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OUVRAGES OFFERTS A LA SOCIÉTÉ.

SÉANCES D'AOUT 1859.

Journal of the Franklin Institute (Journal de l'Institut Franklin), vol. LXVIII, n° 403, juillet 1859.

Ce cahier contient : un article de M. Alfred Varley, sur la télégraphie sous-marine, et sur les conditions que doit remplir le câble pour présenter le moins de chance de rupture ou d'usure rapide.

Annuaire de la Société météorologique de France, 1858, 2o partie, feuilles 25 à 35, juin 1859.

On remarque dans cette livraison un mémoire sur l'hydrographie souterraine, par M. J. Fournet. Une notice sur la formation et la marche des orages dans le département de la Côte-d'Or. Cette notice est accompagnée de dix-sept cartes du département de la Côted'Or, sur lesquelles, à l'aide de la chromolithographie et de signes conventionnels, l'auteur a indiqué l'intensité des pluies d'orage du 4 août 1853 au 31 août 1857. Une notice sur quelques phénomènes météorologiques observés en janvier 1838 à Chioggia et sur l'Adriatique, par M. Zantedeschi.

Bulletin de la Société géologique de France, tome XVI, feuilles 36 à 48, 6 juin 1859.

et trois

Ce cahier contient un mémoire sur la géologie de l'Herzégovine, de la Bosnie et de la Croatie turque, par M. Ami Boué, notices géologiques de M. Ville : 1° sur le pays des Beni-Mzab, 2o sur le Sahara algérien occidental, 3o sur l'oasis de Laghouat.

Journal des missions évangéliques, 34 année, 7o livraison, Les femmes de l'Inde, M. Moffat et le chef Mosheu.

Nouvelles annales des voyages, juillet 1859.

Précis des résultats et des informations obtenus par le docteur Barth dans ses voyages dans l'intérieur de l'Afrique; analyse du Ve volume et résumé général, par l'abbé Dinomé. - Die Entdeckung Amerikas, de M. Fred. Kuntsmann, par M. V.-A. Malte-Brun. - Nouvelles de l'expédition aux sources du Nil, de M. Miani. Sur l'exploration des capitaines Burton et Speke aux grands lacs de l'Afrique Prochain voyage de M. Spottis Vood dans la péninsule

orientale. du Sinaï.

L'Investigateur, journal de l'Institut historique, juin 1859. Journal d'éducation populaire, juin et juillet 1859.

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DE LA

SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE.

SEPTEMBRE 1859.

Mémoires, Notices, etc.

II LETTRE

DU DOCTEUR POYET A LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE,

contenant

LA DESCRIPTION DU CAZA DE ESKI-ZAGRA

(BULGARIE).

MONSIEUR LE PRÉSIDENT,

Certain que vous voudrez bien accueillir les queques renseignements que j'ai l'honneur de vous communiquer aujourd'hui à l'endroit d'une contrée encore peu connue quoique souvent visitée, je me fais un devoir d'adresser, par votre gracieux intermédiaire, à la Société de Géographie de Paris, un aperçu sur l'état XVIII. SEPTEMBRE. 1.

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actuel de la ville d'Eski-Zagra (Turquie d'Europe). Déjà j'ai eu l'honneur de l'entretenir, par votre organe, de l'importance d'Islimnia, chef-lieu d'un arrondissement considérable : je serai heureux d'apprendre que les détails que je me suis empressé de lui transmettre n'ont pas été sans intérêt auprès du corps savant que vous présidez, monsieur, à si juste titre.

Si de nouveaux renseignements à l'égard de cette contrée qui n'a pas encore été étudiée, surtout dans le voisinage des Balkans, pouvaient paraître nécessaires; si le récit succinct et détaillé des principales villes de la Bulgarie, dans leurs habitudes intérieures, leur économie à la fois agricole, industrielle et commerciale, étaient jugés utiles dans la connaissance de cette macédoine de localités restées inexplorées ou incomprises sous le rapport de leur importance et de l'intérêt qu'elles peuvent présenter au point de vue scientifique; en un mot, s'il existait quelques lacunes ou desiderata sur cette contrée, mieux que personne, sans présomption, je croirais être à même de remplir les conditions nécessaires à une pareille exploration et aux investigations sans nombre qu'elle réclame. C'est que les habitants de la plupart des contrées d'Orient sont méfiants envers les étrangers et le gouvernement local; ce n'est qu'avec la plus grande habitude des mœurs et des usages que l'on peut parvenir à connaître d'eux les choses les plus vulgaires. Des mines considérables d'une immense portée sous le rapport industriel et commercial gisent, soigneusement cachées et bien à tort aux yeux du gouvernement. Des débris archéologiques d'un prix

inestimable restent enfouis ou en butte aux injures du temps, pour ne pas faire croire aux fonctionnaires turcs à la recherche ou la trouvaille d'un trésor caché; des médailles, des antiques précieuses qui pourraient enrichir nos musées sont soustraites à tous les iegards, pour ne pas exciter la rapacité de certains employés. J'irai plus loin: un voyageur quelconque ne pourrait pas impunément, et sans les plus grandes précautions, s'informer ailleurs que sur les villes du littoral de l'état statistique des populations; ses demandes et ses informations, quelque inoffensives qu'elles puissent être, prêteront à la méfiance, donneront lieu à mille commentaires extravagants, et exciteront une crainte mal placée ou injurieuse.

Voyageur depuis près de vingt-trois années dans les contrées les plus reculées de l'empire ottoman, j'ai pu, par une longue expérience, pénétrer plus que personne dans les secrets ignorés de la plupart des écrivains de nos jours tour à tour employé à la suite des armées du vice-roi Méhémed-Aly, j'ai visité les trois Égyptes, les trois Arabies et une partie du Soudan; dès l'installation des quarantaines en Turquie, j'ai participé à leur établissement définitif, puis à leur suppression sur différents points. Nommé médecin sanitaire et épidémique dans plusieurs provinces et districts, j'ai pu, à l'aide des langues, m'identifier aux mœurs et usages, étudier scrupuleusement l'état climatérique et pathologique de ces contrées où peu d'Européens ont encore pénétré. Attaché à ses hôpitaux, ses armées, son administration, élevé à des postes de con

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