l'écu de la 34. abbesse, Laurence de Budos: il est presque

effacé. « L'écu de Budos est « d'azur, à trois bandes d'or, et pour devise ces paroles de « l'ecclésiaste. Funiculus triplex difficile rumpitur.» (Même manuscrit.)

Nous n'avons gravé d'après ces litres que l'écusson de Tessé. Voici celui de Budos pris sur une peinture bien conservée :

Il est tiré d'une grande minia

héraldiques est devenue toute noire, et l'on peut confondre ainsi l'argent avec le sable dans les monuments anciennement coloriés.

ture à l'huile sur parchemin, placée au musée de Caen, sous le n°. 120. Cet autre écusson figure de

l'autre côté du tableau:

DE GUERVILLE. De gueules à 3 boucles D d'or en façon de M romaines, 2 et 1. (Manuscrit de Baillehache.) Ce tableau représente l'adoration des Bergers. Au-dessous, un moine avec chape et crosse et une abbesse crossée également soutiennent une draperie sur laquelle une donation avait été transcrite. Une femme agenouillée vient d'écrire l'acte, elle tient encore la plume et un ange porte devant elle un écritoire.

Sur une donation qui fait pendant sous le n°. 121, on voit sainte Ursule couvrant les onze mille vierges de son manteau des anges exécutent au-dessus d'elle un concert céleste. Deux des vierges, compagnes de sainte Ursule, tiennent la pancarte où l'acte était transcrit : dans la bordure un abbé et une abbesse se tiennent debout; des guirlandes et des arabesques environnent des petits sujets tirés de l'évangile, et l'écusson de Budos se trouve à droite dans cet encadrement. Un autre blason sans crosse lui fait pendant: D'or au lion rampant de sable.

Ces deux gracieuses peintures qui proviennent de l'Abbayeaux-Dames, sont attribuées au pinceau delicat de l'école des Franck.

Nous avons déjà cité, en parlant de St.-Etienne-le-Vieux, un écusson à 3 épées chargé de

3 fasces, sculpté sur une porte d'enclos de l'abbaye, rue Vaubenard, près de l'amphithéâtre de dissection. Voici un autre écusson en relief sur une lucarne à cartouches du règne de Louis XIII, rue de la

Masse, no. 12. Chappé... à trois tourteaux ou pilules de.....

ST.-MICHEL DE VAUCELLES.

Nous rapprochons cette paroisse parce que l'abbesse de Caen en avait le patronage et y exerçait sa justice (1). Voici le détail des principales clefs de voûte:

Chœur. Au-dessus du maître-autel; groupe circulaire représentant saint Michel terrassant le dragon.

Au-dessus des marches du sanctuaire, autre groupe faisant clef de voûte, représentant le Père Eternel assis sur un trône, tiare en tête, le globe du monde dans la main, couronnant la Vierge assise sur un autre trône; en haut, I la colombe, symbole de l'Esprit-Saint: à leurs pieds est cet écusson, chargé d'une croix, cantonné de quatre clefs. Une famille de la Longny, portait, d'azur à la croix d'or accompagnée de 4 clefs d'argent (2). Comme elle était de la contrée, on peut lui attribuer ce blason.

-Collatéral, côté de l'évangile.
Au-dessus de l'autel, clef de

voûte représentant J.-C. crucifié

entre les larrons au pied de la croix un petit écusson chargé d'une feuille de trèfle.

(1) Au-dessus du maître-autel de l'église d'Oistreham, seigneurie aussi de l'abbaye de Ste.-Trinité, une belle sculpture sur bois porte l'écusson de l'abbesse de Cochefilet de Vaucelas, d'argent à 2 léopards de gueules, soutenu par deux grands faucons.

(2) FRED. VAULTIER. Recherches historiques sur l'ancien pays de Cinglais, au diocèse de Bayeux, Caen, 1836. in-8°.-DE LA ROQUE Hist. de la mais. d'Harcourt, p. 1363.

La seconde clef de voûte de ce côté en descendant l'église représente le portement de croix.

Les consoles qui supportent les filets de ces quatre travées à leur jonction aux piliers du chœur, représentent des anges portant les instruments de la passion.

Tous ces petits sujets, clefs de voûtes et consoles, sont sculptés en ronde bosse avec l'inimitable naïveté du XV. siècle.

Sur l'autel de la chapelle formant croisillon, côté de

l'évangile, un tableau représentant les trois personnes de la Trinité divine, porte encore cet écusson: c'est celui de MarieAnne de Scaglia de Verrue, abbesse piémontaise, transférée en 1729 de Sainte-Claire de Vienne à Sainte-Trinité de Caen, où elle tint la crosse jusqu'à sa mort, 15 janvier 1754. Elle portait d'argent à la croix de sable, cantonnée de quatre losanges de même (1).

Sur les maisons du faubourg de Vaucelles, nous n'avons point vu d'autres armoiries qu'un écusson mutilé d'ecclésiastique, dont il ne reste que le chapeau et les houpes au-dessus d'une porte, rue d'Auge, no. 41.

(1) Note de l'abbé De La Rue, sur le Précis des abbesses. Mss.

cité.

La fin prochainement.