7 juin 1654, sacre de Louis XIV. 20 juin 1789, serment du Jeu de paume. 21 juin 1791, arrestation du roi à Varennes. Le 1er juin 1794, le Vengeur refusa d'amener son pavillon et s'engloutit aux cris de Vive la liberté! Le 3 juin 1795, Louis XVII mourut au Temple, vieux de souffrance, à l'âge de 13 ans. 14 juin 1800, Marengo. 28 juin 1806, La Tour d'Auvergne, premier grenadier de France, meurt au champ d'honneur. 4 juin 1814, Louis XVIII promulgue la Charte. 18 juin 1815, Waterloo. Le 5 juin 1832 commença l'insurrection républicaine de Paris. Le 24 juin 1848, la dictature militaire est confiée au général Cavaignac, qui triomphe de la formidable insurrection des ateliers nationaux. 13 juin 1849, tentative d'insurrection et de mise hors la loi contre l'Assemblée législative. On travaille avec activité à l'ancienne caserne des gardes municipaux, formant l'angle des rues du Faubourg-Saint-Martin et des Marais, destinée à deve nir la mairie du 5e arrondissement. Le pavillon du fond de la cour deviendrait en même temps une caserne de pompiers. NOUVELLES DE PROVINCE. -La plupart des journaux de province signalent depuis quelques jours une recrudescence anormale dans la mendicité vagabonde qui parcourt les petites villes et les communes des départements. Dans certaines contrées, les mendiants étrangers se sont tellement multipliés, que les autorités locales s'en sont émues, et ont dû prendre des mesures énergiques pour répri mer un abus qui, dans les circonstances actuelles, peut avoir de funestes ré sultats. La plupart des vagabonds, dont toutes les routes en France sont aujourd'hui encombrées, sont de prétendus ouvriers sans travail, échappés des grandes centres où la police les gênait, qui s'en viennent dans nos campagnes traîner leur paresse et colporter les funestes enseignements de la démagogie la plus crapu leuse. C'est sur les menées de ces embaucheurs socialistes que les autorités doivent avoir l'œil; car il est incontestable qu'il y a en ce moment une propagande très-active qui se fait par les mendiants et les mauvais sujets, repris de justice et condamnés libérés. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. Annales Archéologiques. Nous lisons ce qui suit dans la dernière livraison des Annales archéologiques, publiées par M. Didron aîné, secrétaire du Comité his torique des Arts et Monuments: Entre les marques de sympathie qu'on a, dans ces derniers temps, témoi gnées à nos doctrines et à notre publication, nous devons surtout signaler celles de M. le comte de Chambord. A la date du 2 avril dernier, M. le duc de Lévis nous faisait l'honneur de nous écrire : -M. le comte de Chambord verra avec • grand plaisir son nom parmi ceux de vos souscripteurs, heureux de s'associer « ainsi, autant qu'il est en lui, à vos utiles travaux, et de donner une nouvelle Nous avoue preuve de son amour pour les arts qui illustrent sa patrie.▸ rons franchement que nous regardons cette souscription comme la plus haute et la plus enviable récompense de nos efforts à faire connaître, comprendre, aimer et reproduire l'art entier du moyen âge. C'est une sorte de croix d'honneur que le descendant de saint Louis vient d'envoyer aux collaborateurs des Annales archéologiques qui jettent, nous en avons la conviction, une si éclatante lumière sur les œuvres d'art du temps de Philippe-Auguste et de saint Louis. › Cette livraison des Annales contient, en texte : Carrelages historiés, par M. Didron; Harmonie au treizième siècle et Musique religieuse en Europe, par M. Félix Clément; Origine de la peinture sur verre, système inconnu des vitraux romans, par M. l'abbé Texier; Serrurerie du treizième siècle, par M. Alfred Darcel; Cérémonies dramatiques du moyen âge, par M. le baron de la Fons; Reliquaire de Saint-Junien, Chants de la Sainte-Chapelle, Exposition des manufactures nationales, Architecture du gouvernement, Rachat de l'église Saint-Léger de Soissons, Sacre de Mgr de Dreux-Brézé, Projets de publications archéologiques, etc.; par M. Didron. Dans un bulletin bibliographique, sont analysées vingt-huit publications nouvelles d'archéologie. En dessin, quatre planches sur cuivre et acier, et quatre gravures sur bois représentant l'ensemble et les détails d'un carrelage du quatorzième siècle, la porte de la sacristie des chanoines de Rouen, une pièce d'harmonie du treizième siècle, quatre vitraux romans et incolores de Bonlieu et d'Obasine en Limousin. Les carreleurs ou briquetiers, les peintres sur verre, les serruriers, les musiciens ont, dans cette livraison qui est l'une des plus belles et des plus curieuses de cette magnifique publication, des modèles de carreaux, de vitraux, de pentures en fer, de chant ancien et d'harmonie du moyen âge. Ainsi les Annales intéressent à la fois les ouvriers et les artistes. Légendaire d'AUTUN OU VIES DES SAINTS ET AUTRES PIEUX PerSONNAGES DU DIOCÈSE, par F. Péquegnot, curé de Rully. Deuxième édition. 2 vol. in-12. Cet ouvrage, accueilli avec empressement en 1846, est devenu le manuel d'un grand nombre de familles chrétiennes. Il a rendu populaires les actes des Saints du diocèse d'Autun, et entretenu le goût des traditions locales. Les âmes pieuses y ont trouvé une suite de lectures aussi variées qu'édifiantes pour chaque jour de l'année, et les archéologues une réunion précieuse de documents épars dans de nombreux ouvrages. Les 380 notices dont il se compose ont pour objet : la vie des saints qui appartiennent aux anciens diocèses d'Autun, Châlon et Mâcon, par leur naissance, leur vie ou leur mort; celle des personnages les plus célèbres par la pratique des vertus chrétiennes;le martyre des prêtres et des fidèles morts pour la foi pendant les guerres des calvinistes et pendant la Révolution; les translations - de reliques; la dédicace et la description des églises et des monastères les plus remarquables: Cluny, Tournus, Citeaux, Vézelay, Saint-Martin, elc. Mgr l'Archevêque de Besançon et NN. SS. les Evêques d'Autun et de Dijon ont honoré le LÉGENDAIRA de leur approbation. Il est à désirer que, dans chaque diocèse ou dú moins dans chaque province ecclésiastique, de semblables travaux hagiographiques viennent aider à l'édification des fidèles et fournir de précieux éléments à l'histoire. ORGANISATION DES ÉTUDES DANS UN COLLEGE CHRÉTIEN, par M. EMILE CHAVIN DE MALAN. Sous ce titre paraît, chez MM. Sagnier et Bray, un opuscule que son titre recommande à l'attention de tous les hommes sérieux. Nous nous contentons d'annoncer aujourd'hui son apparition, nous réservant d'y revenir plus tard avec le soin qu'il mérite. On annonce, comme devant paraître très-prochainement, une brochure politique destinée à un grand retentissement; elle est intitulée UNION ET OUBLI, par J. CRÉTINEAU JOLY. Le titre de l'œuvre et le nom de l'auteur sont significatifs. GRAVURE. Sa Sainteté Pie IX donnant la bénédiction Urbi et Orbi. Ce portrait le plus parfait de tous ceux qui ont paru, a été dessiné à Rome, par un pensionnaire distingué de l'Ecole française des Beaux-Arts (M. Léon Bénouville), au moment même où Sa Sainteté, du haut du balcon du Quirinal, répandait sa bénédiction sur l'immense foule attirée par sa présence. Outre le mérite de la parfaite ressemblance, ce portrait se recommande par le rare bonheur avec lequel le peintre a su saisir cette expression de mansuétude et de bonté infinie qui caractérisent d'une manière si touchante l'ineffable physionomie du saint Pontife. La figuré, d'un travail très-fini, se détache doucement sur un fond en demi-teinte où se perdent les personnages qui l'entourent, que l'artiste a un peu sacrifiés. Le parasol qui couvre Sa Sainteté, le balcon et les armes papales qui le décorent ne sont qu'indiqués légèrement. La gravure est due au burin de Mme Girard, dont le talent est aussi agréable que vrai et bien connu des artistes et des amateurs éclairés. Tout le tirage est fait sur papier de chine, jésus grand format. BOURSE DU 7 JUIN. Le 5 p. 100, 94 80 à 94 10. — Le 3 p. 103, 5715 à 56 55. Actions de la Banque, 2,263 00. Obligations de la Ville, 1,155 00.- Nouvelles Obligations, 1,060 00.5 p. 100 belge, 99 118. Emprunt romain, 78 00. L'un des Propriétaires-Gérants, CHARLES DE RIANCEY. Paris, imp. BAILLY, Divay et Comp., place Sorbonne, 2. MARDI 11 JUIN 1850. (N° 069.) L'AMI DE LA RELIGION. Mgr l'EVÊQUE DE SAINT-Flour nous fait l'honneur de nous adresser la lettre suivante : «En reprenant votre mode de publication tri-hebdomadaire, vous revenez aux vraies traditions de l'Ami de la Religion, dont le mérite a toujours été d'être un Recueil grave, intéressant et précieux pour l'Histoire Ecclésiastique. « Un compte-rendu soigné des travaux de notre Assemblée et des principaux événements du monde politique suffira à beaucoup d'abonnés sagement économes de leur temps, et ils vous sauront gré de réserver une plus large part à la discussion de toutes les questions religieuses et sociales, et à l'exposé de tous les faits consolants qui intéressent naturellement un lecteur chrétien. « Aulant que vous le permettra l'étendue de votre feuille, publiez les grands et admirables discours qui doivent passer à la postérité comme un monument du génie et du courageux dévouement de nos orateurs politiques et franchement chrétiens; et soignez aussi vos correspondances étrangères, afin de donner des renseignements sûrs et autorisés sur la vraie situation des affaires religieuses et politiques de chaque contrée. «En suivant cette marche, Monsieur le Rédacteur, vous pourrez ne pas donner toute satisfaction aux hommes avides de nouvelles; mais vous aurez l'approbation des esprits sérieux qui étudient dans ·les événements contemporains la conduite de la Providence qui donne de grandes leçons aux rois et aux peuples, afin de leur faire comprendre que l'alliance de l'autorité et de la liberté doit être bénie par l'Eglise pour être légitime, durable et féconde. « Veuillez croire, Monsieur le Rédacteur, aux vœux que je forme pour le succès de votre recueil, et à mes sentiments très-dévoués. « FRÉDÉRIC, Evêque de Saint-Flour. »> 600 DECRETUM Tolosana. Beatificationis et Canonizationis Ven. Servæ Dei GERMANÆ COUSIN Virginis Sæcularis Oppidi Pibrac Tolosane Dia cesis. décret de bEATIFICATION ET DE CANONISATION DE LA VÉNÉRABLE SERVANTE DE DIEU GERMAINE COUSIN, VIERfe, séculière, “DU BOURG DE PIBRAC, AU DIOCÊSE DE TOULOUSE.-Tolosana. SUPER DUBIO An constet de virtutibus theologalibus | S'il conste des vertus théologiques Poi, Ami de la Religion. Tome CXLVIII. 20 Christi ecclesia juxta divinum eloquium varietate circumdata supernam sui institutionem sicuti multis, iisque splendidissimis notis semper probavit, sic potissimum jugi illa christianorum heroum serie cujusvis sexus et conditionis, qui dum per sanctimoniam vitæ sanctitatem ostenderunt catholicæ societatis, perfecta simul et unicuique accomodata virtutum exempla imitanda exhibuerunt. Floruit autem inter ceteros humilis Virgo ovium custos GERMANA COUSIN, quæ in lucem edita in oppido Pibrac Tolosona Diœcesis anno MDLXXIX, et ab ineunte ætate custodiendo gregi addicta, breves dies suos egit in arvis jugi ægritudine affecta a nativitate, inopia rerum omnium etiam necessariarum laborans, obnoxia æris inclementiæ, irrisa ab æqualibus, vexata domi, sed carissima Deo ob miram totius vitæ integritatem, pietatem eximiam, diligentissimam in explendo credito munere sedulitatem, mansuetudinem singularem, insignem fortitudinem, ac effusam in proximos dilectionem, in quos sive benevolos sive infensos nullum umquam prætermisit caritatis officium spirituale vel temporale, necessario etiam ad hoc sibi cibo quotidie detracto. Hæc virgo consummata in brevi explevit tempora multa, subita morte. sublata anno ætatis vigesimo secundo. Espérance, Charité envers Dieu et le prochain, ainsi que des vertus cardinales: Prudence, Justice, Force et Tempérance, et de celles qui en dépendent en degré héroïque dans le cas et pour l'effet dont il s'agit ? L'Eglise du Christ, environnée, suivant la parole divine, d'ornemens divers, a toujours prouvé son institution céleste par beaucoup et de très-éclatantes marques, et particulièrement par chrétiens de tout sexe et de toute concette suite non interrompue de héros dition qui, prouvant par leur sainte vie la sainteté de la société catholique, ont en même temps offert à l'imitation des exemples de vertus parfaits et accommodés à chacun. Parmi les autres a fleuri l'humble vierge Germaine Cousin, bergère, qui, née en 1579 dans le bourg de Pibrac, au diocèse de Toulouse, et occupée dès son enfance à la garde des troupeaux, a passé sa courte vie dans les champs, affligée dès sa naissance d'une maladie continuelle, dans la privation des choses même nécessaires, exposée aux intempéries des saisons, moquée par ses égaux, persécutée dans sa maison, mais très-chère à Dieu par son admirable pureté de vie, sa haute piété, sa parfaite exactitude à s'acquitter des soins dont elle était chargée, sa singulière douceur, sa force rare, et l'effusion de son amour pour le prochain, à qui elle ne manqua jamais de rendre les devoirs de la charité spirituelle ou corporelle, sans distinction d'amis ou d'ennemis, et souvent en se privant journellement pour cela de ce qui était nécessaire à sa nourriture. Cette vierge en peu d'années a vécu longtemps, enlevée par une mort subite à l'âge de vingt-deux ans. fait ses vertus s'accrut à sa mort et perLe renom de sainteté que lui avaient sista après son décès: il devint plus éclatant quand, quarante-trois ans après, son corps exhumé se trouva intact et flexible. Alors, à la réputation de sain Fama sanctitatis ab ejusmodi virtutibus ipsi comparata crevit in obitu, perstititque constans post ejus decessum: luculentius autem se prodidit, cum tres et quadraginta post annos corpus ejus integrum plane ac flexibile erutum fuit e terra ubi fuerat defos-teté se joignit celle des miracles; mais |