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l'impression. C'est ce dernier moyen que nous adoptons toujours.

On prend le papier hors de la boîte et on le laisse absorber un peu d'humidité de l'air. Il faut donc attendre, pour le mettre dans le châssis, qu'il ait le degré d'humidité voulu. Quand le temps est très sec, on expose le côté du papier non sensibilisé au-dessus d'une cuvette d'eau chaude. Il ne peut jamais être mouillé.

Le papier est placé sur le négatif, par-dessus on met une feuille de caoutchouc et un morceau de feutre, puis on expose à la lumière. La petite quantité d'humidité absorbée fait paraître, à l'impression, une image légère avec tous les détails. Afin de juger du degré d'impression, nous soulevons de temps en temps un des coins, nous posons un papier sur le négatif découvert pour qu'il ne se couvre pas de buée, puis nous faisons passer notre haleine sur le coin découvert du côté de l'image. L'image apparaît alors subitement et il est ainsi facile de juger si l'exposition est suffisante ou non. Il faut avoir soin de ne laisser absorber au papier que la quantité d'eau strictement nécessaire pour ne pas courir le risque de voir l'image adhérer au négatif. On pourrait aussi, de cette façon, modifier tellement la couche qu'elle devienne irrégulière ou ne travaille plus du tout. On prend le coin de l'épreuve aussi petit que possible pour prévenir la tension irrégulière du papier par l'humidité.

Si l'on imprime l'image toute sèche, il est très difficile de juger de son degré d'impression; on ne peut faire passer l'haleine sur un des coins du papier, parce que celui-ci ne continuerait pas à s'imprimer avec le reste de l'image; on court aussi le risque de la solarisation.

Cette façon d'opérer n'est pas à conseiller, de même que celle où, avant de mettre le papier dans le châssis, on le rend si humide que toute l'image apparaisse pendant l'impression. Dans ce dernier cas, le papier peut adhérer au négatif et la couche sensible peut être abîmée avant que l'image soit suffisamment exposée.

Les épreuves ayant au préalable absorbé une trace d'humidité sont placées après l'exposition dans une petite caisse ou sous une cloche de verre dans le voisinage d'une cuvette d'eau chaude. La vapeur continue le développement. On peut aussi finir le développement en

plaçant l'épreuve entre du papier à filtrer humide pas mouillé). Pour activer l'opération, on peut mettre l'un et l'autre entre deux plaques de verre, de façon qu'aucune humidité ne se perde dans l'atmosphère.

Si l'image ne se montre pas, c'est que l'exposition n'a pas été suffisante. On peut alors essayer de développer au moyen de vapeur d'eau chaude; ou bien on place l'image entre deux papiers à filtrer humides et on repasse le tout avec un fer chaud. Des détails qui ne seraient pas venus autrement apparaissent encore habituellement. Avant d'avoir recours à ces moyens extrêmes, on attend encore un quart d'heure pour voir si l'image n'apparaît pas par les moyens naturels.

Ce procédé et celui du développement à froid avec les sels de platine dans le sensibilisateur sont utilisés le plus souvent et donnent le plus de certitude d'obtenir les meilleurs résultats.

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Ce papier ne se conserve pas plus de deux jours.

Le cliché doit être bien détaillé et s'imprimer rapidement; la lumière doit donc être forte, l'atmosphère sèche. On ne peut faire passer l'haleine pendant l'impression. Le coin qui serait traité ainsi resterait noir tandis que le reste de l'image aurait un ton brun. Il est donc très difficile de juger du degré d'impression et il est bon d'avoir deux épreuves établies au préalable au photomètre. Quand tout réussit, on peut tout de même obtenir de beaux tons bruns. Le procédé convient moins pour l'usage courant.

PAPIER AU FER DÉVELOPPÉ AU PLATINE.

Ce papier est très durable. Le développement se fait au pinceau, sinon il deviendrait beaucoup trop coûteux. Ce papier est très sensible.

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A donne le mélange pour négatifs intenses; B pour normaux ; C pour faibles et D pour de petits et faibles clichés de portraits.

Les quantités sont calculées pour une surface de 40 X 50 centimètres. Autant que possible, on sèche sans chaleur artificielle mais pourtant le papier doit être sec en une demi-heure.

Le développement se fait au pinceau avec le mélange suivant :
Solution de chloroplatinite de potassium (1:6).
Solution d'oxalate et de phosphate de potassium
Glycérine .

1 cc. 8 cc.

. 2 à 4 cc.

La solution d'oxalate et de phosphate est composée comme suit:

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Le développateur non utilisć se conserve pendant quelques jours. Les solutions sensibilisatrices sont utilisables pendant longtemps. Le procédé est très peu employé.

RETOUCHE DES ÉPREUVES AU PLATINE.

En général, on retouche l'image au platine avec de la craie noire et une estompe. On peut aussi faire usage de couleurs à l'aquarelle.

La glycérine est excellente pour la retouche chimique. Une image au platine enduite de glycérine voit son développement fortement retardé. Des modifications locales peuvent ainsi être facilement obtenues à l'aide du pinceau. Pour augmenter ici et là l'intensité de l'image, on peut y étendre par places un développateur vigoureux. Il n'est pas difficile, après quelque exercice, de grouper différentes bonnes combinaisons sans que l'image finale en laisse rien deviner.

Quand il y a beaucoup de parties à restreindre et à forcer, on développe sur une plaque de verre à l'aide de la brosse et du pinceau et l'on tient sous la main plusieurs petits morceaux de papier à filtrer pour pouvoir immédiatement absorber le liquide aux endroits où il ne doit pas agir.

Nous utilisons deux développateurs : l'un consiste en oxalate de potassium (1:3 parties d'eau), l'autre contient en outre trois parties de glycérine.

On peut ainsi graduellement construire l'image. Pour les teintes claires, on emploie le développateur à la glycérine; pour les ombres fortes, le développateur vigoureux sans glycérine.

Si une partie de l'épreuve se présente d'une façon satisfaisante, on lave le développateur et on recouvre la place avec de la glycérine fraîche.

On travaille naturellement dans la chambre noire à la lumière d'une bonne lampe ordinaire.

Lux (mai 1914).

Traduit par Mme CH. PUTTEMANS.

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ET appareil est destiné à déterminer le temps pendant lequel a été impressionnée une plaque au

obturateur.

moyen d'un

Il est, en effet, important de connaître le temps pendant lequel une plaque reçoit

l'impression lumineuse et non le temps qui

s'écoule entre le commencement et la fin de la course de l'obturateur. Ce tachymètre se compose d'un châssis fixe ou monture A, portant une ouverture circulaire C.

Cette ouverture est recouverte par un disque B, qui peut être animé d'un mouvement rotatif, autour d'un axe D, qui coïncide avec le centre de l'ouverture circulaire du châssis.

Le disque est percé d'une ouverture E, en forme de secteur dont l'angle égale 1 degré.

Le disque est mû dans son mouvement de rotation par un mécanisme d'horlogerie F muni d'un régulateur, commandé lui-même par une vis de réglage.

(1) Communication faite à la séance de la Section de Liége, du 13 novembre 1914

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