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du Danube, par M. Alexis Pierrey (extr. des mêmes Annales). De la part de M. le Dr Eugène Robert, Recherches sur les mœurs et les ravages de quelques insectes xylophages, etc.... (6 brochures réunies), in-8°, 120 p., 4 pl. Paris, 1846.

De la part de M. le Dr J. Teissier-Rolland, Études sur les eaux de Nimes et de l'aquedue romain du Gard; t. II, 2e partie, in-8°, p. v-LXXVII et 321-562. Nîmes, 1846.

De la part de M. Charles Darwin, Geological observations, etc. (Observations géologiques sur l'Amérique du Sud); in-8°, 268 p., 1 carte, 5 pl. Londres, 1846.

De la part de M. L. Pareto : 1o Sulla costituzione geologica, etc. (Sur la constitution géologique des îles Pianosa, Giglio, Giannutri, Monte-Cristo et Formiche di Grosseto); in-8o, 20 p., 3 pl. Pise, 1845.

2o Cenni geognostiche, etc. (Aperçus géognostiques sur l'île de Corse); in-8°, 38 p., 2 pl.....

De la part de M. le baron de Cussy, Carta geographica, etc. (Carte géographique, statistique et géognostique de la partie de la Sicile où existe la masse des calcaires sulfureux, contenant la vallée de Caltanissetta et partie de celle de Girgenti, Catane et Palerme), par Joseph Senes; 1 feuille grand-aigle. Palerme. Comptes-rendus des séances de l'Académie des sciences; 1846, 2o semestre, nos 20-22.

L'Institut, 1846, nos 672–674.

Société royale d'agriculture de Paris. -- Compte-rendu des travaux de la Société depuis l'exposition de 1845, par M. Bailly de Merlieux; in-8°.

The London geological journal; août-septembre 1846. The quarterly Journal of the geological Society of London ; no 8, novembre 1846.

The Athenæum, 1846, nos 995 - 997.

The Mining Journal, nos 587-589.

Nova acta Academiæ naturæ curiosiorum; t. XXI, pars secunda, 1845.

M. Michelin offre à la Société :

3 échantillons de Bélemnites du col d'Anterne, près de Servos (Savoie);

1 échantillon de Bélemnite de la Gemmi (Suisse);

1 fragment d'un bloc erratique à surface polie du glacier des Bossons, près de Chamonix,

2 galets striés, recueillis sous les glaciers des Bossons et de Taconnet, près de Chamonix;

Ces trois derniers échantillons recueillis par MM. Édouard

Collomb et Michelin.

M. le vice-secrétaire donne lecture d'une lettre de M. de la Marmora, qui envoie à la Société les prospectus d'un prix proposé pendant le congrès de Gênes pour le Mémoire qui sera présenté sur la question des Nummulites et surtout des terrains nummulitiques du midi de l'Europe.

Le Secrétaire pour l'Étranger donne lecture de la lettre

suivante de M. Studer :

Lettre de M. B. Studer à M. Martins sur les coins calcaires intercales dans le gneiss des Hautes Alpes bernoises.

Berne, le 16 novembre 1846.

Lorsque pour la première fois, c'était je crois en 1831, je visitai le Roththal et l'Urbach-Sattel, je crus pouvoir expliquer ces grands coins de calcaire qui entrent dans le gneiss et les autres singularités dans le gisement des deux roches, par un refoulement de terrains calcaires, qui auraient été soulevés, brisés et repliés sur eux-mêmes pendant l'épanchement du granite ou du gneiss. C'est dans ce sens, à peu près, que je me suis exprimé dans la lettre à M. Boué, insérée dans le t. II du Bulletin, p. 51, et la figure explique assez mes idées d'alors. Depuis ce temps j'ai fait mes voyages dans les Grisons, en Valais et en Italie, et je me suis familiarisé avec les idées de métamorphisme qui, dans ces derniers pays, se présentent au géologue presque à chaque pas. J'avais vu des schistes fossilifères passer insensiblement au micaschiste, taleschiste et au gneiss, et j'avais acquis la conviction que les gneiss dérivaient d'anciennes roches sédimentaires. Cette manière de voir devait naturellement me fortifier dans l'opinion de de Saussure, qui, après avoir passé sa vie au milieu des plus hautes montagnes de gneiss, regardait les strates de cette roche comme de véritables couches. J'adoptais les vues de Playfair, généralement admises, que les plans de séparation des strates de gneiss étaient les dernières traces de l'ancienne stratification sédimentaire. La structure de nos massifs de gneiss, cependant,

est

assez singulière. Vous connaissez les coupes en éventails ouverts en haut que présentent les massifs du Mont-Blanc, du Saint-Gothard, du Grimsel, ces couches verticales de gneiss grauitique sur l'axe même du massif, et celles des deux versants plongeant vers l'axe. En admettant l'horizontalité primitive de ces couches, on a besoin d'un grand effort d'imagination pour se former une idée nette du mouvement qui a pu produire une structure pareille, et, en supposant que, ce qui se présente d'abord, les couches aient été soulevées des deux côtés et forcées dans une position verticale par une pression latérale, on ne trouve pas, dans ces vallées étroites, la place nécessaire pour ce redressement en angle droit, et on devrait s'attendre à voir, en quelques points du moins, se former une vallée synclinale sur la crête du massif, puisqu'il ne serait pas naturel de supposer que la pression ait eu partout la même force. M. de Buch, si je ne me trompe, a donné une autre solution de ce problème embarrassant. Il regarde les couches du milieu, dans lesquelles la structure de gneiss est le moins prononcée, comme un véritable granite, un dyke qui, dans le retrait du refroidissement, aurait entraîné les schistes des versants en les forçant dans une position inclinée vers l'axe. Une opinion assez semblable paraît être celle de M. Necker, qui suppose à la base du massif une bosse granitique sur le contour de laquelle les couches de protogine seraient implantées à peu près comme les dents sur le contour d'une roue. C'est le désir de me procurer quelques nouvelles données qui pussent servir à la résolution de cette question épineuse, c'est l'obligation que je me sentais de ne pas laisser subsister des obscurités dans la géologie de mes environs, qui me décidèrent à reprendre l'examen des points les plus importants où le gneiss, dans l'Oberland bernois, se voit en contact avec le calcaire. Je crois, en effet, avoir constaté quelques faits décisifs qui, s'ils ne donnent pas la solution cherchée, la feront dépendre cependant de données précises qui dissiperont le vague dans lequel jusqu'ici elle me paraît avoir été envelopp ́e.

La coupe de la Jungfrau ou du Roththal, que nous avons suivie ensemble avec M. Brunner, n'est pas, par rapport à la question qui nous occupe, la plus instructive. L'on y voit, comme le montre le dessin de ma lettre à M. Boué, les deux coins de calcaire enchassés dans le gneiss, et vous avez observé avec nous que les couches du coin supérieur sont repliées sur elles-mêmes. L'on voit aussi qu'en général les strates du gneiss sont inclinés au midi sous un angle de 45 à 60o, tandis que le calcaire en dehors des coins plonge au N. (l'extrait de ma lettre à Boué lui attribue Soc. geol., 2a série, tome IV.

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faussement une inclinaison contraire). Mais au contact la stratification du gneiss est peu distincte, et l'on reste indécis sur la manière par laquelle ses strates inclinés au midi se joignent au calcaire, s'ils se plient pour en suivre le contour, ou s'il y a une véritable discordance de stratification.

Cette lacune dans nos observations est remplie par la coupe du Mettenberg.

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Le magnifique escarpement d'au moins 1000 mètres de hauteur que cette montagne présente au village de Grindelwald est calcaire; mais les hauteurs qui le recouvrent et qui vont se lier à la cime du Grand-Schreckhorn sont de gneiss. Le calcaire y forme encore un coin dont la longueur, estimée de l'escarpement jusqu'au chalet de la Stieregg, vis-à-vis du Zaesenberg, doit être pour le moins d'une lieue. L'on peut atteindre la hauteur du Mettenberg en montant par des couloirs assez escarpés qui suivent à peu près le coude du coin calcaire, et l'on s'y convainc à l'évidence qu'en effet les couches du calcaire sont repliées sur elles-mêmes. Non seulement on les voit s'arquer et reprendre une position horizontale, mais la succession des diverses couches calcaires contiguës au gneiss sur la hauteur du Mettenberg est, en partant toujours de la ligne de contact, la même que celle que l'on observe à la Stieregg, c'est-à-dire que sur la montagne on trouve en descendant la même suite de couches que l'on trouve à sa base en montant. La stratification du gneiss est presque toujours assez distincte, elle l'est surtout à la Stieregg auprès du contact. L'inclinaison, à l'instar de celle au fond de la vallée de Lauterbrunnen, est au midi, sous un angle d environ 45", et à la Stieregg on ne conserve pas le moindre doute que réellement le calcaire et le gneiss sont en stratification discordante. J'ajouterai, par parenthèse, que la discordance est bien plus évidente que celle entre le schiste talqueux de Peychagnard, près de La Mure, en Dauphiné, et le terrain

anthraciteux, ou entre celui-ci et le lias, et qu'à plus forte raison on en pourrait conclure qu'à la Stieregg le gneiss est antérieur au calcaire. Cette conclusion cependant serait évidemment très fausse.

Nous avons vu, M. Brunner et moi, à peu près les mêmes faits sur la coupe opposée du Mettenberg, mise à découvert par le glacier supérieur de Grindelwald. L'on gagne le fond de ce glacier par un sentier assez scabreux qui traverse par le milieu à peu près les escarpements du Wetterhorn, de manière que pendant près d'une demi-heure l'on a à sa droite des précipices de plus de 1000 pieds de hauteur. Dans ce fond de glacier l'on se trouve visà-vis du Wetterhorn, dans la même position qu'à la Stieregg, par rapport au Mettenberg. Le calcaire plonge au N. sous un angle très fort; le gneiss qui lui est adossé, et qui fait partie des montagnes de gueiss qui séparent les glaciers de Grindelwald de ceux du Grimsel, est incliné au midi, et cela au contact même. La masse calcaire du Wetterhorn ressemble à une grande jatte remplie de gneiss; c'est comme si le coude du Mettenberg avait été écrasé par le poids qu'il supporte; c'est le poids d'une masse de gneiss de près de 2000 mètres d'épaisseur.

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De Rosenlaui nous escaladâmes le glacier qui descend de la face opposée du Wetterhorn pour gagner le col d'Urbach ou Urbachsattel. Il y eut d'assez mauvais pas, parce que la grande fonte des neiges de cet été avait mis à découvert beaucoup de

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