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l'abbaye du Mont-St-Michel et de ses abords, précédée d'une Notice historique, par Édouard Corroyer, architecte du monument; 4° Recherches nobiliaires en Normandie (maison du Buisson et ses alliances), par un gentilhomme normand, sous-préfet et antiquaire.

M. Tesnières fait hommage à la Société d'une ancienne vue gravée de l'abside de St-Pierre; M. Le Tourneur offre à la Compagnie, pour son musée, une magnifique urne cinéraire, en verre bleuâtre, d'une excellente conservation.

Des remercîments sont adressés par M. le Président, à MM. Tesnières et Le Tourneur.

Le Secrétaire fait connaître qu'il vient d'être informé que, par arrêté du 19 juillet, M. le Ministre de l'Instruction publique a attribué à la Société des Antiquaires une allocation de 500 fr. pour l'encourager dans ses travaux.

M. Cauvet donne lecture d'un compte-rendu fort attachant du 27° volume de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, et du 4o volume de la Société d'Archéologie d'Avranches.

M. Noël, curé de St-Agnan, complète, à l'aide de ses observations personnelles, le travail entrepris en 1868 par M. Charma sur les fouilles de Conteville.

M. Ch. Hettier analyse succinctement l'introduction placée par M. Hugo Andresen en tête de l'édition qu'il vient de publier à Heilbronn du Roman de Rou, de maistre Wace. Notre confrère apprécie la valeur et la portée de ces recherches faites à l'étranger sur l'un des monuments les plus curieux de notre ancienne littérature nationale, et exprime le désir qu'une édition définitive de notre vieux poëte soit entreprise et menée à fin par l'une des Sociétés savantes de Normandie.

Le Secrétaire donne lecture, au nom de M. le vicomte de Blangy, d'une note explicative sur le tableau de l'hôtel d'Ecoville. Ce travail, accompagné d'une planche gravée, paraîtra en tête de notre prochain volume de Mémoires.

NOTES ET COMMUNICATIONS.

Le coffret d'ivoire du trésor de la cathédrale de Bayeux, par M. de Farcy, membre de la Société.

Le trésor de la cathédrale de Bayeux renfermait autrefois un grand nombre de châsses et d'objets trèsprécieux, dus pour la plupart à la libéralité de ses évêques ou à la générosité des ducs de Normandie et des rois de France. Il suffit, pour s'en convaincre, de parcourir le minutieux inventaire rédigé en français par ordre de Mgr d'Harcourt, patriarche de Jérusalem, en l'année 1476. Les deux exemplaires originaux sont conservés dans la bibliothèque particulière du Chapitre, qui nous a provisoirement autorisé, en attendant leur publication, à y puiser des renseignements précieux et inédits. Toutes ces richesses, accrues encore de quelques dons nouveaux, disparurent moins de cent ans après, soit qu'elles aient été pillées et brisées par les protestants, soit plutôt qu'elles aient été fondues dans les creusets du duc de Bouillon. Il s'était fait remettre et apporter au château de Caen ces objets précieux, « afin, disait-il, de les préserver des atteintes des iconoclastes »>, et s'empressa, lui catholique, de les utiliser pour payer ses propres soldats ou garnir son mobilier.

Un objet, un seul, échappa comme par miracle au désastre général. L'évêque de Bayeux, Mgr d'Humières, obligé de fuir devant la fureur de ses ennemis, n'eut que le temps de se rendre dans sa terre de Port

en-Bessin et de se jeter dans une petite barque que lui procura le seigneur du Bosc. Il emportait avec lui un coffret d'ivoire, renfermant trois vêtements sacerdotaux, que la vénération des fidèles et une tradition de près de deux siècles attribuaient à saint Regnobert, second évêque de Bayeux. Replacé soigneusement dans le trésor demeuré vide, il était conservé dans la grande sacristie de la Cathédrale, en une armoire placée contre le mur du levant. Ce fut là qu'il fut inventorié le 9 décembre 1790, lors de la suppression du Chapitre de Bayeux, avec cette mention, digne du temps où elle fut redigée Un coffret d'ivoire avec une inscription Arable. Préservé encore à cette époque néfaste, il est actuellement déposé dans une salle haute de l'une des tours de la façade.

Laissant de côté la chasuble, l'étolle et le manipule qui y sont enfermés et qui feront plus tard l'objet d'une étude spéciale, nous allons examiner avec soin ce coffret, qui a déjà été décrit dans plusieurs dissertations dont nous aurons bientôt occasion de parler. Il est de forme oblongue et mesure 0,425 sur 0,275. Il est monté sur quatre petits pieds de 0,03 qui lui donnent une hauteur totale de 0,15. Destiné à ne renfermer que des objets fort légers, il est formé de plaquettes d'ivoire de 0,003 d'épaisseur seulement, juxtaposées et reliées entre elles par les nombreux rivets de la garniture. Il est décoré de tous les côtés et sur tous les angles d'une riche armature d'argent doré et niellé, ciselée en bosse d'un relief de 0,006. Ces ornements se composent de fleurons épanouis, de rinceaux caractéristiques de l'art arabe, rendus avec une grande habileté et de formes variées quoique peu différentes. Comme décoration principale figurent des paons à la queue contournée et

quelques autres oiseaux assez semblables à des co

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COFFRET D'IVOIRE DANS LE TRÉSOR DE LA CATHÉDRALE DE BAYEUX.

(Cette planche est la propriété de la librairie Hachette).

lombes. Deux riches charnières maintiennent le cou

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