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chant, une pierre portant des armoiries bien conservées. Elle a dû à sa position intérieure et à la qualité de propriété nationale de l'édifice dans lequel elle était d'avoir échappé au vandalisme révolutionnaire et aux conséquences de la loi draconierne qui, en 1793, punissait de mort tout citoyen qui conservait sur ou dans sa maison un blason armorié. Cet écu, timbré d'un casque de chevalier avec lambrequins, est écartelé aux couleurs de..., et dans les quartiers 1 et 4 on voit trois canettes 2 et 1 surmontées d'une étoile de...; les autres quartiers 2 et 3 portent chacun une roche ardue de..., le tout entouré d'un ornement sculpté. Nous ignorons à qui peuvent appartenir ces armes, mais nous remarquons que ces roches pourraient être des armes parlantes relatives au titre de Guérin, qui était seigneur de La Roche-Berthier (1). On remarque audessous de l'écu une foi, c'est-à-dire deux mains qui se pressent en signe d'union comme dans le mariage, et qui ont coutume de figurer sur les tombeaux des époux réunis dans la même sépulture. Enfin, une fissure qui divise la voûte dans une grande étendue vient aussi séparer la pierre de l'écu des pierres environnantes et laisse soupçonner une cavité en arrière, d'autant mieux que dans cette partie la muraille a une épaisseur énorme qui permet par

(1) Jean Guérin était noble, écuyer, sieur du Plessac, de La RocheBertier, du Puy-de-Neuville, et receveur des décimes d'Angoumois. Il fut quatre fois maire d'Angoulême, en 1617, 1618, 1619, 1630, et échevin jusqu'en 1631 (Sanson). Il était en charge lorsque Marie de Médicis, mère de Louis XIII, se sauva de Blois et vint à Angoulême, sous la protection du duc d'Épernon. (Voir son blason planche III.)

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