étrangeté, une attention particulière: brute d'un côté, qui devait être fixé sur une bande de cuir ou d'étoffe, elle nous présente de l'autre en relief grossièrement indiqué, une tête d'homme au nez pointu, la tête hérissée de cinq pointes et ayant en face de lui une face ronde analogue aux représentations de la lune. Nous donnons le dessin exact de ce singulier bijou sans hasarder aucune explication (pl. III, no 7).

Le cimetière d'Amfréville n'a vraisemblablement pas dit son dernier mot. Il y a seize ou dix-huit ans, des travaux de voirie, exécutés au même endroit, avaient déjà ramené au jour un certain nombre de cercueils en pierres qui ne donnèrent lieu à aucune recherche; sans l'intervention de M. l'abbé Guillot, les déblaiements du mois de mai dernier n'auraient pas davantage attiré l'attention. Le peu que nous avons vu nous permet d'affirmer que ce champ de sépulture, d'une richesse remarquable, qui doit remonter au Ve ou au VIe siècle, se prolonge d'une façon notable dans le parc de M. Thibout. Des fouilles faciles et peu coûteuses produiraient, au point de vue de la science archéologique, des résultats fructueux. Si jamais M. Thibout, à la générosité duquel la Société des Antiquaires doit l'un des sarcophages trouvés au mois de mai dernier, se décidait à les entreprendre, nous avons la confiance que, cette fois, les travaux seraient conduits d'une façon rationnelle et méthodique, surveillés avec soin et que les objets exhumés du sol iraient enrichir les collections publiques et ne seraient pas abandonnés à l'incurie ou à la rapacité des entrepreneurs et des ouvriers.