Page images
PDF
EPUB
[graphic][subsumed][ocr errors][subsumed][subsumed][ocr errors][subsumed][ocr errors][ocr errors][ocr errors][subsumed][ocr errors][ocr errors][subsumed][subsumed][subsumed][ocr errors][subsumed][ocr errors][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][ocr errors][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][ocr errors][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][ocr errors][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed]

trême sécheresse qui avait interrompu la navigation dans cette partie du fleuve. Vous savez que toute cette région métallifère est formée par un calcaire magnésien plein de cavités dans lesquelles le plomb s'est accumulé : ce calcaire a été avec raison rapporté au calcaire silurien supérieur. A Dubuque, un peu audessus de Galena, on voit affleurer le calcaire bleu bien caractérisé comme silurien inférieur. Je rapporte de cette localité la plus grande orthocère que j'aie jamais vue.

De Galena, j'ai traversé les vastes prairies des Illinois. Sur la distance d'environ 60 lieues qui sépare Galena de Chicago, à l'extrémité S. du lac Michigan, j'ai pu, grâce à quelques affleurements, suivre le prolongement du calcaire magnésien, et à Chicago même j'ai trouvé quelques fossiles caractéristiques du système silurien supérieur : ce calcaire se voit encore à Mackinac. Plus au N., et près du saut Sainte-Marie, j'ai atteint le commencement de cette grande formation de grès qui borde la côte méridionale du lac supérieur. Dans l'île qu'on appelle Grand-Island, ce grès ressemble d'une manière frappante au grès bigarré : il est tantôt rouge sang ou rouge amaranthe, tantôt grisâtre, et souvent bigarré; il est tendre et s'égrène sous les doigts, comme dans les Vosges. Ses couches sont horizontales.

En arrivant demain à la Rivière du Mort (dead river), j'atteindrai les premières éruptions de trapp qui marquent le commencement de la région métallifère. Il y a trois ans à peine, on n'avait pas encore pensé à exploiter le cuivre dans ce pays, et aujourd'hui il y a plus de cinquante compagnies formées, soit pour exploiter des mines déjà découvertes, soit pour en rechercher de nouvelles.

Les immenses prairies, si bien décrites par Cooper, habitécs encore par les Indiens il y a douze ou treize ans, sont défrichées aujourd'hui avec une grande activité par les émigrants de l'E. de l'Union et même par ceux d'Europe. C'est une véritable terre promise. Toutes celles de ce côté du Mississipi sont couvertes du même terrain noir que la Russie nous a offert sur une si grande étendue; mais ici l'herbe des prairies ne jaunit jamais, et lorsque je les ai traversées au mois d'août, avec une chalcur de 30o, elles étaient presque aussi vertes, aussi fleuries qu'au printemps.

Le Secrétaire donne lecture de la communication suivante :

Observations géognostiques sur la Sarcolite et la Mellilite du Mont Somma, par Ferdinand de Fonseca.

Naples, 15 juillet 1846.

[ocr errors]

Sarcolite Thomson. - C'est une substance vitreuse presque toujours de couleur de chair; elle cristallise dans le système du prisme carré, terminé par plusieurs espèces de quadroctaèdres, dont le plus obtus a ses côtés inclinés à l'axe de 67° 18'. Elle fond au chalumeau avec grand développement de petites boules, et donne un globule d'émail blanchâtre, celluleux; elle se délie aisément en gelée dans les acides, quand même elle ne serait pas pulvérisée. Quant à sa dureté, elle entame légèrement la phosphorite, et est entamée elle-même par le feldspath: elle n'a pas de clivage apparent; elle se compose de silex, d'alumine et de chaux, en proportions non exactement déterminées.

[ocr errors]

Variétés. Cette espèce est de couleur de chair de plusieurs nuances; on la trouve rarement d'un gris foncé. La surface de ses cristaux est souvent légèrement voilée de chaux carbonatée, qui en diminue beaucoup la clarté : dans les fractures récentes on y aperçoit un grand éclat vitreux approchant l'adamantin; lorsque les cristaux ne sont pas ternis par des substances étrangères, ils sont d'ordinaire transparents. Leurs dimensions sont en plusieurs occasions les mêmes en hauteur et en largeur, et comme ils se terminent par un grand nombre de facettes, parmi lesquelles celles qui sont de la même espèce n'ont pas les mêmes proportions dans leur étendue, ou manquent tout-à-fait, il arrive naturellement qu'il est fort difficile de se faire une idée précise de la forme du cristal qu'on voudrait observer. La fig. 1 (pl. I) représente la forme idéale sous laquelle chaque facette garde la proportion qui lui est propre. Outre les faces du prisme carré A B B, qui sont ordinairement les plus grandes, on y remarque trois espèces d'octaèdre normal y, 2, 3 y, une espèce d'octaèdre diagonal x, deux espèces de dioctaèdre y 2, 2 y 2, les faces latérales du prisme carré diagonal, et les faces latérales d'un prisme octangulaire 2. De toutes ces faces, dont nous donnerons les mesures goniométriques dans le tableau suivant, les plus fréquentes et les plus étendues sont ordinairement A B 2yx, auxquelles se réunissent généralement les autres 2 y 2, y et x, moins étendues que les précédentes; on trouve moins fréquemment les facettes y 2, 3 y, et x 2.

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

2y

y2 21-2

[ocr errors]

=

136°, 55' n.

109°, 37' n.

90°, 0' n.

434, 35' n.

435°, 0'n 435°, 0' Brooke.

153°, 26' n. 153°, 26' Brooke.
105°, 50' n.

123o, 34′ n. 123", 34′ Brooke.
134°, 4'

n.

130°, 24' n.

453°, 20′ n.

Observations. La sarcolite a été pour la première fois découverte dans les blocs erratiques du Mont-Somma par le docteur Thomson, qui n'a publié aucun travail sur ce sujet, que je sache, mais qui fit pourtant connaître sa découverte à plusieurs oryctognostes, donnant à ce nouveau minéral le nom de sarcolite, à cause de sa couleur de chair. Jusque là cette espèce n'avait été distinguée par aucun autre caractère, ce qui a occasionné beaucoup d'erreurs, le même nom ayant été donné à l'analcime rougeâtre de la vallée de Fasse, dans le Tyrol, et à l'hydrolite ou gmélinite, qui ont presque la même couleur. La même méprise en fait de couleur a fait que l'hydrolite et la vraie sarcolite ont été regardées comme des variétés de l'analcime, et M. Breisth, dans ses Institutions géologiques publiées en 1818, les a entièrement confondues. Voilà ce qu'il en dit : « La sarcolite ou l'analcime trapézoïdale de couleur de chair, fréquente dans le Tyrol et dans le Vicentin, a été encore reconnue par Thomson dans les laves erratiques du Mont-Somma, et dans celles du Cap de Bove, près Rome. » Le célèbre Haüy confirma encore cette méprise, parce qu'ayant reçu de M. Thomson la sarcolite du Mont-Somma, il dit, dans la seconde édition de son Traité de Minéralogie, publié en 1822, pag. 173 (1), que les mesures goniométriques qu'il

(1) Il existe à la montagne de la Somma..... des cristaux d'un rouge

a exécutées lui ont donné l'inclinaison des facettes 2 y, non seulement sur A, mais encore sur B B, presque égale à 125°, de sorte qu'il en concluait que le prisme A. B. B était un cube, et les facettes 2 y un octaèdre régulier. Il paraît, sans doute, qu'il est tombé dans cette méprise à cause de l'imperfection de son goniomètre, puisque, ainsi qu'on l'aperçoit dans le tableau sus-indiqué, les facettes 2 y sont inclinées sur A de 128° 33', et sur B B de 123° 34', c'est-à-dire qu'il y a une différence assez, importante de cinq degrés. Cependant son opinion avait été reçue par tous les minéralogistes, jusqu'à ce que Brooke (1), il y a quinze ans, fit connaître, par d'exactes mesures goniométriques, les caractères cristallographiques de notre sarcolite, ayant ainsi démontré l'impossibilité de réunir la sarcolite de Thomson, dont les cristaux se rapportent au système du prisme carré, soit à l'analcime, soit à l'hydrolite, qui cristallisent l'une dans le système du cube, l'autre dans le système du prisme hexagonal. D'ailleurs il ne faut pas omettre que du dioctaèdre y 2 Brooke ne rapporte que la moitié des faces, deux à deux, prises alternativement, savoir, la forme hémièdre. Mais il ne me paraît pas que cette opinion soit conforme au fait, puisque, ainsi qu'on le voit dans un cristal dessiné dans la fig. 2 avec toutes les particularités qui existent dans l'original, on n'y aperçoit qu'une seule des seize faces nécessaires pour compléter le dioctaèdre y 2. Il manque pareillement quelques unes des faces latérales du prisme octogone & 2 A du quadratoctaèdre diagonal etc., ce qui ne peut certainement pas se rapporter à l'hémiédrie, et l'on doit plutôt retenir que les faces qui manquent ont disparu à cause de la grande étendue des autres qui leur sont contiguës. Plusieurs écrivains d'ouvrages minéralogiques, parmi lesquels nous citerons Necker (2), Thomas

de chair, dont la forme est celle d'un parallélipipède rectangle avec huit facettes à la place des angles solides. M. Thomson, à qui la découverte est due, leur a donné le nom de sarcolite. D'après les observations que j'ai faites sur des fragments de ces cristaux, qui m'avaient été envoyés par ce célèbre naturaliste, l'incidence de chaque facette additionnelle sur les faces adjacentes du parallélipipède ne s'écarte pas beaucoup de 125°, ce qui paraîtrait indiquer que les faces principales font entre elles des angles droits. Ces cristaux ayant un tissu vitreux, et étant assez durs pour rayer le verre, j'ai présumé qu'ils étaient une variété de l'analcime, p. 177.

(4) Philosophical magazine and annals for sept. 1831.

Le règne minéral ramené aux méthodes de l'histoire naturelle. Paris, 1835.

« PreviousContinue »