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INDUSTRIE Drapière et corps de métIERS.

Au XIII. siècle, l'industrie drapière existait à Louviers. En deux chartes du cartulaire de St.-Taurin il est question de perches à faire sécher la laine.

A Geofroi Malpetit il est dû 12 deniers à Pâques et 12 deniers à la St.-Remi pour ses perches ou penteux, pro pentoribus. (Charte de Raoul des Planches, bourgeois de Louviers, du mois de sept. 1249.

En 1257, Martin de l'Isle vend à l'abbé de St.-Taurin 10 sous de rente à prendre sur sa maison située près de la masure de Robert à la Bourre; mais en hypothéquant cette vente sur sa maison qui s'étend, dit-il, de la rue du moulin de Fécamp jusqu'à l'autre rue; il en excepte ses perches à sécher, exceptis pentoribus.

Il ne faut donc pas être surpris de trouver dans le Roman du Cygne le vers cité par M. Dibon.

N'avaient pas cotreles de ces draps de Louviers.

Dans un arrêt du Parlement de Paris, trouvé dans les Registres de cette Compagnie et daté de 1359, on lit: Duas balas pannorum de Louveriis, unam tabulam de camelotis, etc.

Corps de Métiers. 1510. La corporation des Drapiers plaidait au Parlement contre la communauté des Tisserands.

Les Drapiers Foulons. 1372. Cloche des Foulons, fondue et donnée par Jean Liard.

1378. Les Foulons donnent un vaisseau d'argent, etc. Voir M. Dibon, p. 171.

1493. Corporation des Tanneurs. Les établissements de tanneries remontent au XIIIe siècle.

Radulphus Pelliparius. Raoul Le Mégissier et sa masure

sont cités dans une vente de Gilbert Toupelin à l'abbé de St.-Taurin, en 1257.

20°. QUESTION.

Archives de l'hospice de Louviers. Quelles localités possédaient des maladreries?

M. Desrocquettes lit une note très-étendue sur la léproserie de St.-Hildevert, les archives de l'hospice de Louviers mises récemment en ordre par les soins de M. Chassant, ancien bibliothécaire à Évreux « avec un zèle et un désintéressement

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dignes d'éloges » ont été étudiées par M. Desrocquettes, l'un des administrateurs de l'établissement, qui y a puisé les éléments de la notice historique qu'il a publiée dans le Journal de Louviers sur cette léproserie (Voir ci-dessus dans la nomenclature fournie par M. Albert Achaintre des ouvrages concernant l'histoire de Louviers: Léproserie de St.-Hildevert, indiquée sous le n°. 9).

M. Goujon dit qu'il existait une maladrerie au Vaudreuil, lieu dit de Ste.-Marguerite, où l'on voit encore les restes d'une chapelle.

M. le marquis de Blosseville parle d'un pareil établissement à La Saussaie.

M. Marcel dit qu'on trouve un triage de la maladrerie dans un grand nombre de communes de l'arrondissement.

M. l'abbé Lebeurier a examiné les archives de l'hospice de Louviers. Il y a trouvé, dans l'examen rapide qu'il en a fait, des aveux qui concernent les fiefs de plusieurs communes de l'arrondissement, et un grand nombre de pièces qui intéressent l'histoire de Louviers.

M. de Caumont désirerait connaître la première forme architecturale de l'hospice. Il n'est fourni aucun renseignement à cet égard.

La fondation de l'hospice, dit M. Desrocquettes, date de

l'an 1212.

M. Guillaume Petit fait observer que l'hospice a été fondé sur la demande des bourgeois, ce qui annonce que Louviers était déjà, à cette époque, d'une certaine importance. Une bourgeoisie ne se fonde pas d'un jour à l'autre.

M. Raymond Bordeaux ajoute que la qualification de Maison-Dieu donnée à l'hospice vient à l'appui de l'opinion de M. Petit dans les simples paroisses, les maisons hospitalières étaient seulement qualifiées de maladreries.

M. Gadebled voudrait qu'on étudiât l'histoire des Templiers pour y chercher des documents sur la fondation de nos maisons hospitalières.

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21. et 22°. QUESTIONS. Histoire et examen monumental des églises Notre-Dame et St.-Germain de Louviers. ·Tombeaux, statues, sculptures, vitraux, anciens tableaux, boiseries, archives, etc.

Exploration monumentale de la ville de Louviers: anciennes maisons, chapelles, etc.

M. Guillaume Petit pense que l'église de Louviers remonte beaucoup plus haut que ne l'indiquent les documents historiques.

M. Raymond Bordeaux considère Notre-Dame comme ayant toujours été l'église principale de Louviers. Il ne peut se décider à admettre St.-Martin comme ayant été l'église primitive, attendu que Notre-Dame était en possession des processions, jubilés et autres cérémonies religieuses. Si St.Martin eût été autrefois l'église principale, il aurait possédé ces privilèges et les aurait conservés jusqu'à la Révolution. Mais St.-Martin a dû exister comme chapelle dès l'époque mérovingienne. Son vocable, les anciens tombeaux de plâtre découverts aux environs démontrent l'antiquité de sa première fondation. Il y a eu une église de St.-Martin à l'entrée de la plupart de nos villes, presque toujours au bord des anciennes voies et dans les cimetières primitifs.

J

Ces observations qui se réfèrent à la 11°. question plutôt qu'aux questions actuellement en discussion, engagent M. P. Dibon à revenir sur les arguments qu'il a invoqués en faveur de la priorité de St.-Martin.

23o. et 24°. QUESTIONS. Statistique monumentale de l'arrondissement. Quelles sont les églises rurales les plus remarquables?

Quelles églises des environs possèdent des vitraux peints, des pierres tombales, des pavés émaillés, des peintures murales, des boiseries sculptées, des tableaux intéressants, des tapisseries, des statues anciennes ? Tableaux de La Croix-St.-Leufroy.

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MM. Camel, curé de Hondouville; Harent, curé de St.Pierre-de-Bailleul; Delaune, curé de La Croix-St.-Leufroy; et Denize, curé de La Saussaie, ont fait passer au Bureau des notes sur les églises de leurs paroisses respectives. Il en a été extrait ce qui suit :

ÉGLISE D'HONDOUVILLE.

La tradition rapporte que l'ancienne église paroissiale d'Hondouville était à un kilomètre environ de celle qui existe actuellement et qu'elle fut détruite avec toutes les habitations voisines par un violent incendie, on ne sait trop à quelle époque.

L'église actuelle paraît avoir été l'ancienne chapelle du Manoir des Dames de St.-Sauveur d'Évreux, et sa construction remonte au XII. ou XIII. siècle, autant qu'on peut en juger par le style des croisées. Quant à la nef, elle est postérieure à cette époque, puisque parmi les figures qui ornent les sommiers, il s'en trouve une avec un chapelet.

La tour du clocher de cette église est supportée par quatre

piliers formant quatre ogives et surmonté d'une flèche trèsélégante. Il est à remarquer que les fondements du pilier de gauche ont été jetés sur deux tombes en pierre, semblables à toutes celles que l'on trouve en assez grand nombre de différents côtés; ce qui prouverait qu'à cet endroit même, et antérieurement à l'église, il existait déjà un cimetière. Les nombreuses tombes en pierre trouvées dans le cimetière actuel et aux environs contiennent parfois des vases funéraires renfermant de la cendre et du charbon. Ces tombes sont antérieures à la fondation de l'église, ainsi qu'on peut le voir à la 23°. question.

Il y aurait des investigations à faire à ce sujet.

ÉGLISE DE SAINT-PIERRE-DE-BAILLEUL.

Suivant la tradition du pays, le nom de Bailleul vient d'un ancien seigneur dont les descendants existeraient encore en Angleterre.

En 1500 environ, le duc de Penthièvre, propriétaire de Bizy et autres pays circonvoisins, laissa en mourant un garçon et une fille qui se partagèrent ses riches domaines. Le duc prit la partie située à droite de la petite rivière d'Argueil, aujourd'hui St.-Ouen, et la duchesse hérita de toute la portion située à gauche, ce qui constitua le domaine de St.Pierre-de-Bailleul ou La Grâce. Cette duchesse, étant morte sans enfants, légua son domaine à l'abbaye de St.-Quen de Rouen, patronne de l'église.

Les religieux de cette abbaye s'étaient mis en devoir, vers le XI. ou XII. siècle, de restaurer l'église qui ne fut achevée que vers le XVIo. ou XVII. En effet, on retrouve dans la structure de cette église les différents styles de cette longue période.

Les archives de l'abbaye de St.-Ouen qui se trouvent à la

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