Page images
PDF
EPUB

ROUES A CLOCHETTES

Abbé Bellet Note manuscrite de la Bibliothèque.

J'ay veu en certaines églises de campagne, une roue garnie de petites cloches attachée au dessus de l'autel et a coté, laquelle on fesait tourner par une corde pour faire sonner toutes ces cloches pendant que le peuple chante à la messe ou a vepres, et quelquefois cette roue chantait un verset du pseaume alternativement avec le chœur ainsi que fait l'orgue dans nos églises.

«.... Vous m'auriez fait plaisir de me communiquer la note que vous avez trouvée sur la roue garnie de clochettes. Il y a cette roue au Tuzan. On la nommait le Gloria ou Réveillon, ou je ne sais quoi plus; car on en faisait usage à la Noël, à la messe du Jeudi Saint, du Samedi Saint et de la veille de la Pentecôte.....» (Lettre de M. Rambaud, curé de St-Michel de Rieufret, déjà citée.)

« Les anciens connaissaient certainement les cloches, les clochettes et les grelots; mais c'est au culte chrétien qu'il faut attribuer l'invention de la cloche proprement dite en métal fondu (campana ou nola, les premières ayant été faites, dit-on, à Nole), qui fut mise en usage dès l'origine pour appeler les fidèles aux offices. En principe, la cloche était simplement agitée à bras par un moine ou un clerc qui se tenait devant la porte de l'église, ou montait à cet effet sur une plate forme élevée. Ce tintinnabulum ou cloche portative passa aux mains des crieurs publics, aux clocheteurs des trépassés, et aux sonneurs de confrérie, quand la plupart des églises eurent reçu des campaniles ou clochers, dans lesquels ont suspendit les cloches de paroisse qui avaient pris de jour en jour des dimensions plus grandes. (Paul Lacroix, les Arts au Moyen-âge et à la Renaissance, p. 212, édition 1869). »

(A suivre.)

NOTES ARCHEOLOGIQUES

SUR

LES FOUILLES EXÉCUTÉES A BORDEAUX DE 1863 A 1876 (')

Par M. SANSAS

(Suite).

2o Cippe sans couronnement ni base. Inscription d'une bonne époque; lettres très régulières :

L. SOLIMARIO

SECVNDINO

CIVI. TREVERO
NEG. BRITAN

(A Lucius Solimarius
Secundinus,

citoyen de Trèves,
négociant breton).

Sur le côté, une ascia en relief.

3o Cippe sans couronnement ni base; lettres très régulières, mais avec des liaisons:

(1) Extrait du journal le Progrès, 1867. Voir t. IX, p. 45.

D. M. E. MEM

SANCTIAE VERE

CVNDAE D F

AN XXX SE VE

RIANVS FI. P. C..

(Aux mânes et à la mémoire,
de Sanctia Verecunda,
décédée à l'âge de 30 ans,
Severianus, son fils,

à élevé ce monument.)

Sur le côté une ascia en relief.

Dans le mot ET, le jambage vertical de la lettre E sert également à former le T. Les deux syllabes VERE sont formées de la lettre E et de la lettre R retournée, dont le jambage vertical est commun à l'E.

4. Moitié d'un très grand cippe à personnages. Hauteur, 1m 40.

Figure debout sous une arcature, tenant de la main gauche un coffret et de la droite un objet indéterminable. Une autre figure semblable devait se trouver à côté :

[merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small]

Le sens de cette inscription ne pourrait être compris que si le hasard nous faisait retrouver l'autre moitié du monument, qui a été cassé lors de la construction du mur d'enceinte. En creusant les fondations d'une maison voisine, on a trouvé au-dessous du mur galloromain un mortier à piler en pierre ayant eu deux anses évidées pour le manier plus facilement.

Hauteur, 22 centimètres; diamètre, 32 centimètres.

Maison Bondeau, rue Poitevine.

Diverses sculptures, généralement en mauvais état, ont été recueillies dans la démolition du mur qui s'étendait sous cet immeuble. Il a été possible de recueillir :

1° Une pierre portant, sculptée sur un bout, une tête à physionomie étrange, entourée de bandelettes et comme suspendue dans un trophée. La nature du travail et la forme des ornements rappellent un autre fragment de basrelief découvert, lors de la construction d'une maison, place Rohan, appartenant à M. Fabre de Rieunègre. On y remarquait une mitre antique. La figure que nous venons de découvrir a un caractère oriental très prononcé.

2. Un fragment de bas-relief représentant un homme armé dans l'attitude du combat, et portant un coup terrible. Tout auprès, s'est trouvée une autre pierre sur laquelle on voyait les traces d'un homme blessé laissant tomber son épée; mais cette dernière avait été tellement mutilée pour la faire entrer dans la construction du mur romain, qu'on distinguait à peine les contours du dessin. Elle n'a pas été conservée.

3o Un fragment de frise ou de bas-relief, orné de trophées, de boucliers, et d'une tête juvénile et en bon état, étant déjà recueillis.

4° Une plaque funéraire, dont le laconisme mérite d'être remarqué :

D. VICTA M

Les lettres sont très irrégulières, d'une écriture presque cursive; la partie supérieure du A et du M est prolongée par le haut. — Au-dessus du mot victa est une sorte d'ascia en forme de tau.

Maison Marly, rue d'Enfer.

Cette maison, connue anciennement sous le nom de Taoule de Beguey (1), et, plus tard, de maison noble de

(1) Taüle (taoule), maison noble.

Lansac, mérite une mention spéciale. Nous ne parlerons, pour le moment, que des monuments découverts dans la démolition du mur gallo-romain, bornant, au Midi, cet immeuble:

1° Frise, trophée d'armes :

Plusieurs fragments de frise de mêmes dimensions ont déjà été trouvés; ce sont des boucliers de diverses formes, des casques, etc., etc... La forme des armes paraît se rapporter aux combats du cirque. On a trouvé assez près de là des fragments de bas-reliefs indiquant des combats de gladiateurs et une course de chars.

2° Fragment d'une grande incription en beaux caractères, mais brisés :

[blocks in formation]

3° Fûts de colonnes, colonnes cannelées mesurant en hauteur:

N° 1... 1 mètre 50 centimètres.

[merged small][ocr errors][merged small][merged small]

4° Assise de colonnes accouplées et de diamètres inégaux;

5° Chapiteau de pilastre, sculpté sur trois faces;

6. Couronnement de cippe sans inscription;

7° Fragment de cippe avec ascia de grande dimension;

8. Fragment de cippe portant inscrit dans un tableau:

IANVAR
AE DEF
ANNO
XXXVIII

9° Tête de cippe avec couronnement en forme d'autel.

On lit dans un cartouche, sur la face principale:

« PreviousContinue »