voûte, formant tout à la fois le centre de la travée et de la composition picturale.

En poursuivant leurs recherches, ils reconnurent également que la travée en avant avait reçu une ornementation analogue formée de huit médaillons et d'enrou

saint Christophe, notamment, hardiment dessinées, révèlent la main d'un artiste expérimenté. Malgré la pauvreté de sa palette et la simplicité de son procédé, son œuvre, dans laquelle les contours sont tracés au trait et les couleurs étendues en teintes plates, sans dégradation et sans ombres, produit à l'œil le plus heureux effet. Au point de vue décoratif, cet ensemble original, dans lequel des entrelacs élégants et d'un bon style accompagnent les médaillons et rompent la monotonie de leur disposition symétrique, nous paraît supérieur à beaucoup d'autres compositions moins sobres et plus ambitieuses.

Quant à la date de ces peintures, elle est facile à déterminer. Le caractère des figures, l'agencement des draperies, et surtout le dessin général des enroulements indiquent nettement le xvI° siècle. Sans aller chercher ailleurs, on peut retrouver les mêmes motifs, ou des motifs analogues, dans l'abside de l'église Saint-Pierre de Caen qui date de cette époque.

Il est un autre détail qui nous permet d'être plus précis. La clef de voûte de la première travée nous offre, au pied de la représentation de la Trinité, un écusson qui peut se blasonner ainsi :

« D'azur à la croix d'or, cantonnée de quatre clefs d'argent. >>

Ces armoiries, qui ont été signalées pour la première fois par MM. Bordeaux et Bouet, sont celles de la famille La Longny, qui avait des propriétés dans le faubourg de Vaucelles. Un La Longny acheta, en 1575, la grande terre d'Urville, et son fils Adam fit reconstruire plus tard, en 1604, l'église de cette paroisse; il y fut d'ailleurs inhumé, avec ses deux femmes et son frère, dans une chapelle latérale, près du chœur, où