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N. 15. QVINTILLE (frère de Claude). 4 pièces, 3 re

vers.

1. Revers. PAX AVGVST. 1 pièce.

2.

3.

PAX, comme la précédente, mais avec a

dans le champ (Arles).

PROVIDENTIA AVG. 2 pièces.

N° 16. AVRELIANVS AVG. (207 à 275 de J.-C.). 2

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N° 17. SEVERINE (femme d'Aurelien). 2 pièces.

1. Revers. CONCORDIAE MILITVм. 1 pièce.

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N° 18. TACITE, qui prétendait descendre de l'historien, fut élu en 275.

1. Revers. TEMPORVM FELICITAS. 1 pièce.

N° 19. PROBVS (276-282 de J. C.). 2 pièces.

1. Revers. CONSERVA. AVG. 1 pièce.

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Notes pour servir à l'histoire des livres à Lisieux.

I.

Bien que l'imprimerie se soit répandue en Normandie dès le XVe siècle, et que Caen, notamment, en ait joui quelques années seulement après l'époque de l'invention, les documents connus, quant à présent, n'ont pas révélé de nom d'imprimeur résidant à Lisieux avant la fin du XVIIe siècle. La date de 1608, écrite par M. E. Frère dans son Manuel du bibliographe normand, est certainement erronée, et le nom de Jean

Clémence, dont elle est accompagnée, n'appartient pas à un imprimeur, mais à un libraire-éditeur, pour employer l'expression consacrée de nos jours. La preuve s'en trouve au dernier feuillet d'un Manuel à l'usage du diocèse de Lisieux, rédigé par ordre de Mgr François Rouxel de Médavy, dont le titre porte précisément la date et les noms mentionnés, et en outre le nom de l'imprimeur :

Ebroicis excudebat typis propriis Antonius Le Marié sumptibus Ioannis Clemence Lexouiensis Bibliopola sexto kalendas nouembris anno a partu Virginis M D C VIII (A).

A cette époque, la famille Clémence exerçait sa profession, depuis plusieurs générations déjà, à Lisieux. Au bas du titre du Missel de Lisieux, daté de 1547, dont il subsiste deux exemplaires, l'un dans la bibliothèque de M. Canel, l'autre aux mains de M. le curé de Glos, on lit:

Veneunt in Ponte-Audomari apud Guilermi Du Val et Lexoviis apud Johannem Clemence bibliopolas, impensis quorum exarata sunt hec.....

Il répugne de croire que nous sommes ici en présence du même personnage que l'éditeur du Manuel. Toutefois, en lui supposant 20 ans en 1547, il aurait été âgé de 61 ans seulement en 1608. Mais différents articles des comptes de la fabrique de la cathédrale vont nous révéler successivement un Jehan, puis un Pierre, puis un Jehan Clémence. Ont-ils exercé concurremment ou en se succédant leur profession? Là encore le doute surgit. Ils étaient relieurs aussi bien que libraires. Inutile de dire combien il serait inté

(1) Je possède un exemplaire de cet ouvrage, qui ne doit pas être

commun.

ressant de retrouver des volumes sortis de leurs mains. En attendant, ces notes historiques méritent peut-être un coup-d'œil des bibliophiles.

Dans le compte d'Abel Doynard, commençant à la Toussaint 1561, on lit l'article suivant :

« Le merquedy iij jour de décembre audit an payé à Jehan Clemence libraire pour auoir relié et couuert le missalet de messrs..... xij s. (1).

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En 1578, concurremment avec Jean, apparaît Pierre Clémence, libraire, qui reçoit 31 liv. « pour auoyr couuert troys libures anthyphoniers,» tandis que le 19 mai suivant il est payé audit Jehan 4 sols « pour troys feuilles de grand papier collé po' faire des moulles aux maschons à tailler de la pierre (2). »

Je serais porté à voir identité de personne dans Pierre le libraire et Pierre Clémence, « geométrien et arpenteur juré, » dont la signature se voit au bas de procès-verbaux d'arpentage en date du 4 janvier et du 17 mars 1571, relatés dans la belle pièce du XVIe siècle communiquée par M. l'abbé Loir à la Société historique de Lisieux, et portée à l'Inventaire sous le n° 33, p. 32.

Le nom de Jehan disparaît pendant dix-neuf ans; c'est seulement dans le compte de Michel de Villedieu pour l'année 1597 qu'on le retrouve :

<< Item payé à Jehan Clémence libraire..... pour auoir réparé et recousu plusieurs caietz en parchemin du liure de vostre grand cœur (sic) xv s. (3). »

Pierre Clémence est, pendant cet intervalle, l'unique fournisseur du chapitre. Le 1er octobre 1582, il reçoit

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60 sols « pour auoir relié le libure des festes doubles et triples et pour auoir racoustré aultres libures.... » En 1591, Michel de Villedieu lui compte « suiuant la descharge du iiije jo' d'octobre oud. an iiijx xj liv. x s. » La somme est importante, et nous devons regretter le laconisme du fabricien. En 1597, pendant que Jehan Clémence paraît avoir le monopole de la reliure, il est payé 9 liv. à Pierre « pour la vente et livrée de sept psaultiers. >>

Nous voilà revenus au XVIIe siècle, notre point de départ.

II.

Envisagés sous un autre aspect, les documents indiqués prouvent également l'absence de tout imprimeur lexovien. Les Clémence sont très-régulièrement qualifiés libraires et relieurs, rien de plus, et à côté d'eux nous ne voyons figurer aucun nom qu'on puisse soupçonner appartenir à un imprimeur. Le missel de 1547 est imprimé hors de Lisieux, probablement à PontAudemer. Nous voyons encore, en 1608, des presses étrangères produire des volumes de la liturgie lexovienne. Dans les premières années du XVIe siècle, c'est à Rouen qu'on va faire imprimer de simples placards.

« Le vje jour de janvier mil cinq cens troys à Jehan David parrochien de Sainct Jaque baillé manuellement la sôme de vingt solz t. à lui adiugée et taxée par mons' l'Official de Lisieux pour ce que depuys troys ans en ça led. David auoit fait imprimer à Rouen en moullé certains articles touchant les pardons et indulgences du hault-pas sur esperance de faire questes desd. indulgences du hault-pas en la cité et diocèse de

Lisieux prouffit et vtilité de la fabrique. Laquelle chose na peu farre bounement led. David obstant les indulgences et pardons de la Maison-Dieu de Paris. Et affin que led. David ne souffrist et portast toute la perte, luy fut ordonnée icelle sôme de xx s. a luy nombree ainsi qu'il appert par quictance cy rendue. Por ce cy xx s. (1).

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En 1573, les yeux se tournent vers Caen. Cette ville possédait alors, il est vrai, un maître resté célèbre parmi les bibliophiles. « Le penultieme jour de décembre payé par le commandement de mess's du chappitre a vng nommé Benedic Mascé libraire de Caen qui estoit venu en ceste ville de Lisieux pour marchander à faire des libures iiij liv. x sols (2). »

Toutefois on ne put tomber d'accord, et la fourniture, importante puisqu'il s'agissait de livres à notes, fot confiée à « M Nicollas Guitrel ou Quitraee, escribvain »> de Bernay, qui y travailla pendant près de cinq ans. Il reçut, à la fin de 1573, le denyer à Dieu de son marché s'élevant à 18 sols, et la dernière mention de livraison et de paiement qui le concerne se trouve dans le compte de 1578. Il livra au Chapitre plus de cent-vingt cahiers, dont la grosseur et le prix varient. L'industrie de Nicolas Guitrel semblerait prouver que les imprimeries n'étaient pas encore nombreuses dans notre contrée. Jusqu'à plus amples recherches, nous devons done nous en tenir à considérer comme le premier imprimeur

(1) Compotus fabricæ ecclesiæ Lexoviensis pro tribus annis redditur per executores Magistri Joh. Britonis, fabricarii (1504, 1505, 1506). » Archives du Calvados.

(2) Compte de Jacques Mygnot pour l'an commençant à Toussaintz

1573.

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