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PRÉFACE

I

« Ne vous repentez pas, Français, d'avoir eu chez vous en pleine Cour de Versailles et à même de la curée humaine, ce petit Duc à l'œil perçant, cruel, inassouvi, toujours courant, furetant, présent à tout, faisant partout son butin et son ravage, un Tacite au naturel et à bride abattue. Grâce à lui, nous n'avons rien à envier à l'autre (1) ».

Voilà ce que, entre tant de choses belles et d'heureuse venue, Sainte-Beuve a dit

(1) C. A. SAINTE-BEUVE, de l'Académie française, Nouveaux lundis, tome X, page 263.

a

du duc de Saint-Simon. J'y joindrai ce mot de Montalembert:

« A côté de cette suavité primitive et homérique, si justement signalée dans certaines pages, il y en a d'autres frappées au coin d'une sauvage grandeur qui échappe à toute règle comme à toute analyse. Saint-Simon est de toute la littérature française le plus grand des peintres et le plus varié. Pour parler avec Bossuet, il semble rendre la vie plus vivante (1). »

Ce petit Duc «< à l'œil perçant », qui a tant écrit pour l'histoire des autres, échappe à la sienne propre, par bien des côtés. C'est le charme et l'attrait de ceux qui l'admirent de devoir rechercher, pour les réunir et en faire emploi, les matériaux utiles à une histoire de sa vie, tant privée que publique. Je lui ai dû les plus belles

(1) « De la nouvelle Édition de SAINT-SIMON », par le COMTE DE MONTALEMBERT (article publié par le Correspondant, numéro du 25 janvier 1857).

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