tendant à lui attribuer une date antérieure et à la faire remonter à l'époque mérovingienne.

M. l'abbé Chevallier, curé de Tramery, donne lec

ture d'une étude sur les carrelages en terre cuite vernissée, et présente un album renfermant de nombreux dessins de carrelages recueillis par lui, soit à la suite de ses recherches personnelles, dans les départements de la Marne et de l'Aisne, soit dans

un certain nombre de publications faites depuis quelques années (1).

Il attribue une origine asiatique aux carrelages émaillés qui ont succédé aux mosaïques importées en Gaule par les Romains, et croit que c'est à la suite des croisades que l'usage des carreaux émaillés fut introduit dans notre pays.

C'est à la fin du XIIe siècle qu'il fixe la date de leur apparition.

Après avoir étudié les procédés de fabrication, il décrit les pavés vernissés qu'il a pu recueillir et les classe par sujets, signalant successivement les pièces de blason, les fleurs de lys, employées comme motif décoratif, les dessins divers, parquets, fleurons, couronnes, étoiles et fragments de rosaces,-et montre comment leur agencement produisait des ensembles; quittant les combinaisons offertes par le dessin linéaire, il étudie les motifs empruntés au règne animal ou au monde fantastique, - les chimères, maux naturels, les sujets de chasse, nages, - les danses, et enfin les inscriptions. Après avoir cité plusieurs devises et légendes banales, il signale quelques noms de potiers.

les ani

les person

En terminant, M. l'abbé Chevallier examine la forme des pavés, leurs couleurs et leurs dimensions, et cherche à préciser les dates de leur emploi.

M. de Marsy remercie l'auteur de cet important travail et discute quelques-unes des assertions qui y sont émises. Il signale, à propos des carrelages signés, le

(1) Une bibliographie très complète de cette question a été donnée par M. A. de Barthélemy, dans le Bulletin Monumental de 1887, p. 252,