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travaille sans interruption le jour et la | Pays condamner résolument les mouve*quit. ments qui ont éclaté, au nom du roi Victor Les dernières nouvelles du Chili nous ap-Emmanuel, contre l'autorité du pape; les prennent que la frégate autrichienne Nova-déclarations officielles du gouvernement ra, qui accomplit, comme on sait, un voya-insurrections de Bologne, de Forli, d'Imola, leur eussent rendu cette tâche facile; les ge scientifique autour du globe, est en ce de Faenza et d'autres points des Etats-Ro moment à Valparaiso, d'où elle doit se ren-mains valaient la peine qu'on y prît garde. dre aux iles Sandwich.

LEON LAVEDAN.

Télégraphie privée.

Berlin, 17 juin.

Bulletin autrichien. On mande de Vienne, à

Le Pays en parle avec douceur et n'y voit que l'excès même du patriotisme et des débordeme..ts passagers; la Patrie ne veut pas qu'on donne le nom de révolution à ce qui se passe en ce moment dans les Légations et dans la Romagne; les autorités pontificales des villes où la dictature piémontaise a été proclamée, ne seraient proOn écrit de Vérone, le 15, à la correspondance bablement pas de son avis, car avec la autrichienne: « Il n'y a rien d'important à rap-meilleure volonté du monde elles appelleporter. Les divers corps de l'armée se rendent raient révolution une révolte ouverte contre dans les positions qui leur ont été assignées sans -être inquiétés par l'ennemi. La division Urban, le gouvernement légitime. seule, a eu une rencontre à Castenedolo avec le corps de Garibaldi. Bien que ce dernier fût fort de 4,000 hommes et qu'il eût 4 pièces de canon, Il a été repoussé.

la date d'hier, jeudi soir:

Turin, 17 juin, 10 h. 45 m. du m.

vent dix mille Toscans et trois cents chevaux.

Le Constitutionnel ne s'est point encore expliqué sur ces événements.

Quant au Siècle, il parle et rien ne le gène la feuille démocratrique nous déclare ce matin qu'elle respecte le chef de la chrétienté, mais qu'elle mandit la politique ul

Le Bulletin officiel annonce qu'en Toscane le prince Napoléon a commencé son mouvement. Parmi les troupes prêtes à partir avec lui se trou-tramontaine, c'est-à-dire le gouvernement temporel du pape; et comme le Siècle est Ravenne s'est prononcé pour la cause natio- chef et pontife pour tout un monde de fidènale, et a publié un manifeste exprimant son ad-les et de croyants, il envoie des conseils à ceux qui veulent en finir avec « le règne des cardinaux. »

hésion au gouvernement central de Bologne.

Madrid, 16 juin. Aujourd'hui la reine donne un banquet à Méhémet, frère du vice roi d'Egypte.

Une bande carliste, qui a fait son apparition dans le Maestraggo, est poursuivie par le commandant général.

Londres, 17 juin.

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« Que nos amis de la Romagne, dit-il, « apportent dans leurs démonstrations la « plus grande modération; ils auront dès

chances plus certaines d'arriver à leur « but et d'obtenir les institutions qu'ils rê« vent depuis longtemps: le calme sied à « la victoire. »

Le Siècle encourage ce qu'il ne craint pas d'appeler, lui, la révolution; il ne murmure pas des mots à voix basse et ne s'avance point d'un pas timide sur un terrain nouveau; il doit prendre en pitié les novices qui cheminent à ses côtés, non passibus

quis; seulement le triomphant journal recommande à la révolution de se bien conduire et de ne rien compromettre. Un chef de file n'a rien de mieux à dire pour le mo

ment.

POUJOULAT.

Nous aurions aimé à voir des journaux tels que le Constitutionnel, la Patrie et le

Voici l'important article de la Gazette prussienne dont nous avons parlé :

« L'ordre a été donné de mobiliser six corps

d'armée. Plus les événements sur le théâtre de la délivrée et du Pastor fido de Guarini. Entre guerre en Italie prennent de l'extension, plus il les villes qui en dépendent, nous citerons est du devoir sérieux du gouvernement d'adopter Cento, patrie de Barbieri dit le Guerchin, des mesures qui lui permettent, lors du règlement de la question italienne, d'exe cer, de con-où nous avons vu sa demeure toute coucert avec ses confédérés, l'influence à laquelle la verte de ses œuvres. Prusse a droit, et qui réponde à la puissance de la nation allemande en Europe.

Bologne est la seconde capitale des suc

« Partant de ce point de vue et en présence cesseurs de Saint-Pierre. Elle a 80,000 hades are ements de plus en plus considérables, bitants. Le souvenir de Saint Dominique, même des puissances neutres, le gouvernement la madone de Saint Luc, le corps incorrupdu 10i a jugé indispensable de mobiliser partiel-tible de sa patronne, sainte Catherine, y arlement l'armée ; il sera obligé, en outre, de pren-rêtent volontiers le voyageur catholique. dre des mesures ultérieures, afin que les événe

«Le pays leur donnera son approbation et for tifiera ainsi le gouvernement dans l'accomplisse

ment de sa tâche.

«Les confédérés allemands, à leur tour, nous en avons l'espoir, verront dans cette nouvelle mesure, prise pour la sécurité et la puissance de l'Allemagne, la justification de leur confiance dans une initiative prévoyante de la Prusse. »

ments à venir ne puissent trouver au dépourvu «Son université, dit M. Théophile Lavallée, la Prusse et l'Allemagne. Toutes ces mesures la plus ancienne de l'Italie; son jardin boportent un caractère défensif tellement strict, tanique, l'un des plus beaux de l'Euqu'il n'est pas besoin d'insister de nouveau sur ce ́ rope méridionale, et qui fut fondé vers point. l'an 1568; ses musées d'histoire naturelle et d'antiquités, sa galerie de peinture et de sculpture, où l'on admire les chefs-d'œuvre de l'école bolonaise et ceux de plusieurs grands peintres, tels que la Sainte-Cécile de Raphaël, le Martyr de Sainte-Agnes et la Madone du rosaire du Dominiquin; są bibliothèque, qui renferme 150.000 volumes et 6,000 manuscrits; son observotoire, où l'on a tracé une belle méridienne; ses deux Académies, celle des beaux-arts et celle des jurisconsultes, filo dicologie, mettent cette ville au rang des plus célèbres et des plus lettrées de l'Italie.

La Romagne et les Marches.

Abandonnées hier par les Autrichiens, envahies aujourd'hui par la Révolution, ces deux légations sur lesquelles les regards des catholiques vont se porter avec un intérêt qui ne faillira pas, constituent la plus importante partie des Etats de l'Egl.se.

Parmi les belles églises de Bologne, on peut citer celle de Saint-Pétrone, bâtie à la fin du quatorzième siècle; la cathédrale, l'église de Saint-Jacques Majeur, celles de San-Salvator, du Corpus-Domini ou La Romagne, qui renferme une popula- della Santa, de Saint-Dominique, de Sainttion de 1,014,582 âmes, est divisée en qua- Etienne, formée de la réunion de sept chatre délégations qui ont pour chefs-lieux : pettes, etc. A ccs somptueux édifices il faut Ferrare qui, sur 31,000 hab., compte ajouter l'ancien palais du podestat, te palais 11,000 israélites, maîtres du plus splendide del Publico, les palais particuliers Wagnaquartier de la ville, ce qui prouve, comme ni, Bentivoglio, Ranuzzi, les bâtiments M. About l'a imprimé, non à Bruxelles, des écoles et la salle de l'opéra. Bologne est mais dans le Moniteur, que « le sang des l'une des villes les plus industrieuses et les Hébreux n'y a pas coulé pendant le moyen plus commerçantes de l'Italie. » Fière d'aâge, lorsqu'il inondait l'Espagne et nos pro- voir donné à l'Eglise sept pontifes, dont le vinces. » Fondée au cinquième siècle, sur dernier fut Benoit XIV, elle a donné naisles ruines du Forum-Alieni, Ferrare a ap-sance au Guide, au Dominiquin, à l'Albane, partenu, du treizième jusqu'à la fin du aux trois Carrache et à uue phalange de céseizième siècle, à l'illustre famille d'Estc. lébrités en tout genre. On y voit le palais gothique de ses anciens Ravenne est la plus ancienne cité de ces ducs, la maison et le tombeau de l'Arioste, contrées, mais aussi la plus délabrée. Ses la prison du Tasse, une cathédrale égale- monuments pourtant attestent sa grandeur ment gothique, monument peu commuu en passée. Sa cathédrale date du sixième sièItalie, et une église qui a un écho répétant cle; sa basilique de Saint-Vital servit de seize fois les sons. La bibliothèque de la modèle à Charlemagne pour la cathédrale ville possède 80,000 volumes et 1,000 ma- d'Aix-la-Chapelle; l'église de Saint-Oaunuscrits, parmi lesquels on montre les ori-phre renferme le tombeau du Dante, soiginaux de l'Orlando furioso, de la Jérusalem gneusement gardé par des religieux fran

eiscains; hors de ses murs antiques comptait le mois dernier, avec 40,000 kiloon voit le tombeau de Théodoric trans- mètres carrés à peu près du sol le plus ferformé en une église dédiée à la Sainte- tile de l'Europe. Vierge, et l'on rappelle à l'étranger que c'est là que périt en 1512 Gaston de Foix. A cette délégation appartiennent Faenza, qui donne son nom aux poterics que l'on appelle faiences, et le petit port de Cervia, qui possède des marais salants dont la production annuelle s'élève à 25 millions de kilogrammes.

Les Marches, qui tirent leur nom de leur ancienne position sur la frontière du duché d'Urbin et du royaume de Naples, ont une population de 922,602 âmes et se sublivi sent en six provinces: Urbino et Pessaro, Ancône, Macerata, Fermo, Camerino et Ascoli.

Urbino est la patrie de Raphaël. C'était Forli, ville de 46,000 habitants, offre à la la capitale d'un duché; le dernier de ses curiosité, outre ses églises, une salle de son ducs, étant sans descendance, l'a légué en hôtel de ville entièrement peinte par Ra-1626 aux souverains-pontifes. Pesara, paphaël. trie de Rossini, aujourd'hui petit port de Près de Forli se trouvent Cesena, pa-commerce assez actif, était, au seizième siè→ trie de Pie VI et de Pie VII, et Rimini, qui cle, un des foyers littéraires de l'Italie. Sipossède un arc de triomphe et un pont ro- nagaglia en dépend. Très-remarquable par mains, une belle église du quinzième siècle, son antiquité, cette dernière ville ne l'est qui est peut-être le premier édifice dans le plus guère que par la foire, l'une des plus quel l'architecture romaine remplaça le style importantes de l'Europe, qui s'y tient du gothique et la bibliothèque Malate tiana, 20 juillet jusqu'au 10 août. On estime à car il y a des bibliothèques partout dans les 50 millions la valeur des marchandises apEtats du Pape, malgré Tobscurantisme qui portées à cette foire. C'est à Sinagaglia leur est reproché par des gens qui, la plu-qu'est né le doux Pontife qui représente si part du temps, ignorent le grec et le latin. bien dans ce moment notre divin Maître, La Romagne était autrefois un peu plus lui aussi n'a été que calomnié, insulté, considérable. traîné de Caïphe à Pilate.

église consacrée à la Vierge immaculée. On y admire deux arcs de triomphe; un élevé

Le Constitutionnel rappelait, le mois der- Ancône, ville de 35,000 habitants, est let nier, en cherchant à rassurer les catholi-port de mer le plus important de toute la ques, que ce furent la Russie et l'Angle côte orientale de l'Italie: Franc depuis terre qui forcèrent l'Autriche en 1814 de 1732, il s'est fait un commerce de 14 à 16 restituer au Saint-Siége les légations; mais millions.. que cette dernière puissance ne consentit Bâtie sur le penchant d'une montagne, pas à se désister de toute la partie du Fer- Ancône est protégée d'un côté par une forte rarais qui longe la rive gauche du Pa, et le citadelle et de l'autre peut-être davantage Nord déclarait à ce sujet : « qu'il se pour-par un temple de Vénus, changé en une rait que le gouvernement français songeât sérieusement à faire rendre au Pape, à la fin de la guerre, la partie du Ferrarais enlevée par l'Autriche au Saint-Siége en 1815, et à exiger l'affranchissement des places de Commachio et de Ferrare. Cet acte de justice, ajoutait-il, est nécessaire pour assurer l'indépendance de cette importante partic de l'Italie centrale (1). C'est dans la province de Macerata, d'une En attendant que cet acte de justice né-admirable fertilité, que se trouve-Loretto. cessaire soit accompli, l'émeute enlève au L'histoire de ce lieu célèbre n'a pas besoin Saint-Siége toute la Romagne et les Marches, d'être rappelée ici. Sa Santa-Casa y attire et le Nord ne l'en blâme pas! Si ces pro-annuellement 200,000 pèlerins, et 200 mil vinces imitent leurs voisines, comme le té- lions de catholiques sont intéressés à ce que légraphe nous oblige à le croire, il en résul-ce sanctuaire soit respecté. tera que la monarchie sarde aura acquis, Bans subir aucune perte sensible, 7,809,404 nouveaux sujets, le double de ce qu'elle

(1) Voyez son numéro du 12 mai dernier.

Trajan, un autre érigé en mémoire de Benoît XIV, auquel Ancône doit son môle et son lazaret. Le rôle que cette ville a joué dans la politique contemporaine peut faire. craindre qu'elle ne soit un des principaux objets des convoitises réveillées.

Fermo, patrie de Lactance; Camerino, Ascoli, possèdent, comme toutes les villes d'Italie, des églises, des antiquités, des sculptures et les tableaux : Puissent tous ces monuments de la piété chrétienne et du gé

nie des anciens demeurer intacts au milieu nière ligne de défense en Italie; tout un de la lutte actuelle, dont nul ne saurait système de fortifications, comme celles qui préciser les conséquences; dont tout le out illustré le siége de Sébastopol, s'élève monde, ce senible, doit souhaiter le terme.activement sur chaque cours d'eau, chaque sentier, afin de prolonger tout au moins la

SMITH.

CHRONIQUE DE LA GUERRE.

lutte.

On ne paraît pas croire que des événe- .. ments un peu décisifs puissent se produire sur le Mincio avant quinze jours.

Notre escadre de l'Adriatique est mouil

Lundi soir a eu lieu au château de Saint-lée, comme on sait, en vue de Venise. Voici

Cloud la remise à l'Impératrice, du drapeau autrichien que l'Empereur avait chargé le lieutenant-colonel Schmitz d'apporter à

Paris.

Le colonel Schmitz est arrivé de Milan à Paris en moins de quarante heures, et s'est rendu immédiatement à Saint-Cloud.

quelques passages d'une lettre écrite d'un des bâtiments de la flotte à la Patrie :

« L'escadre a jeté l'ancre, à environ 7 milles de Veni-e, par 23 mètres de profondeur, sur fond de sable; nos dernières prises sont mouillées dans les intervalles qui séparent les vais eaux. 'Le nombre de ces prises s'accroît d'heure en heure. Parmi elles est un grand trois-mâts qui

M. Schmitz a offert le drapeau à l'Impéra-venait de porter des canons sur la côte de Daltrice, en présence de tous les officiers de sa matie. Un autre navire est chargé de vin de maison. Ce drapeau autrichien, quoique Chypre. très-ancien, est très-beau; c'est celui du Les lettres de Turin font savoir que les régiment Hartmann Kleistern de Gallicie; il est percé de plusieurs trous de balles ou de mitraille.

blessés de Magenta ont été évacués sur Alexandric, Verceil et Novare. Gênes en a reçu un certain nombre: ce sont ceux dont M. le lieutenant-colonel Schmitz, officier l'état n'offre aucune gravité. On a dirigé sur d'ordonnance de l'Empereur, porteur de les ambulances de Novare les blessés qui ce drapeau, est fils du général baron ont été le plus grièvement atteints. Cette Schmitz du premier Empire. Son frère, ca- dernière ville renferme deux hôpitaux, pitaine du génie, a été tué par un boulet au l'un civil, l'autre militaire; tous deux, avec siége de Sebastopol, leurs salles immenses, ont été affectés aux

M. Schmitz repart, assure-t-on, immédia-blessés; on a établi, en outre, des matelas tement pour l'armée d'Italie.

dans les couloirs et sons les galeries qui bordent les cours intérieures, jusqu'à ce que les annexes aient pu être organisées.

Le Journal d'Indre-et-Loire annonce l'arrivée à Tours, où ils sont internés, des prisonniers autrichiens dont nous avons Toutes les damies, sans exception, celles parlé. Ils sont au nombre de vingt-deux. qui appartiennent à la bourgeoisie comme Parmi eux, on compte un colonel, un lieu- celles qui représentent les familles patritenant-colonel, un capitaine, trois lieute-ciennes sont venues offrir leurs services, aux nants et cinq sous-lieutenants. chirurgiens. Leur conduite est admirable. Des renforts sont envoyés à l'armée d'I-On les voit en tablier blanc, les manches retalie; les réserves de la garde ont com-troussées, consolant et soulageant ceux qui mencé à prendre la route du Piémont.

souffrent.

On annonce qu'on vient d'organiser, Un jeune sergent-major dijonnais, qui a pour aider aux passages des rivières, un eu la cuisse traversée par un projectile, corps de marins de la garde de 800 hom- écrit de Milan à sa famille : mes, qui suivra le quartier général. On vient également d'adjoindre à ce corps des ingénieurs hydrographes et des ingénieurs des constructions navales pour la direction des services.

Les alliés vont probablement avoir à exécuter d'importantes opérations de siége, Suivant le Nord, les renseignements qui parviennent à Paris au ministère de la guerre annoncent que l'armée autrichienne prépare une résistance désespérée sur sa der

de fer, et nous avons été transportés sur des civières, aux acclamations de toute la population, qui se pressait sur notre passage et nous couvrait de fleurs; les dames nous jetaient les mou

« Nous sommes arrivés à Milan par le chemin

choirs qu'elles tenaient à la main.

« Nous sommes parfaitement so gnés; les bon-nes Sœurs, les messieurs et les dames nobles rivalisent de zèle; nos moindres désirs sont satis faits; si l'on ne souffrait pas un peu, il y aurait un vrai plaisir à être blessé. »

La Patrie rapporte un fait touchant qui

lui est mandé de Vercelli, où ont été trans-Inéral a pu écrire une lettre par laquelle il portés plusieurs de nos blessés. Parmi eux rassure sa famille sur l'état de sa santé. se trouve une cantinière, qui a reçu une balle à la cuisse, à l'affaire de Turbigo. Ayant vu tomber autour d'elle plusieurs de nos braves, elle s'était en parée d'un fusil et avait chargé à la baïonnette contre les Autrichiens. Cette femme, jeure encore, a été signalée à l'Empereur.

Les médecins avaient été d'abord d'avis de pratiquer l'amputation : « Je ne la crains pas, avait-elle dit; mais je m'y refuse, parce que je ne pourrais plus suivre mon régiment. » Aujourd'hui, elle est en voie de guérison, et, selon toute apparence, elle pourra continuer la campagne dans quelques semaines.

Des lettres reçues à Orléans annoncent que le colonel Bordas, du 33° de ligne, a reçu une blessure à la bataille de Marignan. Une balle lui a atteint l'épaule. Le brave colonel est, à Milan, isogné par une famille de la ville qui lui a donné l'hospitalité.

L'officier d'ordonnance du regrettable général Cler, le lieutenant Tortel, blessé à la bataille de Magenta, a succombé à ses blessures, à l'hôpital de Novare.

Un officier du plus grand mérite, M. Stanislas Menessier, capitaine au 8° bataillon de chasseurs à pied, et appartenant à une des plus honorables familles de Metz, a été tué à Magenta. Son oncle, lieutenant-coloL'Univers annonce que le gouvernement nel au 70 de ligne, a eu la cuisse traversée sarde, prenant une initiative qui l'honore et par une balle au-dessous du col du fémur. qui témoigne en même temps des sentiments Le cheval de ce brave officier a été littéralereligieux de son armée, a fait demander à ment couvert de mitraille; il avait la tête et M. Etienne, supérieur général des Lazaris-les jambes fracassées et le corps percé de tes et des Filles de Saint-Vincent, un assez dix-sept balles. grand nombre de Sœurs de la Charité, pour le service des ambulances et des hôpitaux de l'armée piémontaise.

De son côté, l'empereur d'Autriche a fait venir en Italie quarante ou cinquante Sœurs de la maison de Gratz.

bàlle dans le côté.

Un journal italien rapporte que dans la courte visite qu'il a faite à Milan, Garibaldi avait le bras en écharpe, ayant été légèrement blessé.

Les journaux de Bordeaux publient le communiqué suivant:"

Le gouvernement français vient de noli« La pub'ication et la vente d'une caricature ser le paquebot l'Amérique, des Message-relative au général Giulay a été interdite par ries impériales, qui sera employé au trans- ordre de S. Exc. le ministre de l'intérieur, rendu port des blessés; on va y installer 400 lits. sur la proposition conforme du préfet de la GiOn cite parmi les blessés de Magenta le ronde, en date du 9 de ce mois. » comte Alfred de Grammont, qui a reçu une Les journaux de Saône-et-Loire rapportent que le conseil municipal de la ville Nous avons annoncé la mort de M. Char-d'Autun s'est rendu hier chez M. le comte les Paulze-d'Ivoy, colonel du 1er régiment de Mac-Mahon, frère du maréchal duc de de zouaves et frère de M. le préfet de la Vien-Magenta. Le maire après avoir dit combien ne, tué au combat de Marignan. Une lettre la ville était fière des succès éclatants du de Milan, écrite par un de ses frères d'ar- maréchal, a prié le comte de Mac-Mahon de mes, M. le colonel Waubert de Genlis, don-vouloir bien transmettre à son illustre frère ne sur cette mort glorieuse quelques détails les félicitations du conseil. que nous sommes heureux de faire connaî- En même temps, les habitants d'Autun tre : « Je termine en vous disant que celui ont ouvert une souscription pour offrir une « que, nous pleurons tous est mort hé- épée d'honneur à leur glorieux comparoîquement, en chargeant l'ennemi à triote. « la baionnette. Quelques minutes plus tard, «les Autrichiens étaient en fuite et le feu cessait. Le cheval qu'il montait venait « d'être tué, et il se dégageait à peine de « des sous sa monture, lorsque lui-même a reçu le coup mortel dans la tête. Il n'a a prononcé qu'une seule parole, le nom de

<< sa mère. »

Ou annonce que la blessure du général Wimpffen est en voie de guérison. Le gé

Plusieurs fourgons d'artillerie chargés de caisses d'armes autrichiennes sont arrivés hier au Musée d'artillerie de la place SaintThomas-d'Aquin.

Un journal de Turin, le Campanile, a été saisi et traduit en justice, sous la double prévention d'avoir supprimé les mots grande rictoire dans le bulletin de la bataille de Magenta, et réduit de 20,000 à 2,000 le nombre des ennemis hors de com

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