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-M. de Caix communique le spécimen d'un pavé de la fin du XIV. siècle ou du XV. En passant au Mans, dernièrement,

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REPRÉSENTATION D'UN PAVAGE DU Xve. SIÈCLE AU MANS.

dit-il, j'ai vu incrustée, dans les murs des bas-côtés de la nef, une pierre tombale que je n'ai pas eu le temps de déchiffrer, mais que j'ose affirmer être du XIV. siècle avancé ou du XV®. Cette pierre a cela de particulier, que le personnage qui me semble un évêque, est représenté sur une dalle ou table posée sur six pieds en forme de colonnes. Cette représentation est en perspective, de sorte que le pavage y est représenté. Voici le croquis que j'en viens de faire à la hâte. La partie des carrés et petits ronds qui ne sont pas hachés, figurent la pierre à sa surface polie. Les parties hachées sont en creux et se trouvaient remplies de mastic, de manière à reproduire soit des incrustations de marbre, soit d'autres matières. Toute la dale, lettres, trait et ornements, étaient ainsi taillés en creux et remplis de mastic.

M. G. de Soultrait, inspecteur de l'Allier, était deux

jours avant la séance dans le Calvados; une affaire l'a rappelé à Paris, mais il a chargé le bureau de présenter à la réunion la 1re partie de sa Statistique monumentale du département de la Nièvre; elle contient la description détaillée de toutes les communes du canton de Dornes, arrondissement de Nevers; c'est un travail excellent, rempli de détails curieux, parfaitement conçu et que l'on peut considérer comme un trèsbon modèle à suivre. Après l'examen de ce livre et le rapport auquel il a donné lieu, des remercîments ont été votés à M. de Soultrait, et l'invitation pressante lui a été faite de continuer sur le même plan la revue de toutes les communes de la Nièvre : c'est un travail immense, mais dont l'utilité ne saurait être contestée, et qui méritera à l'auteur la reconnaissance de tous les amis de l'histoire.

M. de Soultrait, élève de l'école des Chartes, homme de goût et antiquaire instruit et judicieux, saura conduire à bonne fin cette entreprise si bien commencée. Le conseil a examiné aussi avec le plus vif intérêt la brochure du même auteur,

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titulée Note pour une bibliothèque Nivernaise. Le but de cet ouvrage est de faire connaître celles des richesses bibliographiques qui ont échappé jusqu'à ce jour aux investigations des historiens, et de décrire d'une manière exacte celles qui n'ont été qu'imparfaitement indiquées par eux; il serait à désirer que pour chaque pays il y eût un travail semblable d'entrepris.

La séance est levée à 4 heures et renvoyée au lendemain.

Séance du 20 juin.

La séance est ouverte à 2 heures; MM. Richelet et Gaugain présentent quelques observations sur le procès-verbal de la séance du 19.

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M. Gaugain prend la parole pour faire son rapport sur des demandes de fonds qui lui ont été directement adressées : diverses demandes ont été faites pour des églises qui ne sont pas bien connues et dont on a négligé d'envoyer la description ou les dessins; il y a lieu d'ajourner la discussion. Deux autres églises sont connues de la plupart des membres de la Société, ce sont celles de Cottun et de Ryes; M. le curé de Ryes a déjà donné des preuves de son bon goût; son église est une des plus intéressantes du canton; une souscription est ouverte pour l'achèvement des travaux. La fabrique de Cottun désire faire rétablir des colonnettes qui avaient été coupées par suite de l'établissement des boiseries : cette réclamation mérite d'être approuvée. 50 fr. sont accordés à chaque église comme souscription d'encouragement aux travaux projetés. MM. G. de Villers, Lambert et Gaugain sont chargés de surveiller ces travaux.

Les 200 fr. votés l'an dernier pour consolider l'église de Ste.-Marie-Aux-Anglais ont dû être employés; cependant la Société n'a pas encore reçu les pièces comptables, et M. Billon, commissaire désigné, n'a pas fait de demande à M. le trésorier.

Quant aux 300 fr. votés pour la belle tour de Rouvres, il n'est pas probable que cette somme soit réclamée d'ici à quelque temps, car il faudrait que le gouvernement vint en aide pour que les travaux pussent être commencés ; c'est d'ailleurs une opération très-délicate, comme on l'a vu par le rapport de M. Pelfresne. Le vénérable curé, M. Hugo, vient de mourir dans un âge fort avancé, ce qui ne peut que retarder l'exécution du projet de restauration. En tout cas, fonds sont prêts et conserveront leur destination.

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MM. de Caumont et Victor Petit, qui viennent de faire une tournée dans l'arrondissement de Bayeux, parlent d'un grand nombre de fenêtres refaites ou nouvellement percées dans les

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n'appartiennent à aucun style bien caractérisé, ont été percées dans la nef, du côté du sud. Cette nef est romane, il eût été facile de faire des ouvertures du même style.

A part cette aberration et quelques autres, qui peut-être doivent être attribuées aux entrepreneurs plutôt qu'aux architectes, l'arrondissement de Bayeux se distingue de tous les autres de la Basse-Normandie, par les restaurations nouvellement faites dans le style du moyen-âge; il n'y en a pas un seul où l'on puisse citer autant de travaux de ce genre aussi convenablement exécutés; les restaurations de Magny, de Ryes, de Tours, d'Etreham, de Campigny, de Louvières, satisfont sauf quelques détails. Il paraît qu'une grande partie de ces restaurations ont été dirigées par M. Delaunay, membre de la Société française. Il est à craindre seulement que M. Delaunay n'engage parfois MM. les curés à percer des fenêtres neuves pour donner plus de jour, là où il n'y en avait pas, et qu'il ne les détermine ainsi à faire des innovations dont l'effet peut séduire, mais qui modifient plus ou moins l'état primitif du monument; ainsi la fenêtre à deux bayes dont nous avons parlé, peut être trop brillante et trop élevée pour des églises qui n'avaient primitivement que d'étroites lancettes. Il est un principe que la Société a toujours proclamé, c'est d'innover le moins possible, et de reproduire ce qui existait dans le monument luimême, sans emprunter à d'autres des détails plus élégants, même lorsqu'ils se rapporteraient à la même période archéologique.

L'église de Tour est très-intéressante surtout depuis les grands travaux qu'on y a faits; c'est un monument très-important; le chœur, d'une élévation considérable, paraît du XIV. siècle le chevet est très-remarquable d'exécution, et depuis l'enlèvement des boiseries, les arcatures qui ornent les murs latéraux du chœur produisent un grand effet.

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