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communication d'un très intéressant travail, avec le plan

de l'ancienne abbaye :

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VILLIERS-sur-PORT

Notes sur les caractères architectoni ques de l'église StNicolas-de-Villiers

sur-Port (Calvados).

Plan général.

Conformément à la tradition ancienne, l'église est orientée au sens étymologique de ce mot. L'axe est dirigé avec une approximation remarquable.

L'axe de symétrie forme une ligne droite sans rupture, mais la tour est située en dehors de cet axe.

Deux portes anciennes s'ouvraient au sud, c'est-à-dire du côté opposé à la mer et vers le cimetière.

Net (milieu du XIIe siècle).

Dans sa forme primitive, elle était ouverte au sud d'une porte romane ornée de deux archivoltes

Cinq fenêtres en plein cintre et sans ornements, très étroites à l'extérieur et s'évasant vers l'intérieur, étaient dispo

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sées régulièrement de la façon suivante: trois au nord; une dans

le pignon à l'ouest; deux de chaque côté de la porte.

Au XIIe siècle, une de ces dernières, celle de l'est, disparut pour faire place à deux baies en arc brisé. Une crédence gothique date de la même époque. Des restes de voûtes adventices se voient pans les angles nord-est et sud-est du chœur.

Au xvire ou au XVIe siècle, deux portes ont été ouvertes à l'ouest et au nord, et l'arc triomphal a été refait ou agrandi.

Chœur (première moitié du XIe siècle).

Il est de forme rectangulaire comme la nef. Le pignon du chevet était percé d'une grande baie peut-être un peu postérieure ; chacun des murs latéraux avait deux fenêtres en arc brisé ; celles du sud ont été défigurées postérieurement.

Les voûtes formaient deux travées. Les retombées s'appuient : aux angles nord-est et sud-est, sur deux colonnes de styles assez différents; au niveau de l'arc doubleau et au milieu des murs latéraux, sur deux consoles qui paraissent être des groupes de trois chapiteaux taillés en cul-de-lampe, les faisceaux de colonnes ayant disparu; enfin aux angles nord-ouest et sud-ouest, sur de simples pilastres carrés engagés dans le mur.

Près de l'angle nord-ouest, on voit encore une petite porte très élégante dont la double archivoite offre un profil d'un relief particulier.

Enfin, une crédence à quatre arceaux est aménagée dans le mur du sud à la hauteur de l'autel.

Tour (transition).

On ne peut que renvoyer pour sa description à la Statistique monumentale du Calvados de M. A. de Caumont (t. III, page 621), et aux Notes historiques sur le Bessin, publiées en 1922 par la Société historique de Trévières (t. I, pages 84 et 85).

L'étage inférieur de la tour forme une petite pièce rectangulaire qui sert de passage entre l'église et l'extérieur; la voûte en est construite en berceau suivant un axe normal à celui de l'église ; cette voûte est en partie détruite.

La tour ne contient pas d'escalier.

D'aimables membres de la Société historique de Trévières et des châtelains des environs sont venus se joindre à nous et nous accompagnent dans la visite du manoir de Villierssur-Port, monument très curieux que le propriétaire, le comte G. de Mathan a bien voulu nous autoriser à visiter, et sur lequel il a donné quelques détails à notre Président : « Le château, dit-il, est occupé par les fermiers. Il est

entré dans ma famille au xve siècle, époque à laquelle il a été vendu au comte de Héricy par le marquis de Marcelet.

Villiers était désigné dans les vieux manuscrits comme châtellenie, dont les de Herissy, plus tard Héricy, étaient seigneurs et patrons. Il semblerait qu'ils n'y ont guère résidé, habitant plutôt le château de Vaussieux, commune d'Esquay, près Bayeux : c'est par l'alliance du général

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marquis de Mathan, pair de France, avec une demoiselle d'Héricy, mes grands-parents, que Villiers est venu aux Mathan ».

COLLEVILLE-SUR-MER

Nous nous dirigeons alors, sous la conduite du doyen de Trévières vers l'église de Colleville-sur-Mer qui, elle aussi, est monument historique.

Elle est romane (XIIe siècle), surmontée d'une belle tour à six étages, une des plus remarquables du département. Le dernier étage est percé sur chaque face de deux oculi.

Le chœur et la nef sont du XIIe siècle ; il y a un curieux basrelief au tympan de la porte sud.

La nef, dont les fenêtres ont été agrandies, offre encore beaucoup d'intérêt. Jusqu'en 1727, la nef était double. Le choeur composé de deux travées a subi de nombreux

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changements. On lui a, au XIVe siècle, accolé du côté nord, une grande chapelle qui communique avec lui par deux arcades. Il était primitivement roman.

Dans la sacristie, on voit un chapiteau, et les statues de saint Clerc et de saint Piat.

La paroisse de Colleville est le berceau de la famille de Marguerye (1): plusieurs de ses membres ont leur tombeau dans le cimetière.

Toutes ces indications nous sont aimablement fournies par le chanoine Guérin, doyen de Trévières, président de la Société historique de cette ville.

SAINT-LAURENT-SUR-MER

Il est près de midi, les appétits creusés par l'air vif de la mer s'apprêtent à faire honneur au déjeuner préparé à Saint-Laurent-sur-Mer, à l'hôtel de la Plage qu'on nous a recommandé comme un spécimen de bonne cuisine.

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LES EXCURSIONNISTES A SAINT-LAURENT-SUR-MER

(Cliché de M. le Comte Becci)

:

La réputation n'est point surfaite le déjeuner est à la hauteur de la renommée, bien servi dans une salle agréablement décorée de quelques objets du pays, et égayée de fleurs.

Saint-Laurent est surnommé Plage d'or à cause de la beauté de ses grèves; on y descend par une route en lacets

(1) De Marguerye: d'azur à 3 marguerites d'argent tigées et feuillées du même.

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