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PROPHETE PEINT SUR LE QUATRIÈME PENDENTIF DU COTÉ DE LA NEF.

La chapelle de Saint-Marin a conservé des vestiges plus distincts d'une décoration fort élégante. A l'intérieur, comme dans toutes les autres chapelles, règne unc arcature à hauteur

d'appui. Dans chaque arcade on voit une figure de saint peinte, de proportion médiocre et sur un fond jaune uni. Les archivoltes sont peints en vert et entourées de bordures rouge et jaune. D'autres saints en buste occupent les pendentifs de l'arcature, et autour d'eux se groupent de petits anges vêtus de longues draperies, dans différentes attitudes.

Dans la chapelle voisine, paraissent encore quelques grandes figures de saints et d'évêques fort semblables à celles du chœur et tout aussi altérées; auprès de l'une d'elles on lit SCS. NICOLAVS.

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Nous donnons encore l'esquisse d'un des anges de la

ANGE DE LA TRIBUSK

tribune, et de Judas pendu à un arbre.

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On peut résumer ainsi l'immense décoration historiée de Saint-Savin :

Dans le vestibule, une série de sujets tirés de l'Apocalypse:

Sur la voûte de la nef une suite de compositions prises dans la Genèse et l'Exode;

Le chœur réunissait autour du Christ les saints protecteurs de l'abbaye, ou qui ont illustré la province d'Aquitaine;

Les chapelles offraient également les images des patrons de l'église et des évêques du pays;

La crypte était consacrée à la légende des saints Savin et Cyprien ;

La tribune enfin, outre une série de sujets empruntés à la Passion et à la légende locale, réunissait, comme en une espèce d'iconostase, les images d'une foule de saints honorés particulièrement dans le monastère.

Nous terminerons cet extrait du savant ouvrage de M. Mérimée par la fin du chapitre dans lequel il apprécie l'âge des peintures de l'église de Saint-Savin.

Dès le milieu du XI. siècle, ce goût de sculpture se manifeste dans le Poitou, et il s'y est répandu si vîte, qu'une église dépourvue d'ornementation sculptée y est, pour ainsi dire, une rareté. On ne peut douter que les imagiers poitevins ne fussent très-nombreux, et que leur talent ne fût mis en réquisition pour tous les édifices de quelque importance.

Cependant St.-Savin est, sous le rapport de la sculpture, inférieur à presque toutes les églises qui l'entourent. Comment expliquer la rudesse de ses chapiteaux, la nudité de ses archivoltes, l'absence, dans toutes les parties de l'édifice, de cette

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