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Winchester in 1193, and two in France : (1) Richard's hurdicia at Château Gaillard, 1184, and (2) Châtillon, «hoarded by the Duke of Burgundy in 1186). They appear to have become universal during the xinth century, and stone corbels to support them begin to make their appearance about this time, but machicolations entirely of stone, supported on double or triple rows of corbels do not become common till the xivth century (2).

Of the latter type Château Gaillard is in Dieulafoy's opinion the first example. I quote from his admirable monograph (3) :

« Ce point est très essentiel, car ce n'est pas faute de bois que Richard recourut à la pierre et qu'il substitua des mâchicoulis maçonnés, robustes, incombustibles et durables à des défenses mobiles sujettes à l'incendie, faciles à briser. L'introduction de mâchicoulis de pierre dans un pays aussi riche en forêts que la Normandie à cette époque indique, en effet, un parti pris d'imitation bien prononcé, bien réfléchi. On retrouve l'expression du même désir, mais moins bien réalisé, dans le château des comtes de Flandre reconstruit à Gand en 1180. J'ajouterai que l'emploi des mâchicoulis maçonnés ne se répandit en France que dans la seconde moitié du XIIIe siècle et ne se généralisa xe qu'au xive. C'est ainsi que les fortifications élevées à Carcassonne par Philippe le Hardi, vers 1280, ne présentent aucune trace de mâchicoulis, bien que la pierre fût abondante et de bonne qualité dans la région, et que les défenses eussent été conçues et établies avec un grand luxe de précautions. Si l'on excepte le château Gaillard, les premiers progrès dans cet ordre d'idées se constatent au château de Courcy, où des consoles de pierre furent scellées dans la maçonnerie pour recevoir les hourds, et peut-être au château de Laval, où il existe une tour que l'on couronna, postérieurement à sa construction, de hourds en pans de bois assemblés avec la charpente de la toiture et posés à demeure sur des solives saillantes.

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Par ordre d'ancienneté, on pourrait citer parmi les plus anciennes bretèches ou échauguettes maçonnées celles qui se trouvent au Puy-en-Velay, à Royat et au château de Montbart. Toutes font partie d'édifices bien datés, élevés longtemps après la mort de Richard, ou ont été ajoutées après coup (consulter à

(1) E. S. ARMITAGE, The Early Norman Castles of the British Isles, pp. 372 and 387.

(2) Ibid., p. 372.

(3) Le Château Gaillard, in Mémoires de l'Acad. des Inscriptions et Belles-Lettres, XXXVI, pp. 11-12.

ce sujet VIOLLET-LE-Duc, Dict., articles: Architect. mil., Hourd, Mâchicoulis). Tel est le cas de la dépendance de l'église de Puy-en-Velay, que l'on surmonta d'une défense au xшo siècle, plusieurs années après sa construction, et de la tour de Montauban. M. Devals, qui s'est occupé de cette tour, estime qu'elle faisait partie des anciens remparts de la ville et qu'elle date du xır siècle (Congrès archéol., année 1865, p. 312). Ce n'est pas le lieu de discuter cette opinion; mais s'y rangeât-on, qu'on ne pourrait s'empêcher d'observer que le style des consoles et du couronnement accuse pour les mâchicoulis une date plus récente. Du reste, au commencement du XIe siècle, on ne connaissait dans cette région que les hourds en charpente, ainsi que l'attestent maints passages de la Chanson (Histoire de la croisade contre les Albigeois, Doc. inéd. sur l'Hist. de France, 1re série; voir notamment les vers 3988 et suiv., 6313 et suiv., 6854 et suiv.). Au surplus, on remarquera que les adjonctions faites à Carcassonne sous Philippe le Hardi ne comportaient pas de cours de mâchicoulis et que, dans les fortifications méridionales remontant même à la seconde moitié du xiie siècle, on citerait à peine quelques bretèches ou quelques échauguettes isolées. "

JOGGLED VOUSSOIRS.

This feature, which we have observed in the recesses of the Båb al-Mudarrag, the mutilated half-round tower to the south of it, in the recesses round the top of Burg Kerkyalân, and in the outer arch of the Bâb al-Qarâfa, was known long before Islam. The Porta Aurea (Plate XXVIII, D) and the Porta Ferrara in Diocletian's palace at Spalato are perhaps the earliest examples, and in this case they are applied to a horizontal arch. Diocletian reigned from 284 to 305 A. D.; his palace was probably built c. 300 A. D., and there are reasons for believing that it was built by Syrian architects (1). Semicircular arches with joggled voussoirs carry the monolithic dome of the Mausoleum of Theodoric at Ravenna, which was built c. 519 A. D. (Plate XXIX, B)(2). Although this feature is unknown in the pre-Muḥammadan architecture

(1) STRZYGOWSKI, Orient oder Rom, pp. 167 and 208. For an illustration of the Porta Ferrara, see T. G. JACKSON, Byzantine and Romanesque Architecture, I, fig. 5.

(3) RIVOIRA, Moslem Architecture, p. 53 and fig. 78; see also HUTTON (E.), Ravenna, pp. 193195, and STRZYGOWSKI, Die Baukunst der Armenier, Abb. 638.

of Northern Syria, it is a remarkable fact that a curious counterfeited example, occurs at Qasr al-Mudakhkhin, near the point where the old Roman road from Antioch enters the plain of Sermeda. On

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Fig. 13. QASR AL-MUDAKHKHIN: Arch with joggled joints counterfeited (from BUTLER, Ancient Architecture in Northern Syria).

the north side of a little chapel is a long stone above the lintel cut to form a segmental arch. The face of the stone is carved with deep lines that simulate the joints of voussoirs, each joint being provided with a mortice and tenon (Fig. 13). It is also found in the Kharput Gate at Diyarbekr. In the left salient, above a niche, is a lintel hollowed out underneath; above this a shallow relieving arch of three joggled voussoirs. As we have already seen, this gate is dated 297 (909/10), and one of the dating inscriptions is cut on the course immediately above this relieving arch (2). This is probably the earliest example in Islam.

H.

Another example (unpublished) is found over the entrance to the tall octagonal minaret of the Great Mosque at Urfa, where there is a deep joggled voussoir above the lintel of the doorway. The date of this minaret is not known, but it is certainly early (3), although I do not feel convinced that Sachau (4) is right in assigning it to the Byzantine period, as all the surviving examples of Syrian church towers are square.

It first appears in Egypt in the Fâțimide gates of Cairo and after that is widely used, and attains considerable elaboration even before the end of the Fâţimide period, e. g. in the Mosque of al-Aqmar over the entrance. Only the simplest form is found in the Citadel.

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REMARQUES

SUR LE DIEU HARKHENTEKHTAI

PAR

M. HENRI SOTTAS.

Deux mémoires récents (1) ont attiré de nouveau l'attention sur la divinité principale du nome Athribite, assez mal connue, bien que divers auteurs lui aient consacré de brèves notices (2).

On sait que l'expression Khent-kheti apparaît dès l'Ancien Empire dans l'onomastique et qu'elle y devient assez fréquente sous le Moyen Empire. Elle suffit alors à caractériser une personnalité divine qui demeure pour nous assez énigmatique. Plus tard le syncrétisme généralisé en fera une simple épithète divine appliquée, soit à Osiris (3), soit, plus fréquemment, à Horus.

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É. Chassinat a signalé (4), dans le tombeau de Ramsès III, la plus ancienne représentation connue de Harkhentekhtai. Le dieu est hiéracocéphale, comme il convient à un Horus. Il a les chairs noires, fait que Chassinat rapproche, à juste titre, du nom du nome Athribite, nom qui semble, à l'occasion, servir au dieu d'épithète. Cette donnée doit être prise d'autant plus au sérieux que le déterminatif du taureau apparaît quelquefois après Khentekhtai dans de très anciens noms. Nous devons sans doute voir là au moins la survivance d'un état de choses antérieur à l'assimilation à Horus.

Mais il est une autre orthographe remontant à l'Ancien Empire dont il

(P. LACAU et H. GAUTHIER, dans les Monuments Piol, XXV, respectivement p. 2, n. 1, et p. 11 des tirages à part.

(9) Outre les travaux cités dans la suite de cet exposé, on peut mentionner: Fr. VON BISSING, Zeitschrift für ägyptische Sprache, XL, p. 144; Bulletin, t. XXIII.

W. SPIEGELBERG, Recueil de travaux, XXIX, p. 31.

(3) En hieroglyphes: É. CHASSINAT, Recueil de travaux, XXXVIII, p. 38 et suiv.; Gauthier, loc. cit.; en grec (Оσiрxεvτεx0αι): SPIEGELBERG, Le Musée égyptien, II, p. 23.

(4) Loc. cit., p. 38.

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