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SAMEDI 18 JUIN 1859.

(Nouv. Série.

41.).

L'AMI DE LA RELIGION

Vienne, 6 août 1952.

L'Ani de la Roligion, dans son numéro être offrir quelque intérêt à d'autres qu'à du 15 jun, attribue à la proclamation de moi. On aura une idée de l'esprit si fin et L'Empereur au peuple italien les mouve- souvent si profond de M. de Metternich. ments insurrectionnels qui viennent d'éclater dans la Romagne; cette appréciation n'est ni sérieuse ni loyale. Mais comme elle semble se rattacher à une tactique suivie Je viens de passer une heure chez le par plusieurs journaux, elle pourrait con- prince de Metternich; il habite un pavillon tribuer à égarer quelques esprits; il est charmant au milieu d'un parc. Il m'a reçu donc nécessaire de la rectifier. dans un cabinet orné de statuettes et d'œuLa proclamation de l'Empereur, emprein-vres d'art, m'a fait asseoir à côté de lui sur te de cette haute modération qui est la rè- une causeuse, et la conversation s'est engle invariable de sa politique, n'a fait appel gagée tout de suite et sans effort. Je lui ai qu'au patriotisme et à la discipline du peu-dit qu'il n'aurait semblé n'avoir rien vu à ple italien; elle a répudié toute intention Vienne si je n'avais pas eu l'honneur de le «d'un système préconçu de déposséder les voir, et que j'étais heureux de pouvoir présouverains. » L'Empereur & en outre for-senter mes hommages à l'homme qui, penmellement reconnu la neutralité des Etats dant cinquante ans, avait manié les affaires de l'Eglise. de l'Europe.

Il suffit de rappeler cette déclaration pour mettre l'opinion publique à même de juger combien sont répréhensibles les insinuations qui tendent à faire croire que la France cherche à ébranler l'autorité politique du Saint-Père qu'elle a relevée il y a dix ans, et qui est encore sous la garde respectueuse de ses armes. (Communiqué.)

« L'intérêt qui s'attache à mon nom, m'a répondu le prince, tient moins à mon mérite qu'à l'immensité des événements aux→ quels j'ai pris part et à la longue durée de non rôle sur la scène politique. C'est à Strasbourg que j'ai fait mes études; j'étais là à 16 ans, à 18 ans ; je passai des mains de mon gouverneur aux leçons d'un professeur nommé Simon, plus tard devenu célèbre comme terroriste et qui a péri en passant Les lignes qui ont donné lieu à ce Communiqué par le tribunal révolutionnaire. J'ai donc se trouvaient dans le bulletin financier de l'édi-été élevé dans les clubs. Ma chambre toution quotidienne. chait à la chambre de Simon, qui était le rendez vous des jacobins de la ville; les discours et toutes les paroles qui se proté raient dans cette chambre arrivaient jusqu'à moi; j'entendais tout et je compris ainsi

Le secrétaire de la rédaction : M. GARCIN.

Une visite au prince de Metternich. | tout d'abord 1 horreur des doctrines révolu

Lorsque la tombe se ferme sur un mort illustre, il se fait du bruit autour de son nom; ou reconstruit la vie de celui qui n'est plus, on cherche le langage de celui dont la bouche est à jamais fermée.

tionnaires.

-Prince, c'était donc l'enfer que vous regardiez par le trou de la serrure.

M. de Metternich a souri, et, continuant son récit, « j'ai été, m'a-t-il dit, à Coblentz, à Mayence, à Bruxelles pendant les premiers Au mois d'août 1852, j'eus l'honneur temps de l'émigration française ; j'ai connu d'être présenté au prince de Metternich, à ainsi l'ancienne société française, j'ai conVienne; il voit bien me recevoir plusieurs nu l'én igration avec ses mérites, ses vertus, fois. Je trouve dans mes notes de voyageur sesilh sons et sa légèreté. Les jacobins à cette époque le récit du premier ertre- que j'avais vus à strasbourg m'avaient don➡ tien; voici ce récit tracé rapidement auué L'idée d'une volonté forte et terrible mise crayon et pour mes propres souvenirs; eu au service d'une cause détestable; les gens le-relisant il m'a paru qu'il pouvait peut- qui avaient tort étaient de fer, et les servi

HAMÍ DE LAS RELIGION, TOMES A. CÁ

teurs de la bonne cause, les gens qui avaient; n'aime pas : le parterre, les tables d'hôte et raison me parurent bien légers, malgré les les wagens. J'ai donc voulu avoir ma loge plus belles qualités de l'esprit et du coeur. à moi, une loge dont j'eusse la clef. J'ai J'ai vu le vieux nionde, puis j'ai vu le délu- pris d'abord pour loge l'Angleterre ; j'étais ge, et puis le monde nouveau. » là bien placé pour voir le spectacle ; j'y suis resté quelque temps; mais le climat de l'Angleterre ne vaut rien pour ma santé; il me fait mal aux nerfs; je quittai_l'Angleterre pour Bruxelles. La loge de Bruxelles est bonne.

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Si vous aviez à recommencer cette grande vie, prince, y a-t-il des choses que vous feriez autrement dans les grandes questions et les grandes circonstances?

«Non, n'a-t-il répondu, il y a des nuances qui pourraient se substituer à d'au- « Je demandai à l'Empereur, dans une tres nuances, mais je ne changerais rien lettre que je lui écrivis, si mon retour à au fond de mes actes. Moi, je ne suis pas un | Vienne pouvait à quelque degré devenir un homme d'imagination, je ne suis pas poëte, embarras; il me répondit que, loin d'être j'ai un esprit prosaïque. Mon intelligence un embarras, mon retour à Vienne lui ferait a été constamment pratique, et comme je un grand plaisir. Je retournai donc de regardais froidement et prosaïquement les Bruxelles à Vienne, mais je mis quatre mois hommes, je me suis rarement trompé. à faire le voyage. »

L'homme d'Etat aurait pu laisser voir quelque amertume en touchant à cette partie de ses souvenirs; il aurait pu se plaindre qu'on n'eût pas tenu compte de cette longue expérience toujours si respectueuse pour les empereurs, quelles que fussent leurs faiblesses; la spirituelle sérénité de sa parole dans le récit des affaires de 1848 portait avec elle une certaine grandeur.

Dans les rares moment où le prince s'in

«J'ai toujours aimé à donner aux mots leur sens véritable, leur valeur précise, lorsqu'il s'agissait de gouvernement. Ainsi, par exemple, je me suis attaché à comprendre le motconcession en matière gouvernementale. Un souverain n'est pas propriétaire de ce que j'appellerai son capital; il n'en est que l'administrateur, l'usufruitier : il y a deux manières de vivre en face de son capital: la première, c'est de vivre avec le revenu ; la seconde, c'est de vivre aux dépens du capi-terrompait lui-même, j'avais cherché à l'atal. En fait de concession, il faut vivre librement de ses revenus et ne pas toucher au capital; les concessions arrachées, c'est le capital entamé. Vous me demandez la bourse ou la vie; tuez-moi si vous voulez, mais moi, gouvernement, je ne donnerai pas ma bourse, parce qu'elle ne m'appartient pas. Au mois de mars 1848, à Vienne, je n'ai pas voulu laisser entamer le capital du gouvernement; c'est pour cela que je me suis retiré des affaires il ne m'a fallu que deux minutes pour prendre cette résolution.

:

mener sur les affaires de la France dans ces derniers temps; c'est un terrain qu'il semblait ne pas vouloir aborder; sa résistance à mon désir prenait tout le caractère d'une ténacité diplomatique lorsque, pressé de répondre à une de mes questions sur les événements du 2 décembre, M. de Metternich m'a dit :

« Les événements m'ont rarement surpris; je n'ai pas toujours dit ce que je pressentais, mais les choses arrivalent comme je les avais pressenties. J'avais autrefois un valet de chambre avec lequel il ne m'a jamais été possible de me brouiller; dans toute espèce de cas, quelque ton que je prisse avec lui, de quelque manière que je vinsse à lui répondre, il me répétait toujours: Mais c'est tout juste ce que je voulais dire. Eh bien, j'ai été comme cela avec les événements; à chaque fois qu'ils ont éclaté, je les ai vus venir, et j'ai pu dire comme mon valet de chambre: C'est tout juste ce que

de com are le monde à une grande salle de spectacle; il y a les planches, le parterre et les loges; je n'ai aucun goût pour le métier de moucheur de chandelles ni de souffleur; rien n'est plus pitoyable et moins digne de nous que les coulisses; ne voulant pas rester sur les planches, j'avais la ressource du parterre ou des loges. Les places du parterre sont les meilleures ; c'est de là qu'on extend et qu'on voit le mieux. Mais, en ma qualité d'ancien machinistes j'eusse je voulais dire. été, à une place du parterre, trop près des « Dans votre France, lle que les révocartons pour croire aux rochers, aux dasca-lutions l'ont faite, il y aleaucoup d'empresdes, aux bois, au clair de lune, à toutes les senient pour tout ce qui est nouveau. Mais images peintes sur les cartons des décora un grave inconvenient s'attache à ce qui est tions. D'ailleurs il y a trois choses que je nouveau, c'est qu'il devient vieux. En

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France tout est possible, surtout ce qui le comme le résumé vivant de tout ce qui á paraît le moins. » occupé le monde pendant trente, quarante, Les détails que j'ai donnés à M. de Met-cinquante aus, le résumé du travail des soternich sur le travail religieux qui s'accom- ci tés et de leurs efforts, le résumé des penplit dans les profondeurs de la société fran-sées et des luttes d'une époque; et si cette çaise, l'ont fortement intéressé et lui ont époque a été marquée par des choses méapparu comme une grande espérance pour toute l'Europe.

morables, le personnage encore debout en
reçoit plus de grandeur. Il représente aussi
ce qui coûte le plus ici-bas, ce qui est pour
ainsi dire l'expression des combats et des
souffrances de l'homme l'expérience.
M. de Metternich n'a dela vieillesse qu'u-

Le nom de Voltaire ayant été prononcé, M. de Metternich m'a dit : « Si vous allez à Berlin, vous trouverez Voltaire bien méprisé, bien jugé. Le grand Frédéric méprisait Voltaire; il aimait à respirer le poétique en-ne assez grande difficulté d'entendre. Quan cens de ses flatteries, et pour avoir de ses vers il lui fit beaucoup trop de politesse. Ge fut le tort du roi de Prusse. »>

on lui parle, il faut élever fortement la voix. Mais, comme dans les visites qu'on lui fait, la conversation est souvent un monologue, Le prince a prononcé, avec une sympa- et que tout visiteur est un curieux ou un thie particulière, le nom de M. Berryer; il admirateur qui écoute, on oublie la surdité se souvient de l'honorable père du grand de l'illustre homme d'Etat. Sa figure est enorateur; il a loué son esprit solide et « sa core belle; ses traits sont marqués d'une bonne judiciaire. » Dans sa revue des hom-rare distinction; son sourire a de la grâce mes et des choses de notre pays, M. de et de la finesse; il y a plus d'espit que de Metternich appréciait avec élévation et jus- feu dans son regard ses yeux paraissent tice M. le comte Molé, M. Guizot, les prin- las d'avoir vu tant de choses. M. de Mettercipaux chefs de l'ancien parti conservateur nich est assez petit de taille; le temps ne l'a pour lesquels les révolutions n'ont pas une point incliné. Sa mise est soignée sans relumière inutile. cherche. On sert en luil'homme de grand air devenu simple. On arrive de deux manières à la simplicité dans les hautes régions de l'intelligence; on est simple par génie ou par cette profondeur d'expérience qu'on acquiert après avoir fait le tour des choses de ce monde.

«Si vous parlez de moi, Monsieur, m'a-t-il dit en me reconduisant jusqu'à l'escalier de son pavillon et en me serrant la main, «< n'oubliez pas que je ne suis plus « sur les planches, mais que je suis dans ma « loge. »

On trouve chez M. de Metternich ce qu'on appelait jadis l'esprit français, esprit charmant qui ne court pas les rues en France, et dont les vestiges apparaissent encore dans de rares salons de Paris et de l'Europe.

POUJOULAT.

BULLETIN POLITIQUE
16 juin.

Le prince ne paraît plus préoccupé que de la vérité à mesure qu'il juge ou qu'il raconte; il semble parler pour l'histoire et On s'est assez vivement préoccupé auposer pour la postérité. Quand je dis poser, je n'exprime pas avec exactitude le ton jourd'hui des nouvelles d'Allemagne. La même et l'accent de l'illustre homme d'E- mobilisation de six corps de l'armée prustat. Aux approches de la tombe, il a dé-sienne, qui met plus de 300,000 hommes pouillé le vieil homme de la diplomatie pour sur pied, est désormais un fait officiel. On laisser voir ce qu'il sent et comment il le commnentait beaucoup aussi une décision de sent: il voit de très-haut et avec un grand

caline.

la Diète qui, en affranchissant l'Autriche de l'obligation de fournir son contingent fédé ral, laisserait ainsi à sa disposition un corps d'ar rée important.

Il y a au bout d'une longue vie passée dans les grandes affaires quelque chose qui s'impose au respect; l'homme d'Etat qui a pu se tromper, mais qui a voulu le bien, lorsqu'il se présente à vous avec la majesté de la vieillesse et des souvenirs, prend une sorte de caractère sacré; on voit en lui Le Bulletin des Lois de l'empire d'âu-'

Nous nous bornons à signaler ces faits, qui ont produit une certaine sensation & la Bourse.

triche vient de publier une ordonnrnce dé- comte Palmerston, premier lord de la trécidant que, pendant la durée de la guerre, soreric; lord John Russell, aux affaires les intérêts de l'emprunt national, au lieu étrangères; M. Gladstone, aux finances; d'être payés en numéraire, seront acquittés sir Sidney Herbert, à la guerre; sir Ch. en papier-monnaie. Wood, aux Indes; sir C. Lewis, à l'inté Le Bulletin officiel dela guerre publié à rieur. Le Times ajoute que lord CampTurin évalue à plusieurs millions la valeur bell occupera le poste de lord chancetier. des approvisionnements et des munitions A cause de la formalité de la réélection abandonnées par l'ennemi dans la citadelle des ministres, le Parlement ne pourra pas de Plaisance. reprendre ses séances avant le 28 de co mois.

La commission provisoire de Parmevient de proclamer l'annexion du duché au royaume de Sardaigne, annexion déjà décrétée par l'insurrection en 1848. C'est la proclamation qui rappelle ce souvenir, et elle annonce aux habitants qu'une députation a été envoyée au roi Victor-Emmanuel «pour Tui exprimer les vœux du pays. » Le télégraphe nous a appris l'arrivée de cette députation à Turin, et la nomination immé diate d'un gouverneur piémonta's à Parme et à Plaisance.

Kossuth a quitté aujourd'hui l'Angle

Les journaux belges nous font connaître. les premiers résultats des élections parlementaires partielles qui viennent d'avoir lieu dans cinq provinces. Les libéraux l'ont emporté à Bruxelles, à Arvers, à Liége, à Bruges. Les catholiques ont eu l'avantage à Louvain, à Malines, à Turnhout, à Courtrai, à Namur.

Trois des membres du cabinet ont été ré

de Charleroi et de Nivelles.

On ne sait rien encore de la décision du élus, MM. Ch. Rogier à Auvers, le baron cabinet sarde relativement aux événements de Vrière à Bruge et Teschs à Arlon. de Bologne et de la Romagne. L'acceptation Deux anciens ministres, M. Dechamps et des faits insurrectionnels par Victor-Emma-M. Mercier, appartenantau parti catholique, nucl aurait là une bien autre importance sont renvoyés à la Chambre par les colléges qu'en ce qui concerne la Toscane et les du-sent renvoyés à la Chambre par les colléges chés; mais il est probable que la politique piémontaise reculera devant la gravité des conséquences. Du reste, la note que nous publions en tête de nos colonnes garantit que la France ferait respecter elle-même la neutralité des Etats de Eglise si elle était

menacée.

Un décret de. l'Impératrice régente nomme par intérim au commandement su18 division militaire, à Tours, à la place du périeur des divisions de l'Ouest et de la 18 division militaire, à Tours, à la place du maréchal Baraguay-d'Hilliers, M. le géné ral de division Létang, sénateur, et au Sud-Ouest ct de la 12 division militaire à commandement supérieur des divisions du

quet.

Les journaux d'Italie publient une proclamation du général Klapka, appelant les soldats hongrois de l'Autriche à se rallier à Toulouse, M. le général de division CarreIci sur le sol italien pour rentrer ensuite let, sénateur, à la place du maréchal Bosdans leur patrie et donner appui au mouvement d'indépendance qui s'y prépare. Suivant la Cazette du Midi, le général déclare que Tempereur Napoléon et le roi Victor Emmanuel reconnaissent le droit de la Hongrie.

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Une dépêche de Londres annonce que le ministère est complétement constitué. La iste officielle de ses membres a dû être soumise aujourd hui même à l'acceptation de la Reine.

17 juin

Le Moniteur publie 'aujourd'hui les décrets qui confèrent aux généraux de MacMahon et Regnault de Saint-Jean-d'Angély la dignité de maréchal de France, en accordant au premier le titre de duc de Magenta.

Quant au théâtre de la guerre, le journal Déjà le Moniteur citait ce matin comme officiel est sans dépêches. Il se borne à ancertaines les nominations suivantes : vi-noncer l'arrivée à Toulon de 751 prisone

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niers autrichiens amenés par le Cacique et l'armée par le général Schlick, qui jouit Te Magellan. d'une assez solide réputation militaire en Suivant les informations du Constitution-Autriche. D'autre part, une correspon-. nel, le gouvernement vient de décider que dance de Vienne assure que le général Co. les prisonniers autrichiens seront employés ronini a été appelé en toute bâte par l'Emaux travaux des chemins de fer algériens. pereur, des frontières de Servie à Véronè Is continueront ce qui a déjà été commencé La mobilisation de six corps de l'armée par nos soldats dans notre colouie d'Afri-prussienne sur neuf est l'objet de nombreux commentaires dans la presse étrangère. — que.

Le télégraphe nous apporte une dépè- L'organe du nouveau ministère anglais, lė che de Vienne portant que la division du Morning-Post, n'y voit « qu'une s mple megénéral Urban a eu une rencontre à Caste-sure défensive. » nedolo avec le corps de Garibaldi, fort de Cette mobilisation, qui met 250,000 4,000 hommes et de quatre pièces de ca- sous les armes, ne comprend pas les 1", non. Suivant cette dépêche, les troupes de 2 et 6 corps d'armée, (Prusse orientale, Garibaldi auraient été repoussées. Pomeranie, Silésie), arce que, dit la Castenedolo se trouve entre Brescia et Gazette de la Bourse de Berlin, «il n'a pas Peschiera, près des avant-postes autri-paru convenable de dégarnir complétement chiens à Montechiari. les frontières orientales, en présence des forces que la Russie concentre à Kalisch. »

Le télégramme autrichien ajoute que les divers corps de l'armée se rendent dans les positions qui leur ont été assignées sans être inquiétées par les alliés.

Le Bulletin officiel publié à Turin le 17, annonce qu'en Toscane le prince Napoléon a commencé son mouvement en avant. Dix mille Toscans et 800 hommes de cavalerie volontaire se sont joints aux troupes françaises.

Le Bulletin ajoute que Ravenne, une des villes les plus importantes des Etats de l'Eglise, s'est soulevée contre l'autorité du Saint-Sége, et a publié un manifeste exprimant son adhésion au gouvernement insurrectionnel installé à Bologne.

་་

D'après une correspondance de Berlin à l'agence Havas, la Prusse aurait l'intention d'occuper fortement la ligne de Mayence à Rastadt.

Suivant certaines assertions, la Confédération germanique considérerait la ligne du Mincio comme nécessaire à la protection et à la défense de l'Allemagne méridionale, et en conséquence la Prusse ferait à la France des «propositions déterminées qu'elle appuicrait efficacement avec ses confédérés allemands, si les alliés passent la ligne du Mincio. »>

Nous ne savons ce que ces assertions peuvent avoir de fondé.

L'Autriche réunit, toutes ses forces pour Le nouveau ministère anglais n'est pas défendre sa double ligne de forteresses.encore constitué que déjà, s'il faut en croire Une correspondance de Vienne rapporte que le Morning Advertiser, des dissidences se depuis plusieurs jours le chemin de fer du produisent entre ses deux chefs. Suvart le Sud se trouve exclusivement employé au transport de deux nouveaux corps d'armée de trente mille hommes chacun, qui sont dirigés en toute hâte sur Vérone. Ces troupes appartenaient au contingent fédéral de 110,000 homines que l'Autriche doit tenir à la disposition de la Confédération; on les remplacera par les 120,000 jeunes conscrits de la levée extraordinaire qui a été tout récemment prescrite.

Suivant une dépêche de Vienne adressée au Times, le général Giulay serait remplacé dans le commandement en chef de

journal radical, lord John Russell voudrait imposer à lord Palmerston certains choix que celui-ci repousse. C'est sans doute pour cette raison que le Moring Post-déclare que « des circonstances particulières » ne permettent pas encore de publier la liste ministérielle.

Le même journal signale an redouble ment d'activité dans l'arsenal de Woolwich. Un grand nombre d'ouvriers supplémentaires ont été engagés par l'amirauté pour donner une extension plus considérable à la fabrication des boulets et des bombes. On

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