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4o Rappels. —La Mention honorable n'est pas susceptible de rappel.- La Médaille de bronze et celle d'argent ne pourront être accordées, de nouveau, que sous forme de rappel, et cela toujours après trois ans d'intervalle.

EXCEPTIONS: 1° La Mention honorable pourra être accordée avant les trois années d'exercice dans une même école pour des cas particuliers et extraordinaires suffisamment motivés ;

2o La Médaille de bronze, et même celle d'argent, pourront être décernées sans qu'il y ait eu récompense préalable dans le cas de longues années d'exercice ou pour des services, éclatants et parfaitement bien constatés;

3o Les rappels de Médailles pourront également avoir lieu avant trois années d'intervalle, pour des cas extraordinaires.

III

ARRÊTÉ PRIS EN CONSEIL D'ADMINISTRATION

(Séance du 3 décembre 1856.)

Pour les encouragements à accorder aux écoles libres des deux sexes de Paris.

Le Conseil d'administration de la Société pour l'instruction élémentaire;

Vu l'ordonnance du 29 avril 1831, qui reconnaît ladite Société comme établissement d'utilité publique ;

Vu les articles 1er et 7 de ses statuts approuvés par ladite ordonnance, lesquels sont ainsi conçus :

« Article 1er. Le but de la Société est de propager l'é«ducation élémentaire et d'en perfectionner le mode.

« Art. 7. Elle distribue des médailles et autres encoura<«<gements aux maîtres qui se sont le plus distingués. »

Considérant que le but de son institution est la propagation de l'enseignemeut élémentaire, que le meilleur moyen d'y parvenir est de récompenser, par les encouragements qu'elle est appelée à distribuer, les écoles qui présenteront toutes les garanties que les familles peuvent désirer sous le rapport

de l'instruction et de l'éducation, et qui, dès lors, rendront le plus de service à l'ordre social,

Arrête :

Article 1. Sont appelées à concourir aux récompenses et autres encouragements décernés, chaque année, par la Société pour l'instruction élémentaire, suivant le degré de résultats par elle présentés, les écoles primaires libres des deux sexes de la ville de Paris qui auront au moins cinq années d'existence et qui réuniront le mieux les conditions suivantes : 1° Instruction et éducation des élèves;

2o Ordre dans l'école, bonne tenue des élèves ; 3° Salubrité et appropriation du local.

La Société croit devoir expliquer ici : 1o Que la meilleure école, à ses yeux, n'est pas celle qui peut présenter seulement quelques élèves forts parce qu'ils auront été l'objet de soins particuliers, mais celle dont tous les élèves, pris indistinctement, peuvent répondre d'une manière convenable sur les diverses branches de l'instruction primaire indiquées par la loi et le programme présenté aux familles;

2° Que la meilleure école, à ses yeux, est encore celle dont les élèves, pris indistinctement, justifient par leurs réponses et leur conduite journalière qu'ils ont reçu les meilleurs principes de morale et de religion.

Art. 2. Les instituteurs et institutrices qui veulent faire participer leurs écoles aux encouragements de la Société doivent les faire inscrire du 1er au 30 novembre de chaque année au secrétariat, quai Malaquais, 3.

Art. 3. A partir du jour où le registre des inscriptions sera clos, les écoles inscrites sont visitées et examinées par la commission nommée par le Conseil d'administration, qui, sur son rapport, statue sur les encouragements à décerner dans la séance générale annuelle.

Art. 4. Toute école qui a obtenu une récompense continuera à être visitée par la Société, mais ne peut concourir, pour une récompense supérieure, que dans les termes du règlement.

3

D

TABLE DES STATUTS ET RÈGLEMENTS.

Statuts de la Société pour l'instruction élémentaire, adoptés dans la
séance générale du 24 novembre 1830.

Ordonnance du roi du 29 avril 1831.

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59

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Règlement pour la composition, la rédaction, l'impression et la
publication du Bulletin, adopté dans la séance du 27 janvier 1836.

Délibération du 4 novembre 1846, relative à la liste des donataires

de la Société...

Règlement pour la distribution du Bulletin et des publications, adopté

dans la séance du 27 janvier 1836...

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69

71

Réglement sur le mode d'encouragement pour la composition des
livres, adopté dans la séance du 29 avril 1837. .

73

Dispositions relatives aux récompenses à décerner aux instituteurs. 76
I. Délibération du 2 mars 1831..

76

76

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PÉDAGOGIE.

DE LA DÉSERTION DES ÉCOLES PENDANT L'ÉTÉ.

Nos écoles rurales présentent à deux époques de l'année un aspect bien différent. En hiver, les enfants s'y pressent en grand nombre; la salle destinée à les recevoir se trouve trop étroite, et les efforts du maître ne sauraient produire aucun résultat utile. Avec les beaux jours, les rangs s'éclaircissent peu à peu ; et bientôt c'est à peine si l'on y compte encore quelques-uns des plus jeunes élèves. C'est là un fait qui présente de graves inconvénients auxquels il importe de remédier. Mais, nous l'avouons, il sera difficile d'y réussir complétement; ce n'est que du temps et du concours des autorités préposées à la surveillance des établissements primaires qu'on peut espérer, sous ce rapport, quelques changements. Parmi ces autorités, les mieux placées pour exercer une influence immédiate, ce sont, selon nous, MM. les Délégués cantonaux.

On sait que les attributions de ces patrons bienveillants et désintéressés de l'éducation du peuple sont devenues plus étendues, plus actives, par suite de la réglementation du service général de l'instruction publique. Dans toutes les localités, ils se sont montrés à la hauteur de cette nouvelle position; et leurs efforts se sont fait sentir d'une manière très-heureuse, quant à la bonne tenue des écoles, à leur situation intellectuelle et matérielle.

Nous voudrions que l'œuvre ainsi mise en excellente voie ne fût pas interrompue; qu'elle se continuât avec la même vigilance et la même efficacité durant la période où nous entrons : car, nous le répétons, à peine les beaux jours ont-ils succédé à la saison hivernale, que l'on voit les écoles se dépeupler peu à peu, et les fonctions de l'instituteur passer presque à l'état de sinécure. Sauf quelques familles, qui comprennent le danger de cette interruption périodique des études, les autres suppriment, avec la contribution mensuelle, la fréquentation des classes, qui ne reverront les élèves en nombre que vers la Toussaint. Comment veut-on, avec un pareil système, que l'éduca

tion profite à la jeunesse des communes rurales? Ce qu'un enfant a appris durant les cinq ou six mois de la morte saison, il l'oublie pendant le temps consacré aux travaux rustiques; vieune l'âge adulte, il regrettera ces années irréparablement stériles. Aussi le verrons-nous fréquenter les classes du soir, celles du dimanche, dans le but de ressaisir ces connaissances dont il sait maintenant toute l'utilité, et que des calculs erronés de famille ne lui ont permis d'acquérir, lorsqu'il était jeune, que d'une manière incomplète.

MM. les Délégués savent ainsi que nous combien un pareil état de choses est regrettable. Beaucoup s'emploient, sinon à le faire cesser, ce qui malheureusement est impossible, du moins à en diminuer les inconvénients à force d'exhortations, de bons conseils aux familles, qu'ils continuent. Plusieurs ont vu leurs efforts couronnés du succès le plus encourageant: l'an dernier déjà, et mieux encore cette année, les écoles ont conservé au printemps la plupart de leurs élèves, de sorte que les cours primaires n'ont été ou ne seront guère interrompus d'une manière générale que pendant la moisson ou la vendange, suivant les contrées.

Il est très-désirable que ce louable exemple soit suivi dans toutes les circonscriptions primaires; c'est-à-dire que l'on amène les parents à reconnaître qu'ils perdent beaucoup plus, quant à l'éducation de leurs enfants, en les retirant la moitié de l'année, qu'ils ne sauraient gagner à les employer aux travaux agricoles. Et ici les instituteurs peuvent beaucoup aussi, soit par leur action personnelle, soit par leur assiduité; car il a été démontré, d'après les rapports de l'inspection et ceux de MM. les Délégués, que cet abandon de l'école communale provient quelquefois de la négligence des maîtres ou du peu de confiance qu'ils inspirent aux familles. Beaucoup rejettent sur l'indifférence des parents le peu d'empressement qu'ils mettent à envoyer leurs enfants en classe; mais l'expérience a prouvé trop souvent que l'indifférence de l'instituteur en est la première cause; celui qui, remplissant ses devoirs avec zèle et succès, parvient à mériter l'estime générale, est toujours sûr d'avoir autant d'élèves en été qu'en hiver.

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