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finances, baron de Sussac, épousa, avant 1691, Marie Dupeyrat de Thouron. (T. I, p. 167.)

Charles Chastagnac est baron de Sussac en 1760. (T. I, p. 439.)

En 1863, on a découvert dans cette commune une urne funéraire en pierre. La partie inférieure est cylindrique et creuse; le couvercle est conique. Cette urne contenait des ossements calcinés et une médaille qu'on croit être gauloise. L'urne et la médaille sont en la possession de M. Louvet, de Sussac.

Cette commune a 1,316 habitants et une superficie de 2,543 hectares. Ses villages sont :

Augeras.

Augeras (moulin d').

Barre-de-Sussac.

Beauvais.

Beauvais (moulin de) sur un affluent de la Combade. Bethe. Charles d'Eychizadour, seigneur de Bette, fait son testament le 20 octobre 1571. Hercule d'Eychizadour, sieur de Bette ét de Fleurat, est convoqué au ban de 1695.

Buisrivet.

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Bonneval. - Ce village possède encore une petite église. Comme monument, elle existait en 1593. Bonneval de Serre était une celle de l'ordre de Grandmont, sous le patronage de Notre-Dame et de saint Marc. Elle aurait été fondée, d'après le Pouille de Nadaud, par le quatrième prieur de Grandmont, mort en 1157, et fut unie à ce monastère en 1318. L'Histoire des Ordres religieux, par Hermant, nous donne les détails suivants : « La maison de Bonneval reconnaît pour son fondateur Gerald de SainteMarie, seigneur de Châteauneuf, de Saint-Germain, de

Linars et de Beuveher, en 1341 ». Cependant cette fondation avait été commencée dès l'an 1285, par Pierre Galteri et sa femme Pétronille, qui avaient aumôné tous leurs biens à cette maison, et y avaient choisi leur sépulture. Bonnefont.

La Chaux.

Champs:

Chaumont (moulin de), sur la Combade.
Chenaux (moulin de), sur la Combade.

Chedail.

Clos.

Le Galataud.

Goumeix.

Masseux.

Mastrinchas.

Meilhac.

Mélézas.

Murat.

Nigremont.

Pic (moulin du), sur le ruisseau d'Intras, affluent de la

Combade.

Puy-de-Soulier.

Rebeyrol.

Rebeyrol (moulin de), sur la Combade.

Romanet.

Vaux.

A. LECLER.

TRAVAIL D'ENSEMBLE

SUR

L'HISTOIRE DE L'HOMME PRIMITIF.

(Extrait d'une notice lue par M. Octave SENGENSSE

à la Société Archéologique du Limousin.)

Notre département de la Corrèze, si peu connu,

contient bon nombre de monuments primitifs.

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Sans sortir des cantons de Lubersac, Vigeois et Uzerche, on peut citer une douzaine de tumuli ou tombeaux antiques, dont un surtout, près de Lubersac, est tout-à-fait remarquable. Une bruyère sur un point élevé, près d'Uzerche, en offre cinq encore inexplorés. Je crois en posséder deux, et peut-être trois, chez moi, dans ma propriété de la Vernouille, canton d'Uzerche.

Ces tombes renferment probablement, en plus ou moins grande quantité, des restes des premiers âges, et il serait à désirer qu'elles fussent visitées avec soin.

J'ai commencé cette investigation, et c'est de son résultat, si faible qu'il ait été jusqu'à présent, que, sur l'invitation de notre honoré Président, je viens entretenir la Société.

Dans un champ peu éloigné de mon habitation, il s'élève une éminence circulaire de trente mètres environ de diamètre, mais fort peu convexe, et dès lors peu apparente. C'est un tumulus tronqué par le temps, par la culture, et que les vieillards se rappellent avoir vu élever son cône de terre à quatre mètres environ au-dessus du niveau actuel.

J'y ai mis quelques ouvriers au mois d'août 1871, et, avec un intérêt que comprend tout archéologue, j'ai suivi pas à pas la pioche de mes travailleurs.

Je ne sais s'il est beaucoup d'émotions scientifiques plus pures et plus vives que celles que l'on éprouve en tentant de pénétrer dans l'intimité, pour ainsi dire, des hommes qui nous ont de si loin précédés sur la terre, de ces créatures qui, sorties tout nouvellement de la main féconde du Créateur, semblent avoir conservé l'empreinte du grand Ouvrier toute fraîche, et pouvoir révéler quelquesuns des mystères que sa volonté mit en œuvre pour cette sublime genèse.

Au milieu du tertre, il fut ouvert une vaste croix, dont chacun des bras avait environ cinq mètres de long sur deux de large, et ainsi j'explorai d'un seul coup une bonne partie de la tombelle. En quatre jours les ouvriers ont extrait une quantité considérable de pierres rapportées et d'origines diverses (granites, quartz, schistes, cailloux, serpentine, trachyte, etc.). — Quelques-uns de ces blocs sont fort lourds, et paraissent venus de loin. Il en est même qui semblent originaires de la formation plutonienne de la Roche-l'Abeille, existant à vingt-cinq ou trente kilomètres de là.

Immédiatement sous la couche végétale, à trente centimètres environ de profondeur, ces pierres ou roches for

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maient un revêtement complet du tumulus, une sorte de cuirasse, étant posées à plat sur toute cette partie de sa convexité, mais sans ciment et sans aucune préoccupation architecturale. Cette carapace solide (qui se retrouve du reste dans nombre de tombeaux) était évidemment destinée à soustraire les corps ensevelis aux atteintes des animaux carnassiers de l'époque, notamment aux hyènes, qui, on le sait, infestaient jadis les forêts de l'Europe. Au-dessous nous avons traversé la masse du tertre, consistant en une épaisseur d'environ deux mètres de terre très-meuble, ne contenant plus de pierres, mais parsemée de menus débris de charbon végétal. Cette terre est douée d'une plasticité particulière; elle est onctueuse et grasse, bien que empruntée certainement au champ lui-même, où le terrain, sorte de gneiss décomposé, est maigre et friable. Quoique très-sèche alors en raison des fortes chaleurs de l'été, cette terre intérieure du tumulus se pétrissait et se modelait facilement sous le doigt. Il semble qu'il s'y soit incorporé des matières graisseuses, fait habituel dans les vieux cimetières, et que l'on a observé assez récemment aux arènes gallo-romaines de la rue Monge, à Paris, où chaque squelette découvert dans les détritus calcaires était entouré d'une gangue savonneuse provenant de la diffusion et de la conservation des substances humaines adipeuses dans le sol ambiant.

Je pensai dès lors que cette sépulture avait dû recouvrir plusieurs cadavres, et je m'attendais à chaque instant à voir apparaître des ossements. Cet espoir a été déçu. Il s'est trouvé d'autres objets, mais pas le plus petit fragment de squelette, le temps, l'humidité, peut-être l'incinération, en ayant fait de la poussière.

Descendus à deux mètres, nous avons heurté le sol

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