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ALAVETZ 2, LV, 27, non pas «< quelquefois », mais plutôt «< alors ». Rocheg. donne du reste cette signification, qui est celle du moderne alabets, avec celle de « parfois ».

APERTAMEN, B 1, 65, opposé de d'a pas, donc rapidement, vivement. C'est justement le sens que ce mot doit avoir, d'après le contexte, dans les très nombreux passages de Blandin de Cornouailles, où il se rencontre. Cf. Miguel de Vernis, p. 583 : « Amonestan tota sa gent apertament fossen armats et a cavalhs. » R. publiquement, ouvertement.

APRES (EN), XL, 9, après (prépos.). R. ne connaît cette particule composée que comme adverbe.

*

Ardemens, xxii, 23, ardeur; syn. de ardor.

ATERRAR 2, XXXVIII, 27, terrasser. Mais ce verbe a dû avoir aussi la signification, qu'il a gardée en catalan, d'aborder, atterrir, en parlant d'un vaisseau. C'est peut-être cette dernière signification, plutôt que celle que nous avons supposée ci-dessus, qu'il faut voir dans xxvi, 57.

* AURIEN 2. Un autre exemple de cette forme gasconne se trouve dans les Sept joies de Notre Dame du ms. Didot. Voy. Daurel et Beton, introduction, p. xcii.

AZIMAN 2, XXI, 34. Voy. la 2o note sur ce passage.

BAN 2. Premier article : « xxvII. » Lis. xxvII.

Baudor, lvii, 33, ici hardiesse, comme baudeza. R. joie, allégresse.

BAVECA 2. Premier article, p. 181, dernier vers de la citation; effacez A devant redoynir; e=en.

BILH 2, XXXIX, 56 (et non 51, qu'on a imprimé par erreur dans le premier article). La locution menar de tom en bilh, que nous avons ici, se trouve aussi chez Peire Cardinal :

L'autrel tenon per dessenat

E menon lo de tom en bilh1,
Car non es del sen que son ilh.
(Una ciutatz fo.)

Mais, comme on peut le voir dans la note au bas de cette page, des mss. ont la variante en vil. Or, en vil en valencien, comme en vilo en castillan, veut dire (nous donnons la définition même du Diccionario Valenciano de D. Jose Escrig) « levantando del suelo o en el aire algun objeto o cosa. » Le sens exact de notre passage est par là rendu évident. Il est, comme on voit, très voisin de celui

(1) Var. de trop en vil, leçon suivie par Rochegude; Rayn.: de tom en vil; M. Bartsch (Chrestom. prov.): de trop en bilh. M. Bartsch, dans sa deuxième édition, traduit bilh par méprise, dans la dernière par billon.

d'une autre locution adverbiale, encore usitée, qui est cazen levan. Littéralement, c'est « de chute en relèvement » ou « de culbute en saut». Du reste la forme vil ne doit pas nécessairement faire exclure la forme bilh; l'une et l'autre ont bien pu coexister, car on trouve en italien un substantif bilico, auquel correspond le verbe bilicare (= billicare, cité déjà par nous d'après Du Cange), et qui s'applique par métaphore, comme le vilo castillan, à un objet suspendu en l'air, dans un état d'équilibre instable.

Busoc 2. Premier article: « 1, 3. » Lis. Ix, 3.

CABAL (DE) 2, B v, 249. La trad. «< matériellement », que nous avons hasardée, nous était suggérée par de lenga; (de langue et de fait, en paroles et en actes?). Mais peut-être vaut-il mieux corriger descabal et entendre: de langue médisante ou calomniatrice. Descabal serait naturellement l'opposé de cabal, comme descortes de cortes, etc. Or cabal, que Raynouard n'enregistre que comme substantif, est aussi adjectif et, comme tel, il a, parmi ses significations, celle d'agréable, aimable (acceptabilis, traduit le Donat provençal), et de juste, loyal.

E vos am car etz leials

E vos am car etz cabals,

dit à sa dame le troubadour Cadenet (Oimais m'auretz). Cf. encore Gormonda, vers 112; n'At de Mons, si tot non es enquist, v. 1181.

CAPDEL 2, XXI, 40. Cet exemple, rapproché de celui que nous avons déjà relevé, tranche la question en faveur de la première interprétation proposée. Mais dans xxiv, 47, il semble que capdel ait la signification de charge, fonction.

DESSENAR 2. Cf. Breviari d'amor (v. 29038).

Per amor qu'aissins dessena

Ens fai viure de gran dolor.

CAPDUELH, B VI, 21, donjon, ici, par métaphore, autorité, exercice de la puissance souveraine.

*

CONCLUS 2. Ajouter xxx1, 30 : « Voilà le riche à votre fin », c'està-dire au même but, au même point que vous.

CROBAR 2. Premier article : « ..de crobar.. » Lis. de cobrar.

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'DECORAR 2. La forme degorar se trouve dans Blandin de Cornouailles, v. 1580.

DEMORAR 2. Ce verbe, au sens actif, est plusieurs fois dans la Croisade albigeoise en prose. Cf., en latin, manere aliquem ou aliquid.

DESTRESSA, II, 64. Paraît ici signifier pénitence (que donne un confesseur). Raynouard : détresse, misère, tourment; mais, dans un autre article (destrecha), obligation, rigueur, austérité.

DEYMARI, 11, 139, dî me. R. deimari, dimerie.

* ENDERC 2. Ajouter : C'est peut-être à ce verbe entregar, plutôt qu'à entrescar qu'il faut rapporter la forme entrecs qui se lit dans le fameux sirventes de Guilhem Figueira contre Rome, v. 20. Voy. la note de m. Tobler sur ce passage, dans l'édition de M. Emil Levy, p. 83.

ENPRENDRE 2. Ajouter à la note: voy. aussi Bertran de Born, Quan la novela flors, 38.

ENTENDRE, II, 239: no se entendo ges, ne s'appliquent pas, absolument, c'est-à-dire n'étudient pas ?

ENVERS, LVII, 36, subst., ennemis. R. opposé, contraire, mais seulement comme adjectif.

ESCURAR (SE), XXXVII, 5, (se) purifier. Rayn. n'a que la signif. matérielle de nettoyer, récurer.

ESPERTAR, XIII, 49, réveiller : m'esperti de far chanso, je me réveille à faire..., je recommence à faire... Rayn. n'a pas d'exemple pareil.

FALBERT 2. Cf. Godefroy, fobert.

FOLET, LIII, 23, follet, diminutif de fol. Rayn. : esprit follet, lutin.

FUELH 2. B VI, 37. Peut-être fuelh doit-il être ici entendu plutôt en sens de feuille (de livre), de rôle des impôts, de registre (des dépenses).

FY, 11, 239. Voy. la deuxième note sur ce vers.

GAB 2. Premier article : « XXVIII, 32. » Lis. « XXVIII, 22. »

GRAN 2. En ancien français, on trouve aussi grant comme substantif de vostre grant (Fabliaux III, 11); et de même, comme aussi en provençal, lonc et larc. Dans la note sur l'exemple de Flamenca que nous avons rapporté, il faut corriger « un a ouvert » en « un an à nasale fixe. » L'a suivi d'une nasale est en effet toujours fermé.

GRAS, XIV, 17, degré, au cas régime singulier. Cf. fes, heres. R. R. gra seulement.

Jox 2, x1, 10. La «< vue étymologique » que, d'après Diez, et sans y avoir assez réfléchi, nous avons, dans notre premier article, qualifiée de fausse, a beaucoup de chances, au contraire, tant pour joi que pour jocale, d'être la vraie. Voy. là-dessus, dans l'Archivio glottologico italiano, III, 346, une note de U.-A. Canello, où joi, joia sont rattachés à jocum, joca, hypothèse à laquelle le jox de R. de Cornet, si nous l'avons exactement interprété, devra fournir un nouvel appui.

PAN, XXXII, 51. (Voy. la note.) Ce mot, si la leçon du ms. devait

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e. » Dans les autres ex. cités, c'est aussi ation (coup de pointe), plutôt que celle t doit avoir1. R. seulement pic, pioche. - deuxième note sur ce vers. ens exact de ce mot, ici, car celui dessus, et qui, absolument, est bien le ussé par le contexte, si on le prenait à ui de « pougesée » de terre, de champ -dire donnant une « pougeoise » de reta, et cf., ibid., denariata et obolata. nouvelle lune; acception que R. n'indi

retourner. Ce verbe est dans le Breviari jà, ou à bien peu près, la signification oler ». Cf. retraire. R. n'a que revertir. il. R. noblesse, hardiesse, prétention; He de Pradas (Trop ben m'estera):

'orguelh, vostra ricor humilitatz ni bes.

ettre en possession (comme d'un fief). te acception. Cf. Croisade albigeoise, que d'Arle m'en avia sazid:

uelquefois blessure faite, le premier par la pointe, le d'un instrument, etc.

comme

SOLASCIER, XXI joyeux.

*SOMS 2. Si som

il faut admettre
u bref, et l'u de s
fait

pour rendre
chez Raynouard
avec M. Gaston
dérivé de sorbere
sur sorpsi) de ce
à soms, il
soit par la chute

somrire

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s'expl

subride

sepmana, camma

(1) Corr. mais, ou
(2) Summus convie
car on ne voit pas qu

(3) Pour le sens, il portugais, a pris dan s'il faut en effet le ra *sumsus, d'une forme Boucherie. Somsir se le même rapport que

SEDA, II, 156, soie; désigne ici la laine, par métaphore. Pas d'ex. pareil chez R.

SENHAL, V, 11, armoiries (brodées), d'où, en général, ornement, broderie? R.: signe, marque, sceau, enseigne, bannière. Cf. le verbe entresenhar dans l'ex. suivant où la signification de décorer, orner paraît certaine :

E noi a ram no s'entresenh
De belas flors e de vert fuelh.

(UGO BRUNENC, Ab plazer.)

Voy. Canello, Arnaldo Daniello, p. 229, et Godefroy, sous entreseignier.

SES, II, 251. Voy. la 2o note sur ce vers.

SOLAS, XIV, 16; B 1, 71, compagnie (far solas, accompagner). Rayn. n'a pas ce sens. Cf., dans Flamenca ce curieux passage, où l'auteur, comme il en a trop l'habitude, joue sur les mots :

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SOLASCIER, XXIV, 20, plaisant, railleur, qui aime à rire. R. alerte, joyeux.

*SOMS 2. Si soms vient de *sumsus, comme nous l'avons supposé, il faut admettre une modification de la voyelle, car o renvoie à u bref, et l'u de sumpsi, comme celui de sumere, est long2. Cela est fait pour rendre douteuse notre étymologie, bien que ce soit aussi, chez Raynouard, celle de somsir 3. Peut-être est-il plus sûr de voir, avec M. Gaston Paris (Romania VI, 148), dans ce dernier mot, un dérivé de sorbere, et, dans notre soms, un participe *sorpsus (fait sur sorpsi) de ce même verbe sorbere. Quant au passage de sorpsus à soms, il s'explique facilement soit par la mutation de p en m, soit par la chute du p après l'introduction d'une m. Cf. d'une part somrire subridere, de l'autre semmana, à côté de sempmana et de sepmana, cammas à côté de campmas et de capmas. La chute de l'r

=

(1) Corr. mais, ou meins au v. suivant.

(2) Summus conviendrait très bien pour la forme; mais le sens ne paraît pas s'y prêter, car on ne voit pas que cet adjectif ait eu jamais la double signification de altus.

(3) Pour le sens, il n'y a rien à objecter, car sumere, devenu sumir en castillan et en portugais, a pris dans ces langues la signification de notre somsir. Peut-être ce dernier, s'il faut en effet le rattacher à sumere, provient-il, plutôt que d'un *sumsire, formé de *sumsus, d'une forme inchoative *sumescere. C'était, dans cette hypothèse, l'opinion de Boucherie. Somsir serait ainsi avec sumere et avec le sumir castillan et portugais, dans le même rapport que clarzir avec clarere, par clarescere.

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