, les autres offrant les galons enlacés que voici :

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Voici la figure sculptée à l'une des clefs de la voûte, point de jonction des arceaux ; on peut recourir, pour la des

au

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cription de cette importante église, au mémoire de M. l'abbé Bourgeois publié dans un des précédents volumes du Bulletin ; nous n'avons voulu que donner ici un aperçu de l'ordonnance grandiose du monument, et mettre les membres de la Société française à portée de mieux apprécier la justice des réclamations que nous avons adressées pour obtenir la conservation d'un des édifices les plus remarquables de France.

DE CAUMONT.

Le

Congrès scientifique de France, XV. session. programme du Congrès scientifique de France vient de paraître ; nous allons reproduire quelques-unes des questions archéologiques qui y sont formulées :

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Quelles sont les causes, les développements successifs et les lois du symbolisme dans l'art chrétien ?

Quelle influence Foulques-Nerra, comte d'Anjou, grand constructeur de châteaux, a-t-il exercée sur le développement et les progrès de l'architecture militaire du moyen-âge ?

Quels sont les caractères qui différencient au XIIe siècle l'architecture religieuse de la Touraine et de l'Anjou, de celle du Poitou? Quelles limites géographiques doit-on reconnaître entre les deux régions monumentales que nous venons d'indiquer ?

A quelle époque remonte l'intronisation religieuse et féodale des évêques? Existe-t-il, soit en France, soit à l'étranger, des documents relatifs à cette cérémonie ?

Quels sont l'origine, la destination primitive et les divers usages, aux différents siècles du moyen-âge, des parvis ménagés devant la porte principale des églises ?

Du XIIIe au XVIe siècle inclusivement, on remarque fréquemment sur les verrières l'image des artistes ou donateurs a-t-on retrouvé aussi l'image des sculpteurs ou ar

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chitectes sur les sculptures en bas-reliefs qui ornent les tympans et autres portions historiées de nos églises gothiques ?, Comment les distingue-t-on des autres personnages ou bien en sont-ils séparés et munis de quelques signes caractéristiques ?

Quelle influence les monuments élevés en Touraine, dans les premières années du XIa. siècle, ont-ils exercée sur les développements du style romano-byzantin (église de SaintMartin, de Tours, rebâtie en 1001, consacrée en 1014. Eglise de Preuilly, bâtie de 1001 à 1009. - Eglise de Beaulieu, bâtie en 1010. Eglise collégiale de Notre-Damede-Loches, fondée en 963, consacréé en 965. Cormeri, bâtie en 1018, etc. ).

-

Eglise de

A quelle époque faut-il faire remonter la construction de l'enceinte antique des villes gallo-romaines, telles que Bordeaux, Angers, Sens, le Mans, Tours, etc., dont les fondements sont composés de débris de Monuments ? Quelle a été la cause de l'enfouissement de ces débris et de la destruction des édifices auxquels ils appartenaient ?

Quelles sont les analogies qu'offre la pile de Saint-Mars avec les autres monuments de même forme, et présumés du même âge, qui existent en France ?

La carte ancienne du pays des Turons a-t-elle été terminée ? Présenter cette carte au Congrès avec l'indication de toutes les localités où il a été découvert des antiquités romaines.

Quelle a été, depuis Alcuin, l'influence de l'école de SaintMartin de Tours, sur le progrès des sciences et des lettres en France, pendant le moyen-âge?

Quelle influence la forme des voûtes des XII. et XIII. siècles a-t-elle dû exercer sur l'origine et l'emploi de l'ogive? Comparer la poussée des voûtes ogivales avec celle des voûtes romanes ?

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