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réussies furent fabriquées par un gentilhomme français, un Normand. Les travaux cessèrent en 1824.

71. Verrerie de La Pierre. - Fondée en 1601. Extinction de four en 1796.

72. Verrerie de l'abbaye de Savigny-le-Vieux. - Construite en 1657 sans autorisation, elle ne marcha que peu de temps. La notice contient quelques lignes sur l'abbaye de Savigny.

73. Verrerie de Passais. de travaux en 1760.

74. Verrerie de Bion.

Fondée en 1753. Cessation

Elle a existé fort ancienne

ment. On ne peut préciser l'époque de son érection ni

la durée de ses travaux.

VERRERIE ÉTABLIE DANS UN LIEU FAISANT MAINTENANT PARTIE du

DÉPARTEMENT DU CALVADOS.

75. Verrerie de La Ferrière-Hareng.

Son existence

est prouvée en 1616 et 1646. On ne peut préciser l'époque de la cessation de ses travaux. La notice comprend d'intéressants renseignements sur la paroisse de La Ferrière-Hareng et ses seigneurs.

Toutes ces notices composent le chapitre 1er de l'ouvrage.

Le chapitre II est consacré aux quatre familles de Bongars, de Brossard, de Caqueray et Le Vaillant, que l'on appelait les quatre familles verrières, et qui, jusqu'en 1789, ont eu en Norman die le privilége exclusif de la fabrication du verre à vit res en plats.

L'auteur rapporte ce qui a été dit de ces familles par les historiens; il fait connaître leur origine, leurs priviléges, leurs travaux, leur costume d'atelier, le menu de leurs repas, leurs mœurs, leurs plaisirs, leurs appointements, en un mot leur vie de chaque jour; il

donne aussi des renseignements sur les tiseurs, sur leur salaire et celui des autres ouvriers qui assistaient les gentilshommes dans leurs travaux.

L'auteur publie dans un appendice quarante-huit pièces justificatives, dont trente-neuf chartes, la plupart des XV, XVIe et XVIIe siècles.

A Monsieur Eug. Chatel, Secrétaire de la Société des Antiquaires de Normandie.

St-Aignan-de-Cramesnil, 3 mai 1870.

MONSIEUR ET TRÈS-HONORÉ CONFRÈRE,

J'ai l'honneur de vous adresser une note relativement aux fouilles pratiquées, durant le présent mois, par M. La Housse, propriétaire du cimetière mérovingien de la vallée de Conteville (Val-ès-Dunes).

Sur une surface de terrain d'environ 250 mètres carrés, M. La Housse a mis à découvert 30 sépultures antiques, faisant suite à celles qui furent explorées en septembre 1868, au nombre de 70, toujours sur le point culminant de son champ et dans la ligne de l'angle sud-est des sapins de M. Harel. Parmi ces 30 sépultures, il a rencontré deux cercueils en pierre de taille, en tout semblables aux précédents, moins la profondeur le socle de la charrue les avait heurtés vers la tête; couvercles à arête prononcée; pieds tournés au levant. Ces deux cercueils, ouverts aujourd'hui même sous nos yeux, n'ont offert rien d'important.

:

Le premier, évidemment intact à l'intérieur, grossièrement taillé, était rempli d'une terre mélangée de parcelles d'ossements et si extraordinairement foulée que la truelle ne pouvait la remuer. Le corps, qui était celui d'un vieillard, y avait été mis de force dans le

sens de la longueur : l'épaule gauche était soulevée contre la paroi du nord; la tête, tournée au midi, était renversée en arrière et le front touchait la pierre; l'épine dorsale était déviée au cou et aux reins; l'épaule droite, refoulée en dessous, portait sur deux os de bras étrangers. Nul objet de fer ou de cuivre n'a été remarqué.

Le second cercueil, des plus grands et des mieux soignés, avait été fouillé dans la partie supérieure jusqu'aux genoux; la terre était meuble et humide; la tête. et les os principaux du tronc avaient disparu. Nous y avons trouvé uu petit ornement de cuivre de 3 centimètres de longueur, garni d'une passe en fer.

Quelques autres squelettes, bien conservés, sont encore restés à découvert dans leurs fosses.

Dans l'exploration de ces 30 sépultures, il a été trouvé un petit vase funéraire en terre grise, parfaitement conservé; une forte agrafe en fer, une partie d'agrafe en cuivre, qui peut être le complément de celle que j'ai envoyée au Musée; divers petits objets également en cuivre; plusieurs fragments d'armes et de petites chaînes brisées; enfin une rosace en cuivre ciselé, de 5 centimètres de diamètre, ornée de zigzags et d'incrustations de verre; en dessous, elle était armée d'une broche en acier. Tous ces objets sont entre les mains de M. La Housse. Tel est, en substance, le résultat de dix journées de travail attentif et minutieux. M. La Housse ne continuerait que sur nouvel avis et en dehors des travaux de la campagne.

Recevez, cher et honoré confrère, l'assurance de mon dévouement le plus sincère.

NOEL,

Curé de Saint-Aignan.

Lettre de M. l'abbé Do sur l'Apostolicité des Églises par M. Vabbé Chevalier.

MONSIEUR ET CHER SECRÉTAIRE,

Recevez, je vous prie, mes remercîments de l'envoi de votre charmante brochure et de la communication que vous me faites de la dissertation « sur l'Apostolicité des Églises de France, par M. l'abbé C. Chevalier. >>

Je n'ai eu le temps que d'y jeter un coup d'œil, mais c'est assez pour reconnaître que cet important travail va tailler de la besogne à ceux contre qui il est dirigé. Aux partisans de l'apostolicité des Églises de Bourges, de Clermont, de Périgueux, de Cahors et du Puy, de montrer qu'ils ne sont pas dans l'erreur, quand ils mettent leurs premiers évêques au nombre des soixantedouze disciples envoyés par Jésus-Christ.

S'ils ne réussissent pas à bien prouver la solidité de cette prétention, il semble au moins qu'elle établit un préjugé raisonnable en faveur de l'opinion qui fait remonter l'origine de ces églises au Ier siècle, et que, autrement, il ne leur serait jamais venu dans l'esprit de rattacher leurs fondateurs immédiatement à la personne de Notre Seigneur.

Quant à nous autres du diocèse de Bayeux, nous n'aspirons point à cet excès d'honneur, non plus que les autres diocèses de Normandie. Nous croyons seulement que notre saint Exupère fut sacré par saint Denis, premier évêque de Paris, à l'époque du pape saint Clément. Mais ce saint Denis de Paris était-il ou n'étaitil pas le même que l'Areopagite, qui fut converti et fait

évêque d'Athènes par l'apôtre saint Paul? C'est sur quoi nous n'avons pas à nous expliquer. Notre pièce liturgique, qui porte la signature de saint Loup, évêque de Bayeux au commencement du Ve siècle, et sur laquelle est fondée notre tradition diocésaine, ne dit, en effet, absolument rien sur ce point; et c'est une preuve intrinsèque de la haute antiquité de notre précieux document.

On me permettra maintenant de lui attribuer une grande importance: puisque les Pères Bollandistes, dont les prédécesseurs avaient été les premiers à en ébranler l'autorité et avaient formulé, à l'encontre, quatre arguments, ont reconnu, franchement et d'euxmêmes, leur erreur sur les trois premiers; et que je leur ai montré clairement, dans ma lettre au R. P. Victor de Buck, que le quatrième, tiré de la germanicité du nom de saint Regnobert, n'a pas le moindre fondement réel.

Je ne puis, à cause de mes occupations présentes, examiner à fond le travail de M. l'abbé C. Chevalier. Je me borne aujourd'hui à faire plusieurs réserves, dont plus tard je dirai les raisons. Le plus tôt que je pourrai, je vous adresserai quelques notes sur ce que pense le vigoureux critique touchant l'époque de saint Gatien de Tours; sur l'autorité qu'il attribue à saint Grégoire de Tours, par rapport aux origines des églises des Gaules; sur ce qu'il dit de la constitution primitive de ces églises, et de ses rapports avec l'Église de Rome.

Quant au reste, la dissertation de M. l'abbé C. Chevalier et la lettre de M. Paulin Pâris sont tout à fait favorables à l'opinion que j'ai essayé de défendre. Ils reconnaissent tout d'abord que « il n'est pas douteux qu'une première mission chrétienne ait été envoyée

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