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X. Item. Que nul ne cuise chair de bœufs, de mouton, agneau, ni de porc, si elle n'est bonne et loyale, à bonne moëlle, sur les peines dessusdites.

XI.Item. Que toutes les viandes qu'ils servent soient cuittes et appareillées bien et suffisamment; et celuy des maistres chez qui sera trouvé aucune chose de viande où il y ait aucun reproche, qu'ils soient condamnez à ardoir, et luy tenu de payer ladite amende, et auxdits jurez, toute fois que aucun en sera repris.

XII. Item. Que le tiers des amendes qui seront levez afferant à la portion des maistres dudit mestier, pour les causes dessusdites, soient pour soutenir les pauvres vieilles gens dudit mestier, qui seront decheus pour faiets de marchandise et de vieillesse.

XIII. Item. Si aucune personne est devant l'ouvroiër et fenestre desdits maistres rotisseurs, pour marchandises ou achapts desdites viandes, que autre maistre ne le puisse appeler, devant qu'il soit parti de son gré dudit ouvroier et fenestre, et ce sur la peine de cinq sols parisés, trois sols au koi, et deux sols parisis ausdits maistres jurez.

XIV. Item. Que nul ne doit blâmer la viande l'un à l'autre si elle est loyale et bonne, sur peine de cinq sols parisis d'amende.

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XV. Item. Que nul desdits maistres rotisseurs ne puisse son dit ouvroiër et fenestre ouvrir aux quatre bonnes festes de l'an, c'est à scavoir, Pasques, Pentecostes, Toussaints, et Noël; et aux quatre festes de la benoiste Vierge Marie, en l'année, pour y rostir aucune viande, et ce sur peine de vingt sols parisis au Roy notre sire.

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ART. XIV. Tous les maîtres au devant que de commencer leurs ouvrages apporteront au bailly ou à son lieutenant leur marque pour estre empreinte sur une peau de parchemin afin de cognoistre à l'advenir à qui appartiendra les vaisseauz.

ART. XV. Le chacun muit ne sera fait plus grand nombre de barils que le nombre de gru qu'ils auront mis à mast pour porter selon la valeur du prix que la gru pourra valoir.

ART. XVI. Les maistres pourront s'assembler par congé de justice pour les affaires de leur mestier quand bon semblera.

ART. XVII. Si aucunes cervoises étaient trouvées puantes, ils seraient jettées à l'eau, et s'ils étaient aigres et sures pourront servir à nourrir bestes et ne les pourront remettre à mast, sur peine de perdre la brassée, ne mesme les mettre parmi autre brassée à peine d'amende à discrétion de justice.

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ART. XVIII. Les orasseurs ne pourront employer personne que s'il n'estait du mestier (145).

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ANNE (SAINTE). Il ne rentre pas dans notre plan de donner le récit du célèbre

pèlerinage de Sainte-Anne, qui, comme on le sait est situé dans le diocèse de Vannes, département du Morbihan (mor-bihan, petite mer). Nous devons uniquement nous occuper de la Confrérie de Sainte-Anne, instituée dans l'église du pèlerinage, sur les instances de la reine Anne d'Autriche, vers le milieu du xvn siècle. Du reste, dans notre narration, nous ne faisons que rajeunir le style et le récit de l'un des historiens du pèlerinage de Sainte-Anne. Anne d'Autriche et son fils Louis XIII ayant été informés des événements miraculeux opérés à Auray, par l'intercession de l'aïeule du Sauveur des hommes, eurent souvent recours à la puissante intervention de la sainte. Mais la reine ne se contentant pas de cela, voulut y faire établir une confrérie publique. Elle écrivit donc pour ce sujet aux Pères carmes d'Auray le 9 août 1638, et envoya en même temps une lettre au général de l'ordre, à Rome. Empressé de se rendre an désir de la reine, celui-ci pressa et obtint, le 21 septembre de la même année (1637), l'expédition de la bulle d'établissement, que déjà il avait demandée. De son côté Louis XIII écrivit au maréchal d'Estrée, ambassadeur extraordinaire de France à Rome, pour qu'il impétrât du Pape Urbain VIII divers grâces et priviléges. Voici le texte de sa lettre.

<< Mon cousin,

• Ayant une dévotion particulière à sainte Anne, et la reine ma femme aussi, ce nous est un grand contentement de savoir que Dieu a fait plusieurs miracles par son intercession et a départi diverses grâces à ceux qui l'ont invoquée dans une chapelle dédiée à cette sainte, près d'Auray, en Bretagne. C'est ce qui m'a convié à donner aux religieux qui la desservent, une notable relique de la dite sainte pour y être portée en ladite chapelle. Et afin que Dieu y soit d'autant plus honoré et ses serviteurs consolez de ses bénédictions, je désire que vous demandiez à nostre Saint-Père, des indulgences pour ceux qui y feront leurs prières et dévotions à certains jours de l'année, selon le mémoire que les religieux carmes qui sont à Rome mettront entre vos mains. Cette lettre, qu'ils vous rendront en même temps, n'estant à autre fin, je ne vous la ferai plus longue que pour vous recommander d'avoir ce soin. Priant Dieu, qu'il vous aye, mon cousin, en sa sainte garde.

« Escrit à Saint-Germain-en-Laye le 17 mars 1639

LOUYS.

« Boutheiller. »

(146) Sébastien de Rosmadec, d'une noble et ancienne famille bretonne, fut pourvu du siége de Vannes, en 1623; il mourut le 29 juillet 1646, et fut inbumé dans la chapelle de Saint-Vincent-Ferrier. Il eut pour successeur Charles de Rosmadec, son neveu, nommé en 1647, et sacré le 11 octobre 1648, par René de Rieux, évêque de Laon, assisté de Robert Cupil, évêque de Dol, et de celui de SaintBrieuc. En 1671, il fut transféré à l'archevêché de

Outre les indulgences qui furent accordées peu après, le Pape donna deux nou-veaux brefs, aux années 1639 et 1643, ainsi que le pouvoir à six confesseurs de SainteAnne (trois Français et trois Bretons), d'absoudre des cas réservés à Sa Sainteté.

Après ces premiers préliminaires, Anne d'Autriche écrivit à Sébastien de Rosmadec (146), évêque de Vannes, en le priant d'ériger au plus tôt la confrérie de SainteAnne. Nous donnons ici le texte de la lettre royale.

« Monsieur l'Evêque de Vennes, la dévotion que j'ay plus que tous autres à sainte Anne, pour l'honneur de son nom, que je porte, me fait vous prier instamment de vouloir instituer une confrairie en son honneur, et entre les prières que vous ordonnerez y estre faites, que les religieux dudit lieu chanteront, à haute voix, à l'issue des vespres, les Litanies de Sainte-Anne, pour la conservation, la prospérité du Roy mon seigneur et des enfants de France. Cette dévotion me sera si agréable, que j'en favoriserai volontiers l'accroissement, par la singulière protection en laquelle je la prendrai d'aussi bon cœur que je prie Dieu, de vous avoir, Monsieur l'Evesque de Vennes, en sa sainte garde.

« Escrit à Saint-Germain-en-Laye le 22 novembre 1640. »

En conséquence de ces lettres, et pour << satisfaire aux volontés de la Reyne, » l'évêque de Vannes se transporta à SainteAnne-d'Auray le 15 février 1641, et institua la dévote confrérie, assisté de son grand vicaire et de MM. Du Rancau et Fruneau, chanoine et trésorier de la cathédrale. Le même jour il publia et fit afficher dans l'église les statuts de la confrérie, statuts dont nous donnons plus loin le texte. Cette confrérie fut non-seulement reçue dans l'évêché de Vannes, mais encore en plusieurs autres. Victor Le Bouteiller, archevêque de Tours, par décret du 13 novembre 1642; René du Louet, évêque de Cornouaille, par décret du 11 mai 1647; l'évêque de Saintes, par décret du 14 octobre 1647; Balthasar Grangier, par décret du 10 mai 1649: Robert Cussi de la Bérardière, évêque de Léon, par décret du 13 novembre 1642, approuvèrent tous la publication, dans leurs diocèses respectifs, des statuts de la confrérie, et lui accordèrent quarante jours d'indulgences.

1.

STATUTS DE LA CONFRÉRIE DE SAINTE-anne. 1° Les confrères et sœurs porteront une singulière dévotion à la glorieuse sainte Anne, la réclameront en leurs besoins, praTours, qu'il n'occupa que peu de temps, étant mort au mois d'avril 1679. Charles de Rosmadec avait été nommé abbé du Tronchet, vers 1640. Mais les grandes réparations que son prédécesseur, François de Montmorency, lui avait laissées à faire, le déterminèrent à s'en démettre en 1648. Voilà ce que pro duisaient les commandes; et que l'on vienne dire encore que ce n'est pas de là qu'est provenu en grande partie la ruiné de l'état monastique.

liqueront chaque jour quelque acte à son imitation et en son honneur, feront prières pour leurs nécessités, et des confrères et sœurs, devant quelque image de la sainte, soir et matin.

2 Feront trois communions; l'une dans l'octave de Noël, l'autre dans celle de SainteAnne, et la troisième dans l'octave de la Commémoration des morts, pour les confrères et sœurs qui seront deffunts.

3° Chaque jour assisteront, s'ils sont sur les lieux, à la Litanie de sainte Anne, qui se chante après vespres, pour la conservation de Leurs Majestez Très-Chrestiennes, des Enfans de France et de leurs successeurs. De quoy ils seront avertis par le son de la plus grosse cloche de l'église.

4 De plus, tous les jours de l'octave de la feste Sainte-Anne, et les premiers mardys de chaque moys, non occupez de festes solemnelles, sera chantée la messe de l'office de sainte Anne, pour recommander à Dieu l'estat de la sainte Eglise, de Leurs Majestés Très-Chrestiennes et des confrères et sœurs de la confrairie, et les derniers mardys de chaque mois, et deux fois dans l'octave des Morts, sera chanté par les religieux une grande messe pour les deffunts de ladite confrairie, pour lesquels personne ne prie, et en cas d'empeschement, se diront des messes à basse voix; pour l'entretien desquels services les confrères et sœurs contribueront selon leur dévotion, sans qu'ils y soient obligez.

5o La vigile de la feste de sainte Anne (147), tous les ans, se fera une procession solemirelle par les religieux, où l'image de sainte Anne et la relique donnée par Leurs Majestez seront portées avec prières aux mêmes fins que dessus, espécialement à ce que exposant au public ce présent si précieux, les peuples soient excités à prier pour Leurs Majestés qui l'ont donnée (148).

6° Les confrères et sœurs imiteront la glorieuse sainte Anne dans la distribution qu'elle faisoit de son bien en trois parties: pour le temple, les pauvres et sa famille; afin d'attirer la bénédiction de Dieu sur eux et sur tout ce qui leur appartient. Pour cet effet, ils contribueront à l'ornement des églises, chapelles et lieux qui lui sont dédiez, feront l'aumosne aux pauvres, s'exer

(147) Aujourd'hui encore, la fête de sainte Anne est célébrée à Auray, avec une très-grande magnificence; il y vient un nombre considérable de pèle

rins.

(148) L'image dont il est question, était celle qui avait été découverte par le paysan Yves Nicolasic, le 7 mars 1625, jour de samedi. Sainte Anne avait révélé elle-même au bon campagnard l'endroit où était enfouie sa statue, depuis l'an 699 de JésusChrist. Lorsqu'on la retira de la terre, elle était toute fangeuse et pourrie à ses extrémités. Aujourd'hui, il n'en reste plus qu'une très-médiocre partie, parce que, pendant la grande révolution, la statue fut brûlée. L'historien du pèlerinage de sainte Anne, ne dit point quelle était cette relique, qui avait été donnée par leurs majestés, et apportée à Auray, en 1639, par le P. Séraphin, de Jesus, qui, lui-même,

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CATALOGUE Des personnes LES PLUS CONSIDÉRABLES,

Dont les noms sont écrits de leur propre main, dans le papier de la Confrérie de Sainte-Anne, en sa chapelle miraculeuse près d'Auray.

Anne d'Autriche, qui écrivit elle-même son Au premier rang, nous devons signaler nom sur le registre (149), et recommanda expressément que ceux du Dauphin, depuis Louis XIV, et celui du duc d'Anjou fussent inscrits auprès du sien.

tres qui viennent ensuite : Voici maintenant les noms les plus illus

Marie

Henriette-Marie, reine d'Angleterre (150). Lorraine.-La duchesse N. de Montmo -Anne, duchesse d'Orléans. -Nicole de rency, princesse de Condé.-Claire-Clémence, duchesse d'Enghien. - Anne de Bourbon (Mademoiselle).- Marguerite Cha bot, danie d'Elbœuf, douairière. Anne d'Elmont, comtesse de Saint-Paul.-N. La duchesse d'Uzès. - Anne de La Guiche, comtesse d'Alais ou de Schomberg. de Bretagne, dame de Montbazon.-Guyonne de Ruellan, duchesse de Brissac. - Marie de Cossé de Brissac.-Renée de Kergournadech, marquise de Molac.-Marie-Anne de Rosmadec. Marguerite de Rosmadec, dame de Montaigu. - Claude de Kergournadech, de Kergroadez.-Anne de Perrien. - Francoise d'Erbrée, de Birague. - Hélène de Talhouët, du Bois de La Roche. - Henri de Bourgneux, premier président au parlement de Bretagne. Calliope d'Argentré (151), son épouse, dame de Cucé.-René Roger. de Villeneuve, son fils.-Charles Visdelou de la Goublaye, président au parlement de Bretagne.- Françoise et Louise de Visdelou, ses filles. Guy du Gage. Cleux, grand voyer de Dol.-Catherine Boutin de Chateau-d'Assy, sa femme.-Julienne de Cleus, Léonarde et Catherine de Cleux, ses enfants. -Vincent et Gilette Rivallen, sieur et dame de Penmarck. Louis Jacquelot, conseiller au parlement de Bretagne. Julienne d'Espinay du Rochay.-Louise de Guengo de

en avait fait la demande au roi et à la reine. Lorsqu'on la reçut, il se fit une grande cérémonie, dont le récit est inséré au livre du pèlerinage. A la relique, était jointe une lettre du roi Louis XIII, en date du 12 avril 1639. Une autre relique assez notable de sainte Anne, fut aussi donnée par Madame Kobert, abbesse de Notre-Dame de la Joie, auprès d'Hennebon. (Voir Grandeurs de sainte Anne, par le P. HUGUES DE SAINT-FRANÇOIS, premier prieur du couvent des Carmes d'Auray.)

(149) Nous ignorons si ces précieux restes existent encore et s'ils sont déposés aux archives du Morbihan.

(150) C'est l'épouse de Charles Ier, roi d'Angle

terre.

(151) Nièce de Bertrand d'Argentré, historien de Bretagne.

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-

gneul, sa femme. Soeur Marguerite de Beguaignon, supérieure des Ursulines de Tréguier.-Sœur Françoise de Beguayen, supérieure des Ursulines de Guingamp. Renée de Thierry de Montfaucon, de la province du Maine.-Anne de Belley de Lanfernay.-Jacques de Bolloy, seigneur de Bizlo. Galvielle de Kersausen et Claude de Gourio de Rosarno. Jeanne de Kergroadez, de Lanoster. - Gabrielle Gouviau, Sa fille.

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Il y aurait une infinité d'autres noms à citer, mais cela deviendrait trop long. « Suffit, dit le vieil écrivain qui nous a fourni les précédents, suffit qu'ils soient dans le livre de la confrairie paeur estre dans la protection de la.glorieuse sainte et participation des prières et services qui se font dans son église miraculeuse, etc. »

Ah! Hugues de Saint-François, toi autrefois notre compatriote, tu n'avais pas prévu qu'un temps viendrait où un tourbillon envelopperait toutes ces institutions si chères à ton cœur (153)!

Chef-du-Bois. Anne du Perrier du BoisGavin.-Marie du Perrien du Mené. René de Guengo de La Marche.-Claude de La Haye, dame de Tregort.-Julienne du Perrier de Kersalio.- Mme du Fretté et ses enfants.-Jean de Mathan, écuyer ordinaire du roi (132). René le meneust de Brequigny, président au parlement de Bretagne. -Les sieur et dame de Coetlogon.-Marie du Perrien, du Squirriou.-Françoise de Tregouet de Thalouet.-Marie de RabutinChantal, marquise de Sévigné. — Gabrielle du Pariz de Kergemar. -Jérôme, seigneur de Cancouët. Louise de L'Ecu, de La Gabetière. Claude de Derval de Brondineux, et Anne Troussier, son épouse. - Renée Berthou, dame de Saint-Georges.-M. de Marboeuf, baron de Blaison, président au parlement de Bretagne.-Mathurine de Baud de Brie. Madeleine de Rueil de Crenan. -B. du Guesclin, conseiller au parlement de Bretagne, et Judith du Chasteigner, sa femme.-Joachim de Cerizay, doyen de l'Eglise de Saintes. - Henri Basseline, prêtre, ducteur de Paris, grand vicaire de Vannes. -Pierre Dreux, conseiller au parlement de Bretagne, et Marie Séguier, sa femme. Louise-Isabelle d'Etampes, de La Châtre. -Françoise-Marie de L'Hôpital-Vitry. Marie-Louise Pot de Rodes, de Vitry.Jean de Kerguisiau de Kerscao et Erançoise Kergroadez, sa femme. Gabrielle de Gouandour de Moëlien et ses enfants. Pierre Ayvault, conseiller au parlement de Bretagne. -Jean Le Maître des Ferrières, conseiller au parlement de Paris; Renée Davy, sa femme, et leurs enfants. - Olivier du Louet, de Coatjunval, de Leperhet. Blaise-Louis de Falerne, de Bissy. Sœur Madeleine Le Cogneux, abbesse de Notre-Dame de La Joie, près d'Hennebond. Constance de Bressant, supérieure de la Visitation de Nantes.-René de Ceriziers. - Donatien de Maillé de Kerman, → Guillaume de Pennecoet et Marie de Ploux, sieur et dame de Kervoal.-Pierre de Cresolles de La Villeneuve-Marie de Méabé de Lancelin. Vincent Guimark, sieur de Kermain. - Mar guerite Kergariou, dame du Clirézou.Herve du Foulpiquet, du Halgouet. - La Comtesse Anne de Baynast.-Jean-Jacques Olier, curé de Saint-Sulpice, à Paris. -Alexandre de Ragois, seigneur de Bretonvilliers, prêtre.-Arthur Le Breton de Villandry.-Charles de Visdelou de La Goublaye. Françoise Trublet de Jusse. Louise de Guengat de Cluden.-Françoise de Guengal de Kercabin,- Hercule de Rieux de Sourdeac et sa mère.-Pierre de Kerespers et Françoise Lelay.-Jacques de Romar et Françoise Olimah de Rungol. Le président Pierre de Cornulier et Jeanne Lepei

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(152) Voir Essais historiques sur Caen, par l'abbé GERVAIS DELARKE, L. Ier, In principio; 1820.

(153) Voir Les Grandeurs de sainte Anne, mère de la Vierge Marie, etc., par le R. P. Hugues DE SAINTFRANCOIS, à Paris, chez Antoine Pas-de-Loup, MDCLVII; in 12 de plus de 700 pages.

(154) Voir Les Gloires de sainte Anne, par le R. P. DICTIONN, DES CONFRÉRIES ET CORPOR,

Outre la confrérie de la bienheureuse sainte Anne, il est question, dans la troisième partie du volume du P. Hugues de Saint-François, des Miracles arrivez par « l'intercession de sainte Anne. » — Nous ne pouvons nommer même les plus importants; cependant nous en signalons deux, tous deux opérés dans la circonscription de l'ancien diocèse de Dol. Le premier est la résurrec tion de la fille d'un sieur Jean Delamaise, tanneur de Bonnemain, établi comme authentique par une information dressée par M. Herbert, receveur de la paroisse et bachelier de Sorbonne, en date du 3 janvier 1636. Le second est encore la résurrection d'un enfant de seize mois, de la paroisse de Rossur-Couesnoy, prodige dont l'évêque de Dol, Hector d'Ouvrier, fit dresser procès-verbal le 30 décembre 1636 (154).

ANNE (CONFRÉRIE DE SAINTE).- Au haut de la rue de Saint-Malo, à Rennes, s'élève un vieux monument religieux qui remonte au xv siècle, et sert aujourd'hui de magasin à un marchand de fers, après avoir été autrefois une chapelle dédiée sous le vocable de sainte Anne. Cette chapelle joint l'église paroissiale de Saint-Aubin et a devant elle les ruines de l'antique église des Dominicains, auprès de laquelle nous ne sommes jamais passé sans ressentir un sentiment de tristesse, en songeant aux jours de sa splendeur passée et en la comparant à l'état dans lequel elle se trouve aujourd'hui.

Dans le principe la chapelle Sainte-Anne était une dépendance d'un hôpital fondé, en 1340 par plusieurs confréries de métiers de la ville de Rennes, et qui, vers le milieu du XVI siècle (1557) fut réunie à l'hôpital SaintFrançois DE KERNATOUX, de Flabennec en Léon; Rennes. J. Nic. Galles, 1682, in-12 ;- Vies des saints de Bretagne, édition Trévoux. Le Père de Kernatopx était un religieux de la Compagnie de Jésus; 8011 nom a été oublié dans la Biographie bretonne, ainsi que bien d'autres, du reste.

Yves, par suite de son insuffisance pour la population.

Avant la révolution française de 1789, la chapelle Sainte-Anne possédait une confrérie du même nom; mais à cette époque la confrérie fut abolie, et elle était ainsi restée dans l'oubli, lorsqu'elle fut rétablie par un rescrit de notre Saint-Père le Pape Grégoire XVI, en date du 27 mars 1841, avec toutes les indulgences qui y étaient attachées. Pour cette raison, nous donnons ici un extrait de la bulle du Souverain Pontife Innocent X, bulle qui contient un sommaire desdites indulgences plus haut mentionnées :

« ... A tous et à chacun des fidèles chrétiens de l'un et de l'autre sexe vrayement pénitens et confessez, qui entreront à l'aveir en ladite confrairie (155) pourvey qu'au premier jour de leur entrée ils reçoivent devotement le saint sacrement de l'Eucharistie et aux mêmes confrères qui, à l'article de leur mort, vrayement pénitents et confessez, et, s'il se peut commodément faire, repus de la sacrée communion, ou pour le moins contrits, invoqueront de bouche le saint nom de Jésus, ou, ne le pouvant de parole, l'invoqueront de cœur et en esprit; et encore aux mêmes confrères aussi comme dit est vrayement pénitens et confessez, et repus de la sacrée communion, qui visiteront chaque année dévotement ladite église ou chapelle aux jour et feste de la même sainte Anne, depuis les premières vespres jusques au soleil couchant de ladite feste, et là feront devotes prières à Dieu pour l'exaltation de notre mère la sainte Eglise, pour l'extirpation des hérésies, pour la conversion des peuples infidèles, pour la réconciliation, paix et concorde entre les princes chrétiens et pour le salut et prospérité du Pape; d'autorité apostolique nous leur concédons et donnons miséricordieusement en nostre Seigneur par la teneur des présentes et pour durer à jamais, pleine et entière indulgence et remission de tous et chacun de leurs péchez; et aux mêmes confrères aussi vraynent pénitens et confessez, et repus de la sacrée communion qui, aux jours et festes de saint Mathieu et saint Marc, de sainte Cécile et de l'Ange Gardien, visiteront devo tement tous les ans l'église ou chapelle susdite, et prieront comme dessus à chacune desdites festes susdites, nous leur donnons sept ans d'indulgences et autant de quarantaines; finalement auxdits confrères toutes et quantes fois qu'ils assisteront aux offices divins de ladite contrairie, ou aux assem

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(155) C'est à savoir: Les (frairies) de NostreDame Meaoust, qui est tenu dou commun des boulan gers et de plusieurs autres personnes de la ville de Rennes; de sainte Anne, mère Nostre-Dame, laquelle est servie en l'église paroissienne de SaintJeban-Baptiste de Rennes, de plusieurs personnes et du commun des (texiers); -de Saint-Barthélemy, qui est tenue des baudriers; de Nostre-Dame de Septembre qui est tenue du commun des drapiers;de Saint-Martin qui est tenué des boursiers ; - de Saint-Philippe et de Saint-James, qui est tenne des

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blées soit publiques ou particulières qui se feront en icelle pour la délibération de quelque bonne œuvre, ou aux processions ordinaires ou extraordinaires de ladite confrairie ou autres qui se feront de la licence de l'Ordinaire, ou enseveliront les morts, ou accompagneront le très-saint Sacrement quand on le portera aux malades, ou, ne le pouvant commodément faire, entendant le son de la cloche fléchiront les genoux et diront une fois l'Oraison dominicale et la salutation angélique pour celui ou celle à qui on le portera, ou logeront les pauvres pèlerins, on procureront la paix entre eunemis, ou remettront en voye de salut quelques dévoyés, ou enseigneront les commandemens de Dieu et les choses nécessaires à salut à ceux qui ne les savent pas, ou diront cinq fois l'Oraison dominicale et la Salutation susdite pour les âmes des confrères qui sont décédez en la grâce de Dieu, à toutes et chaques fois qu'ils feront quelqu'unes desdites bonnes oeuvres, nous leur relâchons miséricordieusement, en nostre Seigneur, par l'autorité et teneur des présentes, soixante jours le pénitences à eux enjointes, ou autrement dues en quelque manière que re soit. »>

ANNE (SAINTE). L'ancienne église paroissiale de Notre-Dame, à Dol, possédait jadis plusieurs confréries, parmi lesquelles une de sainte Anne, mère de la sainte Vierge. Aujourd'hui il n'en subsiste aucune, et même les documents historiques sur ces confréries ont été anéautis pour la plupart par suite du malheur des temps, et notamment lors du passage des Vendéens à Dol, le 16 vendémiaire an Xf de la République première.

ANNONCIATION DE NOTRE-DAME. La confrérie des bouchers était sous le vocable de l'Annonciation de Marie. Aux bouchers nous réunirons les charcutiers ou chaircuitiers, ainsi appelés de ce qu'ils vendaient les chairs cuites au pot, les viandes fumées, jambons, langues, andouilles, cervelas et boudins. On les désignait aussi sous la dénomination de saucissiers et boudiniers (156).

De peur que l'odeur du hareng ou d'un poisson quelconque ne gâtât la qualité des victuailles de charcuterie, on leur défendit tout négoce de marée. Si malgré la prohibition on en surprenait chez eux quelque trace, ou qu'ils recélassent des viandes corrompues et infectes, ils subissaient une amende arbitraire et même la prison; car, disait un article des statuts des bouchers de

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