exposé dans la salle. C'est une des plus grandes attractions du Congrès. On sait que le soc d'une charrue, tirée par quatre chevaux, déplaça une large pierre sous laquelle on trouva hâtivement entassés contre un mur, comme dans l'effarement d'une invasion, de nombreux objets, la plupart en argent ou en plaqué et parmi lesquels on distingue surtout un magnifique seau en argent au bandeau finement ciselé, un grand plat au fond duquel se détache en relief un Mercure doré, enfin une passoire fort curieuse par laquelle on faisait couler le vin. M. le Président invite M. de Villefosse, conservateur des antiquités romaines au musée du Louvre, à donner quelques explications sur ce trésor. Nous rappellerons qu'il a déjà fait l'objet d'un article dans le journal « le Courrier de l'Art », à la suite de la présentation faite à la Société des Antiquaires de France, par M. l'abbé Thédenat, des trente-et-une pièces qui le composaient. La Société académique de Laon s'était aussi tout particulièrement émue de cette remarquable trouvaille, comme le constate le bulletin. de ses séances. M. de Villefosse, se rendant avec une entière bonne grâce à l'invitation qui lui était faite a, dans une brillante improvisation, passé rapidement en revue les plus importantes découvertes de trésors de l'époque gallo-romaine faites depuis un certain nombre d'années, notamment de celui de Bernay, puis, arrivant au trésor de Chaourse, il en a, avec sa grande compétence, décrit les différentes pièces, s'attachant à en bien accuser les caractères distinctifs. Ce ne sont pas là, dit-il en finissant, les vases d'un temple, mais la vaisselle d'un riche particulier de l'époque des Antonins. M. de Florival analyse sommairement les verrières de la cathédrale, que les membres du Congrès vont visiter. Visite de la Cathédrale et du Palais-de Justice. A leur sortie de l'hôtel-de-ville, les membres du Congrès se rendent à la cathédrale (1) où ils sont reçus par M. l'abbé Baton, archiprêtre, et M. Gautier, (1) Marion, Essai sur l'église cathédrale de N.-D. de Laon (Paris, Dumoulin, 1843). Melleville, loco cit. Ed. Fleury, |