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La deuxième par M. Convert, à Beynost (Ain), a permis de récolter:

Verpa helvelloides, qui est identique à M. Krombholtzii et à M. Brebissonii.

Mitrophora hybrida Sowerby (= M. rimosipes M. semilibera, qui ne sont que des âges différents d'une seule et même espèce).

Tricholoma Georgii, anomalie sans lamelles, ressemblant à un état jeune de Lycoperdon.

La troisième par M. Paul Riel, à Néron (Ain):

Morchella rotunda, var. grise, de forme beaucoup plus allongée que le type.

La quatrième à Saint-Quentin-Fallavier (Isère), ruines de Relong, nous a donné:

Leptosphæria eustoma, sur feuilles sèches de Phragmite. Pleospora microspora, sur feuilles sèches de Phragmite. Pleospora scirpicola, sur Scirpus lacustris pourri; très jolie espèce, remarquable par ses grandes spores très pâles.

Puccinia Phragmitis, téleutospores sur feuilles sèches de Phragmite et œcidium blanc sur taches rouges sur les feuilles d'un Rumex.

Endophyllum Euphorbiæ, sur les feuilles d'Euphorbia amygdaloides.

Naucoria semi-orbicularis, dans l'herbe d'un pré.

Dans la même excursion, ont été récoltées deux altérations intéressantes de feuilles de Phanérogames: l'une, sur Campanula rotundifolia, décoloration blanc jaunâtre avec épaississement due à un Champignon avec filaments mycéliens et spores, mais non encore caractérisé et ne pouvant être déterminé; la deuxième consiste en un plissement des feuilles de Plantago media. Il n'existe dans ces feuilles aucune trace de Champignons, mais on y trouve parmi les cellules dissociées de nom-. breuses anguillules et œufs, qui sont vraisemblablement la cause de cette altération.

Un envoi reçu par M. Convert, et composé de Morilles achetées au marché de Nantua (Ain), renfermait les deux espèces suivantes:

Morchella umbrina, de taille bien plus petite que celle des environs de Lyon.

Morchella rudis Boudier, distincte des variétés fauves de rotunda, principalement par son pied plus scabre. Elle est plutôt des Sapins que des Hêtres.

Une excursion du 20 avril à la vallée des Planches a fourni, en outre de nombreuses Mitrophora hybrida, les espèces cidessous:

Reticularia Lycoperdon Bull. Les spores sont bien échinulées dans leur moitié supérieure, ce qui est le caractère distinctif de cette espèce.

Morchella umbrina. C'est très probablement cette espèce, mais plus pâle et non typique.

Morchella rotunda var. fusca.

Morchella rotunda, couleur normale, mais forme ovale; la forme arrondie est loin d'être constante dans cette espèce. M. rigida est plus jaune encore.

Morchella rotunda typique.

L'excursion du 26 avril sur les bords du Buvet, entre Lentilly et le Pont-de-Dorieu, nous a procuré :

Arcyria punicea, sur souche pourrie.

Puccinia Tragopogonis très probablement, à l'état écidial, mais avec spores plus petites que dans le type.

Triphragmium Ulmariæ, état d'urédo, sur feuilles de Spiræa

ulmaria.

Endophyllum Sedi, sur tige et feuilles de Sedum.

Une deuxième excursion faite le même jour dans le bois de l'Etoile, à Charbonnières (Rhône), a permis de récolter: Psilocybe atro-rufa, sur terre, entre les Polytrics.

Une troisième excursion, faite le même jour aussi sur les bords du Garon par M. et Mme Rambaldy, a donné une espèce intéressante: Peziza (Rhizopodella) melastoma Sow., très jolie espèce printanière. Quand elle est dans toute sa fraîcheur, la marge est couleur vermillon.

Un envoi reçu par M. Convert au commencement de mai,

et provenant du bois du séminaire de Verrières (Montbrison, Loire), présentait :

1 Morchella elata jeune, var. purpurascens.

2o Physomitra esculenta (= Gyromitra esculenta) à l'état adulte et à l'état jeune. A l'état adulte, le chapeau est très ondulé et de couleur rougeâtre. A l'état jeune, il est beaucoup plus foncé en couleur, presque noir et beaucoup moins ondulé. Au premier abord, on pourrait prendre ces deux états pour deux espèces bien distinctes.

Pendant l'excursion du 3 mai, a été récoltée sur les bords du Brulon, près Chassagny (Rhône):

Ciboria uveata, espèce très intéressante. Ce n'est pas Peziza epiphylla, bien qu'elle pousse sur des nervures de feuilles pourries. Elle est bien voisine de P. caucus, mais de couleur autre.

Parmi les espèces ci-dessus nommées, j'insisterai tout particulièrement sur celles appartenant au genre Morchella (genre Mitrophora exclu), parce qu'elles sont spéciales à la saison actuelle, et parce qu'il existe à leur sujet, même pour les plus communes, un tel désaccord entre les différents auteurs, qu'il est indispensable de bien préciser ce que nous entendons par chacune d'entre elles.

Et d'abord, le lecteur aura sans doute remarqué l'absence totale dans la liste ci-dessus du nom si fréquemment usité de Morchella esculenta. En effet, d'après M. E. Boudier, ce nom ne peut être conservé, car Linné n'ayant créé que deux espèces pour ce genre: le Phallus impudicus et la Morille comestible, réunissait dans cette dernière toutes celles qu'il connaissait. Il s'appliquait donc surtout aux deux espèces les plus communes en Suède : les M. vulgaris et conica, espèces trop bien caractérisées pour pouvoir être réunies en une seule. Depuis, ce même nom d'esculenta a été appliqué à plusieurs espèces ou variétés différentes, groupées diversement suivant les auteurs. Il est donc devenu absolument incompréhensible.

C'est Persoon qui le premier a séparé le M. rotunda, à alvéoles amples et ouvertes, pâles, le M. vulgaris à alvéoles vermiculées et foncées et le M. conica à alvéoles sériées. Les autres espèces. ont été créées aux dépens de ces trois types.

Ces préambules posés, nous allons tenter de résumer nos connaissances sur les Morilles de la région lyonnaise dans le tableau suivant, qui constituera provisoirement le catalogue du genre Morchella pour nos environs.

A cause précisément de la manière différente de comprendre. les Morilles suivant les divers auteurs, nous avons suivi les idées de M. E. Boudier, et nous avons admis dans le tableau ci-dessous seulement les espèces, et pour chaque espèce seument les localités pour lesquelles des échantillons ou des dessins. ont pu être soumis à notre illustre maître et déterminés par lui. M. E. Boudier divise le genre Morille en deux sections: les Adnatæ, comprenant les Morchella rotunda et vulgaris comme types, à alvéoles adnées au stipe et non sériées; et les Distantes, avec les M. distans, conica, elata, etc., comme types, qui ont les alvéoles sériées et séparées du pédicule par une vallécule bien sensible. Ces deux sections sont bien naturelles et très reconnaissables.

Première section. stipe, non sériées.

ADNATE Boud. Alvéoles adnées au

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MORCHELLA ROTUNDA Pers. La forme arrondie est loin d'être constante dans cette espèce, qui est souvent ovale ou conique, mais toujours reconnaissable à ses grandes alvéoles amples et ouvertes. La couleur est tantôt jaune, tantôt fauve, tantôt grise. Prés, bords des taillis ou des futaies. Rhône. Tassin (16 avril 1896, MM. Pellat et Rambaldy). Vallée des Planches (21 avril 1896, Miles A. et M. Albessard et J. Riel). Ain. Neyron (19 avril 1896, M. Paul Riel). - Isère. Saint-QuentinFallavier (6-18 avril 1876-1880, M. Veulliot; 19 avril 1896, M. Rambaldy).

M. SPONGIOLA Boud. Se distingue bien de rotunda par sa taille toujours plus petite, à peine supérieure à celle d'umbrina et à ses alvéoles bien plus petites, plus serrées, moins ouvertes et toujours bien plus nombreuses, eu égard à la taille, que dans rotunda. La couleur est toujours fauve et non jaune.

Sur terre, dans l'herbe. Une seule localité connue dans la région lyonnaise: bords de l'Yzeron, entre Oullins (Rhône) et les aqueducs de Beaunant (7 avril 1896: Mule Marie Albessard et J. Riel).

M. RUDIS Boud. Distincte des variétés fauves de rotunda principalement par son pied plus scabre. Elle est plutôt des Sapins que des Hêtres.

Les environs de Nantua (Ain). Echantillons communiqués par M. Convert.

M. RIGIDA Krombholtz. Espèce bien caractérisée par sa forme très allongée, à chapeau très régulièrement conique et surtout par ses alvéoles à fond plat. Sa couleur est toujours d'un jaune plus pur que celle des échantillons les plus jaunes de rotunda.

Une seule localité jusqu'à présent dans la région lyonnaise: bois d'Alaï-Francheville (Rhône), 13 avril 1896. Miles A. et M. Albessard, Me Rambaldy et Me J. Riel.

M. VULGARIS Pers. Alvéoles vermiculées et foncées.

Lucenay (Côte-d'Or), en Vaguenay, Chênes, Charmes, Noisetiers, 9 mai 1887, M. Veulliot; Etornay (Côte-d'Or), bord des Sapins, 13 mai 1887, id.

M. UMBRINA Boud. Espèce bien distincte de vulgaris et constamment beaucoup plus petite.

Rhône. Le bois d'Alaï-Francheville (13 avril 1896, Miles Albessard, Mme Rambaldy, Me J. Riel). Tassin (16 avril 1896, MM. Pellat et Rambaldy). La vallée des Planches (21 avril 1896, Miles Albessard et Riel). — Ain. Les environs de Nantua (échantillons communiqués par M. Convert).

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Deuxième section. DISTANTES Boud. Alvéoles sériées. Chapeau séparé du pied par une vallécule.

M. CONICA Pers. Oigny (Côte-d'Or), bord d'un taillis de Hêtres, sur un chemin (4 mai 1882, M. Veulliot). Des échantillons que j'ai récoltés il y a plusieurs années en mai, à SaintNizier (Isère, Sapins, altit. 1200 mètres), et dont je n'ai pu soumettre à M. E. Boudier qu'un croquis incomplet, appartiennent très probablement à cette espèce.

M. ELATA Fr. var. purpurascens. Bois du séminaire des Verrières (Montbrison, Loire). Echantillon communiqué par M. Convert le 2 mai 1896. - Cette espèce est des forêts à feuilles persistantes; elle est moins jaune et elle a le pied plus fortement scabre que deliciosa qui est très rare en France et pousse moins dans les bois de Conifères que conica.

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