Les autels des chapelles du transept ont été construits en pierre; d'après l'avis de M.. Lambert, on a imité l'autel de Saint-Germer. La Société française l'avait indiqué de son côté comme un beau type pour les églises romanes. La nef et le transept de Tour appartenant à ce style, on a bien fait de copier l'autel de St.-Germer. Le rétable en pierre qui a été composé pour ces deux autels laisse à désirer: on aurait pu n'en pas faire et l'effet aurait été aussi bon peut-être. AUTEL ROMAN DE ST.-GERMER. A l'occasion des autels romans pour les églises de ce style, une discussion s'engage à laquelle MM. Gaugain, Richelet et de Caumont prennent part. Plusieurs types sont indiqués io no onihongo day, cod-an comme ayant été, au XII. siècle, usités dans nos églises. M. de Caumont, du reste, les a décrits dans la 6o. partie de son Cours. Pour les églises qui pourraient consacrer quelqu'argent à des sculptures, l'autel d'Avenas paraît à M. de Caumont un très-beau type à reproduire; on voit sur le devant de l'autel, au-dessous de la table portée sur des colonnes, le Christ dans l'auréole elliptique et les douze Apôtres rangés sur deux lignes. MM. de Caumont et Victor Petit continuent leur rapport sur l'inspection qu'ils viennent de faire dans l'arrondissement de Bayeux; M. Victor Petit présente 40 dessins rapportés de cette excursion et qui sont destinés à figurer dans la Statistique monumentale du Calvados. M. de Caumont a pensé qu'à une époque où la propriété se divise de plus en plus, où les impôts toujours croissants accablent la propriété foncière, les châteaux sont plus que jamais en danger de périr, il a donc cru devoir reproduire quelques châteaux modernes dans la suite de la Statistique monumentale, ce qu'il n'avait pas fait dans le 1er. volume. Bouet del. Ce nombre sera toujours restreint, mais on ne peut laisser de côté dans une Statistique monumentale des édifices aussi importants, quoique modernes, que celui d'Assy, arrondissement de Falaise. L'arrondissement de Bayeux en présente un moins grand nombre que celui de Falaise, et pourtant M. Victor Petit en a dessiné quelques-uns, notamment ceux de Vierville, de Magny, d'Etreham. M. Bouet a dessiné avec soin celui de Balleroy. Le château moderne de Vaubadon est en démolition. L'arrondissement de Bayeux est extrêmement riche en manoirs du XVI. siècle, quelques-uns ont de très-beaux détails de la renaissance. Dans le nombre des dessins faits soit par M. Victor Petit, soit par M. Bouet, l'année dernière, il y a près de 39 manoirs ou châteaux du XV. et du XVIIe siècle, offrant d'intéressants détails. M. de Caumont prend la parole pour entretenir le Conseil de ses travaux sur l'architecture civile du moyen-âge ; depuis quelque temps, il a observé particulièrement les granges, les halles et d'autres constructions de cette espèce qui n'ont été jusqu'ici, en France, l'objet d'aucun travail; il espère pouvoir avant peu terminer un mémoire assez considérable sur cette classe de monuments dédaignée et pourtant trèsimportante. M. Victor Petit vient de dessiner et de prendre des coupes de plusieurs granges d'abbayes du Calvados. M. Bouet doit aussi en donner plusieurs, et bientôt toutes les planches seront prêtes pour le mémoire que M. de Caumont a rédigé dès ce moment il croit devoir attirer l'attention de la Société sur ces monuments en présentant le plan et la façade de la grange de l'abbaye d'Ardennes, près Caen : c'est peut-être la plus importante du Calvados, elle a près de 150 pieds de longueur et l'on pouvait y loger, dit-on, 80,000 gerbes de blé. L'abbaye d'Ardennes est, en effet, placée au milieu d'une plaine dont les principaux produits devaient consister en céréales, soit qu'elles provinssent des dîmes, soit qu'elles provinssent des cultures de l'abbaye. Quelques détails préliminaires sont donnés sur la distribution des granges; dans les grands édifices de ce genre, les charrettes entraient par une des extrémités et sortaient par l'autre ; la any-20upler nipenly eT PLAN DE LA GRANGE DE PERRIÈRES. grange était, comme les églises, divisées en trois nefs, la nef centrale communique avec les ailes latérales par des arcades portées le plus souvent sur des colonnes monocylin |