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SÉANCES ADMINISTRATIVES

TENUES A VAUX-SUR-LAISON (CALVADOS)

PAR LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE POUR LA CONSERVATION DES MONUMENTS,

Les 19 et 20 Juin 1848.

La session du Congrès archéologique de la Société française, à Dijon, en 1848, étant très-problématique, par suite des événements politiques, le conseil de la Société décida que les demandes de fonds, qui, chaque année, sont reçues à l'occasion de cette réunion générale annuelle, seraient examinées les 19 et 20 juin dans deux séances spéciales, qui auraient lieu à Vaux, chez M. de Caumont.

Par suite de cette décision, l'avis suivant fut adressé aux membres de la compagnie :

« Les membres de la Société française qui auraient des propositions à faire sont invités à assister à ces réunions; elles auront lieu chaque jour de midi à 4 heures. MM. les Inspecteurs et les membres de la Société qui ne pourraient y assister, sont priés d'adresser franco leurs demandes, avant le 10 juin prochain. »

Séance du 19 juin.

Le 19 juin, la première séance s'est ouverte, à 1 heure,

dans le parc de Vaux, à l'ombre d'un berceau de verdure ; voici le résumé succinct de cette séance.

M. de Caumont, après avoir rappelé le but de la réunion,

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NUE D'UNE PARTIR DU PARC DU CHATRAU DE VAUX.

a communiqué les lettres qui ont été adressées au bureau et

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qui sont au nombre de quinze. Il dit ensuite qu'avant de voter de nouvelles allocations, il est bon de reviser le tableau des allocations précédentes, afin de supprimer celles qui n'ont pas reçu leur emploi dans le délai de deux ans, fixé par la Société.

Dans cette catégorie se trouvent: 1°. une allocation de 200 fr. en faveur de diverses églises du Lot; 2°. diverses allocations faites à Metz et s'élevant à 250 fr.; 3°. une allocation de 200 fr. faite conditionnellement pour réparations à la chapelle de Châtillon (Rhône); 4°. 140 fr. votés pour concourir à la réparation des aquéducs de Lyon. - Ces diverses allocations sont supprimées.

L'an dernier la Société avait voté à Sens 100 fr. pour rejointoyer le clocher de l'église de Brannay. Sur la demande de M. de Magnitot, souspréfet de l'arrondissement, qui avait promis de demander d'autre part une allocation au Conseil Général : cet administrateur n'étant plus à Sens, il n'y a pas lieu d'espérer que le travail puisse s'exécuter.

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TOUR DE BRANNAY,

M. Victor Petit, de Sens, présent à la séance, pense, au reste, que cette réparation peut être ajournée et que le clocher de Brannay est très-solide; l'allocation de 100 fr. en faveur du clocher de Brannay est rapportée.

Fouilles du Mont-d'Eraines. La Société française avait, sur la demande de M. le Cte. de Beaurepaire et de M. Jenvrain, contribué pour 60 fr. aux fouilles exécutées l'année dernière au Mont-d'Eraines sous la direction de M. Jenvrain, dans un lieu signalé par M. Galeron comme renfermant des constructions antiques. M. Jenvrain a fait parvenir un plan des constructions mises à découvert. M. de Caumont fait connaître la nature des objets qui ont été exhumés; il y a parmi eux beaucoup de modillons en calcaire de Caen qui proviennent de corniches extérieures ou même de corniches intérieures, et un morceau de marbre de Vieux portant un commencement d'inscription; malheureusement les fouilles n'ont pas été poussées assez loin pour faire connaître tout le monument: il y aurait lieu d'en entreprendre de nouvelles. M. de Caumont pense qu'une voie romaine qui s'embranchait avec le chemin haussé tendait vers la partie du Mont-d'Eraines où les constructions ont été trouvées.

M. Raymond Bordeaux présente le dessin d'un piédestal antique trouvé dernièrement à St.-Germain-la-Campagne en reconstruisant la nef de l'église. St.-Germain-la-Campagne est situé sur la limite du département de l'Eure, à peu de distance de la ville d'Orbec et sur le bord de la voie romaine qui conduisait de Lisieux à Condé-sur-Iton, Condate de l'itinéraire d'Antonin (1).

(1) V. le Cours d'antiquités de M. de Caumont, t. II, p. 149.

V. aussi les Recherches de M. A. Le Prévost sur les voies romaines

du département de l'Eure.

:

Ce bloc, en marbre de Vieux, intéresse les antiquaires à cause de cette inscription :

NVM AVG

SIGNVMMERCVR

CVM SVA AEDE EX
......... ΤΑ

Il forme un piédestal haut de 1m. 12 c. et large de 60

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centimètres, en le mesurant dans le sens de la corniche trèsfruste qui le surmonte. La nef de l'église, où on l'a trouvé,

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