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d'acheter quelconques denrées que ce soit en toutes nos foires et marchés ou quelconque lieu, en toutes nos terres, juridiction et seigneurie esquels l'on a usé et accoustumé payer coutume; item ils seront quittes et francs de tous pasturage pasnage, coustume et autres redevances en toutes nos forêts et bois de... et de La Saussaye, de porcs, bœufs, vache ou quelqu'autre beste ou nourriture, lesquelles bestes ne pourront aller par pastis... en taillis ne autres lieux des dits bois et forêts anciennement defendues pour pasturages pour bestes: ains comme y sont pastures delivrées esd. forets et bois pour ce usez et accoustumez selon ce que chacun ordre de beste de sa nature peut et doit aller en pasturage esd. lieux en l'ancien usage et coutume !.....

En 1323, confirmation de cette donation par Jean d'Harcourt, neveu de Guillaume, donateur.

Papiers existant sur La Saussaye.

Un registre cartulaire en papier moderne (XVII. siècle) ou transcription des titres les plus importants de cette collégiale. 1er cahier. Plumitifs des registres du secrétariat du chapitre de La Saussaye, depuis le 12 août 1527jusqu'au 17 mars 1663. 2o cahier depuis le 3 mars 1663. Titres et papiers concernant les dimes et biens terriers.

Plusieurs cahiers très-volumineux en très-bonne

écriture.

Dénombrement des terres et dîmes du

chapitre.

Obituaire.

Inventaire des titres et papiers.

Statuts ou réglements de la collégiale.

Nombreuses mentions çà et là de diverses familles de la plaine d'Amfréville, des seigneurs de la maison d'Harcourt, et l'état des propriétés en divers lieux.

M. de Blosseville, qui possède un assez grand nombre de

vieux titres à Amfréville, signale aussi comme ayant quelque importance, les archives de la mairie d'Iville.

M. Philbert Duchemin connaît au Thuit-Signol, chez M. Pierre Debos, un ancien terrier très-bien conservé.

Dans quelles localités existait-il des maladreries?

Un autre renseignement émané de M. Duchemin indique la maladrerie qui existait à l'extrémité Nord du territoire de Fouqueville, vers St.-Ouen-de-Poncheuil, et celle de St.Didier, placée près du chemin qui tend à Vraiville.

Les confréries connues dans le pays sous le nom de CHARITÉS, conservent d'anciens titres: passer en revue l'histoire de ces associations, dessiner et faire connaître les objets curieux qui leur appartiennent.

M. Gadebled a tiré des registres des vingtièmes la liste suivante des charités existantes dans la contrée en 1790 :

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M. Duchemin a connu, il y a quelques années, les derniers membres d'une confrérie de St. -Michel, qui chaque année faisaient un pélerinage au Mont-St.-Michel. M. R. Bordeaux a signalé, dans la Normandie illustrée, la curieuse confrérie de St.-Michel qui existe encore à Broglie et à La Barre, et qui va toujours visiter la célèbre montagne de l'archange.

M. Bordeaux rappelle que la charité du Neubourg a inscrit sur sa bannière la date de 1411 comme celle de son érection.

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A la fin du XVII. siècle, d'Hozier lui délivra des armoiries CHA

qui étaient de gueules avec les lettres Rl en or.

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Pendant le cours de la journée, les anciens édifices du

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rée, les restes de l'abbaye fondée en 1637, mais dont l'église est plus ancienne, quelques maisons de bois, et surtout les bâtiments de l'ancien château, aujourd'hui morcelés, avaient été explorés avec soin par M. de Caumont et par les étrangers arrivés pour cette séance. M. Bouet a dessiné, dans son état actuel, la façade de l'église.

Le campanile en zinc, contenant l'horloge, est une addition toute récente.

M. Bouet a également dessiné la porte qui se trouve au haut d'un perron, au bas d'une salle gothique dépendant du château. C'est dans cette salle, qui paraît avoir été une ancienne salle d'armes, et qui est voisine d'une porte fortifiée, aujourd'hui murée, qu'en 1660, le marquis de Sourdéac de Rieux, baron du Neubourg, fit exécuter la Toison-d'Or, opéra de Pierre Corneille. Événement fameux dans l'histoire du théâtre français, et dont Loret fit grand bruit dans sa Gazette rimée (4). Il y a quelques années encore, il restait dans cette salle des restes de machines et de décors, et on y donnait un bal le jour de St.-Paul: bal qui attirait tous les environs. La tradition assure que, lorsque le marquis de Rieux fit transformer cette salle haute en saile d'opéra, elle était à usage de chapelle. Quoi qu'il en soit, il existe dessous, de vastes caves, et la belle porte d'entrée du XIII. siècle, ici figurée, est à la hauteur d'un premier étage; ses archivoltes et les colonnettes sont encore en partie coloriées. En 1160, le mariage de Marguerite de France, fille de Louis VII, avec le fils aîné de Henri II, roi d'Angleterre, fut célébré dans une salle de cette forteresse. Il est bien regrettable que, lorsque ce château historique fut vendu par parties, il y a quelques années, la ville de Neubourg n'ait pas saisi l'offre qui lui

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(1) M. le marquis de Chennevières-Pointel a écrit sur ce sujet une nouvelle charmante dans ses Historiettes baguenaudières.

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