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TRIFORIUM.

Azarum Europœum

Glecoma hederacea.

Acanthe.

Vigne sauvage.
Laurier.

Arum vulgare.

Malon silvestris.

Ranunculus (avec fleur).

NOTA. Les chapiteaux du triforium présentent une grande variété d'acanthe: dans une partie de la nef, et tout autour du chœur, les chapiteaux ornés de crochets, ne paraissent être composés que de feuillages imaginaires, ou d'acanthe et de vigne modifiés au caprice du sculpteur.

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CHRONIQUE.

Institut des provinces de France. L'Institut des provinces de France a tenu à Caen, le 30 septembre, sous la présidence de M. de Caumont, sa première séance générale, depuis sa translation dans cette ville. M. le Vie. de Cussy, de Paris; M. Lambert, de Bayeux; M. Girardin, de Rouen; M. Eudes-Deslongchamps, de Caen; M. Le Grand, docteurmédecin, maire de St.-Pierre ; M. Lair, préfet du Calvados par intérim ; M. Le Sauvage, chirurgien en chef des hospices; M. Richelet, du Mans, et plusieurs autres membres assistaient à cette séance. Trois présidents et secrétaires d'académies avaient profité de l'invitation qui leur avait été faite, aux termes des statuts, d'assister à la séance.

M. de Caumont, après avoir rendu compte de la correspondance, a lu une lettre de M. Cauvin, qui, pendant six années, a dirigé l'Institut des provinces ; il a ensuite présenté un résumé verbal de tous les faits qui avaient motivé la création de l'Institut et de ceux qui se sont accomplis depuis l'origine de la compagnie en 1839; il a esquissé, à grands traits, les nombreuses et importantes entreprises projetées par l'Institut, et indiqué les innovations qui auront lieu dans l'administration de ce corps savant pendant les 3 années qui vont s'écouler. Après ce résumé qui a duré plus d'une heure 112, M. Richelet a lu le procès-verbal des dernières séances tenues au Mans, au mois de mars dernier, et déposé entre les mains des secrétairesgénéraux actuels (MM. Girardin et Deslongchamps) le registre des délibérations.

M. l'abbé Lottin a fait un rapport sur l'état des impres

sions commencées aux frais du conseil géneral de la Sarthe. On a ensuite procédé à l'audition du rapport sur les titres des candidats présentés par les académies associées et par les congrès. L'Institut a choisi parmi les candidats qui lui étaient présentés, 17 nouveaux membres titulaires et 10 membres étrangers.

Plusieurs mémoires, notamment un travail de M. Girardin, ont été déposés sur le bureau pour être examinés.

L'Institut a voté des remercîments dans les termes les plus honorables à son ancien directeur, M. Cauvin, dont le bel ouvrage qui vient d'être couronné par l'Académie des inscriptions ouvre dignement le 1er. volume des mémoires; il a également voté des remercîments à M. Richelet, secrétaire-général, M. Lottin, M. Etoc-Demazy et aux autres membres du conseil qui ont pris part à l'administration de l'Institut pendant le temps qu'il a siégé au Mans.

XIII. session du Congrès scientifique de France, à Reims. La XIII. session du Congrès a été infiniment brillante et féconde en bons résultats. Mgr. Gousset et MM. les secrétaires-généraux avaient admirablement préparé la session. 1,100 adhésions sont venues témoigner de la sympathie publique pour l'institution du Congrès scientifique; et, sur les 1,100 adhérents on en a vu 800 assister aux réunions.

L'Institut des provinces de France était représenté au congrès par Mgr. Gousset et MM. de Caumont, C. de Mérode, de Bruxelles; Vte. de Cussy, Goguel, de Strasbourg; Taillard, de Douai; Mq. de La Porte, de Vendôme; Richelet, du Mans; l'Institut de Paris par le savant conservateur des manuscrits de la bibliothèque royale, M. Paulin Paris, de l'Académie des inscriptions.

Après deux discours, l'un de Mgr. Gousset, l'autre de M. Louis Paris, un des secrétaires-généraux, le scrutin a été ouvert pour la formation du bureau général : les voix ne se

sont pas partagées et le résultat suivant a été obtenu à peu près à l'unanimité.

Président général, Mgr. Gousset, archevêque de Reims. MM. C. de Mérode, ministre d'état de

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Chaque jour les travaux ont été suivis avec un empressement remarquable qui ne s'était jamais mieux manifesté ailleurs. Plus de 400 dames assistaient aux séances générales qui étaient annoncées au son du gros bourdon de la cathédrale; et l'on peut dire que le goût qu'elles ont pris aux discussions n'a fait que s'accroître jusqu'à la fin du Congrès, et que la population entière de Reims a regretté que la session ne durât pas plus long-temps.

Les fêtes ont été magnifiques, les deux concerts dans la salle du sacre, le bal donné à la salle de spectacle ont été ravissants, et depuis plus de 20 ans on n'avait pas vu de pareilles fêtes à Reims.

Une grande illumination, un beau feu d'artifice et danses publiques, sur les promenades, ont été la part donnée au peuple dans les fêtes du Congrès: deux quêtes abondantes avaient été faites aux concerts, ainsi les pauvres n'ont pas été oubliés. Mgr. l'évêque a officié pontificalement le dimanche 7 septembre; toutes les magnificences de la liturgie avaient été déployées, et cette imposante cérémonie était d'une magnificence incomparable. Plus de 12,000 personnes remplissaient la cathédrale.

Toutes les sections ont fonctionné avec zèle et ont produit

des travaux intéressants. Nous n'avons à nous occuper ici que de la section d'archéologie: elle avait pour président, M. Paulin Paris; pour vice-présidents, MM. Didron Bourassé, Lambron de Lignim; pour sécrétaires, M. Barthélemy et M. l'abbé Bandeville.

Le programme contenait 25 questions: un petit nombre n'a pas été traité, d'autres qui n'y avaient pas été mentionnées ont fait l'objet de discussions aussi animées qu'intéressantes. De ce nombre est le projet de compléter la magnifique cathédrale de Reims en surmontant les tours de deux flèches qui, si elles n'ont jamais existé, n'en ont pas moins été dans le projet des architectes: chacun a parlé, les uns pour, les autres contre, et la majorité s'est rangée à la dernière opinion on craint en effet que ces travaux d'achèvement ne soient pas exécutés convenablement ; on craint en outre que deux flèches, par leur poids, ne soient pour l'édifice un fardeau trop lourd, et par conséquent dangereux. M. le C. de Mérode a annoncé que le jour où nous serions assez instruits pour oser achever la basilique rémoise, il serait l'un des premiers à concourir à cette œuvre monumentale, si on jugeait à propos d'ouvrir une souscription nationale. Ne quittons pas la cathédrale sans noter les savants rapports de M. l'abbé Bourassé et de M. Huot sur l'architecture de ce monument, de M. Tourneur sur les vitraux, et la belle improvisation de M. Didron. Ce savant archéologue, pour qui N.-D. de Reims est ce que la Mecque est pour le musulman, si une comparaison aussi profane est permise, a donné un aperçu sur l'ensemble de cette cathédrale; il a produit un système qui a pour but d'y voir une épopée, réalisant en pierres et en magnifiques sculptures toutes les connaissances du moyen-âge, que Vincent de Beauvais nous a données sur parchemin ; ces développements ont valu à l'orateur de longs applaudisse

ments.

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