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tion diplomatique de la France dans l'Italie [en ce qui concerne l'état futur de l'Italie centrale. >> centrale.

De quel côté se trouve l'exactitude des L'Indépendance belge assure que l'idée renseignements? Nous ne sommes pas en d'un congrès est toujours vivement repousmesure de le dire; cependant nous avons sée par l'Autriche. Cependant, le Nouvelpeine à croire les choses aussi avancées que liste de Hambourg prétend que la remise. Passure le journal de Hambourg. au cabinet de Vienne d'une note du gouverEn ce qui concerne les duchés, on pré-nement français relative à la réunion d'un tend que le gouvernement français aurait la congrès, aurait modifié les vues du gouverpensée, pour éclaircir la situation et pour nement autrichien à cet égard.

déblayer le terrain diplomatique de certai- Les journaux d'Allemagne nous entrenes objections, de faire recommencer par- tiennent des préparatifs militaires de la tout les élections, en les entourant de ga- Prusse. On travaille à faire de Spandau une ranties sérieuses, de manière à obtenir l'ex-forteresse de premier rang, et le gouvernepression sincère et complète de la volonté ment prussien songerait, dit-on, à reprendre du pays. -Nous applaudirons vivement, un projet de fortification de Berlin élaboré pour notre part, à toute entreprise qui ten-par le général Meyer en 1849. drait à substituer la sincérité aux scandales électoraux de la Romagne et des Duchés.

Au milieu de toutes ces rumeurs, et en présence de ces difficultés, on recommence à parler d'un Congrès; plusieurs journaux ne voient pas d'autre moyen de sortir d'embarras. Mais le Congrès lui-mêmė ne terminerait pas tout; qui ferait exécuter ses décisions?

Une nouvelle démonstration en faveur de la réforme fédérale allemande a eu lieu à Brunswick. La déclaration signée dans cette réunion demande, comme les autres, la la Prusse et l'organisation d'une représencréation d'un fort pouvoir central confié à tation nationale allemande.

S'il faut en croire des lettres de Constan

L'Espagne va envoyer une expédition imposante contre les Maures du Riff pour venger les méfaits que nous avons rapportés. C'est le sentiment du Journal des Débats. Cette expédition ne compterait pas moins —« Il paraît impossible, dit ce journal, de douze à quatorze mille hommes, munis qu'un agrandissement aussi considérable de canons rayés, de carabines Minié et d'un - du Piémont (l'annexion des duchés) puisse matériel de guerre considérable. Le coms'accomplir sans la sanction d'un Congrès mandement de ces forces serait confié au géeuropéen; d'autant plus qu'il ne s'agit néral Echague, capitaine général de Vapas ici d'un territoire cédé librement par lence et Murcie. Déjà les troupes se dirigent son détenteur légal, comme cela s'est vers leur point d'embarquement. passé pour la Lombardie, mais de plusieurs: territoires violemment enlevés à leurs possesseurs et réclamés par eux avec insistance. Nous n'augurerions pas favorablement de la réunion d'un Congrès, au point de vue' des prétentions émises par les chefs actuels de l'Italie centrale. D'un autre côté, en supposant qu'il intervînt une décision du Congrès qui fût favorable à la restauration des Une dépêche de Zurich annonce que les princes italiens, on a peine à se figurer quel seconds plénipotentiaires des trois puissanen serait l'exécuteur, puisque le droit d'in-ces ont eu une conférence. La même dépêtervention dans les affaires intérieures des che signale l'arrivée à Zurich du ministre Etats italiens a été abandonné par l'Autri- de Prusse à Turin, qui à fait immédiathe, et que la France ne paraît disposée ni tement une visite aux plénipotentiaires A rendre ce droit à l'Autriche ni à le pren-sardes. dre pour elle-même. »

tinople, le Sultan ne refuserait plus de donner son consentement à la construction du canal de Suez.

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2 septembre

La Boersenhalle de Hambourg persiste à La question est donc loin d'être tranchée, dire que les travaux de la Conférence n'ont

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point été stériles, et que notamment la question de la dette et celle de la délimitation des frontières sont réglées. Parmi les points réservés se trouvent la restauration des princes, l'organisation de la Confédération italienne et la constitution à donner à la Vénétie.

que l'on continue la politique, pourquoi ne pas reprendre l'homme?

L'Indépendance belge indique avec assež de raison que l'acceptation sans réserve des offres de réunion qui vont être portées si multanément à Turin de la part des assem blées de Florence, de Modène, de Bologne La Presse de Vienne confirme ces rensei- et de Parme, pourrait être considérée par gnements en ce qui concerne la dette. La l'Autriche comme un anéantissement com Lombardie servirait une rente de cinq mil-plet des préliminaires de Villafranca. lions de lires sur le Monte de Milan, et C'est peut-être là la considération qui a fait prendrait à sa charge 200 millions de lires adopter comme biais à Turin l'acceptation de la dette autrichienne. conditionnelle.

Quant à la question de restauration des A propos de cette question des Duchés, princes, elle donne lieu, assure-t-on, aux le Pays pose, à deux feuilles également dénégociations les plus actives entre les cabi-vouées aux idées révolutionnaires en Italie, nets de Paris et de Vienne, et c'est la diffi-le Siècle et la Patrie, une question à laculté de s'entendre à cet égard qui a amené quelle il serait important de voir donner le départ pour Saint-Sauveur du prince de une réponse. Metternich, représentant d'Autriche à Paris, lequel, après avoir conféré avec l'Empereur, se rendrait directement à Vienne.

<«<ll reste, dit le Journal de l'Empire, à se fixer sur l'opinion véritable des habitants des trois duchés, et jusqu'à ce que la PaUne correspondance de Berlin assure que trie et le Siècle aient répondu à cette quesle baron de Schleinitz, ministre des affaires tion: Combien d'électeurs inscrits en Tosétrangères de Prusse, prépare une circulaire cane, à Parme et à Modène, et combien de dans laquelle il exposera les idées de son votants? on nous permettra de rester dans gouvernement sur l'opportunité d'un Con-un doute prudent sur la valeur des manigrès. La rédaction de cette circulaire, qui festations qui se sont produites. » sera adressée à tous les représentants de la Prusse près des grandes puissances, doit être arrêtée définitivement à Ostende, entre M. de Schleinitz et le prince-régent.

Un journal de Turin, le Piemonte, nous édifie à cet égard, en ce qui concerne la Toscane. Il explique le vote récent des municipalités toscanes par la manière dont elles sont composées.

Les nouvelles d'Italie font prévoir, comme extrêmement probable, l'acceptation A peine installé, le gouvernement proconditionnelle de l'annexion des Duchés visoire a destitué en masse les maires ou par le roi de Sardaigne.—«Au lieu, dit une gonfaloniers, ou provoqué leur démission, correspondance de la Presse, d'une simple et les a remplacés par des hommes sur leset formelle acceptation, le Roi n'accepte-quels il pouvait compter. C'est ainsi que les rait que l'hommage des peuples en subor-gonfaloniers de Florence, de Sienne, de donnant l'annexion de fait à un congrès,» Scanzano, d'Arcidosso, d'Orbitello, de PitUne autre correspondance adressée de Tu- tigliano, de Manciano, de Castiglion de la rin à la même feuille ajoute: « On croit Pescaia, de Santa Fiora, de Fuccechio, de savoir que Paris ne voit pas d'inconvénient Vinci, de Certaldo, de Montaione, de Santaà ce que le roi de Sardaigne prenne acte du Croce, etc., ont été sucessivement amenés à vœu des populations. donner leur démission.

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C'est-à-dire que Victor-Emmanuel accepterait l'annexion, sauf ratification par les grandes puissances.

C'est, dit-on, M. de Cavour qui a conseillé cette conduite, et déjà les lettres de Turin font entrevoir la rentrée prochaine de l'ancien ministre aux affaires. Au fait, puis

Le Moniteur toscan, depuis le 28 avril, n'a cessé d'enregistrer les démissions des anciens gonfaloniers, et les nominations faites par le nouveau gouvernement à leur place. Les municipalités ayant été ainsi réorganisées selon les désirs des révolutionpaires, peut-on dire qu'elles ont été les in

derprètes du sentiment public, et non le sim-distance de Séville au Trocadero (Cadix) a été ple écho des vœux du gouvernement profranchie en 4 heures. visoire?

La Gazette pièmòntaise enregistre deux décrets du roi Victor-Emmanuel; l'un déide la formation de trois nouveaux régiments

(Service télégraphique Havas-Bullier.)

L'amnistie si large et si complète du

Nos lecteurs se rappelleront que, les premiers peut être dans la presse, nous nous sommes fait les interprètes de cette espé

de chevau-légers, qui porteront les noms de 16 août a suscité, dans l'opinion publique, chevau-légers de Milan, de Lodi et de Mon-l'espérance de voir une plus grande part tebello; l'autre crée six nouvelles brigades faite à l'esprit de liberté dans la constitution d'infanterie, qui porteront les noms de bri- actuelle. gades deLombardie, de Brescia, de Crémone, de Côme, de Bergame et de Pavie. Le Sénat belge a été saisi du projet de loi relatif aux fortifications d'Anvers. C'est M. Vanschoor, membre de la gauche, qui été nommé rapporteur. Le rapport a dû être déposé aujourd'hui même, et la discussion a été fixée à demain samedi.

a

rance.

torité se sont plu eux-mêmes à encourager Les représentants les plus élevés de l'au l'heureux mouvement de l'opinion publique. M. le comte de Morny, président du Corps législatif, a engagé solennellement la France, dans son discours d'ouverture du conseil général du Puy-de-Dôme, « à conquérir et à conserver, par l'usage pru«dent quenous en saurons faire, ces libertés qui font de l'homme le maître ab

Les nouvelles d'Amérique nous apprennent que le Venezuela vient de passer par une révolution nouvelle. Le président Cas-« tro est tombé du pouvoir, et le mouvement a installé à sa place le vice-président Pedro

Gual.

Léon LAVEDAN.

Télégraphie privée.

Berne, 2 septembre 1859. Hier, les seconds plénipotentiaires des trois puissances ont eu une conférence.

solu de son bien, et qui n'ont de limites << que le tort fait à autrui. » M. le vicomte de la Guéronnière, conseiller d'Etat, a obéi sans doute à la même inspiration en adressant les paroles suivantes au conseil général de la Haute-Vienne, dont il est président :

«La France va revenir désormais aux conquêtes du travail, de l'intelligence et de la science, car sa nature n'est faite ni pour Le ministre de Prusse à Turin est arrivé à Zurich, il a fait une visite aux plénipotentiaires le repos, ni pour l'immobilité. L'ascendant sardes. qu'elle vient d'acquérir ne servira qu'à donTrieste, 1 septembre. ner plus d'élan à son activité pour tous les Constantinople, 27 août. - Le Sultan est réta- progrès de l'agriculture, de l'industrie, des bli. Une commission est établie pour procéder à arts et des lettres. Le dévouement avec lela diminution des droits d'exportation et à l'aug-quel elle a sauvé l'Italie lui réserve pour l'amentation des droits d'importation. Saflet-Bey est parti pour rejoindre la commission de la frontière de Monténégro. L'émission de nouveaux consolidés est prochaine.

En Crête, il y a toujours des troubles. Bombay, 5 août. Six mille Européens ont donné leur démission du service. Un droit de timbre sera prochainement perçu.

Madrid, 1 septembre.

La Correspondencia Autografa annonce que les négociations avec Rome sont terminées et que les bases de l'arrangement sont déjà rédigées.

Cadix, 31 août.

venir de précieuses et nobles compensations. Déjà un acte de généreuse clémence a rendu une patrie à ceux qui l'avaient perdue. L'amnistie honore le cœur de l'Empereur, en même temps qu'elle constate sa puissance. L'Empereur a rapporté de Magenta et de Solferino le droit d'être généreux et libéral. »

Nous suivons attentivement dans les différents organes de l'opinion toutes les idées émises, tous les vœux exprimés sur cette importante question. C'est à ce titre que M. Tejada, vice-président du conseil d'adminis- nous avons reproduit avant-hier la réponse tration du chemin de fer de Séville à Cadix, ac- du Journal des Débats à un article du compagné d'employés supérieurs, est parti ce Constitutionnel sur la législation actuelle matin de Séville sur une locomotive qui a par

couru, pour la première fois, la ligne entière. La de la presse; c'est à ce titre encore que

nous croyons devoir mettre sous les yeux de nos lecteurs quelques fragments d'un article publié par M. le comte d'Haussonville, dans le Courrier du dimanche du 28 août dernier.

Le secrétaire de la rédaction: M. GARCIN.

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De l'empire de la loi, je passe sous le joug de l'administration, non pas de l'administration représentée directement par le ministre de l'intérieur ou par les préfets, ses agents, mais par le Théoriquement, la presse est libre. Dans la propriétaire du journal ou de l'imprimerie auConstitution de 1852 il n'y a pas une ligne, dans quel je me suis adressé. Je ne dépends plus de les décrets organiques pas un mot, dans les ar-la loi et du magistrat qui l'applique, je ne déticles si nombreux de notre code pénal pas le pends même plus du ministre ou de ses agents, plus petit alinéa qui, aux mains du procureur je dépends exclusivement d'une tierce personne impérial le plus zélé, puisse empêcher qui que ce qui n'est ni juge ni fonctionnaire de l'Etat, et qui soit de surveiller curieusement et, si cela lui devient tout à coup mon maître en dernier resconvient, de critiquer paisiblement, dans un livre ou dans une brochure, ou par un simple article de journal, les actes du pouvoir exécutif. Ce droit est, au contraire, formellement proclamé par la loi.

sort.

Tant pis pour moi, si ce maître nouveau s'exagère la portée du décret de février 1852; et si, par hasard, il venait à céder à des appréhensions mal fondées, combien ma pauvre liberté n'aurait-elle alors à en souffrir! pas

L'honorable écrivain termine cette partie de son article par les considérations suivantes :

Les journaux étrangers, les feuilles anglaises, le Times en particulier, se sont trompés en affirmant, à propos du procès intenté l'année dernière à M. de Montalembert, qu'en France la législation actuelle ne permettait pas d'écrire un seul mot sur les affaires publiques. Le décret du 11 août, appliqué par le tribunal correctionnel de Dans les efforts généreux qui ont l'affranchisseParis à M. de Montalembert, contient précisément pour but, l'essentiel est de combattre toument la déclaration expresse que voici (art. 4): jours et de ne se lasser jamais. Il n'est pas hon« La présente disposition ne peut porter atteinte teux pour une nation de n'être pas arrivée du au droit de discussion et de censure du pouvoir premier coup au complet développement de touexécutif et des ministres. » Les juges d'appel ont tes les libertés : sa réputation, nous voudrions fait mieux encore. En diminuant la peine, ils ont dire aussi son bonheur, n'ont point à souffrir si, affirmé de nouveau le droit, protestant qu'ils n'en après avoir fait en avant quelques pas trop prévoulaient punir que l'abus. Bien plus, ils ont cipités, elle est ensuite obligée d'en faire beauproclamé M. de Montalembert coupable, juste- coup d'autres en arrière. Pour les peuples, comment parce qu'il avait signalé notre législation me pour les individus, il y a des destinées tourcomme ne laissant la liberté de parler que par mentées, qu'un orgueil bien placé ne voudrait ordre ou par permission. » pas échanger contre des conditions d'exisVoici donc le droit de discussion mis de toute tence plus unies et plus simples. Partout où la façon hors de contestation. Les procureurs im- liberté a fini par triompher, elle n'a pas triompériaux lui rendent hommage dans leurs réquisi-phé sans épreuves, sans temps d'arrêt, sans comtoires; les juges l'invoquent dans leurs arrêts; | bats, pendant lesquels elle a été d'abord vaincue, le Moniteur le proclame dans ses colonnes puis victorieuse. Que de fois l'Angleterre, la fière « L'administration, on devrait le savoir, n'a sur la Angleterre a-t-elle mis elle-même la main sur presse aucune action préventive. » (Moniteur du 5 les franchises nationales dont elle jouit aujourmai 1859.) Mais voici en même temps où l'em-d'hui avec le sentiment d'une si profonde sécubarras commence : ce que la législation autorise, rité! Combien de fois sur ce sol aujourd'hui si il se trouve que l'administration est maîtresse de pleinement affranchi, l'Habeas corpus n'a-t-il pas l'empêcher. En effet, le décret organique de fé- été provisoirement suspendu, et la presse movrier 1852, et la loi sur l'imprimerie ont remis mentanément muselée; que de procès intentés aux mains du ministre de l'intérieur et des pré- par des princes ombrageux pour de soi-disant fets, ses agents, un pouvoir illimité sur les direc- crimes d'Etat; que de condamnations sévères teurs des journaux et sur les imprimeurs. Ainsi, pour ne pas dire iniques, prononcées, par des tandis que pour mon compte, en ce qui me con-juges intimidés ou vendus! Oui, tout cela a eu cerne personnellement, je suis libre d'écrire ce que je veux, le directeur du journal qui aura inséré mon article peut au contraire être averti, son journal peut être suspendu, ou même, à cause de mon article, supprimé sans aucune espèce d'avertissement.

lieu autrefois en Angleterre; l'Angleterre le sait et ne s'en croit pas déshonorée. Ce qui est déshonorant pour les peuples comme pour les individus, c'est de se payer de mots et de se laisser jouer par les apparences. Ce qui est indigne d'une race noble et éclairée, c'est de fermer les L'imprimeur qui aura imprimé mon livre ou yeux pour ne pas voir, et de se boucher les ma brochure, peut, à propos de mon livre ou de oreilles pour ne pas entendre; c'est de vouloir ma brochure, se voir retirer son brevet. De là ignorer, quoi qu'il arrive, ce qu'il lui déplaît de cette singularité en ma qualité d'auteur tra- savoir; c'est d'être non-seulement dupe, mais vaillant paisiblement au fond de mon cabinet, je complice contre elle-même. Malheur à la générane relève que des tribunaux, et les lois n'étant tion égoïste et frivole qui, dégoûtée de toutes un mystère pour personne, c'est à moi de les les idées généreuses, incapable de toute action étudier avec patience et de m'y conformer avec énergique, donnerait, dans un accès de coupable sagesse. Mais, du moment où sortant de ma re-indifférence, sa démission de la vie publique, et

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renoncerait à faire elle-même, de ses propres mains, sa propre destinée !

CHRONIQUE.

Le duc de Chartres, qui était retourné dans sa famille après la paix de Villafranca, doit revenir le mois prochain à Turin, pour rentrer dans son régiment. Le duc de Ne-b mours doit, dit-on, se rendre aussi, vers le mois d'octobre, à Turin, pour faire une visite au roi de Sardaigne.

Selon les journaux de Turin, la premièM. Reibell, inspecteur général des tra re des médailles frappées à Paris, en com-vaux hydrauliques, est arrivé jeudi à Chermémoration de la campagne d'Italie, a été bourg, avec la mission de se rendre compte envoyée par l'Empereur à Victor-Emma- de l'état d'avancement des travaux en cours nuel. d'exécution dans l'arsenal maritime.

Nous avons dit que le conseil général On annonce que le général Changarnier d'Indre-et-Loire avait ouvert une souscrip- doit venir passer quelque temps en France. tion pour offrir une épée d'honneur au gé-L'honorable général, après avoir visité ses néral Baraguey-d'Hilliers, commandant su- amis à Paris, se rendrait dans sa famille aux périeur des divisions de l'Ouest. Le préfet environ d'Autun, puis après quelques sede ce département, dans une circulaire à maines, retournerait en Belgique, dans sa ses administrés, annonce que, pour conser- retraite de Malines. ver à la souscription son véritable caractère le conseil général a décidé qu'il ne serait reçu aucune somme supérieure à 5 fr. Mais tor Hugo. on pourra souscrire pour une somme moindre, et les plus modiques offrandes se

ront accueillies.

L'Empereur vient de décider que les officiers de tous grades, tués pendant la guerre d'Italie, seraient inscrits sur des tablettes de marbre qui seront placées au mu

sée de Versailles.

On parle depuis quelques jours d'un voyage de l'Empereur & Cherbourg, voyage qui aurait pour but de visiter les défenses de nos côtes. Il aurait lieu après la visite aux camps de Châlons et d'Helfaut.

Une correspondance parle d'une entrevue prochaine qui aurait lieu entre l'empereur Napoléon et le roi des Belges.

Il est aussi question d'un manifeste que l'Empereur publierait prochainement, et où la question italienne telle qu'elle est aujourd'hui serait résumée. Ce manifeste serait fait à l'occasion des adresses des conseils généraux qui contiennent des félicitations sur la guerre d'Italie. En répondant aux conseils généraux, l'Empereur ferait con

naître ses dernières intentions aux Italiens et à l'Europe.

Nous ne savons quel degré d'exactitude peuvent avoir ces différentes nouvelles, que nous relatóns sans les garantir.

Le prince Napoléon va quitter Paris pour faire une excursion dans le centre de la France. On dit qu'il se rend en Auvergne.

On dit que le colonel Charras a refusé l'amnistie, comme MM. Louis Blanc et Vic

réfugiés politiques s'étant présentés au conL'Avenir de Nice annonce que divers sulat, des passeports leur ont été délivrés immédiatement pour rentrer en France.

Nous avons annoncé que le corps du brave général Cler, tué à Magenta, allait être rapporté d'Italie. Deux aides de camp du prince Napoléon sont partis pour remplir cette triste et pieuse mission. Les restes du géné ral Cler seront conduits directement à Salins, où aura lieu l'inhumation.

Une circulaire du ministre de la guerre, aux différents chefs de corps, leur prescrit de veiller à ce que les soldats en congé renouvelable ne retournent dans leurs foyers. qu'avec des vêtements propres et une tenue convenable.

Les militaires de la classe 1852, libérés provisoirement en vertu d'une décision rẻcente, partiront de leurs corps le 20 de ce mois.

table portion de la classe 1853, libérable à Il vient en outre d'être décidé qu'une nola fin de 1860, sera renvoyée dans ses foyers avec des congés de six mois qui pourront être convertis à leur expiration en congés renouvelables.

Les militaires qui recevront ces congés devront être considérés, dans les corps auxquels ils appartiennent, comme libérés provisoirement. Ceux d'entre eux qui seront pourvus d'emplois de sous-officiers, de ca

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