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Paysage dans les gorges de Châteauponsac. Peinture par Bichet. Cat. p. 10.

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Paysages de la région de Peyrat-le-Château. Quatre pastels par Bichet.

II. CORRÈZE

Route dans les bois; paysage pris dans le Bas-Limousin. Peinture par Vialle. Cat. p. 46.

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III. CREUSE

Le pont de La Ganne à Saint-Hilaire-le-Château. Peinture par Legentile. Cat. p. 21.

Entrée de village; effet de neige (Crozant). Peinture (0,65 × 0,54), par Eugène Alluaud.

Entrée au Musée en 1905.

Effet du matin près Crozant. Peinture (0,67 × 0,54), par Eugène Alluaud.

Entrée au Musée en 1905.

Bords de la Creuse. Peinture (0,60×0,80) par Guillaumin.

A figuré au Salon limousin de 1908. Entré au Musée ia même année.

Paysage de la Creuse. Peinture (0,75 x 1m) par Guillaumin.

Entrée au Musée en 1913.

GUILLAUMIN (J.-B.-Armand), né à Paris en 1841. (Dictionnaire des peintres.., de Bénézit).

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Paysage. Peinture par P. Madeline.

Ce tableau, avec le titre Les Bucherons, a figuré au Salon de 1907. Il a été donné au Musée par M. le baron Henri de Rothschild. (Almanach Limou sin, de 1908, p, 99).

MADELINE (Paul), (V. l'article de Jérôme et Jean Tharaud, dans Le Limousin janvier 1911, pp. 83-85).

Vieux chêne à Vitrat près Crozant. Peinture (0,74 ×0,56) par H. Pallier.

A figuré au Salon des Indépendants en 1904. Entré au Musée en

1914.

Dessins d'architecture

Une travée de La Chapelle de la Sainte Vierge à la Cathédrale de Limoges.

Dessin rehaussé d'aquarelle par Denuelle. Cat. p. 35.

Projet de fontaine décorée de porcelaine et de bronze pour le square de l'Hôtel de Ville à Limoges. Aquarelle par Genuys. Cat. p. 37.

DEUX NOUVEAUX DOLMENS

DANS LA RÉGION DES MONTS DE BLOND

La région des Monts de Blond est l'une des parties de la HauteVienne les mieux fournies en préhistoire. Ce petit massif montagneux assez rapproché des calcaires du Poitou et des Charentes est entouré d'une véritable ceinture de monuments mégalithiques. Et d'abord à l'Est, sur les coteaux de la vallée de la Glayeule, dans l'importante trouée de Nantiat, qui ouvre entre les Monts de Blond et d'Ambazac un passage direct vers le Poitou, l'agglomération des huit dolmens de Breuilaufa-Berneuil; puis au Sud, le dolmen de Rouffignac, commune de Javerdat, entouré de ses quatre menhirs satellites; à l'Ouest, s'élèvent les dolmens du Dognon, commune de Lesterps, et des Grillères, commune de Gajoubert (1). Mais sur le pourtour Nord, aucun monument n'avait encore été reconnu, non plus que sur le massif montagneux lui-même. Ce sont ces deux lacunes qu'une double découverte nous a permis de combler (2).

Nos deux dolmens se dressent sur la commune de Blond. A vrai dire, on avait déjà signalé quelque chose dans cette commune : M. Rougerie (3) y avait indiqué une pierre levée. Mais cette indi

(1) M. Masfrand signalait aussi un dolmen à Nouic (Limousin préhi st.), renseignement très douteux.

(2) Nous tenons à remercier ici M. l'instituteur de Blond pour les renseignement précieux qu'il a bien voulu nous fournir.

(3) Bull. soc. arch. et hist. du Limousin, t. X, p. 20.

T. LXVII

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cation était des plus vagues, au point que M. Lecler (1) déclarait à son sujet : « La pierre levée signalée par Rougerie n'a jamais existé, il voulait désigner celle de Breuilaufa ». M. Delage disait également dans son inventaire des dolmens de la Haute-Vienne (2): « Il convient de ne pas compter comme dolmen la pierre levée signalée par M. Rougerie, et d'autres entassements de roches qui ont une vague apparence dolménique ». C'est sur les vagues indications de M. Rougerie et malgré les deux démentis formels ultérieurs que nous sommes partis en campagne et non seulement nous avons trouvé la pierre levée que M. Rougerie voulait sans doute désigner, mais encore nous en découvrions une secondc.

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a) Situation. Ce dolmen s'élève à 2,500m au Sud de Blond, en haut des monts de Blond, à 200 mètres à l'Est de la petite route montante qui va de Blond à Villerajouze, à côté des rochers de Puy Chaud, un peu plus au Sud que le calvaire qui domine Blond et d'où l'on jouit d'une vue immense sur toute la région de Bellac. Il se dresse exactement au lieu où se trouve le chiffre 6 de la côte 465 de la carte d'E. M. et sur la lisière occidentale d'un taillis de châtaignier qui est bordé par un petit mur en ruine. b) Description. -Ce dolmen appartient au type cella; nous étudierons séparément la table, le support et le galgal.

1) La table. Ses dimensions, quand elle était entière, étaient les suivantes longueur : 3m20; largeur: 2m40; épaisseur maximum, 0,66.

Elle a été brisée en trois morceaux. Les morceaux I et II (voir le plan), sont restés en place séparés simplement par une fente de 0m14 à la base mais de 0m40 au sommet par suite de l'inclinaison prise par le bloc II vers l'Est. Quant au morceau III il s'est bizarrement brisé, dessinant une sorte de ressaut grossier qui s'emboitait exactement dans une rainure semblable de I et II. Le morceau III a ensuite été renversé pour permettre l'entrée dans la cella; aussi aujourd'hui une distance d'un mètre le sépare du reste de la table. La roche qui compose la table est une granulite comme tout le reste du dolmen (3).

(1) Bull. soc. arh. et hist. du Limousin, t. XV, p. 25.

(2) Ibid., t. LXII, p. 240.

(3) Le granulite est la roche qui forme tout le massif des Monts de Blond.

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Elle semble n'être qu'un de ces blocs qu'on trouve si abondants dans les éboulis granitiques qui parsèment toute la montagne. L'action des hommes s'est bornée, sans doute, au choix de la pierre et a son transport, travail d'ailleurs suffisamment pénible.

2) Les supports. Ce ne sont pas de simples pieds mais de larges dalles formant paroi et constituant une cella bien fermée. Les dalles sont au nombre de trois. Au Sud-Ouest la cella est clôturée par une murette; il en est de même pour le petit interstice laissé entre les dalles vers l'Est. La dalle qui sert de paroi vers le Nord est la plus belle: très régulière et très lisse, elle mesure 2m05 de long, 1m70 de hauteur maximum, Om40 d'épaisseur. Le rebord supérieur sur lequel repose la table est absolument droit et rectiligne comme s'il avait été taillé; au contraire, la partie enfoncée en terre a un contour irrégulier. La dalle qui sert de fond à la cella au N.-E. est également très plate et régulière, mais de moindres dimensions: 0m94 de long, 0m16 d'épaisseur. La paroi du Sud est constituée par un bloc beaucoup plus informe; il a été moins bien planté car il se penche vers l'intérieur et menace de s'écrouler. Quant aux deux petites murettes, elles sont constituées par des blocs de granulite bien calés par de la pierraille.

3) Le Galgal. · Le dolmen est entouré d'un vaste amas très aplati de blocs de granulite analogues à ceux qui composent les murettes. Cet amas, de forme ronde, a plus de 10 mètres de diamètre, sa hauteur est un peu inférieure au niveau de la table; elle a été singulièrement réduite, car le galgal devait jadis couvrir le dolmen.

c) Fouilles. Lorsque nous avons pénétré dans la cella, le sol était à 0m,96 du plafond, il était formé de terre poussiéreuse et de blocs de granulite. Nous avons fouillé la partie qui longe la paroi Nord du dolmen, mais nous avons laissé intacte la partie Sud, craignant que nos travaux ne fassent écrouler de ce côté la dalle déjà inclinée et n'entrainent la démolition du monument. Notre fouille a rencontré des blocs de granulite mêlés à une terre charbonneuse. A 1m50 du plafond, nous avons trouvé un dallage bien régulier et dont les pierres plates étaient bien jointes. C'était le fond de la cella qui, par conséquent, avait une hauteur assez réduite. Nous avons soulevé quelques pierres du dallage sous lequel se trouvait un tuf jaune, résultat de la décomposition de la roche en place. A 1m70 du plafond se trouvait la base de la dalle du Nord.

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