des scènes du Nouveau Testament. Alors nous aurions le traître Judas. Le rôle important qu'il joue dans la passion du Christ expliquerait tout naturellement sa présence dans une scène dont le sens symbolique aurait correspondu à celui de l'un des sujets inférieurs.

La sixième zone, qui est la dernière dont il reste trace, n'est signalée que par deux jambes éloignées l'une de l'autre et par un bout de feuillage. Nous nous abstiendrons, bien entendu, de toute observation à leur égard.

Outre les scènes que nous venons de décrire, le pavement à dessins géométriques très variés et d'un puissant effet décoratif s'étendait encore dans les basses nefs et dans le reste de la nef centrale. Une grande partie en a été retrouvée et figure aussi sur le plan de D. Sureda. C'étaient des alternances de cercles entrecroisés, de damiers, de losanges, d'étoiles, d'entrelacs, d'enroulements, d'imbrications, de carrés formés par des lignes d'oves et de boules, et renfermant des ronds concentriques, des rosaces et d'autres figures. La combinaison des couleurs, blane, jaune, bleu, rouge et noir, relevait l'éclat et l'élégance de

tous ces ornements.

Mais à quelle époque faut-il attribuer ce travail ? Dans la seconde moitié du VIIIe siècle, les îles Baléares furent envahies par les Sarrasins qui s'y sont maintenus jusque vers le commencement du XIIe siècle, et pendant cette période on n'y éleva point de construetions chrétiennes. Par conséquent, la fin du VIIIe siècle est une époque indiscutable qu'il ne faut pas franchir pour y placer l'exécution de l'objet qui nous occupe. Mais les inscriptions qu'on y lit, quoique peu nombreuses, nous donnent un indice significatif de son