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voulant pas d'un roi, se garda bien d'aller Cette remarque qui, sous la plume du combattre à côté de Charles-Albert. Elle se général italien (1), prend l'expression d'un contenta d'exercer son courage dans les hô-amer reproche, est entièrement applicable pitaux. »>

à ce qui se passe aujourd'hui. Les bandes de Garibaldi sont moins nombreuses qu'on ne pense, et le célèbre condottiere ne dissimule pas son sentiment à cet égard. Les

Ce courage-là, dirons-nous, en vaut bien un autre, certes, et la femme appliquée à soulager les souffrances nous touche plus que l'amazone armée de la lance des com-voyageurs français en Italie sont étonnés de bats.

VII.

voir dans ce pays tant de jeunes gens en état de porter les armes rester tranquillement chez eux. Mais cette pittoresque jeunesse ornée de cocardes et de plumes d'autruche surmontant des chapeaux de formes impossibles, pense probablement que notre armée farà da se, secondée par les braves soldats piémontais.

VIII

Charles-Albert s'était mis en campagne avec une armée de cinquante à soixante mille hommes. A cette armée s'étaient réunis quinze mille Napolitains envoyés par Ferdinand II, qui était entré, lui aussi, dans la guerre de l'indépendance; dix-sept mille Les Grecs avaient autrement agi. Une Romains, que n'avait pu retenir le pape; poignée de héros lutta pendant six années sept mille Toscans et quatre mille Parme-consécutives contre les forces réunies de sans ou Modenais. A ces cent mille soldats, tout un empire. Le triomphe de cette inil faut ajouter les volontaires ayant à leur surrection si pure et si sainte fut le résultête les uns, Garibaldi, les autres, Allemon-tat d'un élan, d'une persévérante ardeur di. Ces derniers n'étaient pas plus de quatre dont peu de peuples opprimés ont donné mille en tout. La population de toute l'Italie ou suivi l'exemple. s'élève à plus de 25 millions d'âmes. Qu'on se figure, d'après ce chiffre, le nombre de bras qui pourraient, dans un moment don- Le caractère religieux qu'avait revêtu né, s'armer pour chasser au loin les enne- l'insurrection italienne en 1848, s'était mis de la patrie commune! Qui sait si montré aussi dans les rangs de l'armée Charles-Albert, quand il prononça ces mots piémontaise. Charles-Albert, prince pieux fameux: l'Italia farà da sẻ (l'Italie fera autant que brave, avait placé ses étendards seule), ne comptait pas sur le soulèvement sous la protection de la Vierge, Notre-Damede tout un peuple pour la cause sacrée de des-Victoires. Qui aurait pu croire alors l'indépendance! Son espérance fut déçue. que cette guerre, commencée sous de tels: Le général Ulloa, qui s'est fait, lui aussi, auspices, finirait par une attaque impie con- ** l'historiographe des campagnes d'Italie en tre le vicaire de Jésus-Christ? Les initiés 1848 et 1849, après y avoir pris une large pouvaient le prévoir cependant. Ce qu'ils part dans le camp opposé à celui de voulaient, si Charles-Albert parvenait à Schoenhals, dit, en parlant des volontaires de chasser l'étranger du sol sacré de la paGaribaldi et d'Allemondi : « Ces hommes, trie, ce n'était pas un royaume plus étendu mécontents des officiers qu'on leur impo- avec ce monarque à la tête, mais bien la sait, et dont la plupart ne partageaient pas destruction de la papauté. Cette idée resleurs idées politiques, quittèrent leurs sort des instructions même des révolutionrangs et rentrèrent dans leurs foyers. » Il naires italiens. Citons : «La papauté troudit ailleurs (et ceci mérite attention de la « ve des dévouements sans cesse prêts au part du général Ulloa) : « On discutait « martyre et à l'enthousiasme. Partout où « beaucoup; on pérorait sur les places pu- « il leur plaît d'en invoquer, elle a des amis «bliques et dans les clubs; on maudissait « qui meurent, d'autres qui se dépouillent << volontiers les ennemis de l'Italie; on écri- « pour elle. C'est un levier immense dont << vait de nombreux pamphlets, et la polé-« quelques papes seuls ont apprécié toute «<mique des journaux était violente et agres- « la puissance (encore n'en ont-ils usé que <«<sive; mais le nombre des patriotes dé-« dans certaine mesure). Aujourd'hui il « Voués et prêts à verser leur sang pour « ne s'agit pas de constituer pour nous ce.. « l'indépendance italienne était loin d'être « pouvoir, dont le prestige est momentané

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<< en rapport avec l'effectif de la population«ment affaibli; notre but final est celui dé « et la grandeur de la cause pour laquelle

«on combattait.

(1) Ulloa est d'origine espagnole.

«Voltaire et de la Révolution française, | La France n'est jamais sourde aux appels « PANÉANTISSEMENT A TOUT JAMAIS DU GA- que l'on fait à sa générosité, surtout quand «THOLICISME ET MÊME DE L'IDÉE CHRÉ-il s'agit de venir en aide à nos braves sol« TIENNE qui, restée debout sur les ruines dats blessés sur le champ de bataille, et de Rome, en serait la perpétuation plus aux malheureuses familles de ceux qui ont « tard (1).» Est-ce clair? Et nous pour-noblement succombé. rions citer cent pages comme celle-là.

Nous continuerons notre travail dans un second article.

Baptistin POUJOULAT.

CHRONIQUE DE LA GUERRE.

On lit dans le Moniteur de l'armée:

Les instructions ministérielles des 23 janvier 1858 et 25 février 1859 prescrivent aux conseils d'administration des corps et aux généraux de brigade de n'autoriser qu'avec la plus grande réserve, et dans des cas tout à fait exceptionnels, l'exonération des militaires sous les drapeaux.

Cependant, le ministre de la guerre a été à même de remarquer que dans certains corps, les exonérations avaient atteint un chiffre beaucoup trop élevé.

ministérielle adressée le 17 juin aux diverses au

seils aura été soumis, avec les pièces à l'appui et ment accueillies, qu'après que l'avis de ces conpar la voie hiérarchique, à l'approbation préala ble et spéciale du ministre de la guerre.

Le Moniteur relève aujourd'hui les er- Les circonstances actuelles exigent que l'effecreurs et les omissions que tout le monde tif de l'armée soit maintenu au complet. En conavait pu remarquer dans l'état numérique, séquence, d'après les termes d'une circulaire publié avant-hier, de nos pertes à Magenta torités militaires, il ne pourra provisoirement et à Marignan. Le nouvel état que nous re-être donné, dans les corps, aucune suite aux deproduisons plus loin, porte à 246 le nom-mandes d'exonération qui paraitront aux conseils bre des officiers, et à 4,198, le nombre des d'administration susceptibles d'être favorablesoldats mis hors de combat à Magenta. Quant à Marignan, le chiffre des officiers est de 68, et celui des soldats de 874. Un décret en date du 18 juin, signé de Le même journal annonce que l'officier. l'Impératrice Régente, institue un comité général se rendant à une destination qui lui centralisateur des sommes offertes pour l'ar- est assignée par le ministre recevra, désormée d'Italie. Voici les termes de ce dé-mais, l'indemnité de voyage en poste, dors que sa lettre de service portera ces mots : Considérant que des sommes ont été versées « partiru d'urgence. » L'urgence entraîne au Trésor public et dans différentes administra- l'obligation de parcourir par 24 heures, au.. aux familles des militaires et marins tués ou bles-moins, 768 kilomètres sur les voies ferrées sés à l'armée d'Italie, et 224 sur les routes ordinaires.

cret:

tions dans le but de venir en aide aux blessés et

* Avons décrété et décrétons ce qui suit:

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Art. 1. Il est institué, sous la présidence de
l'Impératrice Régente, un comité chargé de cen-
traliser le produit des sommes offertes dans le
but de venir en aide aux blessés et aux familles
des militaires et marins tués ou blessés à l'armée
d'Italie et de diriger l'emploi de ces dons.
Art. 2. Ce comité est composé ainsi qu'il suit :
L'Impératrice-Régente,

S. A. I. la princesse Marie-Clotilde Napoléon,
S. A. I. la princesse Mathilde,
Mine la maréchale comtesse Vaillant,
Mme la maréchale duchesse de Malakoff,
Mme la maréchale comtesse Randon,

Mme la maréchale duchesse de Magenta,

Nous recevons de Marone, près de Brescia, la lettre suivante, à la date du 17 juin :

«Depuis ma promotion au grade de chef de bataillon, je suis constamment en marche, de 4 ou 5 heures du matin à 6 heures du soir, à la suite des Autrichiens, qui se retirent, je crois, derrière le Mincio, où probablement nous aurons fort à faire. Nous marchons réunis, deux corps d'armée, celui du maréchal Canrobert et celui du général Niel; mais nous n'avons aucune nouvelle, et personne ne connaît les projets de l'Empereur. Brescia, dit-on, est occupé par les Piémontais. Nous avons traversé ce matin l'Oglio, et nous sommes sur les bords de la Mella. Je ne

Mme la maréchale comtesse Regnaud de Saint-sais où se trouvent le 1er et le 4 corps. Voici Jean-d'Angély,

Mme l'amirale Parseval-Deschênes,

Mme l'amirale Hamelin,

S. Em. Mgr le cardinal archevêque de Paris,

mon itinéraire depuis que j'ai quitté le 74 de ligne.

« Le 11 juin, j'espérais avoir le temps de faire mes adieux à mes camarades; mais ordre de dé-

M. le comte de Germiny, gouverneur de la part a été donné à 3 heures du matin, de telle banque de France,

'sorte que j'ai vu tout le corps d'armée abandon

Mle baron Barbier, intendant de la 1" divisionner Melegnano, où je suis resté seul avec mes militaire,

M. Davenne, directeur de l'assistance publique.

(1) L'Eglise romaine en face de la Révolution. vol., p. 82 et suiv.

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bagages, mon soldat et mon petit cheval de Gri- .. mée. J'ai donné un compagnon à ce dernier, c'est un magnifique cheval arabe que le colonel 2e des zouaves, tué à Melegnano, avait reçu en cadeau du général Jusuf. Malgré son príx élevé ›

je n'ai pas hésité à le prendre; il me rappellera | rection de l'Italie par l'Italie. C'est à cẹn tide glorieux souvenirs. tre que nous vous prions d'accepter l'hom mage qui vous est décerné par des milliers de souscripteurs. ».

A neuf heures, je me suis mis en route pour Milan. Là j'ai appris que mon nouveau régiment appartenait à la 2a division du 3 corps, et se dirigeait sur Vaprio, où je pourrais le rejoindre le La lettre au général Ulloa n'a rien den 12 Le lendemain donc, après avoir essayé une bien saillant. On rappelle seulement à cet benne pluie d'orage, j'ai fait mon entrée dans cette charmante petite ville, qu'avait abandonnée officier supérieur qu'il a, avec le grand Mala veille le corps du général Urban. Mon régiment nin, défendu jusqu'à la dernière heure, la y était complétement inconnu. J'étais le premier nationalité italienne réfugiée à Venise. Français reçu par ces braves gens, qui me firent D'après une lettre de Milan, la municipal'accueil le plus sympathique. Toute la popula-lité aurait arrêté que la proclamation de tion est venue à ma rencontre; on m'a presque porté en triomphe, moi et mon cheval, chez le l'Empereur aux Italiens serait gravée sur" maire de la ville, où je suis arrivé au milieu une plaque de marbre, placée à l'intérieur. des acclamations et des cris répétés: Vive la du dome de Milan.. France! Vive Napoléon!

On lit dans la France centrale :

Il était six heures du soir. Je dus; quoique seul, accepter la gracieuse hospitalité du maire, qui « Ce matin, par le train de trois heures, le me traita comme un prince et m'installa dans un corps de M. Paulze d'Ivoy, colonel du 1a régi--château. Le lendemain, je revins sur mes pas, ment de zouaves, mort si glorieusement sur le pour avoir des nouvelles de mon régiment au champ de bataille de Melegnano, est arrivé à laˇ quartier général, qui se trouvait alors à Gorgon-gare de Blois, accompagné de M. le préfet de la zola. Je l'ai rejoint, après avoir traversé l'Adda, à Vienne, frère du défunt. Les voitures attendaient. Mazzanica. Mais, avant mon départ, je déjeunai Le cercueil a été placé dans l'une d'elles et le avec le maire et sa famille, qui achevèrent de convoi funèbre s'est dirigé, par la route de Venm'édifier sur le compte des Autrichiens. Réelle-dôme, sur la commune de Crucheray. M. le prément, les Autrichiens sont détestés. Les habitants fet Paulze d'Ivoy y possède une terre, et c'est saluent en nous des libérateurs, en assurant qu'il dans le cimetière de cette paroisse que doit avoir ne leur reste plus rien, ni blé, ni vin, à peine lieu l'inhumation de son frère. quelque argent caché. Toute la ville, qui s'attendait au passage de l'Empereur, s'était pavoisée et avait tendu les maisons de draperies. Ces mani-Blois d'un convoi de 22 voitures contenant festations enthousiastes continuent dans les villes que nous n'avions pas encore traversées. Je suis forcé de fermer ma lettre. J'entends venir un

lancier, apportant des nouvelles. Peut-être est-ce l'ordre de prendre les armes? Adieu! »

Nous avions annoncé, dans l'un de nos précédents numéros, que le Siècle avait of fert une coupe d'argent à Garibaldi : c'était une erreur; nous la rectifions d'après ce journal même.

La coupe était destinée à M. de Cavour. C'est un fusil qui a été offert à Garibaldi. Le général Ulloa a reçu une carabine. Il parait que ces objets sont remarquables

comme œuvres d'art.

Le même journal signale le passage à

898 prisonniers autrichiens. Ce convoi était sous la direction de quelques officiers francais placés dans une voiture de premières. Les officiers autrichiens étaient dans une voiture de secondes; 300 d'entre eux résideront à Napoléonville et le surplus à Ven

nes.

Nous lisons dans une correspondance adressée de Milan au Sémaphore :

« Le commandant Rousseau, du 1er zouaves, atteint de trois blessures mortelles, vient de suc comber dans l'un des hôpitaux de Milan. On lui avait fait observer que son burnous blanc le détait de la coquetterie à le porter devant les Ausignait trop aux coups de l'ennemi; mais il mettrichiens. On ne saurait croire coml ien de per Ces présents, produits de la souscription tes douloureuses, cruelles, entraîne cette héroïque italienne ouverte par le Siècle sont accom-fanfaronnade française. Les régiments de grenapagnés, chacun, d'une lettre du directeur étaient en grande partie composés de Polonais. diers auxquels nous avons eu affaire à Marignan politique de ce journal, adressée au comte Ils ont essayé de résister à la baïonnette au choc de Cavour, à Garibaldi et à Ulloa.

.

des zouaves. Mais cette résistance inattendue-a

Dans la lettre au ministre sarde, nous re-doublé l'énergie des assaillants. » marquons ces mots : «Quand l'heure de La Sentinelle toulonnaise annonce que l'organisation sonnera, vous préparerez en- « les armements ne discontinuent pas à core, dans les conseils, une Italie capable Cherbourg et dans tous nos ports et arse+ de défier des invasions nouvelles. Vous qui naux maritimes. » avez toujours gouverné avec la liberté, vous Aujourd'hui 22 juin juin, le ministère de ne l'oublierez pas: Elle sera le premier la guerre a mis en adjudication la fournitu fruit de la victoire. >> re de 100,000 paires de guêtres, et le 25, On dit à Garibaldi: «Vous et vos compa-il mettra celle de 1 million de chemise en gnons, vous représentez, surtout, la résur toile cretonne pour l'armées

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On lit dans le Moniteur:

Le Moniteur du 19 juin contenait un état numérique des officiers, sous-officiers et soldats de l'armée d'Italie tués ou blessés à Magenta et à Marignan; ce travail, dans lequel se sont glissées des erreurs matérielles, est à peu près complété par l'arrivée des listes nominatives que le ministre de la guerre a reçues aujourd'hui du grand quartier général; on peut donc considérer le tableau ci-après comme résumant exactement tous les renseignements parvenus au ministère de la guerre à la date du 20 juin inclusivement, sur les affaires de Magenta et de Marignan.

Etal numérique des officiers, sous-officiers et soldats tués, blessés et disparus à l'affaire de Magenta (4 juin 1859).

DÉSIGNATION des corps

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135

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2o corps.

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Etat-major.. 1er grenadiers ge grenadiers. 3e grenadiers. 1er voltigeurs.

Garde impérialo.

3° id.

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3 voltigeurs..

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Bat, dech. à p.

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Zouaves.

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1

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Artill. à pied.

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Artill. à ch..

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Etat numérique des officiers, sous-officiers et soldals tués, blessés et disparus à l'affaire de Marignan (8 juin 1859).

1er CORPS D'ARMÉE.

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d'abnégation qui ont pour but al alle un bien sérieux.

A. SAINT-ROMAIN.

FAITS RELIGIEUX

Les journaux de Nantes annoncent que les Carmaison, pour venir s'y établir. Get ordre était, il y més déchaussés ont acheté, dans cette ville, une a un siècle, le plus important de cette ville. Son église était l'église des ducs de Bretagne et des rois de France, lorsqu'ils habitaient Nantes. Le tombeau de François II, l'un des plus beaux de France, était dans leur église; aussi l'appelle-t-on le Tombeau des Carmes. C'est le révérend père Hermann, l'illustre pianiste, qui est venu à Ñantes pour traiter de cette affaire.

Désireux de connaître la physionomie des différents quartiers de Paris, nous traversions dernièrement la rue de l'Arbalète, une des plus modestes rues du 12 arrondissement, qui ne brille pas lui-même par la splendeur de ses quartiers, lorsque nous vîmes sortir d'un grand établissement un nombre considérable d'enfants du peuple. Notre attention se porta sur l'établissement; au-dessus de la porte se trouvaient inscrites ces paroles: Ecole libre et gratuite, placée sous la protection de saint François de Sales. Une croix indiquait sans doute qu'une pensée de dévouement avait présidé à la fondation de cette belle école. Nous entrons; deux frères des écoles chrétiennes nous reçoivent Une décision ministérielle vient d'attacher et nous font visiter en détail cette grande à l'armée d'Italie comme aumônier M. l'abbé Galmaison. De vastes classes parfaitement hot, desservant de Dornas. Cet ecclésiastique éclairées et aérées et où l'on élève quatre la croix de la Légion d'honneur par son dévoueavait déjà fait la campagne de Crimée et mérité cents enfants, plusieurs préaux extérieurs ment. Il a pris jeudi sa feuille de route pour Tuet intérieurs pour servir de lieu de récréa- rin. tion, un immense jardin où l'on pourra éle- Mgr l'évêque de Nancy a béni, samedi dernier, ver plus tard des constructions nouvelles, la pierre fondamentale du palais des Facultés, une chapelle ornée à la fois avec élégance que l'on va élever dans cette ville. et simplicité, une salle où l'on peut réunir plus de six cents adultes et ouvriers, voilà en deux mots la description de cette belle spacieuse école. Air, lumière, distribution heureuse et commode, élégante simplicité, vastes dépendances, rien ne manque à cet établissement, qui rend les plus précieux services à un quartier pauvre et populeux. Quelle ne fut point notre satisfaction en apprenant des Frères qu'on devait cette école à l'initiative et au zèle d'un seul homme, de M. Bazille Frégeac, commissaire de police du quartier ! Sans d'autres ressourNotre excellent ami, M. Etienne Cartier fils, ces que son courage et son dévouement, il a auteur de la Vie de sainte Catherine de Sienne (1), fondé, au prix des plus grands sacrifices, et de la traduction des lettres de cette sainte, une école-modèle où les enfants d'un quar-Souverain-Pontifie à l'occasion de ce dernier outier longtemps délaissé reçoivent une édu-vrage. Nous nous empressons de mettre cette cation complète. Plusieurs personnes sont lettre sous les yeux de nos lecteurs: venues au secours du fondateur; mais ce qui a le plus excité notre admiration, c'est « Notre très-saint père le pape Pie IX a reçu qu'un grand nombre d'entrepreneurs ont avec plaisir les lettres de sainte Catherine de fourni les matériaux et les ouvriers. Ces ou-Sienne que vous venez de traduire de l'italien en vriers ont travaillé avec une ardeur infati- français. Les efforts de cette bienheureuse Vierge gable; il s'agissait d'une œuvre de dévouement, c'est avec dévouement qu'ils ont voulu travailler. L'école de la rue de l'Arbalète atteste avec quel zèle les âmés chrétiennes s'occupent des intérêts des classes populaires, et aussi avec quelle reconnaissance le peuple accueille les ceuvres de sacrifice et

- Le Journal de Rome annonce que le jour de la Pentecôte, Mgr Bussi, vicaire de Rome, a conféré le sacrement de baptême et de la confirmation au jeune musulman Kusciu Kaa, âgé de neuf été le prince Andrée Doréa Pamphily. La mère de ans, de l'île de Schio. Le parrain du néophyte a cet enfant, veuve du turc Mehem-Met-Aga, a également reçu le sacrement du baptême, puis ceux de la confirmation et de l'eucharistie. Elle a celui de Marie-Marguerite-Elisabeth.

échangé son nom turc de Fatma-Kanim contre

vient de recevoir une lettre écrite au nom du

« Monsieur,

Léon PAGÈS,

dans des temps très-difficiles, ont été d'un grand secours aux pontifes romains, ses prédécesseurs, et à la sainte Eglise. Le Souverain-Pontife vous félicite de votre intention et de votre travail. Vous avez voulu, Monsieur, en publiant, dans les

(1) La deuxième édition de la vie vient de paraître. lettres. Nous nous proposons d'analyser bientôt la vie et les

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