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des billettes, des têtes de clous, les feuillages et les autres moulures que nous avons signalées et décrites en parlant de l'architecture religieuse (voir l'Abécédaire d'archéologie, volume consacré à cette architecture, 5e édition, p. 145 et suivantes); elles sont plus rares dans les monuments civils que dans les églises.

Ainsi les contreforts plats, les colonnes avec leurs chapiteaux, les modillons placés non-seulement sous la corniche extérieure, mais aussi à l'intérieur des appartements, offrent, dans l'architecture civile, les mêmes caractères que dans les monuments religieux.

Les portes étaient assez simples et leurs archivoltes souvent

unies.

Les fenêtres étaient presque toujours à plein-cintre dans les construc

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Fenêtres de la 2e moitié du XIIe siècle, à l'abbaye de St-André (Calvados).

tions en pierre, tandis que dans les maisons de bois elles étaient carrées,

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cour fermée où l'on n'avait rien à craindre. Les petites fenêtres présentaient presque toujours un évasement

assez considérable à l'intérieur. Au 1er étage, les ouvertures étaient plus larges et souvent divisées en deux baies. Les fenêtres à linteau droit ont été moins fréquentes que les fenêtres cintrées dans les constructions en pierre, au lieu que dans les constructions en bois c'était la forme usitée.

Dans les édifices qui offraient une certaine étendue, les fenêtres étaient le plus

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ordinairement disposées deux à deux, et l'archivolte souvent sans moulures, mais ornée parfois de celles qu'on employait à cette époque,

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était presque toujours surmontée d'une cymaise, qui se prolongeait dans toute l'étendue de l'édifice en formant une ligne horizontale au niveau des impostes des cintres.

A

Cheminées.

l'extérieur, les cheminées des XIe et XII siècles étaient presque

toujours cylindriques, plus ou moins élevées, souvent rétrécies vers leur sommet, n'y présentant qu'une ouverture très-étroite ; quel

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ques-unes même n'avaient pas d'orifice au haut du conduit, et la fumée ne pouvait s'échapper que par des trous pratiqués latéralement ou dans le toit de ces petites pyramides en pierre, qui alors ressemblaient plus ou moins à des clochetons.

Parmi ces dernières, on peut citer la cheminée de Quinéville (déparlement de la Manche) figurée dans mon Cours d'antiquités, pl. LXXXIV, no 10; celle de la Maîtrise, près du cloître de Notre-Dame

du Puy, et quelques autres. L'intérieur des cheminées est en général disposé comme le montre le dessin qui suit, que je dois à M. de

Intérieur d'une cheminée du XIIe siècle, à l'hospice de Fougères.

La Garenne, de Fougères c'est une cavité conique pyramidale dans laquelle s'engage la fumée, et terminée par une ouverture cylindrique.

Le manteau de la cheminée, à l'intérieur des appartements, était

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