M. LE PRÉSIDENT. M. Charras, gardez le silence. M. CHARRAS. Vous devez être juste. M. LE PRÉSIDENT. Je viens d'entendre M. Charras dire au président : Vous devez être juste. Je rappelle M. Charras à l'ordre. (Se tournant vers M. Charras et très-vivement.) Et ne recommencez pas... (Très-bien! très-bien!) M. CHARRAS. Je demande la parole. M. LE PRÉSIDENT. Vous n'avez pas la parole; je connais le règlement, et je saurai le faire respecter par tout le monde. (Très-bien! très-bien!) le M. PAULIN GILLON développe, au milieu du bruit un amendemer disposant qu'à l'avenir toute demande de fonds sera accompagnée de plans et devis faisant connaître l'emploi auquel ces fonds sont destinés. Après quelques observations de M. Berryer, l'amendement de M. Paulin Gillon est rejeté. m. le président. M. Charras a la parole pour s'expliquer sur le rappel à l'ordre. M. CHARRAS. J'ai été rappelé à l'ordre par M. le président quand des interruptions partaient de la gauche et de la droite. M. le président n'a eu d'oreilles que pour la gauche; je lui ai dit: Soyez juste. Cels voulait dire: Soyez aussi sévère pour la droite que pour la gauche. J'accepte le rappel à l'ordre, en demandant de nouveau la justice pour tous. M. LE PRÉSIDENT. J'ai dû rappeler M. Charras à l'ordre, parce qu'il se servait d'expressions blessantes pour le président de l'Assemblée. Quand il y a des interruptions bruyantes, on ne s'étonnera pas que le président adresse surtout des avertissements an côté le plus violent. (Vive approbation.) M. CHAUFFOUR demande à interpeller M. le ministre de l'intérieur sur la question de savoir quand il convoquera le collége électoral du Bas-Rhin pour pourvoir au remplacement de M. Goldemberg, démissionnaire. Les interpellations auront lieu demain. La séance est levée à six heures. Chronique et Faits divers. On annonce que, par décision du ministre de l'intérieur de ce jour, et en vertu de la loi de 1814, le brevet d'imprimeur a été retiré au sieur Boulé, inprimeur, rue Coq-Héron, 3. Le sieur Boulé était imprimeur de la Voix du Perple, de la République, de l'Estafette, etc. Les scellés sont mis sur les presses. Un décret du Président de la République en date du 11 mai 1850, rendu sur la proposition du ministre de la guerre et en conséquence du vote exprimé par l'Assemblée nationale dans sa séance du 27 avril dernier, crée à Paris un deuxième bataillon de gendarmerie mobile. Chacun des deux bataillons est por té par ce décret à huit compagnies formant un effectif de 1,200 hommes. - On dit que trois maréchaux de France sont en ce moment très-malades; ce sont: MM. Sébastiani, Gérard et Soult. M. Hello, conseiller à la cour de Cassation, a succombé lundi après une longue et douloureuse maladie. BOURSE DU 14 MAI. Le 5 p. 100, 88 35 à 88 70. Le 3 p. 100, 54 65 à 55 00. - Actions de la Banque, 2,075 00. Obligations de la Ville, 1,270 00.- Nouvelles Obligaions, 1,125 00.5 p. 100 belge, 98.- Emprunt romain, 79 114. - L'un des Propriétaires-Gérants, CHARLES DE RIANCEY. Paris, imp. BAILLY, DIVRY et Comp., place Sorbonne, 2 |