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place d'Anvers, sous Charles-Quint, rapportent dans les Pays-Bas. A la même époque, Jacomo Castriotto d'Urbin, Scipion de Vimercati, de Milan, appelés en France par François Ier, y introduisent l'art italien. Cet art italo-belge se perfectionne durant les guerres terribles des Pays-Bas du XVIe siècle, sous l'influence des princes d'Orange, d'Albert Durer, de Daniel Speckle, de Simon Stevin, jusqu'au moment où le génie de Vauban, habile à utiliser pour son pays tous les progrès, le fait arriver à sa plénitude.

L'influence des artistes belges, si généreusement reconnue par M. Courajod, semble se conserver à La Ferté-Milon, même après Louis d'Orléans et Jean de Liège. J'ai constaté le fait avec grand étonnement, car je ne pouvais m'attendre à retrouver des souvenirs aussi vifs de mon pays dans cette petite ville du Valois que nous connaissons à peine comme la patrie de Racine. La Ferté-Milon a deux églises la chapelle Fouquet ou église Notre-Dame, aussi dite église du Château, et l'église de Saint-Nicolas ou église de la Chaussée, qui toutes deux possèdent des vitraux assez remarquables pour avoir été classés parmi les monuments historiques, évidemment œuvre, au moins en partie d'un artiste belge, Jacques von Osteen, aussi ignoré que Jean de Liège. « Le type belge, dit l'abbé Muller, que l'on surprend aisément sur les physionomies de la Vierge, du soldat, etc., la date de 1598 (église Saint-Nicolas), « le rapprochement de certaines lettres égarées çà et « là sur les carreaux (église Notre-Dame), formant la signature de Jacques van Osteen: JAQVX VA OSTEEN, « sont des indications artistiques précieuses. Quant « à la manière dont Van Osteen peint ses vitraux, le « procédé très leste tire sa valeur, qui est considéra

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ble, de la coloration intime du verre et du tour de main, choix de couleurs intenses, trait noir verdâtre vigoureusement posé, lavure jaune-noire formant "les demi-teintes, lumière enlevée prestement avec le manche du pinceau (1). ».

(1) Abbé Muller, Villers-Cotterets et ses environs, p. 62.

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Le bourg d'Asfeld, situé sur l'Aisne, aux confins du Rémois et du Vermandois, à la limite des départements des Ardennes et de l'Aisne, possède une église très originale, de forme circulaire, construite en briques, et portant la date de 1683. Récemment restaurée avec soin, elle se présente sous son aspect complet, avec péristyle et campanile, comme l'un des types les plus singuliers de l'art de bâtir pendant la période de décadence de l'architecture religieuse. Elle marque un essai d'importation italienne ou orientale, dont le modèle ne se retrouve nulle part, non plus que les données créatrices.

Le plan en fut fourni par deux architectes dont nous trouvons les noms dans une convention passée avec le maître-maçon, Jean Despère, le 26 juin 1680, que nous donnons en appendice n° 1. Ils se nomment :

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