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trouvons Valérie Limousin de Neuvic, dame de Valeychiéras, qui épousa, en 1765, Jean-Baptiste-Joseph du Garreau, chevalier, seigneur de Puy-de-Bette, la Seynie, Vergnas, Neuvic et Masléon. Il fut capitaine au régiment du Mestre-de-camp-général de la cavalerie, chevalier de Saint-Louis. Du Garreau porte d'azur à un chevron d'or accompagné en pointe d'une croix au pied fiché dans un cœur de même. En 1767, Jean-Baptiste-Joseph du Garreau nommait à la vicairie de Ligonac, dans l'église de Neuvic, comme représentant son épouse. En 1789, il assistait à l'assemblée générale de la noblesse de la sénéchaussée de Limoges. Ils émigrèrent pendant la révolution, et leur fils Joseph du Garreau, pétitionnait, en 1793, pour obtenir la jouissance des biens de ses parents.

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L'église paroissiale n'est pas située au chef-lieu de cette commune, mais au village de Sainte-Marie-la-Claire. Actuellement elle menace ruine aussi s'occupe-t-on de trouver des fonds pour la reconstruire, et cette fois dans le bourg. Elle est de l'époque romane. La voûte de la nef est remplacée par un lambris en bois affectant la forme et les nervures gothiques. Du côté de l'évangile se trouve une chapelle remarquable, dont le sol est plus bas que le niveau de l'église. Elle sert de sacristie. Les piliers qui la supportent sont arrondis, peu relevés, avec des chapiteaux à palmettes fort élégamment sculptées. Sur ces colonnes repose une voûte gothique, aux nervures multiples, qui doit être postérieure aux piliers.

L'église de Sainte-Marie-la-Claire de Châteauneuf a pour fête patronale la Nativité de la sainte Vierge. L'évêque de Limoges en nommait les titulaires; on connaît des nominations faites par lui dès 1565. Jeanne de Lévis, femme de Louis, seigneur de Pierre-Buffière, baron de

Feyrat-le-Château, fonda un collége de prêtres séculiers dans cette église le 5 novembre 1442 par acte signé Tarnelli. Louis de Pierre-Buffière, chevalier, y fonda aussi quatre vicairies pour quatre prêtres le 6 mai 1463, et il fut enterré dans cette église (Nobiliaire, t. III, p. 333). La confrérie du Rosaire fut établie à Châteauneuf, dans la chapelle dite du Breuil, le 16 novembre 1650, par le Révérend Père Bonnardeau, prieur des Frères prêcheurs de Limoges.

Cette paroisse était de l'archiprêtré de Saint-Paul, de l'officialité, de la sénéchaussée, de la généralité de Limoges, et du parlement de Bordeaux. La justice appartenait au seigneur de Châteauneuf. Il y avait aussi dans cette paroisse un hôpital dédié à la sainte Vierge, à saint Jacques et à sainte Catherine, qui existait en 1292. Aujourd'hui la commune de Châteauneuf a une étendue de 2,924 hectares, peuplés par 1,488 habitants. Ses villages sont :

La Barraque.
Beauvais.

Bellegarde.

La Bessade.
Bésunièras.

Le Bord. La seigneurie de Bord a longtemps appartenu à la famille de Sainte-Marie, qui porte d'argent à cinq merlettes de sable, ni pattées ni becquées, deux à dextre et trois à senestre, au franc quartier de gueules. Gérald de Sainte-Marie vivait au XIVe siècle. Gilles de Sainte-Marie, damoiseau (1494), eut pour fils Pierre de Sainte-Marie, qui épousa Isabeau Dubois. Leur fils Louis de Sainte-Marie, sieur de Bord, épousa en 1533 Isabeau Cornilh, dont Louis de Sainte-Marie, qui se maria en 1583

avec Suzanne de Beauvais. Gabriel de Sainte-Marie, écuyer, sieur de Bord, un des fils de ces derniers, épousa, en 1610, Isabeau Geneste, dont Gabriel, écuyer, sieur de Bord, marié à Anne de Lagrange. Le fils de Gabriel, Antoine de Sainte-Marie, mourut à vingt ans, le 24 mai 1674, à Royère, près la Roche-l'Abeille. (Nobiliaire, t. III, p. 187.)

Le Breuil. Sur la fin du siècle dernier nous trouvons un Joseph de Miomandre, seigneur de Breuil, qui épousa Michelle Guithon.

Bueix (le Petit-).

Chaucher.

Chez-le-Rez.

Cros-le-Ballet.

Desert.

Gourserol.

Lascaud.

Lavaud.

Sainte-Marie-la-Claire, où se trouve l'église paroissiale.

Maupas.

Moulin-de-Châteauneuf, sur la Combade.
Moulin-Neuf, sur la Combade.

Moussanas.

Murat. C'est entre ce village et la forêt de Châteauneuf, près de cette dernière, sur le chemin de SainteMarie-la-Claire à Sussac, que se trouve un camp désigné dans le pays sous le nom de camp romain ou camp de César. Il est de forme carrée.

La Plannelle.

Le Puy.
Ribière.

Reynaudie.

Serre.

Theillaud.

Tronche.

Tronche (moulin de), sur la Combade.
Vaux.

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Venouhant. Saint-Jean de Venou ou de Venouhant, ayant pour fête patronale la Nativité de saint Jean, était une annexe de la cure en 1556, et du prieuré de Saint-Michel de 1556 à 1626. Le prieur d'Aureil y faisait les nominations en 1486. Cette annexe fut unie au collége des jésuites de Limoges le 3 septembre 1639. La chapelle, qui était restée en ruine pendant quelque temps, était détruite en 1775.

Saint-Michel de Châteauneuf, alias des Chapelles, était un prieuré dédié à saint Michel. Jourdan, évêque de Limoges, donna la quatrième partie de cette chapelle et de celle de Saint-Quentin à sa cathédrale au mois de février, sous le roi Robert, vers 1029 (BONAV., t. III, p. 406). Il était uni à Saint-Jean de Venouhant en 1491. Le prieur d'Aureil y faisait les nominations en 1486 et 1567; ce fut le recteur des jésuites de Limoges en 1626. Il fut uni à leur collége le 3 septembre 1639, en ce qu'il ne serait pas privé du service dû et accoutumé. La chapelle de Saint-Michel était située au bas du bourg de Châteauneuf, à gauche en descendant, non loin de la Combade. Il n'en reste pas de traces.

La Croisille. Cette paroisse est sous le patronage de saint Pierre-ès-Liens et de la sainte Vierge; elle faisait partie de l'archiprêtré de la Porcherie. L'évêque de Limoges y nommait les titulaires dès 1471. Elle était de la sénéchaussée de Limoges et du parlement de Bordeaux; dépendait de la justice de Meillard dans la Corrèze, et

avait une justice permanente. En 1642, Jean de la Tour était juge de la juridiction de la Croisille, dont Bertrand Allemay était greffier.

En 1020, la moitié de la Croisille est donnée à Tulle. (NADAUD.)

Pierre de Castelnovo ou de Châteauneuf donne, le 1er mars 1183, à Mathe Brun, sa fille, abbesse de Bonnesaigue, une rente sur la dîme de la terre de la Croisille. Guillaume de la Croisille fut le onzième prieur de l'Artige, et mourut en 1285.

Le 19 juin, vers 1350, Pierre Rogier, pape sous le nom de Grégoire XI, donna à son frère Nicolas Rogier les hommages de Salon, Saint-Germain et la Croisille.

Mathe Aymerisse de la Croisille, fille d'Aymeric Seguin, damoiseau du lieu de la Croisille, fit profession à la Règle le 11 septembre 1442; elle fut prieure de Chier, puis est dite abbesse. (NADAUD, Mém., t. II, p. 400.)

Charles de Pierre-Buffière, lieutenant pour le roi en Limousin, était seigneur de la Croisille en 1579.

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Le bourg de la Croisille fut la patrie du savant jésuite Léonard Allamais, précepteur du célèbre Jean Descordes. Il composa une foule d'ouvrages en prose et en vers, et mourut le 9 avril 1650.

L'église paroissiale est du x1° siècle. La voûte, en plein cintre, tombait en 1677. On remarque les deux chapiteaux romans qui soutiennent le cintre de l'entrée du chœur. La piscine des fonts baptismaux est en serpentine de la Roche-l'Abeille. Le clocher actuel a été construit en 1855; il a remplacé un pinacle.

Cette commune, qui a une étendue de 4,352 hectares, est peuplée de 2,030 habitants. Elle se compose des villages suivants :

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