Page images
PDF
EPUB

Cependant, j'ai récolté 19 à 20 litres de grains, bien mûrs, ce qui supposerait une récolte de 30 hectolitres par hectare (50 B. par arpent), et fait croire que, si tous les épis fussent bien venus, j'aurais ev presque le double.

Je pense qu'on doit attribuer l'avortement d'une si grande partie des épis à deux causes. D'abord, à ce que, quoique l'année ait été fort belle, nous avons eu des gélées de très-bonne heure (le 26 septembre), ce qui m'a déterminé à récolter de suite et peut-être trop tôt ce qui était mùr; ensuite et principalement, à ce qu'ayant cru que le maïs que j'avais eu de M. Lelieur était du maïs à poulet, qu'il désigne sous le no 1, je n'ai mis les touffes qu'à 2 pieds de distance l'une de l'autre, et qu'ainsi il n'y a pas eu assez de circulation d'air entr'elles.

En effet, M. Lelieur dit bien, qu'il suffit de planter le petit maïs à poulet, dont les épis n'ont que 3 pouces de long et dont les tiges ne s'élèvent qu'à 2 pieds de haut, à 2 pieds de distance; mais il recommande de mettre toutes les autres espèces à 3 pieds et demi et même 4 pieds; et dans le fait, mes tiges se sont élevées à plus de 4 pieds de hauteur, et les feuilles étaient si grandes qu'elles se touchaient, ce qui aura nui sans doute au développement et à la maturisation des épis.

Vous aurez remarqué, Messieurs, que M. Lelieur est notre compatriote, puisqu'il est de Ville-sur

Arce; en conséquence, je vous propose de lui offrir le titre de Membre correspondant de notre Société, et de le prier de vouloir bien nous indiquer le moyen de nous procurer quelques exemplaires imprimés de son ouvrage.

FRAGMENS

De l'extrait fait par M. Bosc, (et consigné dans le tome 23o, 2o série, des ANNALES DE L'AGRICULTURE FRANÇAISE), du Traité pratique de la culture des Pins à grandes dimensions, de leur aménagement, de leur exploitation et des divers emplois de leurs bois, par M. L. G. DELAMARRE, propriétaire cultivateur forestier. Vol. in-8o, 2o édition, à Paris, chez Mme Hʊ-· ZARD, rue de l'Eperon, no 7, Prix, 6 fr. et 7 fr. 25 c. franc de port.

CETTE nouvelle édition (la première n'a pas été livrée au commerce) est de beaucoup augmentée et con

sidérablement améliorée.

Quinze chapitres et un long appendice sur les cèdres du Liban, les mélèzes et les sapins, en constituent l'ensemble.

Le premier chapitre sert d'introduction, et ne comprend que des généralités sur la culture des bois, et en particulier sur celle des bois d'arbres résineux.

Dans le 2o, M. Delamarre examine quelles sont les espèces de pins auxquelles il convient de se fixer pour la culture utile et en grand des arbres rési—

neux, et il trouve, dans la première classe, 1o le pin de Bordeaux ou pin martime, moins par la qualité de son bois de sa résine, que par la rapidité de sa croissance et la mauvaise nature de terre dont il s'accommode; il craint les fortes gelées du climat de Paris, mais prospère toujours dans l'ouest et le sud de la France (1); 2o le pin sylvestre, qui se subdivise en pin commun de France, de Genève ou de Tarare; en pin d'Ecosse, ou rouge; en pin de Riga, ou du nord, ou de Russie; en pin d'Haguenau, ou d'Allemagne; 3o le pin Laricio, dont il vient des graines de Corse, de Calabre, et le pin rouge d'Amérique, fort voisin du Laricio, mais qui paraît devoir constituer une espèce différente déja adoptée par tous les botanistes; 4o enfin, le pin du lord Weymouth, mais ce pin ne prospère que dans les sols humides.

L'auteur place dans la seconde classe les pins nains, tels que le Mugho, le Cembro, et dans la troisième, le pin pignon, et le pin d'Alep ou de Jérusalem.

(1) Quoique notre Département ne jouisse pas d'une température plus élevée que le climat de Paris, un de nos concitoyens se propose d'en semer cette année dans l'Arrondissemsnt de Bar-sur-Seine; le réBultat de son essai nous éclairera sur ce que nous devons espérer de la culture d'une sorte d'arbre auquel nous avons des milliers d'arpens de mauvaises terres à consacrer.

(Note du Secrétaire perpétuel.)

Les pins austral, mitis, tueda, résineux et autres plus rares dans nos jardins, sont hors ligne. Ce sont donc exclusivement ceux de la première classe qu'il convient de cultiver en forêt.

L'histoire de l'introduction de ceux de ces pins qui sont étrangers à la France accompagne leur nomencla

ture.

La comparaison entre eux des pins de la première classe, sous les différens rapports de leur âge de maturité, de la facilité de leur culture, de leurs dimensions, des qualités de leur bois et de leur aubier, est l'objet du troisième chapitre. L'auteur prouve, par des faits nombreux pris dans sa propre expérience et dans les écrits de ses devanciers, 1o que le pin martime arrive le plutôt au maximum de son accroissement, c'est-àdire, entre 40 et 50 ans, plutôt ou plus tard, selon le terrain; 2o qu'après lui, c'est le pin sylvestre qui met environ cent ans à parvenir au même point; mais il y a des différences pour chaque espèce ou variété com-prise sous ce nom.

Quand au Laricio et au pin Weymouth, on n'a pas encore de données sur l'époque de leur complète maturité; les discussions de l'auteur sur ces objets sont très-concises, très-claires, et par conséquent toujours satisfaisantes.

Les dimensions de ces pins, en grosseur et en hauteur, sont également prises en considération

[ocr errors]
« PreviousContinue »