aux édifices publics dans lesquels on rendait la justice, où l'on parlait d'affaires commerciales,

et qui servaient parfois de marchés couverts. Les basiliques se composaient de trois nefs et d'une abside; dans la suite Celles devinrent des temples chrétiens: leur plan fut imité dans la construction des premières églises, qui long-temps furent désignées sous le même nom. (V. mon Cours d'antiquités, t. 4, et mon Histoire de l'ar chitecture religieuse.)

BAS-CÔTÉS OU COLLATÉRAUX. Voyez ailes.

BAS-RELIEF.

Sculpture dont la saillie, sur une surface plate, est moindre que la moitié de sa propre épaisseur. Quand la sculpture égale en proportion la moitié de son épaisseur, on l'appelle moyen relief; quand elle semble se détacher de la surface placée derrière elle, elle prend le nom de haut relief. Dans le discours ordinaire, on fait rarement ces distinctions, et l'on appelle bas-relief toute sculpture appliquée sur une surface plate avec laquelle elle fait corps, n'importe quelle en soit la saillie.

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BEFFROI. Haute tour d'où des sentinelles pouvaient, observer au loin et avertir de l'approche de l'ennemi. Le beffroi était au nombre des priviléges des communes; on y suspendait des cloches pour appeler les habitants. J'ai figuré et décrit plusieurs beffrois dans mon Cours, 5o vol.

On appelle aussi beffroi la charpente sur laquelle on suspend les cloches dans les tours d'églises.

BENITIER. Réservoir placé à l'entrée des églises pour contenir l'eau bénite. Il y en a quelques-uns d'intéressants par leurs sculptures.

BILLETTES.

Nom par lequel on désigne un ornement des XIe et XIIe siècles, placé le plus souvent sur les archivoltes et les corniches, et ressemblant aux morceaux d'un bâton cylindrique scié par petits morceaux d'égale longueur. On les

dispose quelquefois sur plusieurs rangs, de manière à présenter alternativement des

parties vides et des parties pleines.

BISEAU. Coupe en talus des parties saillantes dans les édifices. Les bases des colonnes sont taillées en biseau dans le dorique de Pestum, et souvent dans l'architecture du XIe siècle.

BOSSAGE. Saillie non taillée, ménagée au milieu des pierres de l'appareil. Le bossage, que l'on trouve parfois dans les murs romains a été aussi usité au moyen-âge dans le midi de la France, principalement dans l'architecture militaire. A la renaissance, les architectes l'ont employé souvent, à l'imitation de Brunelleschi, qui l'adopta, à Florence, pour un grand nombre de ses constructions. Ce goût pénétra bientôt en France, et l'on vit les colonnes

elles-mêmes coupées de bossages très-prononcés (palais du Luxembourg, Tuileries, galerie du Louvre). Le goût du bossage est tombé depuis long-temps..

BRODERIES.J'ai désigné ainsi
J'ai désigné ainsi dan disbandi

dans mon Cours certaines moued

lures romanes très-riches et très

variées, qui se rencontrent surtout au XIIe siècle. Rien de plus élé gant que ces moulures, qui nous offrent une imitation des dessins

des plus riches étoffes du temps. qmokea ul

CABLE. Moulure ou torsade imitant un gros cable que l'on rencontre assez souvent dans

l'architecture des XIe et XIIe siècles.

CAISSONS. On appelle ainsi des panneaux concaves pratiqués dans les planchers plats ou voûtés des édifices! construits d'après les règles de l'architecture antique.

CALDARIUM. Salle des bains romains où l'on échauf fait l'air pour faire suer. (V. mon Cours d'antiquités, t. 3, chap. 1er, p. 25 et 26.)

CAMPANILLE. Ce mot, tiré de l'italien, est synonyme de clocher. On désigne ainsi en Italie des tours rondes ou carrées, séparées des églises. Tout le monde a vu des dessins du charmantnm ch campanille de Florence et de la tour penchée de Pise. Les archéologues francais ont parfois désigné sous le nom de campanille les petites tours de cette forme, placées sur les murs des chapelles ou des églises peu importantes.

CARIATIDES.-Personnages faisant l'office de colonnes et supportant l'entablement. Au moyen-âge, on voit peu de cariatides, mais beaucoup de figures d'hommes où d'animaux en encorbellement, portant des consoles sur lesquelles reposent des colonnes. On désigne souvent ces figures sous le nom de cariatides.

Certaines boiseries du XVIe siècle offrent des cariatides d'une belle exécution.

CAULICOLES. Petites volutes placées aux angles de l'abaque du chapiteau corinthien, et qui représentent les extrémités entrelacées des feuilles d'acanthe.

CAVEDIUM.COour intérieure d'une maison. (V. mon Cours d'antiquités, t. 3, p. 92 et suivantes, et l'Atlas' du même volume. }

CAVEA. Partie des anciens théâtres occupée par les gradins ou siéges des spectateurs. (V. mon Cours d'antiquités, t. 3, pl. X; et l'Atlas, pl. 41.)

CASTELLUM.

Ce mot, qui signifie château fortifié, désigne aussi parfois un château d'eau..

CASTRUM. Camp ou caserne des Romains. J'ai décrit l'ordonnance des camps romains dans mon Cours, t. 2, ch. 8. Les garnisons sédentaires des villes occupaient des camps murés, quelquefois ornés d'édifices, comme le castrum Moguntiacum à Mayence, où il y avait des temples. et divers monuments sur le bord même des remparts.

Le camp prétorien à Rome est encore très-curieux, et comme je ne sache pas que personne ait publié des vues des petites chambres voûtées et peintes à l'encaustique, qui garnissent l'intérieur des remparts, je place ici le dessin

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que j'ai fait moi-même de quelques-unes de ces chambres. On sait quel rôle joua la milice prétorienne dans les révolutions de l'Empire: aussi le vaste camp qu'elle occupait et que personne ne visite, mérite pourtant tout l'intérêt des touristes. Il se trouve près de la porte Nomentand aujourd'hui Porta pia, et communiquait avec les thermes de Dioclétien. L'intérieur est cultivé en vignes, et appartient à un couvent.